L’autre guerre du Golfe !
(MFI) Rien ne va plus dans le Golfe de Californie entre les Etats-Unis et le Mexique. Cet écosystème, que l’océanographe Jacques-Yves Cousteau qualifiait d’« aquarium du monde », est en danger. Le World Wildlife Fund estime que le marsouin de Vaquita, dont il ne reste plus que 600 individus, pourrait faire les frais de la guerre de l’eau entre les deux pays. Les basses terres inondables du Golfe, qui abritent de nombreuses espèces aujourd’hui menacées, sont irriguées par le fleuve Colorado ; or ce fleuve transite par le Mexique, accusé par les Américains de prélever trop d’eau pour satisfaire ses besoins domestiques. Ce conflit qui s’envenime, puisque certains protagonistes menacent de couper l’eau en amont, a toujours été l’objet de négociations compliquées : déjà, en 1944, les deux pays frontaliers avaient signé des accords pour garantir un certain débit du fleuve afin de préserver les besoins des paysans.
Condamné pour avoir replanté…
(MFI) Pour avoir utilisé des semences transgéniques brevetées, Kem Ralph, un agriculteur du Tennessee aux Etats-Unis, a été lourdement condamné. Il avait récupéré – comme c’est l’usage depuis des millénaires – des semences à partir de sa récolte pour réensemencer son champs. Mais comme il s’agissait de coton transgénique breveté, la firme Monsanto a déposé une plainte contre lui pour infraction à la législation sur les brevets. Kem Ralph a été condamné à neuf mois de prison et a dû verser 170 000 dollars US à la firme.
Les baleines ne s’entendent plus chanter
(MFI) Dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent au Canada, une station d’écoute des baleines a mis en évidence les difficultés des cétacés à communiquer du fait de l’importante pollution sonore générée par le trafic maritime. Des biologistes, qui enregistrent et étudient grâce à des microphones immergés dans le fleuve les importantes concentration de bélugas dans cet estuaire, ont découvert que le bruit d’un bateau qui passe perturbe les échanges entre les baleines se trouvant dans la zone. Les baleines modifient leur langage lors du passage d’un navire et se parlent plus fort et utilisent des phrases plus simples pour se comprendre, comme lorsque des ouvriers tentent de communiquer sur un chantier bruyant.
Même les singes préfèrent le bio !
(MFI) Signe d’une inquiétude de plus en plus partagée sur ce que l’on nous donne à manger, la demande de qualité se traduit à l’échelle mondiale par une augmentation constante de la production et de la consommation de produits « bio ». Une nouvelle statistique de la Fédération internationale des Mouvements d’agriculture biologique (IFOAM) montre le taux de croissance impressionnant des surfaces d’agriculture biologique dans le monde. Une goût partagé par nos amis les singes qui, d’après le zoo de Copenhague au Danemark, préfèrent toujours, quand ils ont le choix, les bananes bio aux autres.
La Chine, le SRAS et les animaux exotiques
(MFI) Depuis que l’épidémie de SRAS a pris des proportions mondiales, la Chine tente de contenir le virus qui se serait développé à partir de certains animaux sauvages. Pour ce faire, la Chine est partie en guerre contre le commerce illicite d’animaux exotiques dont la population est friande et a lancé l’opération Spring Thunder– tonnerre de printemps. On a embauché près de 17 000 agents pour passer au peigne fin 14 900 marchés et 67 800 restaurants, dont les fameux Guandong spécialisés dans les plats d’animaux sauvages. Plus les animaux exotiques sont rares, plus le prix est élevé. Le cobra royal, le cobra commun et plusieurs espèces de tortues sont particulièrement menacés. Jusqu’à maintenant, 838 500 animaux ont été confisqués et 1 428 suspects arrêtés.
Autodestruction en Australie
(MFI) La déforestation fait des ravages en Australie et menace de faire disparaître plus de 3 000 écosystèmes, ce qui condamnerait alors plus de 1 595 espèces animales et végétales. Une enquête baptisée Australian Terrestrial Biodiversity Assessment, rendue publique le 23 avril dernier, mentionne qu’aucune partie de l’Australie n’est épargnée par la déforestation. D’importants fonds spéciaux ont été consentis par le gouvernement pour faire face à la crise, et 400 000 bénévoles participent à plus de 12 000 projets : des centaines de milliers d’hectares de territoire dégradé ont ainsi été réhabilités au cours des dernières années. Mais l’Australian Conservation Foundation, le plus important groupe d’écologistes du pays, souligne que pour chaque arbre planté sous la supervision du gouvernement fédéral, 100 sont déracinés par un bulldozer.
La dure survie de la loutre de mer
(MFI) Après avoir échappé de justesse à l’extermination au début du XXe siècle à cause du commerce de la fourrure, les loutres de mer sont aujourd’hui victimes des chats. En 1938, on avait découvert une colonie de moins de 50 individus sur les côtes de Californie et d’Alaska que les services de protection de la faune avaient sauvée ; le même groupe comptait 2 377 animaux en 1995. Mais ce nombre a diminué jusqu’à 2 000 individus, à cause d’une maladie neurologique générée par un parasite que les chats éliminent dans leurs selles et qui contamine les loutres par l’intermédiaire des eaux usées. Cette maladie les rend moins mobiles et plus vulnérables aux requins et aux bateaux qui les écrasent sur leur passage.
L’appel d’Hubert Reeves
(MFI) Où va la Terre depuis quelques décennies ? Déforestation, désertification, stérilisation des terres, réchauffement de la planète, épuisement des ressources naturelles, empoisonnement des nappes phréatiques, taux effarant d’extinction des espèces vivantes, paupérisation accrue d’une large fraction de l’humanité : personne ne peut dire dans quelles conditions vivront nos petits-enfants en 2050. Pour l’astrophysicien Hubert Reeves, également président de la Ligue pour la préservation de la faune sauvage, si l’homme a mis plusieurs millions d’années pour devenir ce qu’il est, il ne dispose que de quelques décennies pour prendre des décisions d’urgence s’il veut préserver l’avenir.
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