accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Sport Liste des articles

02/01/2004
Chronique football africain

Spécial 24ème Coupe d’Afrique des nations

Un air de banlieues françaises pour quelques équipes africaines


(MFI) Les Africains « nouveaux » arrivent… La 24ème édition de la Coupe d’Afrique des nations devrait accueillir une nouvelle catégorie de joueurs : ceux qui ont profité des récentes dispositions de la CAF sur la nationalité pour répondre à l’appel de leur pays d’origine ou de celui d’un de leurs parents. Sous réserve de certaines conditions, les nouvelles dispositions permettent à des joueurs de porter au cours de leur carrière les couleurs de deux sélections différentes. Dans le cas de l’Afrique, la France est le grand pays d’émigration des Algériens, des Marocains, des Tunisiens, des Maliens et des Sénégalais qui sont dans l’ordre d’importance les cinq pays qui comptent le plus grand nombre de ressortissants dans l’Hexagone. Les jeunes hommes et les jeunes femmes issus des familles de l’immigration et des banlieues françaises se comptent en grand nombre dans les clubs et sélections de France. L’une des sélections qui va le plus puiser dans le réservoir de joueurs binationaux est celle du Mali. On annonce la venue de trois joueurs : Frédéric Kanouté (Tottenham/Angleterre), Mohamed Sissoko (FC Valence/Espagne) et Alou Diarra (Bastia/France) qui ont évolué dans les équipes de France de jeunes (juniors ou espoirs). Le Sénégal pourrait se renforcer avec Lamine Sakho (Leeds/Angleterre), alors que deux autres fils de Sénégalais, Edouard Cissé (Monaco/France) et Bernard Mendy (PSG/France), ont pour le moment décliné l’invitation qui leur a été faite par la fédération sénégalaise de football de se joindre à la sélection.
Kouassi Guesdet


La date de la CAN pose problème aux clubs européens

(MFI) En dépit des textes de la FIFA qui permettent la mise à disposition des professionnels africains émigrés pour la Coupe d’Afrique des nations, la question oppose à chaque veille de compétition les clubs européens qui emploient les joueurs et ces derniers. En France, les clubs du RC Lens et du FC Sochaux vont devoir réaménager leurs effectifs avec le départ de nombre de leurs joueurs pour la 24ème édition de la CAN. Une raison suffisante qui fait que les clubs européens penchent pour une date qui se situerait après la fin de leurs championnats comme pour la Coupe du monde ou la Coupe d’Europe des nations communément appelée l’Euro. Mais sur le sujet, la CAF ne veut rien entendre pour l’instant et campe sur ses positions. Pourtant, les dates de la CAN n’ont pas été immuables au cours des 46 ans d’existence de la compétition. Pendant ses dix premières années, la CAN a fait jouer ses matches en février (1957) puis en mai (1959), en novembre (1965). Ensuite, la compétition s’est déroulée entre début janvier et fin mars à partir de 1968. On pense que la CAF pourrait revoir ses dates si un jour les vedettes africaines évoluent dans les plus grands clubs européens. Il est vrai que rares sont les Africains titulaires dans les équipes du G 14, ce groupement des clubs européens les plus huppés qui constitue un vrai lobby capable d’influencer les grandes décisions sur le football.
K. G.


Souscriptions populaires pour les sélections du Bénin et du Burkina

(MFI) Dans la majorité des cas, les frais de la participation des sélections à la CAN sont pris en charge par l’Etat qui est le principal bailleur de fonds du sport africain. Au Bénin, qualifié pour la première fois de son histoire en Coupe d’Afrique des nations et au Burkina, qui disputera sa cinquième phase finale d’affilée, l’enthousiasme pour la sélection est si fort que des souscriptions populaires ont été lancées dans ces deux pays. Au Bénin, les élus ont donné l’exemple en étant les premiers à contribuer. Quelques chefs d’entreprise ont tenu à apporter leur contribution à cet « effort national » dans les deux pays. Il faut au moins 200 000 dollars pour une participation à la CAN pour des dépenses qui comprennent la préparation avant la compétition, les primes versées aux joueurs, le transport, les différents frais (notamment la pharmacie). Ce qui alourdit parfois le chapitre des frais et qui est sans facture est parfois constitué de pratiques mystiques et des frais de mission versés à des accompagnateurs dont l’utilité n’est pas toujours avérée. La CAF prend en charge l’hébergement des équipes et promet de verser une certaine somme suivant leur classement à toutes les équipes du tournoi. Un versement qui se fait souvent attendre plusieurs mois après la fin de la compétition.
K. G.


Ismail Bhamjee, une candidature très discrète contre Hayatou, le président sortant

(MFI) A quelques semaines du Congrès de la CAF, qui se tiendra à la veille du coup d’envoi de la CAN, la candidature de Ismail Bhamjee est devenue très discrète. Dans l’entourage de ceux qui étaient considérés comme les principaux soutiens du Botswanais, on n’en fait même pas cas. On a prétendu que le président de la FIFA, le Suisse Sepp Blatter qui n’avait pas digéré la candidature de Issa Hayatou contre la sienne à la présidence de la FIFA en 2002 à Séoul, et l’Afrique du Sud, candidate à l’organisation de la Coupe du monde 2010, appuyaient Ismail Bhamjee. Alors que Issa Hayatou parcourt le continent pour demander l’appui des chefs d’Etat - ce qui prouve que le pouvoir appartient aux politiques et non aux fédérations en Afrique - aucun écho des activités de Bhamjee n’est perceptible. Les observateurs notent que Blatter et Hayatou se reparlent comme au bon vieux temps. D’aucuns n’excluent même plus le retrait de Bhamjee, pourtant présenté comme un « challenger crédible pour Hayatou pour la première fois depuis 16 ans » par le magazine de football, African Soccer, basé à Londres.
K. G.


L’ombre de Farah Addo planera sur la CAF et la CAN

(MFI) Le Somalien Farah Addoh, présenté comme le serviteur fidèle du président Hayatou, va quitter le « gouvernement » du football africain, c’est à dire le comité exécutif. Il y était entré en 1988, l’année de l’élection de Hayatou, et avait été régulièrement réélu en 1992, 1996 et 2000. Il aurait sans doute continué de siéger au comité exécutif s’il n’avait pas été suspendu par la FIFA qui lui reproche des « propos diffamatoires » lors de la campagne pour l’élection du président de la FIFA en 2002. Selon certains, le zèle et la perspective de se voir à la tête de la CAF, si Hayatou l’emportait, l’avaient conduit à avoir un ton agressif à l’encontre de Blatter. Une fois réélu, ce dernier n’a pas laissé passer l’occasion de mettre sur la touche le Somalien qui était aussi membre de la commission des arbitres de la FIFA. Agé de 63 ans, Addoh, dont le curriculum vitae fait était d’un diplôme d’ingénieur en radio, tenait surtout d’une main ferme la commission des arbitres. On lui a prêté la réputation de faire et défaire certaines carrières d’arbitres au cours des quinze ans où il a été président de cette structure. L’homme qui vit au Caire était aussi le président de la fédération nationale de football de son pays et du comité olympique, qui n’existent en fait que sur le papier depuis la guerre civile qui déchire la Somalie.
K. G.


Mustapha Fahmy, l’inamovible intendant de la CAF

(MFI) L’Egyptien Mustapha Fahmy (49 ans) est véritablement l’homme qui gouverne la maison CAF, au contraire de Issa Hayatou qui règne sur elle. Grand et effacé, c’est lui qui organise sous les feux de la rampe les cérémonies de tirage au sort de la CAN et de la remise du trophée. Au Caire, où le président ne séjourne que lors des réunions, Fahmy contrôle l’administration de la Confédération qui a pris de l’importance sous les années Hayatou et qui a élu domicile dans de nouveaux locaux qui lui appartiennent depuis l’année dernière. Mustapha Fahmy, qui est officiellement secrétaire général de la confédération depuis 1982, a succédé à son père Mourad Fahmy, un fidèle de Nasser qui a occupé le poste pendant une vingtaine d’années à partir de 1961. Mais les rôles des deux hommes sont assez différents en raison surtout des contextes économiques. Pendant ses premières années, la CAF vivait grâce aux subsides de l’Etat égyptien puis de la FIFA. Aujourd’hui, elle tire une grande partie des ses ressources de ses activités et ne connaît pas les fins de mois difficiles des premières années. Le secrétaire général de la CAF, qui a une formation d’ingénieur chimiste, a tâté du journalisme. S’exprimant dans les trois principales langues utilisées dans le football africain, anglais, français et arabe, il est parfaitement à l’aise dans son rôle.
K. G.




retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia