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05/12/2003
Chronique Football

Cameroun : François Omam Biyik, entraîneur en France

L’attaquant vedette des Lions indomptables des années 90, François Omam Biyik, embrasse une carrière d’entraîneur. Il est l’entraîneur d’une équipe de Châteauroux, Touvent, qui évolue en Promotion d’honneur. Le club d’Omam Biyik a fait parler de lui récemment en passant deux tours en Coupe de France, après avoir éliminé deux clubs qui évoluent à un palier supérieur. Mais lors du tour suivant de l’épreuve, Touvent a été nettement battu (0-4) par le club d’Imphy-Decize. L’objectif de Touvent est la montée en division supérieure. L’affaire est bien engagée pour l’instant car l’équipe de l’ancienne star camerounaise est invaincue dans son championnat. Omam Biyik (38 ans) porte à l’occasion le maillot pour montrer la voie à ses protégés. L’ancien joueur de Laval, Rennes, Cannes, Marseille et Lens, clubs dans lesquels où il a disputé un total de 200 matches, a inscrit 66 buts dans les championnats de France 1 et 2.

Côte d’Ivoire : désaffection du public et disparition des sponsors, conséquences de la situation politique

La crise socio-politique qui secoue la Côte d’Ivoire a des conséquences visibles sur le sport ivoirien et particulièrement le football. Le cas du plus populaire des clubs du pays, l’ASEC d’Abidjan, illustre parfaitement cette situation. Champion de Côte d’Ivoire et lauréat de la Coupe nationale cette saison, l’équipe au maillot jaune et noir n’a pas attiré les foules pour la saison présente. Elle a joué devant des moyennes de spectateurs évaluées entre 4 000 et 5 000. Même le grand classique ivoirien ASEC-Africa, entretenu par une longue rivalité, n’a pas attiré du monde. Il est vrai que ces deux grandes équipes du championnat n’ont plus ni les moyens de recruter des vedettes venues des pays voisins ni de retenir leurs meilleurs éléments locaux comme dans un passé récent. Conséquence de cette désaffection du public ajoutée à la quasi disparition des grands sponsors constituée principalement des sociétés françaises, les clubs végètent et ont du mal à faire face à leurs charges. Les clubs du nord du pays, région où s’est installée la rébellion, sont ceux qui ressentent le plus cette situation. Puisque ceux qui évoluent parmi l’élite sont venus s’installer à Abidjan. On les appelle d’ailleurs « clubs déplacés ».

Congo : Noël Moukila, le fils de quelqu’un

Noël Moukila est un jeune footballeur de 25 ans évoluant dans le célèbre club du Stade de Reims des années 1950, qui se morfond aujourd’hui en National (c’est à dire la 3ème division française). C’est un footballeur très doué que Reims a fait venir cette saison d’une équipe de Saint-Brieuc. Le Congolais a de qui tenir puisqu’il est le fils du célèbre footballeur congolais Paul Sakal Moukila, disparu il y a quelques années alors qu’il avait la quarantaine. Paul Moukila, qui avait un redoutable pied gauche, était né en 1950. Il avait été l’une des figures marquantes du football du Congo Brazzaville dans les années 70, prenant part notamment à la victoire de la sélection nationale (les Diables rouges) à la CAN de 1972 au Cameroun. Moukila père, qui était militaire, avait eu l’autorisation de jouer comme professionnel au Racing Club de Strasbourg lors de la saison 1975-1976.

Sénégal : un championnat à 20 clubs !

Vingt équipes vont disputer cette saison le championnat de football du Sénégal. Une première ! La saison dernière, il n y avait que 14 clubs en première division. Six clubs ont été promus en une seule fois parmi l’élite au lieu des deux prévus qui devaient remplacer les deux relégués. Mais il n’y a pas eu de relégation. Pour régler de nombreux contentieux nés à la suite de réclamations sur les résultats de certains matches décisifs, les nouveaux dirigeants de la fédération ont préféré botter en touche en attribuant un ticket d’entrée à tous les prétendants. Le problème des terrains risque de se poser pour disputer une telle compétition. Comme beaucoup de pays de la sous-région, le Sénégal n’a qu’un terrain de compétition qui répond aux normes. Il s’agit du stade Léopold Sedar Senghor de Dakar. C’est la seule aire gazonnée à l’heure actuelle. Tous les autre stades construits ou réhabilités lors de la CAN 92 ne disposent plus de gazon. Vingt clubs pour une poule, c’est unique en son genre en Afrique où les championnats de pays comme l’Algérie, la Tunisie, le Maroc ou l’Afrique du Sud se jouent généralement entre 14 et 16 clubs.

Afrique : la Confédération africaine de football ouvre six académies

La Confédération africaine de football va ouvrir six académies pour contribuer à la formation de jeunes footballeurs sur le continent. Les six pays choisis pour abriter ces centres sont : le Cameroun, l’Ethiopie, le Ghana, le Mozambique, le Sénégal et l’Ethiopie. L’instance dirigeante du football africain va débloquer deux millions de dollars par académie. Dans la plupart de ces pays, les fédérations sont ravies de recevoir un tel outil. Reste que pour l’instant, la CAF n’a pas précisé la vocation qu’elle entend donner à ces structures. Mais on ne va pas reprocher à la CAF, épinglée pour son inaction dans le passé, d’investir dans la formation des footballeurs et des entraîneurs. Puisque ces derniers sont également pris en compte par la CAF dans ce projet…

Les sélections africaines pourraient payer l’utilisation de leurs ressortissants sociétaires des clubs européens

(MFI) L’idée n’est pas du tout farfelue, les clubs européens employeurs de footballeurs africains pourraient demander aux pays africains de les rétribuer lorsqu’ils feront appel à leurs ressortissants pour les sélections nationales. Si cette idée des clubs les plus influents d’Europe voyait le jour, elle concernerait naturellement tous les pays affiliés à la FIFA. Selon le bihebdomadaire parisien France Football, les clubs européens, en majorité italiens, espagnols, anglais, allemands et français veulent une part des énormes bénéfices tirés de la Coupe du monde et de l’Euro par la Fifa et l’UEFA (Union européenne de football). Leurs dirigeants estiment que « les clubs sont les principaux fournisseurs de joueurs dans les compétitions internationales et les seuls à ne pas bénéficier de la redistribution des revenus ». Ils sont même prêts à aller en justice pour obtenir gain de cause. Sur la base d’une étude, ces clubs ont calculé que pour les deux dernières années, le coût d’un international est de 5 000 euros (près de 3 250 000 francs CFA). Cette somme prend en compte le salaire et les charges sociales. Les clubs veulent la révision de la disposition de l’article 37 concernant le statut des joueurs qui dit qu’un club qui met l’un de ses joueurs à disposition (…) n’a droit à aucune indemnité financière. Les grands clubs européens donnent l’exemple des clubs allemands qui reçoivent une compensation financière de la fédération pour les joueurs utilisés par la sélection. Lors du congrès extraordinaire de la Fifa tenu en octobre dernier à Doha, son président avait déclaré que la Fifa ne peut pas rétribuer directement les clubs et les joueurs. Et que c’était aux fédérations de donner des primes et des récompenses aux joueurs. Si les fédérations doivent payer, les plus faibles, c’est à dire celles d’Afrique, auront bien du mal à suivre cette surenchère de l’argent.

Kouassi Guesdet

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