Une simple mutation rend le moustique résistant
(MFI) Le moustique vecteur du terrible virus du Nil occidental et l’anophèle porteuse du paludisme sont devenus résistants aux insecticides après avoir opéré un changement sur une seule des lettres de leur code génétique. La constatation a été faite : depuis vingt-cinq ans, ces insectes piqueurs offrent de plus en plus de résistance aux pesticides qui leur sont destinés. Des chercheurs français ont constaté que la substitution d’un seul acide aminé dans une enzyme dénommée l’acétylcholinestérase rendait les moustiques insensibles. L’équipe de chercheurs a retrouvé cette mutation dans dix souches de moustiques porteurs du virus du Nil et une souche d’anophèle. Cette mutation empêche l’effet de tétanie musculaire provoqué par les pesticides, et sans cette tétanie, pas de mort du moustique…
L’oiseau qui défie le temps
(MFI) Un oiseau bagué au cours du mois de mai 1957 vient d’être capturé par des ornithologues sur une île au large du Pays de Galles. Lors de la pose de sa bague, l’oiseau était âgé de 5 ans. Voilà donc le plus vieux Puffin – c’est sa dénomination anglaise – jamais retrouvé vivant. L’oiseau le plus âgé connu jusque-là était un albatros de 50 ans qui avait été pris aux Etats-Unis. Le Puffin anglais est un oiseau marin qui vit sur les îles britanniques. On en trouve aussi sur les côtes des îles françaises, aux Açores et aux Faroe. Notre canonique Puffin aurait parcouru environ 8 millions de kilomètres au cours de sa longue existence. C’est un oiseau migrateur qui gagne chaque année les côtes d’Amérique du Sud pour y puiser sa nourriture. Cet oiseau n’est pas un inconnu puisqu’il avait déjà été capturé trois fois, en 1961, 1978 et 2002.
Décodage de l’anthrax
(MFI) Une équipe de chercheurs américains a réussi à séquencer dans son entier le bacille du charbon, appelé « anthrax » par les anglophones. C’est à partir d’une souche prélevée sur une vache texane en 1981 qu’ils ont effectué le séquençage. Cette souche était très proche de celles trouvées en 2001 aux Etats-Unis. Ce Bacillus anthracis est celui qui, pouvant être utilisé dans d’éventuelles attaques bio-terroristes, sème la panique dans les esprits. En séquençant son génome, les chercheurs ont découvert que c’est dans le chromosome lui-même que se trouvent les gènes responsables de la virulence du bacille.
Pas d’erreur humaine à l’arrivée de Soyouz
(MFI) La capsule Soyouz a connu quelques difficultés d’atterrissage lors de son dernier retour sur la Terre. Selon les premières constatations des astronautes qui se trouvaient à bord, cela serait lié à un problème de programmation et non à une erreur humaine. Les trois astronautes n’ont pu ni brancher le pilotage automatique de la capsule ni effectuer un pilotage manuel. Ils ont dû subir ce qu’on appelle une descente balistique. Des conditions particulièrement difficiles et un atterrissage à quelque 400 kilomètres du point d’impact prévu. Les passagers ont subi une pression équivalente à huit fois la gravité terrestre. C’est deux fois plus important que ce qu’ils subissent lors d’une arrivée normale. A part des difficultés de respiration, les trois hommes sont arrivés sains et saufs.
Les quarks toujours surprenants
(MFI) Les chercheurs qui travaillent sur l’accélérateur de particules de Stanford, en Californie, ont découvert un type encore inconnu de particule subatomique. Cette toute nouvelle particule, qui répond au nom de Ds-2317, serait née de la combinaison inédite de deux quarks. Les quarks sont ces particules qui forment les protons et les neutrons composant l’atome. L’équipe internationale qui travaille sous la direction de Marcello Giorgi a donc affiné les données que les scientifiques possédaient déjà en la matière. Le Ds-2317 serait une combinaison entre un quark appelé « charmé », déjà connu, et un anti-quark étrange : cette curieuse particule possède une masse élevée, ce qui est tout à fait inhabituel pour un quark. Ce serait peut-être le début de nouvelles données expliquant les forces qui lient les atomes entre eux.
La planète s’est évaporée !
(MFI) C’est une première ! Des astrophysiciens ont pu vivre en direct, ou presque, l’évaporation de l’atmosphère d’une exoplanète, une planète extérieure au système solaire. La géante gazeuse se trouvait à courte distance de son étoile, 7 millions de kilomètres seulement. La Terre, pour donner un point de comparaison, évolue à 150 millions de kilomètres du Soleil. L’équipe française d’astrophysiciens a réussi à analyser l’atmosphère de l’exoplanète au moment où elle passait devant son étoile. Ils y ont détecté de l’hydrogène qui, sous la poussée du rayonnement de l’étoile, a alors échappé à l’attraction de la planète. Quelque 10 000 tonnes d’hydrogène qui s’évaporent à chaque seconde. Voilà qui expliquerait pourquoi on ne trouve pas de planète à moins de 7 millions de kilomètres d’une étoile. En dessous de cette distance, elles s’évaporent…
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