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22/12/2005
Chronique Sciences
Le défi de la pisciculture


(MFI) Tandis que le volume de la pêche stagne à l’échelle planétaire, la production de poissons d’élevage a doublé en dix ans. Vingt-cinq millions de tonnes de poissons sont élevées dans des fermes piscicoles à travers le monde.

L’élevage de poissons existe depuis l’Antiquité. De Chine, la pisciculture est arrivée au Moyen-âge en Europe où elle a pris réellement son essor à partir du 19e siècle. Aujourd’hui, son importance est sans précédent. Elle doit répondre aux besoins en protéines animales d’une population humaine sans cesse grandissante tandis que parallèlement les ressources halieutiques sont en diminution constante. Pour relever ce défi, les fermes piscicoles se multiplient mais elles sont confrontées à plusieurs impératifs : être compétitives tant sur le prix que sur la qualité du poisson, sans polluer et tout en respectant la protection des espèces sauvages.

Poisson d’élevage : une mauvaise réputation

Même si la qualité nutritionnelle de son alimentation est strictement contrôlée, le poisson « domestique » a quand même mauvaise réputation. On lui reproche en particulier de ne pas posséder autant de phosphore que le poisson sauvage. Et de nuire à la biodiversité. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait qu’il faut entre deux et douze kilos de petits poissons sauvages pour fabriquer les farines nécessaires à l’alimentation de quatre truites d’élevage. De plus, la fuite des poissons d’élevage - qui recouvrent la liberté - engendre des générations d’alevins fragiles lorsqu’il y a fécondation entre « sauvages » et « domestiques ».
De 1992 à 2002, la production de poissons d’élevage a doublé au niveau mondial. Une explosion qui concerne en particulier l’Asie du Sud-Est. Cette tendance devrait d’ailleurs se poursuivre. Selon les projections établies pour les vingt prochaines années par la FAO, la demande devrait augmenter de 30 %. A cela, plusieurs causes. D’abord, les mers vont continuer à se vider de leurs réserves halieutiques en raison de l’excès des quantités pêchées. En 2004, on estimait que les trois-quarts des réserves connues étaient exploités. De plus, les juvéniles sont souvent la proie des filets avant même d’avoir eu le temps de se reproduire. Enfin, les humains consomment de plus en plus de poissons au détriment de la viande.
La production piscicole de l’Asie représente 85 % de la production mondiale. On y élève principalement des daurades, des carpes et des truites. Pisciculture d’eau douce pour les carpes, par exemple, élevées en bassins, aquaculture marine dans des cages flottantes immergées pour les daurades et les salmonidés. En Afrique, la pisciculture n’est utilisée que depuis une cinquantaine d’années et l’activité n’a donc pas encore vraiment trouvé sa place dans le développement du continent, où on élève des tilapias en étangs, notamment en Egypte et dans les régions sub-sahariennes. L’élevage du poisson sera pourtant sans doute l’une des meilleures réponses aux besoins alimentaires du globe dans les années à venir.

Julie Foulquier


EN BREF

Les premiers immigrés américains


Une étude comparée des crânes des premiers habitants de l’Amérique remet en question la colonisation de cette région par une seule population. Des travaux comparatifs ont permis d’observer deux morphologies distinctes. La première est similaire à celle des populations du nord de l’Asie, la seconde, à celle des Mélanésiens, Australiens ou Subsahariens. Les chercheurs en concluent qu’une première vague de Paléo indiens a mis le pied sur le continent américain avant les migrants venus du nord de l’Asie. Les premiers arrivants ont certainement gagné le sol américain en passant par le détroit de Béring, comme le feront plus tard les Sibériens, ancêtres des actuels Indiens d’Amérique du Nord.

Naissance d’un océan dans les Afars

Le nord-est de l’Ethiopie est en train de donner naissance à un nouveau bassin océanique. C’est le constat fait par une équipe internationale de chercheurs après l’observation d’une nouvelle faille dans la région des Afars. En septembre 2005, et en trois semaines seulement, une brèche de 60 kilomètres de long et de 4 à 8 mètres de large est apparue. Grâce aux moyens satellites, les scientifiques ont pu suivre en détail sa formation, consécutive à un tremblement de terre dans la région de Boina, à la pointe nord de la vallée du rift. Cela prendra peut-être des millions d’années avant que la brèche ne devienne bassin mais les Afars offrent aux géologues une occasion unique, celle de suivre les premiers développements de la formation d’un bassin océanique.

J. F.




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