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26/09/2003
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CAN 2004 : le réveil des sans-grade, la chute des grands
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(MFI) Les éliminatoires de la 24e Coupe d’Afrique des nations (Tunisie, 24 janvier – 14 février 2004) ont consacré une remise en cause de la hiérarchie. Avec l’absence remarquée de la Côte d’Ivoire, du Ghana, et de l’Angola, la présence pour la première fois du Rwanda, du Bénin et du Zimbabwe, le retour du Kenya et de la Guinée.
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Les grands absents : Côte d’Ivoire, Ghana
Les deux grandes surprises de la Can 2004 seront l’absence des Eléphants de Côte d’Ivoire et des Black Stars du Ghana. Les Eléphants, malgré leur gros potentiel ont été sortis par les Bafana Bafana d’Afrique du sud. Dans un groupe à trois équipes dont le premier était uniquement qualifié, le combat fût âpre.
Le nul enregistré 0-0 par les poulains de Robert Nouzaret face aux Bafana Bafana à Abidjan a été le tournant des éliminatoires dans le groupe 8. Les Sud-africains ont pris un point qui valait son pesant d’or. Au match retour à Polokwane, ils n’ont pas manqué l’occasion d’assurer leur qualification en battant (2-1) leurs rivaux. La Côte d’Ivoire était avec 15 participations un des grands habitués de la CAN.
Seul réconfort pour les Ivoiriens, la qualité de son groupe qui laisse entrevoir une possible qualification pour le Mondial 2006. Avec Didier Drogba (Marseille), Aruna Dindané (Anderlecht), Kalou Bonaventure et Akalé Kanga (Auxerre), les Eléphants possèdent une attaque de feu qui devra leur valoir de prochains lauriers.
Quant aux Black Stars, quadruple vainqueur de l’épreuve (1963, 1965, 1978, 1982), leur élimination a constitué un coup de tonnerre dans le gotha africain. Il ne leur reste que le Mondial 2006, pour justifier leur réputation.
Les nouveaux venus : Bénin, Rwanda et Zimbabwe
Le Bénin, le Rwanda et le Zimbabwe feront figures de novices dans cette 24e édition. Toujours éliminé au tour préliminaire, le Bénin avait fait le pari, en 2002, qu’il ne s’en laisserait plus conter. Le pays avait alors entrepris de monter une équipe compétitive. Le Belge René Taelman (ex-entraîneur de l’Africa Sports d’Abidjan et des Etalons du Burkina) fut recruté. Malgré le travail abattu, il fut limogé après la défaite 3-0 face au Soudan. Pour le remplacer, on fit appel au Ghanéen Ataquiayefo (ancien entraîneur des Hearts of Oak du Ghana). Il signa coup sur coup trois victoires lors des trois dernières rencontres, ouvrant ainsi la porte du paradis aux Ecureuils du Bénin.
Les Rwandais, eux aussi, vivront leur première expérience dans une phase finale. Tombeurs du Ghana et de l’Ouganda, le Rwanda qu’on considérait comme le cendrillon du groupe aura déjoué tous les pronostics et convaincu qu’il n’y a plus de petite équipe au plan continental.
En terminant meilleur deuxième de l’ensemble des groupes éliminatoires (quatre victoires, un nul et une défaite), le Zimbabwe, entraîné par Sunday Marimo, a savouré sa première qualification à une phase finale de CAN. L’attaquant d’Auxerre Benjamin Mwurawari et l’expérimenté capitaine Peter Ndlovu ont été les meneurs de cette aventure historique.
Les grands retours : Guinée, Kenya
La Can 2004 marquera le retour au premier plan du Kenya et de la Guinée. La dernière participation kenyane remonte à la Can 92 au Sénégal, après Yaoundé 72, Maroc 88 et Algérie 90. Les Harambee Stars, entraînés par le duo local David Ochieng – Jacob Mulee (anciens portiers internationaux) après le limogeage de l’allemand Reinhardt Fabisch sont considérés comme des héros nationaux pour avoir permis le retour du Kenya dans l’épreuve sportive reine du continent.
La suspension de la Guinée de toutes les compétitions par la FIFA (après la dissolution de la fédération en 2001), aura été un coup de poignard à un football alors en pleine progression. Le pays fut privé de tous les grands rendez-vous internationaux (alors qu’il était en pôle position pour se qualifier pour la CAN 2002 et surtout pour le Mondial 2002). Le Syli national a donc une belle revanche à prendre. Avec la nouvelle vague conduite par Feindouno, Youla, Baldé et Mansaré, la Guinée a les moyens de faire trembler n’importe quelle formation du continent.
Les habitués
Outre le Cameroun (champion en titre) et la Tunisie (pays organisateur), on retrouve dans ce registre les habitués de la compétition. Les Pharaons d’Egypte en seront à leur 19ème CAN. Une régularité au sommet symbolisée par quatre sacres en 1957, 1959, 1986 et 1998. Avec les Mido, Kachaba, Ramzi, l’Egypte a de gros atouts pour remporter un nouveau titre en terre tunisienne.
Le Sénégal, après une éclipse entre Tunis 94 et Ghana-Nigeria 2000, est devenu depuis lors un habitué de la compétition. Le Maroc (vainqueur en 1976), l’Algérie (vainqueur en 1990), l’Afrique du sud (depuis son retour sur la scène sportive africaine en 1996 et vainqueur en 1996), la RDC (vainqueur en 1968 et 1974) sont des vétérans de la compétition. Le Burkina Faso (qui sera à sa cinquième CAN d’affilée) et le Mali, en nette progression depuis la CAN 2002, demeurent des confirmations.
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