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MFI HEBDO: Sport Liste des articles

26/12/2003
Chronique Omnisports

Business : Tiger Woods, sportif le plus payé du monde

(MFI) Depuis le départ de Michael Jordan des Chicago Bulls il y a quatre ans, le classement varie assez peu. Numéro 1 : Tiger Woods, le meilleur joueur de golf du monde. Numéro 2 : Michael Schumacher, le pilote de F1. Selon l’agence allemande SID, qui effectue ce classement chaque année, le premier est toujours le même pour l’année 2003, qui culmine cette fois un peu plus haut encore avec 100 millions de dollars (81,7 millions d’euros) de gains, revenus publicitaires et gains en tournoi confondus. Le sextuple champion du monde de Formule 1 termine deuxième avec soixante deux millions de dollars. Au bout d’une année commerciale plus faste que son année sportive, le joueur anglais du Real Madrid, David Beckham, très étroitement conseillée par sa femme, une ex chanteuse des Spice Girls, fait une entrée fulgurante et termine troisième avec 35,2 millions de dollars (28,6 millions d’euros). La première femme, l’Américaine Serena Williams, est en 8e position, comme l’année dernière. Le compte bancaire de la gagnante des Internationaux de tennis d’Australie et de Wimbledon s’est en effet gonflé de 22,5 millions de dollars en 2003 (18,26 millions d’euros). Petite curiosité : la présence de Jordan à la dixième place, malgré le « modeste » salaire d’1 million de dollars (il a gagné jusqu’à 33 millions de dollars par saison aux Chicago Bulls) qu’il touchait à Washington.
M. R.


Classement des sportifs les mieux payés en 2003, en millions de dollars (équivalent en millions d’euros) :

1. Tiger Woods (USA/golf) 100 (81,7)
2. Michael Schumacher (ALL/Formule) 62 (50,4)
3. David Beckham (ENG/football) 35,2 (28,6)
4. Oscar de la Hoya (USA/boxe) 32 (26)
5. Roy Jones jr. (USA/boxe) 26 (21,1)
6. Kevin Garnett (USA/basket-ball) 25,2 (20,5)
7. Shaquille O’Neal (USA/basket-ball) 23,6 (19,2)
8. Serena Williams (USA/tennis) 22,5 (18,3)
9. Alex Rodriguez (USA/base-ball) 22 (17,9)
10. Michael Jordan (USA/basket-ball) 21,5 (17,5)


Djabir Said Guerni, l’ex-sergent de l’armée algérienne devenu champion du monde

(MFI) L’Algérien Djabir Said Guerni a remporté à Paris, l’été dernier, l’une des victoires les plus surprenantes lors des derniers championnats du monde d’athlétisme avec sa médaille d’or sur le 800 m messieurs. L’ancien sergent de l’armée algérienne n’avait jusque-là obtenu que deux accessits, deux médailles de bronze aux derniers J.O et aux championnats du monde de 1999. Pour les initiés, la victoire ne devait pas échapper au Danois Kipketer, au champion sortant, le Suisse André Bucher, au Russe Yurly Borzakowskly ou aux deux Sud-Africains Mbulaeni Mulaudzi et Hezekiel Sepeng. Mais avec trois petits centièmes de seconde d’avance, l’Algérien a eu raison de tous ces prétendants, déjouant ainsi tous les pronostics. Sans publicité, l’Algérien éloigné des terrains pendant un an à cause d’une blessure avait préparé le rendez-vous de Paris. Bénéficiaire d’une bourse en 2002, il s’entraîne avec le groupe de l’athlète français Stéphane Diagana et séjourne pendant l’hiver pour les mêmes raisons pendant trois mois à Cuba. Il faillit tout laisser tomber, parce que son père qui est en même temps son entraîneur était tombé malade. Mais il retrouve le goût de la compétition avec l’amélioration de la santé de son père. D’ailleurs, ce dernier était en France lorsque son fils a remporté la médaille d’or du 800 m. Né il y a 26 ans, Djabir Said Guerni est issu d’une famille où le sport occupe une place importante. Il a un frère du nom de Chouki qui a été un sprinter de bon niveau chez les juniors. L’ex-sergent qui prépare les JO entreprend aussi des études commerciales.
K. G.


Football : Manchester United reste la référence du business

(MFI) Le Real Madrid est le club en vogue, mais Manchester demeure le modèle de réussite en matière financière. Grâce à une politique commerciale très internationale, le club anglais compterait aujourd’hui 54 millions de supporters dans le monde. Jamais une équipe n’avait atteint un tel degré de popularité. En 2003, il aurait vendu 1,2 millions de maillots. Ces chiffres additionnés à ceux des droits télés et du partenariat permettent à Manchester d’entretenir un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros, en progression de 60 % par rapport à il y a cinq ans. Les entrées au stade représentent 41 % des ressources, contre 32 % pour les médias et 27 % pour les produits dérivés. Un succès qui fait saliver bien des hommes d’affaires. La composition du capital du club n’arrête pas de changer. L’Américain Malcom Glazer, propriétaire de l’équipe de football américain de Tampa Bay, vient ainsi de faire passer sa part de 3 à 14 %. Et on sait que les rumeurs d’OPA ne cessent pas. Mais que deviendrait l’équipe de Fergusson en cas de raid boursier ?
M. R.


Le Sud-Africain Jacques Freitag rêve d’être le premier sauteur à 2,50 m

(MFI) Le champion du monde du saut en hauteur, le Sud-Africain Jacques Freitag, a l’ambition de devenir le premier athlète à franchir la barre mythique de 2,50 m. Il a le temps, puisqu’il n’est âgé que de 21 ans. Il est bourré de qualités. Ce spécialiste du « Dick Fosbury », cette manière dorsale de sauter inaugurée par l’Américain du même nom, il y a une trentaine d’années donne l’impression de voler tant il se sent à l’aise. Physiquement diminué, il a pourtant dominé les championnats du monde de Paris avec un saut de 2,35 m. Il traînait les séquelles d’une intervention chirurgicale intervenue l’an dernier sur une cheville. Freitag est encouragé par son entourage immédiat. Sa mère et son entraîneur Greyvanstein ont été de grands champions mais le boycottage de l’Afrique du Sud de l’apartheid les a empêchés de participer aux grandes compétitions internationales. Pendant ce temps, le petit Freitag s’adonnait à une multitude de sports : la boxe, le kick-boxing et le rugby. Mais une fois qu’il eut tâté de l’athlétisme, il s’y est entièrement consacré au point de négliger ses études. Aujourd’hui, son entraîneur pense que son protégé a les atouts pour sauter 2,50 m. « Il lui faut affiner sa technique », confie t-il au magazine de la Fédération internationale d’athlétisme. Jacques Freitag estime qu’avec le soutien que les autorités sud-africaines apportent à l’athlétisme et les excellentes conditions de travail qui sont celles de l’Afrique du Sud, il ne tient qu’à lui de franchir le cap.
K. G.


Dopage : CJ Hunter lance un pavé dans la mare

(MFI) La mode est à la ligne dure en matière de lutte antidopage. Après la fédération américaine d’athlétisme qui lance l’idée d’une suspension à vie pour les athlètes contrôlés positifs, c’est la fédération internationale de football qui semble se convertir soudainement par la voix de son président Sepp Blatter. Tout ça n’est évidemment pas gratuit… On vient d’en avoir une nouvelle preuve avec la récente accusation, à l’encontre de la fédération internationale, de l’ancien lanceur de poids CJ Hunter. L’ex mari de Marion Jones affirme que l’IAAF lui a proposé, juste avant les JO de Sydney, de dissimuler son contrôle positif à la nandrolone en déclarant forfait pour blessure. Selon lui, les officiels de la fédération lui aurait glissé : « Ne dites rien et nous ferons en sorte que tout soit fait pour votre retour l’an prochain ». Nommément accusé, le secrétaire général de l’IAAF, Istvan Gyulai, a reconnu qu’il y avait bien eu un entretien entre eux mais a nié toute idée de dissimulation. « Il n’y avait aucune idée d’accord juste une possibilité de préserver la confidentialité jusqu’après les Jeux s’il acceptait de déclarer forfait ». Y a t-il une si grande différences entre les deux versions ? Toujours est-il que CJ Hunter s’est bien fait opérer du genou après un dernier meeting à Bruxelles, déclarant ainsi forfait pour les JO. Malheureusement pour lui, son contrôle positif a été révélé pendant les Jeux. Un scandale qu’il a dû assumer publiquement puisqu’il était présent aux côtés de Marion Jones. A l’époque, l’américain appela un certain Victor Conte, nutritionniste de profession, à apparaître à ses côtés pour témoigner de son innocence. Un Victor Conte qui s’est révélé être il y a trois mois le propriétaire du laboratoire Balco, fabricant d’un nouveau stéroïde de synthèse, très à la monde : le THG…
M. R.


La Marocaine Nawal El Moutawakil : une femme sur plusieurs fronts

(MFI) En devenant en 1984, la première femme africaine, arabe et musulmane championne olympique à A Los Angeles, la Marocaine Nawal El Moutawakil s’imposait comme un symbole. Près de 20 ans après avoir marqué l’histoire du sport et des femmes du tiers monde, la quarantaine entamée, l’ancienne championne olympique du 400 m haies dames est aujourd’hui une femme très occupée. Elle refuse d’être un alibi. Elle fait partie de cette gente féminine qui a pris d’assaut les citadelles très mâles du Comité international olympique (CIO) et de la Fédération internationale des associations d’athlétisme (IAAF). La Marocaine est présente dans les instances qui prennent les décisions les plus importantes au sein de ce deux institutions du sport. Marié à un homme d’affaires et mère de deux enfants (une fille et un garçon), l’ancienne championne olympique est aussi sur la brèche dans son pays. Elle dirige la fondation d’une grande banque marocaine qui appuie les établissements scolaires. Un moment aussi, elle a entraîné des athlètes, notamment Nezha Bidouane qui a été championne du monde sur le 400 m haies.
K. G.


Tennis : épidémie de forfait pour les JO 2004

(MFI) Juan Antonio Samaranch, l’ancien président du Comité international olympique (CIO), était très fier d’avoir amené les professionnels des grands sports populaires, hormis les joueurs de football, aux Jeux olympiques, renforçant l’impact de l’événement sportif n°1. Son successeur, Jacques Rogge, pourrait être celui qui vivra la décrue. Alors que les joueurs de base-ball de ligue professionnelle américaine ne se sont jamais déplacés, on sait que les meilleurs hockeyeurs nord américains ne sont pas sûrs de revenir aux prochains jeux d’hiver. Maintenant, ce sont les tennismen qui commencent à bouder. Après Justine Hénin et Kim Clijsters, qui ont déjà annoncé leur forfait pour des raisons commerciales (l’équipementier de l’équipe nationale olympique belge est différent du leur), c’est Lleyton Hewitt, l’ex n° 1 mondial, qui a annoncé son retrait, estimant que son calendrier incluant le tournoi de l’US Open (30 août-12 septembre) n’était pas compatible avec une présence à Athènes (13-29 août). Eliminé au premier tour du tournoi olympique de Sydney en 2000, dans son pays, Hewitt a indiqué que ses priorités l’an prochain étaient les quatre levées du grand chelem et la défense du trophée de la Coupe Davis avec l’Australie. « Pour les jeux Olympiques de Sydney en 2000, c’était super car cela avait eu lieu après les quatre tournois majeurs. Les Jeux d’Athènes se tiennent juste avant l’US Open et cela rappelle les Jeux d’Atlanta en 1996, où beaucoup de joueurs n’étaient pas allés parce que c’était juste avant l’US Open.» C’est vrai que c’est nettement moins lucratif.
M. R.


Wilson Kipketer, l’ex-Kenyan devenu Danois et premier transfuge

(MFI) Les athlètes du Kenya ont trouvé un filon depuis quelque temps en prenant la nationalité de pays du Golfe comme le Qatar ou Bahrein contre un copieux chèque et la promesse d’un avenir radieux. Lors des derniers championnats du monde, des Kenyans étaient opposés dans une même épreuve à des athlètes qui étaient quelques semaines auparavant leurs co-équipiers. Le fait était rare, puisque sous le régime politique de Daniel Arap Moi, un seul Kenyan avait changé de pavillon. Il s’agit de Wilson Kipketer qui a opté pour la nationalité danoise. Il semble que lorsque Arap Moi a été mis au parfum, il convoqua les dirigeants de l’athlétisme de son pays et leur intima l’ordre de s’arranger pour ne plus voir pareille situation. C’est pourquoi malgré le nombre très important d’athlètes kenyans capables de s’aligner parmi les vainqueurs potentiels d’une compétition comme les JO ou les championnats du monde, on n’a plus revu de Kenyan sous une tunique autre que celle de leur pays d’origine. Kipketer, dont les papiers danois font état d’une naissance en 1970 a couru sous les couleurs de son pays d’origine avec un état-civil de 1972. Mais sa nationalité danoise n’est aucunement complaisante puisqu’il lui a fallu attendre cinq ans après s’être installé dans ce pays pour l’obtenir en 1995. En 1996, aux Jeux d’Atlanta, son pays d’origine bloqua sa participation au titre du Danemark. Il a dû attendre Sydney en 2000 pour courir sous les couleurs de son nouveau pays et remporter une médaille d’argent sur 800 m. Mais avec le Danemark, il est l’un des rares athlètes trois fois champion du monde (successivement en 1995, 1997 et 1999).
K. G.




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