Les poissons n’aiment pas l’eau chaude
(MFI) Un rapport du WWF (Fonds mondial pour l’environnement) publié une semaine avant la conférence de Montréal sur l’avenir du protocole de Kyoto, s’inquiète de l’impact du réchauffement climatique pour la survie des poissons. Déjà très menacés par la sur-pêche, la pollution et la destruction de leurs habitats, les poissons sont confrontés à de nouveaux dangers dus au changement de la température de l’eau. Dans les eaux douces, la baisse de l’oxygène due au réchauffement les asphyxie, et en mer on observe une baisse de la reproduction et des migrations vers des eaux plus froides où ils retrouvent leurs conditions de vie habituelles. Ces modifications rapides peuvent bouleverser des écosystèmes fragiles, à l’image de ce qui s’était passé en 1993 dans le golfe de l’Alaska : 120 000 oiseaux de mer étaient morts de faim car ils n’avaient pas pu plonger assez profondément pour capturer leurs proies…
Ralentissement de la déforestation !
(MFI) D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation), qui observe depuis 1946 la couverture forestière mondiale, il y a eu une diminution de la déforestation globale durant la période 2000-2005, due principalement à l’expansion des forêts existantes et à de nouvelles plantations. Une déforestation qui reste malgré tout très importante avec un bilan négatif de 7,3 millions d’hectares de forêt détruits par an, soit une superficie équivalant à la Sierra Leone ou au Panama. Mais un chiffre tout de même en recul par rapport aux 8,9 millions d’hectares rasés chaque année entre 1990 et 2000, pour une couverture forestière totale sur la planète estimée actuellement à 4 milliards d’hectares, soit 30 % de la superficie des terres émergées.
Rien ne va plus en Arctique
(MFI) Avec le réchauffement climatique, rien ne va plus en Arctique. Pour l’Institut de recherche du Nunavut, en pays Inuit, les recherches scientifiques actuelles ne font que confirmer des craintes décrites il y a dix ans dans des rapports rendus publics dans l’indifférence générale. Les saisons sont bouleversées, les Inuits sont inquiets et disent que l’Arctique est entré dans l’ère de l’imprévisible. A la Maison des aînés, Sami Peter regarde le ciel : « Autrefois, les nuages nous disaient tout du temps des jours à venir. Maintenant, on attend le matin même pour partir à la chasse. » Les constructions sont menacées par la fonte du permafrost, des insectes et des plantes inconnues sous ces latitudes ont fait leur apparition, les ours ont de plus en plus de peine à se nourrir, la pêche est difficile et comme en témoigne une habitante, Alice Ayalik, « l’hiver dernier, on n’a jamais eu de la bonne neige pour apprendre aux jeunes à construire des igloos ».
Réhabilitation de sites toxiques en Irak
(MFI) Le PNUE (Programme des Nations unies pour l’Environnement) annonce la réhabilitation prochaine de plusieurs sites industriels extrêmement pollués en Irak. Ces programmes, qui font suite à une enquête sur les séquelles environnementales de la guerre, pourront notamment permettre de nettoyer l’usine de placage de métaux d’Al Quadissiya, à proximité de Bagdad, qui contient une quantité importante de déchets dangereux, dont plusieurs tonnes de composés de cyanure. Le but est de minimiser la menace environnementale dite « sévère » qui pèse actuellement aussi sur la santé publique.
Fin de la saison de chasse en Norvège
(MFI) Le 31 octobre à minuit s’est terminée la saison 2005 de chasse à la baleine en Norvège avec un bilan de 639 prises. Une mauvaise saison selon les pêcheurs norvégiens, autorisés par leur gouvernement à harponner un total de 796 baleines, la Norvège fixant elle-même ses propres limites car elle ne se considère pas liée par le moratoire international sur la chasse commerciale à la baleine. Ce pays a en effet tué plus de 6 000 petits rorquals depuis l’interdiction par la Commission baleinière internationale (CBI) de cette chasse en 1986. Le Japon et l’Islande restent les autres pays chasseurs de baleines à des fins commerciales en utilisant une faille de la réglementation de la CBI, qui autorise à « prélever » des baleines à des fins scientifiques…
20 % de nos gènes sont déjà brevetés !
(MFI) D’après la revue Science, environ 20 % des gènes humains sont brevetés. Un état révélé par les travaux de Kyle Jensen et Fiona Murray, deux chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology), qui ont croisé la base de données de l’Office américain des brevets et celle du NCBI (National Center for Biotechnology Information), laquelle contient les séquences des 23 688 gènes humains documentés. Une comparaison qui a permis de révéler que sur l’ensemble de ces gènes, 4 382 séquences étaient déjà brevetées, pour un total de 4 270 brevets. Les Etats-Unis, secteur privé et institutions publiques confondus, détiennent à eux seuls environ 78 % des brevets sur ces séquences génétiques humaines. Une situation alarmante pour Michel Vivant, professeur de droit à l’université Montpellier-I et spécialiste de la propriété intellectuelle des créations immatérielles, qui explique que « en Europe, nous avons la notion – certes un peu vague – de l’“effet technique’’ que doit remplir une invention pour être brevetable, alors qu’aux Etats-Unis, il n’y a qu’une exigence d’utilité »…
Lourd bilan du séisme au Pakistan
(MFI) D’après le dernier rapport de la FAO sur le séisme au Pakistan, dans les zones dévastées par le tremblement de terre, rares sont les familles qui ont été épargnées. Alors que les dernières estimations des Nations Unies font état de plus de 70 000 victimes, que les pertes rien que pour l’agriculture s’élèvent à plus de 440 millions de dollars, que les rescapés sont privés d’eau, d’électricité, les maisons réduites en poussière, les transports et les voies d’accès inutilisables et que l’hiver arrive, les appels de fonds pour organiser les secours réclamés en urgence par les Nations Unies, eux, ne sont toujours pas au rendez-vous !
Le trou dans la couche d’ozone s’agrandit
(MFI) Selon les observations du satellite d’environnement européen Envisat, le trou de la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud connaît une augmentation de l’ordre de 10 millions de km², soit la superficie de l’Europe. Une déception pour tous ceux qui ont cru que les mesures internationales prises pour préserver la couche d’ozone suffiraient. La question que se posent désormais de nombreux scientifiques est la suivante : comment faire pour régénérer cette couche stratosphérique qui protége la Terre du rayonnement ultraviolet du soleil ?
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