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10/04/2003
Chronique Sciences

La mémoire des eaux

(MFI) Le lac Victoria, à l’est de l’Afrique, présente une très grande diversité de poissons. Si grande qu’elle intrigue des chercheurs belges et allemands. En effet, et malgré un quasi assèchement il y a environ quinze mille ans, ce lac de 69 000 kilomètres carrés abrite plus de 500 espèces endémiques de cichlidés, vieux poissons d’eau douce. Les chercheurs ont étudié les populations de poissons des cinq grands lacs de la région, les lacs Edward, Albert, George, Victoria et Kivu. Leurs travaux, basés sur la génétique, démontrent que la population des cichlidés du lac Victoria dérive du lac voisin Kivu. Il y a grosso modo vingt mille ans, il existait des connexions entre les différents lacs : la faune pouvait alors se déplacer d’un refuge à l’autre. Puis les lacs se sont isolés. Les analyses ADN des cichlidés du lac Victoria révèlent qu’ils sont issus de lignées plus anciennes qui vivaient auparavant dans le lac Kivu. La lac Victoria n’aurait donc pas perdu toute sa faune durant son assèchement. Réservoirs de l’évolution, ces lacs et leurs locataires font l’objet de beaucoup d’attention.

La caméra à rayons T, pour tout voir

(MFI) La caméra à rayons T, pour térahertz, a relevé son premier défi ; elle a rendu possible la vision d’une main humaine à travers une « feuille » de papier épaisse d’1,5 centimètre. Cette caméra, qui utilise des ondes inférieures au millimètre, parvient à photographier des objets ou des gens cachés derrière des écrans ou des murs. Elle voit aussi les armes dissimulées sous les vêtements ou encore l’état d’une plaie sous un pansement. On imagine les avancées que cette nouvelle caméra va induire dans de nombreux domaines allant de la surveillance à la médecine en passant par l’astronomie. Le rayonnement est beaucoup moins nocif que celui des rayons X. De petite taille, elle peut être transportée dans une mallette et devrait faire son apparition sur le marché d’ici deux ans.

Les plus vieux grimpeurs du monde seraient italiens

(MFI) Des chercheurs italiens se sont penchés sur les pentes du mont Roccamonfina, une zone escarpée volcanique située dans le sud de l’Italie. Ils y ont découvert ce qui pourrait être les plus anciennes traces de pas humains totalement bipèdes. Ces traces empruntent trois chemins différents et se sont fossilisées entre 385 000 et 325 000 ans avant notre ère. Le premier chemin est formé d’une succession de 27 pas en zigzag, le deuxième se compose de 19 pas et de traces de glissade. Quant au troisième, il ne compte que 10 pas, mais parfaitement et régulièrement alignés. Ces humains mesuraient environ 1,50 mètre, leurs pieds ont laissé des empreintes d’une vingtaine de centimètres de long sur une dizaine de large, et ce qui est sûr, c’est qu’ils maîtrisaient totalement la station debout, ne s’aidant des mains que pour éviter la chute.

Du nouveau sur les trous noirs

(MFI) Des astrophysiciens ont pu observer à la fois la mort d’une étoile gigantesque et la naissance d’un trou noir. C’est le satellite Hete et son réseau international de télescopes qui ont permis d’observer ce sursaut gamma en pleine action. Des émissions intenses de rayons gamma se produisent souvent, mais sont de très courte durée. Le satellite Hete est conçu pour traquer ces brefs instants et envoyer immédiatement l’information au sol. Le 4 octobre 2002, Hete a alerté le réseau et une cinquantaine de télescopes ont pu pointer dans la bonne direction. Le sursaut gamma, qui a duré une bonne demi-heure, se serait produit au cœur d’une étoile quinze fois plus massive que le Soleil. Cette observation corrobore l’hypothèse selon laquelle les étoiles massives donnent naissance à des trous noirs lors de leur effondrement. Dernier soupir pour les premières, premier cri pour les seconds.

L’histoire du réchauffement pour en prédire l’avenir

(MFI) Bien avant l’apparition de l’homme, notre planète a connu une alternance de périodes glaciaires et de périodes de réchauffement. Les scientifiques s’activent autour du dioxyde de carbone pour comprendre son rôle dans la hausse des températures et pouvoir ainsi prévoir l’évolution du climat. Une équipe internationale, conduite par un Français, Jean Jouzel, a appliqué une nouvelle méthode d’analyse à des bulles d’air coincées dans les glaces de l’Antarctique vieilles d’environ 240 000 ans. On sait qu’à cette période, la planète s’est réchauffée, puis la quantité de dioxyde dans l’atmosphère a augmenté. Le but des chercheurs est de comparer l’évolution des températures et du dioxyde de carbone. Selon eux, le réchauffement aurait débuté dans les mers du Sud et aurait été suivi quelques siècles plus tard d’une augmentation de dioxyde de carbone. Les modèles climatiques s’appuyant sur les évènements passés, ces résultats permettront d’affiner les prévisions pour les temps à venir.

Entre chaud et froid

(MFI) Certains scientifiques affirment que la calotte glaciaire fond au Groënland à cause d’une montée du mercure, tandis que d’autres annoncent que les températures baissent dans le Grand Nord. De quoi y perdre son latin ! En fait, ces résultats ne sont pas forcément contradictoires. Ils mettent en avant les disparités régionales qui peuvent exister dans ce domaine. On ne peut pas parler de « réchauffement » ou de « refroidissement » de la Terre sans localiser précisément les zones touchées. L’évolution des glaces de l’Arctique est désormais sous haute surveillance grâce aux observations du satellite Icesat lancé en janvier dernier. Le constat devrait se préciser dans les années à venir, surtout en ce qui concerne la montée du niveau des océans due à la fonte des glaces.

Julie Foulquier

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