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16/09/2005
Chronique Sciences
Peut-on prédire la pluie ?


(MFI) Si les connaissances actuelles en météorologie permettent de prévoir, de manière quasi infaillible, pluie et volume de précipitations vingt-quatre heures à l’avance, aucun scientifique ne peut prédire combien de temps mettra un vulgaire cumulus à former l’eau qui produira une averse. Les mécanismes qui engendrent la pluie sont encore mystérieux…

Les nuages couvrent environ les deux tiers de la surface du globe et ce sont au-dessus des océans (70 % de la surface du globe) qu’ils préfèrent stationner. Chaque cumulus, gros nuage blanc porteur d’eau, est constitué de micro-gouttes de vapeur sphériques de seulement quelques micro-mètres de diamètre. Sous l’effet des courants d’air qui se produisent à la base du nuage et qui lui permettent de s’élever, les petites gouttes se forment par condensation de la vapeur d’eau en suspension. Fixées autour de particules telles que cristaux de sel ou poussières, elles vont grossir ; quand elles dépassent 20 à 30 microns, leur poids freine leur ascension. Elles s’agglutinent alors pour former de véritables gouttes dont le diamètre dépasse 1 mm. On appelle cela la coalescence. Leur poids augmentant considérablement, elles se trouvent tellement ralenties que du coup leur chute devient inévitable. Sur leur chemin, elles en percutent d’autres, elles éclatent, et il pleut ! Cela semble simple et pourtant… la physique est incapable d’expliquer véritablement la croissance des gouttelettes.

On ne sait toujours pas faire pleuvoir !

Pour qu’une gouttelette devienne goutte, le processus de croissance le plus simple et le plus évident consiste, on l’a vu, à condenser la vapeur d’eau ambiante dans le nuage. Mais cette méthode demande du temps, beaucoup trop de temps. Il faudrait à la pluie plusieurs heures ou peut-être même une journée pour se former, ce qui, à l’observation, n’est pas le cas. Puisque la condensation ne peut à elle seule assurer la croissance des gouttes, les physiciens présument que la coalescence prend le relais de la condensation. Mais la croissance des gouttes va alors se heurter à trois obstacles.
D’abord, la probabilité que deux gouttelettes se rencontrent restent faible si leurs tailles sont proches car elles suivent des trajectoires parallèles dans les courants d’air turbulents. Ensuite, si des gouttelettes se rencontrent, elles doivent vaincre la tension de surface qui les maintient pour s’agglomérer. Et enfin, les gouttelettes doivent lutter contre l’évaporation qui arrachent en permanence les molécules d’eau. Difficile, quand on prend en compte tous ces paramètres, de prédire un temps de formation pour la pluie et encore plus difficile de déterminer le moment où elle se produira !
Depuis 1945, faire pleuvoir à volonté et au moment précis où l’eau est nécessaire est une recherche expérimentée dans plus de vingt pays, surtout en Asie. Pour cela, on ensemence les nuages, par le biais des avions, avec un agent favorisant la condensation des grosses gouttelettes. Par exemple du sel. Mais malheureusement, les chercheurs ne savent pas modifier l’environnement atmosphérique du nuage, vent, température, éléments déterminant pour entretenir les précipitations. Soixante ans qu’on s’évertue à faire pleuvoir et toujours pas de résultats probants !

Julie Foulquier


EN BREF
Quand le parasite vecteur du paludisme « manipule » ses hôtes


(MFI) La capacité du parasite responsable du paludisme à « manipuler » ses hôtes – le moustique et l’homme – pourrait en partie expliquer la persistance de l’épidémie. Ce parasite a un cycle de vie complexe : une partie de sa reproduction se passe chez le moustique, une autre chez l’homme. Quand il infecte un moustique, le parasite se reproduit d’abord dans son estomac avant de migrer vers les glandes salivaires, d’où il pourra passer à l’homme en cas de piqûre. Au cours de la première phase, lorsque le parasite ne peut pas encore passer à l’homme, le moustique pique moins, la fréquence des piqûres s’accélérant considérablement dans la deuxième phase du cycle. Chez l’homme, le cycle du parasite se divise également en une phase non-infectieuse et une phase infectieuse. Une étude a été menée pour apprécier l’attractivité d’enfants non contaminés par le paludisme, contaminés mais pas encore infectieux, ou contaminés et infectieux. Ces derniers ont attiré deux fois plus de moustiques que les autres, et les responsables de l’étude pensent que c’est le parasite qu’ils portent qui augmente leur attractivité.

Tout petit éléphant

(MFI) Un fossile du plus ancien ancêtre des éléphants vient d’être découvert au Maroc. Datés de 55 millions d’années, les restes ont permis aux chercheurs d’affirmer que l’animal n’avait, à cette époque, rien du mastodonte d’aujourd’hui. D’abord il n’avait ni trompe ni défenses, seules les oreilles étaient à l’identique. Le crâne presque entièrement reconstitué du mammifère tient dans le creux de la main, et le corps n’est pas plus grand que celui d’un chien de bonne taille.

J. F.




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