L’écologie, c’est pas sorcier
(MFI) La maison d’édition Raincoast, qui diffuse depuis fin juin les dernières aventures de Harry Potter, la série de fiction la plus vendue de l’histoire de la littérature, a imprimé les 935 000 exemplaires de Harry Potter and the order of the Phoenix dans son édition canadienne en papier « 100 % recyclé, ne menaçant aucune forêt patrimoniale en danger ». Ce qui devrait épargner, d’après Greenpeace Canada, près de 30 000 arbres. L’auteur, la Britannique J.K. Rowling qui a personnellement approuvé cette initiative, a rajouté : « En épargnant les arbres des forêts anciennes, l’édition canadienne de Harry Potter contribue à préserver de magnifiques forêts du monde des Moldus. » En agissant ainsi, la maison d’édition de Colombie-Britannique « a lancé un message clair en faveur d’une transformation complète de l’industrie du livre », a signalé Lafcadio Cortesi, le porte-parole du groupe écologiste ForestEthics de Vancouver, ajoutant que les fans du petit sorcier n’apprécient pas seulement la magie dans les pages mais les pages elles-mêmes.
Hydrogène, solution du futur ou futur problème ?
(MFI) Des scientifiques du California Institute of Technology ont publié dans la revue Science les conclusions d’une étude d’impact environnemental sur le tout-hydrogène, présenté par beaucoup comme l’énergie propre du futur, et qui selon eux pourrait poser à terme des problèmes d’impact sur la couche d’ozone. Pour faire face au réchauffement climatique, on intensifie les recherches sur l’hydrogène, espérant aboutir à une source d’énergie écologique qui ne dégagerait que de l’eau et de la chaleur. Cependant l’équipe américaine affirme que les problèmes de production, de transport et de stockage du gaz occasionneraient chaque année des pertes d’hydrogène dans l’atmosphère de quatre à huit fois plus importantes que les quantités actuelles et que ce gaz très léger provoquerait des déséquilibres chimiques néfastes à la couche d’ozone.
Pour le professeur Jean Hamelin, de l’Institut de recherche sur l’hydrogène à Trois-Rivières au Canada, cette étude « reste un modèle théorique qui ne reflète pas forcément la réalité. Mais, dit-il, je me félicite tout de même que, pour une fois, on puisse prévoir les conséquences d’une technologie future et prendre en compte les problèmes potentiels ».
Une lessive à décontaminer l’eau ?
(MFI) Des chercheurs rattachés à Procter & Gamble, un groupe industriel connu pour ses lessives et divers produits chimiques, affirme avoir mis au point une poudre qui permet de « transformer n’importe quel liquide en une eau aussi propre que si elle sortait d’un robinet occidental ». Un produit efficace testé au Guatemala, au Kenya, au Pakistan et au Bangladesh : nécessitant de faibles doses, 4 grammes de poudre pour 10 litres d’eau, facile à utiliser et de faible coût, affirment les chercheurs. Si ce traitement de décontamination de l’eau fait ses preuves, il pourrait permettre de lutter contre l’un des pires fléaux de notre planète, les diarrhées et maladies liées à la consommation d’eau de mauvaise qualité, qui tuent près de 5000 enfants chaque jour dans les pays en voie de développement.
Le Rainbow Warrior toujours sur le front
(MFI) En juin dernier, les autorités du port de Valence, en Espagne, ont arraisonné le navire Rainbow Warrior de l’organisation écologique Greenpeace, à la suite d’une action contre l’importation de bois issu de l’exploitation illégale et destructrice des forêts anciennes d’Afrique. « La présence du Rainbow Warrior avait entraîné le déploiement d’un dispositif policier et militaire sans précédent pour protéger un navire transportant du bois libérien, dont l’exploitation ne détruit pas seulement les dernières poches d’une biodiversité unique mais entretient un trafic d’armes déstabilisant l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest », avait déclaré à cette occasion Yannick Jadot, de l’organisation écologique. Mais après avoir condamné les militants et saisi le bateau de Greenpeace, le gouvernement espagnol a modifié sa position, reconnaissant implicitement que ceux qui devaient être mis à l’amende étaient bien les trafiquants en bois et non les écologistes qui dénoncent ce trafic.
Des dioxines à boire et à manger
(MFI) Des experts américains de l’Institut de médecine de l’Académie nationale ont lancé un avertissement aux filles et aux femmes pour qu’elles limitent au maximum leur exposition aux dioxines. Ils suggèrent au gouvernement de lancer une vaste campagne auprès des écoles qui servent des repas et des petits déjeuners aux enfants. Les dioxines, qui sont des polluants organiques persistants produits par certains procédés industriels, s’accumulent dans les graisses animales et se retrouvent dans ce que nous consommons. Les dioxines s’accumulent dans l’organisme dès la vie embryonnaire et l’on sait que les mères transmettent ce poison issu de nos pollutions par le lait qu’elles donnent à leur enfant…
Les OGM débarquent en Europe
(MFI) Le Parlement européen va peut-être lever sous certaines conditions le moratoire sur l’importation des produits transgéniques décrété en 1999. Les députés européens préconisent dorénavant l’étiquetage et la traçabilité pour qui voudra introduire des produits génétiquement modifiés en Europe. Une décision qui suscite de vives réactions outre atlantique. Les Etats-Unis et le Canada avaient d’ailleurs déposé une plainte à l’Organisation mondiale du commerce le 13 mai dernier, pour forcer l’Europe à lever son moratoire ; 99 % de la superficie totale des cultures transgéniques sont exploités dans quatre pays, la Chine (3 %), le Canada (6 %), l’Argentine (22 %) et les Etats-Unis (68 %). Les fermiers américains, estimant avoir perdu 300 millions de dollars dans cette affaire, s’opposent à l’étiquetage obligatoire, trop cher, trop compliqué. Cependant, le Parlement européen a même encouragé ses pays membres à établir des mesures pour limiter la contamination de semences traditionnelles par des plantes transgéniques. Au Canada, du pollen de colza génétiquement modifié a déjà voyagé au gré du vent, pour se déposer sur du colza non-transgénique à 4 kilomètres de là. Une contamination naturelle difficile à baliser.
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