Jeux olympiques : un coût astronomique
MFI) Ce n’est pas une nouveauté. Les Australiens ont, un moment, eux aussi, été effarés par la note. Les habitants de Montréal, continuent eux de la payer, depuis… 1976 ! Oui, les Jeux coûtent incroyablement cher. Selon un récent sondage du quotidien grec Kathimerini, 80,6 % estiment qu’il est même « énorme » et que « les citoyens seront appelés à le payer ». De même, 34,2 % des sondés considèrent que les Jeux se transforment en « un grand bazar commercial » a indiqué le sondage de l'institut grec MRB. En octobre dernier, selon un sondage d'un autre institut grec (Alko), sur les bienfaits économiques des Jeux, 59 % des sondés s'affirmaient « peu » ou « pas du tout » optimistes quant à un succès économique, face à 28 % affichant « beaucoup » ou « assez » d'optimisme. Toutefois 56,7 % des sondés de MRB affirment que « les ouvrages olympiques créent des infrastructures nécessaires dans le pays ». C’est déjà ça… Quant à l'intérêt que les sondés déclarent pour la tenue des Jeux, 61,8 % affirment que « c'est une affaire qui concerne tous les Grecs ». 59,3 % sont fiers que les Jeux se déroulent à Athènes en indiquant que « c'est un honneur pour le pays ». Bref, ça coûte cher, ça rapporte peu mais c’est bon pour l’image et la fierté nationale. Quand Athènes se réveillera de sa quinzaine de folie en août prochain, il sera temps de regarder sa fiche d’impôts…
Matthias Rimane
Tennis : Serena Williams a touché le jackpot
On n’a plus revu les deux sœurs Williams sur un court de tennis depuis la finale de Wimbledon, remportée par la plus jeune, Serena. Mais on n’arrête pas d’entendre parler d’elles. En septembre, leur demi sœur, Yetunde Price, était assassinée, abattue par balles le 14 septembre dernier à Compton (Californie). Opérée d’un genou en août, Serena vient cette fois de faire la Une des journaux américains avec une bien meilleure nouvelle : elle a signé un contrat de 40 millions de dollars sur cinq ans avec l’équipementier Nike ! Le contrat de parrainage le plus important jamais signé par une sportive. Serena Williams restait sur un contrat avec Puma depuis 1998, alors qu'elle n'était que 99ème mondiale, contrat qui lui a rapporté 12 millions de dollars sur cinq ans. Après expiration le 15 janvier dernier, la championne de Wimbledon avait terminé sa saison avec le même équipement. Avec ce nouvel accord, l'ex-n°1 mondiale, 22 ans, surpasse sa soeur aînée Venus, pas à plaindre tout de même avec un contrat conclu avec Reebok il y a trois ans, d'une valeur de 40 millions de dollars sur cinq ans. Le business de la Williams Incorporated grossit un peu plus. A elle seule, Serena est sous contrat publicitaire avec Avon, Close Up, McDonald's, Wilson Racquet Sports et la marque de chewing gum Wrigley. Les primes des tournois qu’elle gagne ne sont plus depuis bien longtemps que de l’argent de poche… Vainqueur de cinq des sept derniers tournois du grand chelem, Serena, de retour sur les cours depuis quelques jours, elle risque d’en gagner encore bien plus. « Je suis restée en excellente condition. Je n'ai pas pris de poids. Je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. Ma mère et mon père ne veulent pas précipiter les choses. »
M. R.
Football : Beveren, un petit coin de Côte d’Ivoire en Belgique
L’histoire est belle. Mais, en Belgique, elle fait grincer quelques dents. Neuf, dix, onze ? Il n’y aura bientôt plus dans l’équipe de Beveren que des Ivoiriens... Avant la trêve hivernale, ils étaient déjà dix ; seul le Letton Igor Stephanovs avait réussi à se faire une petite place dans l’équipe de Jean-Marc Guillou. Depuis le début de la saison 2003-2004, Beveren, qui en compte quatorze dans son effectif, a aligné dix Ivoiriens sur la pelouse à cinq reprises. La « colonisation » de Beveren par les joueurs ivoiriens a commencé lorsqu’en juin 2001, le club traversant de graves difficultés financières fut sauvé par l’initiative de l’ancien coach français de l’Asec Mimosas, Jean-Marc Guillou avec le soutien du club anglais Arsenal, qui rentre dans ses frais en ponctionnant un droit de vente sur les éventuels transferts. A l’époque, Guillou était en conflit avec le patron de l’Asec Mimosas au sujet de la vente en Europe des jeunes formés à l’Académie, qu’il avait lui même ouverte quelques années plus tôt. Revenu en Europe, il chercha un « club d’accueil » pour continuer la formation de ses joueurs, avec lesquels il entend absolument prouver qu’une formation axée vers la technique et le beau jeu peut être efficace. La réussite d’Aruna à Anderlecht et de Kolo Touré à Arsenal l’aide beaucoup. Au bord du gouffre, Beveren accepte donc ses 1,5 million d’euros, injectés dans le club contre la venue chaque année de 4 joueurs formés dans la fameuse académie. Et un peu plus de deux ans après des débuts laborieux, l’opération commence à porter ses fruits. « Depuis le début de la saison, j’ai entendu dire que Beveren joue le football le plus attractif de Belgique » a déclaré Régis Laguesse, l’assistant de Guillou. L’attaquant Constant Kipre, le milieu de terrain Yaya Touré et son compère Gilles Yapi Yapo sont devenus des stars dans le championnat belge. Evidemment, la situation ne réjouit pas tout le monde. Le président du RC Genk s’est demandé si ce que faisait Beveren aidait le football belge. « C’est vrai que Beveren régale le public, mais la formation des jeunes footballeurs belges est en danger ».
M. R.
Handball : Myaro, la Tchadienne de l’équipe de France championne du monde
Une Tchadienne, championne du monde de handball ! Nodjalem Myaro fait partie des piliers de l’équipe féminine de France, récemment championne du monde de handball pour la première fois. Cette joueuse de 27 ans, native de N’Djamena, le 5 septembre 1976, a été déjà membre de l’équipe de France, finaliste du championnat du monde en 1999 et de celle qui a disputé les Jeux olympiques de Sydney. Cette athlète de 1,82 m pour 68 kg avait été désignée meilleur demi-centre du Mondial 2001. Myaro est arrivée avec ses parents en France à l’âge de deux ans. Formée sur le tard (à douze ans) à Toulouse, elle a une main droite terrible. Elle a inscrit 490 buts en équipe de France et compte plus de 120 sélections.
L’internationale franco-tchadienne qui est titulaire d’une maîtrise en psychologie évolue comme professionnelle à Kolding, un club du Danemark. En France, elle avait porté les couleurs de l’AS PTT de Metz.
Kouassi Guesdet
Dopage : une liste et des sanctions universelles ou presque…
Cela fait plusieurs années qu’on l’attendait. Cette fois, ça y est : l’année 2004 marque l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage, qui imposera pour la première fois aux Jeux olympiques d'Athènes une réglementation unique pour lutter contre les tricheurs, quelles que soient leur discipline et leur nationalité. Ce Code se veut en quelque sorte la loi universelle en matière de dopage, en ce qui concerne les normes, les procédures et les sanctions. « Pour nous, les Jeux olympiques d'Athènes sont un événement symboliquement très important, souligne Frédéric Donzé, porte-parole de l'AMA. Ce sera là où, pour la première fois, le Code mondial antidopage entrera véritablement en vigueur dans un événement de cette importance ». Depuis le 1er janvier, les standards sur lesquels reposent ce Code ont déjà commencé à s'appliquer. La liste des substances interdites comprend quelques modifications par rapport à celle de 2003 : la caféine et la pseudo-éphédrine sont à nouveau autorisées, tandis que le modafinil, un psychostimulant, est désormais interdit. Sans figurer nommément dans la liste, la THG (pour tétrahydrogestrinone), découverte cette année aux Etats-Unis, rentre dans la catégorie des « substances apparentées » aux stéroïdes et est par conséquent interdite. Les sportifs testés positifs écoperont de deux ans de suspension à la première infraction, et d'une suspension à vie en cas de récidive. Mais ils seront passibles d’une simple réprimande à un an de suspension, s’ils peuvent faire la preuve de leur absence de volonté de se doper. C’est là que le bât blesse. L’UCI (Union cycliste internationale) et la FIFA, la Fédération de football, qui craignent de coûteux procès, ne sont pas d’accord pour appliquer des suspensions automatiques si longues. Pour tenter de les convaincre, l'AMA n'exclut pas d'examiner certains cas litigieux. Les trois parties doivent se revoir. Le bras de fer est rude. A plusieurs reprises, Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO), a pris soin de rappeler que tout sport qui ne se mettrait pas d'ici l'été 2004 en conformité avec le Code serait rayé du programme olympique. Mais « dans la pratique, ce sera difficile à faire » reconnaît l'AMA…
M. R.
Basket : les féminines du Nigeria championnes d’Afrique
Le Nigeria est le sixième pays à inscrire son nom sur le trophée du Championnat d’Afrique féminin de basket avec la victoire de ses féminines acquise fin décembre dernier à Maputo lors de la 18ème édition. Une première pour les basketteuses du Nigeria. Les quatre autres pays déjà lauréats sont le Sénégal (dix fois), la République démocratique du Congo (trois fois), l’Egypte (deux fois) et Madagascar (une fois). Troisième en 1997, le Nigeria a mis l’accent sur une bonne préparation qui l’a conduit au titre continental. Les spécialistes prévoient que ce pays, qui a un important potentiel de joueuses, est appelé à jouer longtemps encore les premiers rôles surtout face à l’éclipse du Sénégal et de la République démocratique du Congo. Le Sénégal, 3ème à cette compétition, a présenté une formation rajeunie. En raison du contexte social et politique qui a prévalu ces derniers temps dans le pays, le Congo (7ème sur 10) n’a pas pu se préparer dans les meilleures conditions pour aborder la compétition. Sa grande star Mabika Mwadi, qui joue comme professionnelle aux Etats-Unis, a déclaré forfait.
Le plus difficile est à venir pour le Nigeria qui représentera l’Afrique au tournoi des Jeux olympiques, l’été prochain à Athènes. Une compétition où les Africaines n’ont aucune chance, tant le niveau qui les sépare de l’élite mondiale est grand.
K. G.
Basket : Amachree Mactaben, la star des féminines du Nigeria
Dans l’équipe du Nigeria qui a remporté le championnat d’Afrique en décembre dernier, Amachree Mactaben a été l’élément le plus décisif. Cette sociétaire de l’équipe de la First Bank, un club de Lagos, confirme qu’elle est l’une des meilleures basketteuses du continent. Elle avait été remarquée pour la première fois sur la scène continentale lors des championnats d’Afrique des clubs féminins en 1999 à Dakar. Ailier ou pivot (1,85 m), cette joueuse a un registre technique assez varié. C’est autour d’elle que l’entraîneur du Nigeria a bâti tout son dispositif pendant la compétition. A 26 ans, Mactaben qui avait tenté une carrière professionnelle aux Etats-Unis avant de revenir au pays ne va pas en rester là ; sa belle prestation lors de ces championnats a dû certainement donner des idées aux recruteurs.
K. G.
Basket : Frédéric N’Kembe, une vedette d’origine congolaise dans l’élite française
Le basketteur originaire de la République démocratique congolaise, Frédéric N’Kembe, a eu l’honneur de faire partie des « All stars », c’est à dire la sélection des meilleurs joueurs du championnat de France en décembre dernier pour des matchs d’exhibition. Pour la deuxième fois, après 2000, il a été admis dans ce cercle fermé. Le mérite de cet arrière est d’autant plus grand qu’il évolue dans un club qui ne joue pas les premiers rôles. En effet, son équipe, Besançon Basket Comté, occupe les derniers rangs du championnat d’élite français dénommé Pro A. Mais avec une moyenne de près de 15 points lors des sept derniers matches de l’année 2003, le sociétaire du club bisontin était l’un des meilleurs marqueurs du championnat. Les spécialistes considèrent qu’il est un bon joueur de « un contre un » doté d’un excellent tir. Il a joué auparavant dans le club de Levallois-Perret (banlieue parisienne) avec lequel il a disputé la finale de la Coupe de France en 1998. A 28 ans, il avait aussi porté les couleurs du Mans, Roanne, Paris Basket Racing et Evreux.
K. G.
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