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MFI HEBDO: Sport Liste des articles

28/11/2003
Chronique Omnisports

Football : les finances du Real Madrid pas si nettes…

L’état de grâce du président Fiorentino Pérez se termine. Après avoir profité de l’arrivée sous les couleurs du Real Madrid de Figo, Zidane, Ronaldo et Beckham, l’homme d’affaires doit faire face à une opposition qui semble reprendre des couleurs. A ceux qui avaient des doutes sur la véracité des comptes du club, présentés comme un modèle de gestion, elle vient de donner de sérieuses raisons de douter plus encore. Outre un rapport d’audit du cabinet Deloitte & Touche qui met en doute des sommes déclarées pour le paiement des joueurs, en plus des 22,8 millions d’euros réclamés par le fisc espagnol, un millier d’actionnaires du club réunis autour d’un ancien président (Eduardo Albiazanda) prétendent que le club serait déficitaire de 512 millions d’euros ! Enorme, surtout quand on connaît le discours rassurant de Pérez qui se vante d’avoir sorti son club de l’économie traditionnelle du foot pour en faire une entreprise de spectacle. Officiellement, le Real est bénéficiaire de 9 millions pour la saison 2002-2003... Difficile de comprendre ce décalage, si ce n’est par le jeu classique d’écritures qui permet de faire passer une ligne comptable sur une autre et d’anticiper des revenus. C’est pour cette raison que Deloitte & Touche vient d’ailleurs d’être assigné par le ministère espagnol de l’Economie. Objet du litige : 117 millions d’euros comptabilisés comme recettes alors qu’il s’agit d’un accord de vente temporaire d’exploitation de droits signés avec la banque Caja Madrid et Sogecable. Des accords étalés sur dix ans ! La crise couve-t-elle ?
M. Rimane


Athlétisme : le Français Ladji Doucouré né de parents africains, espoir du 110 m haies

Ladji Doucouré est une valeur sûre du 110 m haies. Comme la plupart des gamins des banlieues (il est né le 28 mars 1983 à Juvisy-sur-Orge, au sud de Paris) Doucouré était plus porté vers le football que l’athlétisme. C’est une relation qui l’a orienté vers l’athlétisme où les débuts n’ont pas été aisés. Mais avec la volonté et le désir de bien faire, il franchit rapidement les étapes. A 16 ans, il gagne le droit de fréquenter le célèbre institut de sport français, l’Insep (Institut national de sport et d’éducation physique) où sa vie est rythmée par l’entraînement et les études. Ce fils d’un cariste malien et d’une femme au foyer sénégalaise dut alors se séparer de sa famille (il sont quatre enfants). C’est comme cadet qu’il établit un nouveau record de France juniors (13’’78). En 1999, il est champion du monde cadets avec un record de France. L’année suivante, il décroche une médaille de bronze aux Mondiaux juniors sur 110 m haies. Doucouré qui n’a pas d’étonnantes qualités physiques avec son 1,84 m et ses 72 kg a pourtant des aptitudes de décathlonien. En 2001, il est champion d’Europe juniors de décathlon. En 2003, Doucouré a poursuivi son apprentissage ; il a tutoyé l’élite aux Championnats du monde de Paris où il s’arrête en demi-finale en se classant 5ème dans sa série. Une seule place l’a empêché d’entrer en finale. En plus des Jeux olympiques d’Athènes qui constituent son objectif en 2004, Doucouré dont le meilleur chrono est 13’’23 (établi en juillet 2003) a l’ambition de battre le record de France du 110 m (13’’20) détenu depuis 1986 par Stéphane Caristan.
K. Guesdet


NBA : le procès de Kobe Bryant annoncé comme le « procès du siècle »

Ce sera sans doute pour le printemps. Et toute l’Amérique salive déjà. Il n’est même pas question de vautours et de profiteurs, en Amérique tout est spectacle. Quand l’une de ses icônes faute, elle doit donc simplement expier en public. Soupçonné de viol depuis juin dernier, Kobe Bryant, la mégastar des Los Angeles Lakers, sera traduit devant une cour de justice et verra sa vie, comme celle de son accusatrice, déballée dans les médias. Ainsi en a décidé le juge Ruckriegle, qui a estimé suffisant le faisceau de présomptions pour démarrer un procès, après plusieurs audiences préliminaires. Orchestré par son avocat, le scénario de l’accusation raciste fait son chemin dans les médias. Les sondages succèdent aux sondages où l’on voit encore une fois ce qui sépare l’opinion noire de l’opinion blanche. Des kilomètres de lignes sont écrites dans les journaux, les télévisions se déchaînent. On annonce déjà un nouveau procès O.J. Simpson, l’ancien joueur de footballeur américain accusé puis innocenté du meurtre de sa femme après un procès extrêmement médiatique de plusieurs mois. En attendant, l’Amérique se délecte des détails « techniques » les plus sordides au sujet du viol présumé. Une spirale que Kobe Bryant, en bon acteur, alimente lui même, du coup de la bague à 4 millions de dollars offerte à sa femme en passant par son mea culpa poignant devant les caméras de télévision (en substance : « Oui, j’ai mal agi, mais je n’ai rien fait contre la volonté de la jeune fille de 19 ans ») en passant par son attitude encore plus égoïste qu’à l’accoutumée sur les terrains de basket, qui lui ont déjà valu plusieurs attaques de ses équipiers. Parce que Kobe Bryant joue toujours ! Il a déjà perdu beaucoup sur les 20 millions de dollars de contrats publicitaires annuels mais refuse de laisser ses shoots à quiconque…
M. R.


Basket : Alain Digbeu, le Franco-Ivoirien de Barcelone entame une cinquième saison

Le basketteur français d’origine ivoirienne Alain Digbeu entame une cinquième saison dans le club de Barcelone où il est arrivé en 1999. A l’image du club de football, la section de basket est l’une des plus structurées en Europe. D’après Digbeu lui même : « Dans ce club, tout est fait pour que les joueurs évoluent dans les meilleures conditions, les dirigeants souhaitent que l’on ne pense qu’au basket ». A 32 ans, Digbeu avait été contacté pour cette saison par les dirigeants de Villeurbanne pour être le leader de la nouvelle équipe montée par les dirigeants. Mais le meilleur joueur français de la saison 1997-98 n’a pas effectué ce retour aux sources. En effet, c’est dans cette région que Digbeu a fait ses premiers pas dans le basket. D’abord sur les playgrounds de Vénissieux avant de rejoindre Villeurbanne où il évolue jusqu’à son départ pour l’Espagne. Le joueur de Barcelone, est né de parents ivoiriens qui ont pratiqué le sport de compétition (son père a joué au basket et sa mère au handball), a porté à plusieurs reprises le maillot des équipes de France. D’abord chez les espoirs ensuite avec les A. Mais des problèmes d’incompréhension avec un ancien entraîneur national lors de l’Euro 1999 l’ont pratiquement éloigné de l’équipe de France. En 2000, c’est par la presse qu’il apprend sa non-sélection pour les J O de Sydney. Depuis, ce n’est plus le grand amour avec la sélection.
K. G.


Dopage : L’AMA et le CIO font les gros yeux

Attention, les mauvais payeurs ! Lors de son récent conseil exécutif, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a menacé les Etats qui, comme l’Italie ou les Etats Unis, ne sont pas à jour de leur contribution (le budget 2003 de l’AMA de 21,5 millions de dollars n’est, de ce fait, assuré qu’aux deux tiers). Enfin, menacé sans vraiment menacer… L’Agence manie en effet la carotte et le bâton en leur donnant des délais de paiement plus longs mais, nouveauté, en mettant en place un système de sanctions. Si les statuts ont été modifiés afin qu’à partir de 2004, les pays aient jusqu’au 30 juin pour verser leur contribution annuelle, dès le 1er janvier 2004, « tout pays qui n’aura pas payé ses arriérés sera sujet à des sanctions comprenant l’exclusion de ses représentants du Conseil de fondation et du Comité exécutif de l’Agence », comme l’a annoncé son président, Richard Pound. Pour débloquer la situation et forcer les mauvais payeurs à mettre la main au portefeuille, le président du Comité olympique international, Jacques Rogge, a déjà envisagé que ces pays puissent être interdits de candidature à l’organisation des Jeux olympiques, ou voir ses officiels gouvernementaux se faire refuser l’accréditation aux JO, ou encore n’y disposer que d’un « usage limité de leur drapeau et de leur hymne national », a rappelé l’AMA. Le CIO a demandé à l’AMA de lui fournir avant février 2004 un rapport sur les pays n’ayant pas payé. « Ces paiements reflètent de manière significative l’engagement des pays dans la lutte contre le dopage dans le sport. Les mauvais payeurs ne devraient pas avoir la possibilité de s’exprimer sur le travail et le fonctionnement de l’AMA dans les instances dirigeantes de l’Agence », a expliqué Pound. Bien. Mais à aucun moment il n’est question d’interdire à certains états de participer aux Jeux olympiques. Ce serait pourtant la manière de boucler le budget…
M. R.


Athlétisme : Lucienne N’Da Koffi brigue la présidence de la fédération ivoirienne

C’est un jeu de chaises musicales à la Fédération ivoirienne d’athlétisme depuis le retrait de son ancien président, Maurice Sery Gnoleba. Ce dernier qui a été ministre sous le président Houphouët Boigny a exercé un long bail à la tête de la fédération. Son dernier remplaçant a jeté l’éponge. Deux candidatures sont annoncées pour la prochaine élection, dont celle de Lucienne N’Da Koffi. Cette prétendante a été une brillante championne du saut en hauteur dames. Elle a régné sur la spécialité entre 1983 et 1992. Championne d’Afrique, elle a aussi été recordwoman (1,95 m en 1992 aux championnats d’Afrique à Port Louis). C’est l’arrivée des Sud-Africaines après la fin officielle de l’apartheid qui a mis fin à sa suprématie en Afrique après 1992. Vers la fin de sa carrière, une affaire de dopage viendra jeter une ombre sur ses performances. A 36 ans maintenant, Lucienne n’Da Koffi, qui a mis fin à sa carrière il y a une demi-douzaine d’années, travaillait ces derniers temps pour le compte du ministère des Sports. Elle était membre de la délégation ivoirienne lors des derniers championnats du monde. Physiquement, l’ancienne championne ivoirienne a gardé une belle allure sportive. Son challenger s’appelle Hervé Porquet.
K. G.


Boxe : Lewis s’en va, Holyfield reste, Holyfield en veut encore

Evander Holyfield ne veut pas rester dans l’histoire pour avoir été « celui qui s’est fait arracher l’oreille par les dents de Mike Tyson ». Alors, à 41 ans, le boxeur américain en veut encore. Ex-champion du monde, il veut le redevenir avant de quitter les rings. Alors, peut être, son talent sera reconnu. Pourtant plus jeune de quatre ans, l’anglais Lennox Lewis a décidé, lui, de tirer sa révérence. « Lennox ne reboxera pas avant la fin de l’année et certainement plus après. Il ne reboxera plus, j’en suis quasiment sûr. Il y a une infime chance pour qu’il revienne », a affirmé son entraîneur Emmanuel Steward. Lewis avait déjà annoncé en août qu’il ne remonterait pas sur un ring en 2003, annulant ainsi le combat-revanche prévu le 6 décembre à Las Vegas contre l’Ukrainien Valeri Klitschko, qu’il avait battu le 21 juin. Selon son entraîneur, « Lennox a déjà fait tout ce qu’il devait faire sur un ring. Il a remporté le titre mondial et il est, aux yeux de tout le monde, le champion indiscutable des poids lourds. Il n’a plus rien à prouver ». Ces derniers mois, Lewis semblait déjà avoir perdu une partie de sa motivation. En fait, depuis qu’il a laminé Mike Tyson en juin 2002, le Britannique estime, non sans raison, avoir fait le tour de la question. En se retirant aujourd’hui, il quitterait la scène avec le statut de champion du monde de la catégorie reine, qui plus est en ayant battu tous ses contemporains. Evander Holyfield ne peut en dire autant. Laminé le 4 octobre par James Toney, l’Américain a finalement décidé de poursuivre sa carrière. « J’en ai beaucoup parlé avec mes proches. Mais je veux que tout le monde comprenne une chose: c’est à moi de prendre la décision. C’est ma vie, et je ne laisserai personne décider pour moi », a confié Holyfield.
M. R.


Athlétisme : Tirunesh Dibaba, la surprise éthiopienne de l’année

La lauréate du 5 000 m des Championnats de Paris Tirunesh Dibaba a créé la plus grande surprise de l’athlétisme mondial en 2003. Avec ses 18 ans, elle est aussi à la fois la plus jeune médaillée et la plus jeune championne du monde de l’histoire de la compétition. Généralement, ont dit que les athlètes éthiopiens et kenyans commencent à courir lorsqu’ils doivent aller à l’école. Ce n’est pas le cas de Dibaba dont la maison familiale se trouvait à un jet de pierre de l’école ; elle n’avait donc pas besoin de courir pour s’y rendre. Originaire de la même localité que la double championne olympique Derartu Tulu, c’est plutôt la victoire de cette dernière en 1992 aux J.O de Barcelone qui a fait naître des vocations dans le voisinage. A Addis Abeba où elle est venue plus tard poursuivre ses études, Dibaba préfère plutôt pratiquer l’athlétisme. Un choix que la jeune sociétaire de Prisons Correction Club d’Addis Abeba ne regrette pas. A quinze ans, elle est sélectionnée pour les épreuves de cross. Elle est championne du monde de cross dans sa catégorie en 2003 à Lausanne. Quelques mois avant sa victoire surprise de Paris pour laquelle l’Etat éthiopien lui a attribué une prime de 1 200 dollars et un terrain. Beaucoup moins que ce qu’elle a reçu de la Fédération internationale (60 000 dollars).
K. G.




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