La face cachée du prion
(MFI) Le prion est un ennemi redoutable, que ce soit pour l’animal ou pour l’homme. Il est responsable de maladies neurodégénératives qui conduisent à la mort. Mais certains prions pourraient devenir de véritables outils dans le domaine des nanotechnologies. C’est en tout cas ce qu’affirme une équipe de chercheurs de Boston, aux Etats-Unis, après avoir utilisé des prions de levure pour constituer des nanocâbles électriques. Dans le cas de la levure, les prions anormaux forment des structures remarquables. Ces protéines présentent une faculté d’assemblage qui leur permet de former des fils de 10 nanomètres de diamètre qui, une fois recouverts d’atomes d’or ou d’argent, ont la propriété de conduire le courant électrique. Le nanomètre est une unité de mesure équivalente à un milliardième de mètre. Voilà qui ouvre une nouvelle porte à la recherche dans le domaine de l’infiniment petit.
Tortues Luth en grand danger
(MFI) Elles sont vieilles de cent millions d’années. Elles se sont adaptées aux grands changements climatiques de la planète. Elles ont résisté aux chutes de météorites, aux impacts d’astéroïdes, et pourtant il ne leur reste peut-être que vingt ans à vivre. La tortue Luth se meurt et va disparaître si rien n’est fait pour la sauver. Une pêche à outrance et le commerce de ses œufs finira par avoir raison de sa carapace. On pensait pourtant que sa présence dans toutes les eaux du globe la mettait à l’abri du danger. Il n’en n’est rien, et depuis plusieurs années les populations de tortues Luth décroissent. Selon le dernier recensement, elles ne seraient plus que 900 en Indonésie, 45 au Mexique et 55 au Costa Rica.
La nébuleuse qui venait du froid
(MFI) C’est comme un joli nœud papillon posé au milieu de l’endroit le plus froid de l’Univers. C’est une nébuleuse, découverte en 1980 et qui s’appelle Boomerang. Le télescope spatial Hubble en a révélé les contours avec précision. En 1995, une équipe d’astronomes affiche la température qui règne au sein de la nébuleuse. Pas chaud : moins 272 degrés C ! Très proche du zéro absolu et en dessous de la température du fond de l’Univers, qui culmine à moins 270 degrés C. La nébuleuse du Boomerang est née autour d’une étoile mourante et sa forme est due aux vents violents qui soufflent de l’étoile, vents liés à des gaz très froids se déplaçant à une vitesse de 500 000 kilomètres à l’heure.
L’antenne radio du futur est née
(MFI) L’amélioration de la diffusion des ondes radio passera bientôt par la voie du métamatériau. Un matériau dont les propriétés ne dépendent pas de la matière qui le compose mais de sa structure. Par exemple, la couleur irisée des ailes du papillon n’est pas due à des pigments colorés mais à une structure en creux et bosses qui joue avec la lumière. Ce sont des physiciens français qui ont mis au point la première antenne en métamatériau. Elle est constituée d’un émetteur niché dans le métamatériau lui-même, en fait un réseau de trous carrés creusés dans des feuilles de cuivre intercalées dans une structure en mousse. Le tout bénéficie d’un indice de réfraction très inférieur à celui du vide. Le faisceau d’ondes émis dans cette antenne se trouve fortement resserré lors de son passage dans l’air environnant. On obtient ainsi une émission conique très directionnelle grâce à un dispositif léger et peu coûteux.
Quand l’Amérique du Sud a découvert l’agriculture
(MFI) L’Equateur a mis en place une première forme d’agriculture il y a dix à douze mille ans, sans aucun lien avec ce qui se passait plus au nord, dans l’actuelle Amérique centrale, considérée depuis toujours comme le berceau de l’agriculture précolombienne. Ce sont deux archéologues américaines qui en ont trouvé les preuves sur ce qui est aujourd’hui la côte équatorienne. Elles ont en effet mis la main sur des phytolithes, microscopiques cailloux de silice que les plantes fabriquent dans leurs cellules. Ces phytolithes ont été exhumés d’une strate vieille de 10 à 12 000 ans et leur taille, plus importante que celle des phytolithes produits par les plantes sauvages, est pour les chercheuses la preuve qu’une agriculture isolée s’est développée très tôt dans cette région du globe.
Toucher pour être reconnu
(MFI) Sécuriser au maximum vos retraits d’argent par carte numérisée est la préoccupation première des scientifiques conduits par Neil White, de l’université de Southampton, en Grande-Bretagne. La vitesse à laquelle vous composez votre code secret, la manière dont vous appuyez sur les touches les intéressent au plus haut point. A cette notion de rythme, l’équipe de Neil White va désormais ajouter la force avec laquelle la pression s’exerce sur le clavier. Les chercheurs ont mis au point un capteur qui identifie cette pression et peut ainsi reconnaître l’individu qui l’exerce. En cas de vol de la carte, et si le code secret est connu du voleur, la machine pourrait donner l’alerte si elle détecte un défaut dans le toucher de l’utilisateur. Pendant les essais, plus de 92 % des individus ont été correctement identifiés. Mais cette marge d’erreur est trop grande, et les chercheurs doivent encore travailler et vérifier en particulier que la pression des doigts demeure la même quelle que soit la température.
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