Une soixantaine d’Africains parmi le millier d’agents de joueurs reconnus par la FIFA
Ils sont actuellement près de soixante dix agents africains de joueurs (soixante neuf exactement) reconnus par la Fédération internationale de football comme exerçant cette activité. L’agent est une personne physique rétribuée par un club ou un joueur pour négocier des recrutements ou des transferts. L’activité est assujettie à la possession d’une licence délivrée après un examen par les fédérations nationales. Tous les agents qui ont reçu une licence des fédérations africaines ne sont pas forcément ressortissants de ces pays ; des Européens possèdent des licences délivrées en Afrique. Le pays qui compte le plus grand nombre d’agents est le Nigeria avec 17 licences, suivi du Cameroun (12) et de l’Egypte (11). Mais seules seize fédérations africaines ont délivré la licence d’agent. On trouve dans ce lot le Cap Vert et la Sierra Leone (1) ou le Togo avec ses cinq agents. Des pays comme le Sénégal ou le Mali qui comptent un grand nombre d’expatriés n’ont délivré aucune licence d’agent. Les deux pays qui comptent le plus grand nombre de licenciés sont l’Angleterre (229) et la France (121). Dans le lot des agents français se trouvent l’ancien footballeur professionnel Roger Boli, et l’ancien journaliste sportif Pape Diouf, originaires respectivement de Côte d’Ivoire et du Sénégal.
Quatre entraîneurs en quinze mois pour le Black Star du Ghana
Le Black Star, absent de la Coupe d’Afrique des nations pour la première fois depuis 1992, en est à son quatrième entraîneur depuis quinze mois. Un Serbe (Milan Zivadinovic) et deux Allemands (Burkhard Ziese et Ralf Zumdick) se sont succédé à la tête de la sélection. Le dernier entraîneur qui vient d’être recruté est le Portugais Mariano Barreto (46 ans) qui se prévaut d’avoir un palmarès bien fourni. Il avait fait figurer sur son curriculum vitae qu’il avait été entraîneur adjoint du Borussia Dortmund et qu’il avait eu également sous sa coupe la star portugaise Luis Figo. La presse ghanéenne qui a enquêté sur les états de service du Portugais est très réservée là-dessus. Il n’empêche que cet entraîneur a la confiance de la Fédération qui lui assigné deux missions : les qualifications pour la CAN et la Coupe du monde 2006.
CAN : le crépuscule des trentenaires après Tunisie 2004
Beaucoup de footballeurs ont annoncé qu’ils quitteraient leur sélection nationale à l’issue de la Coupe d’Afrique des nations. Pour la plupart, ils ont dépassé la trentaine et n’entendent pas faire le « match de trop ». En effet, la compétition va s’enchaîner cette année avec les éliminatoires jumelés de la Coupe du monde et de la CAN 2006. Un véritable marathon de dix rencontres intensément disputées au vu de l’enjeu. Les Sénégalais Tony Coly et Aliou Cissé ont annoncé leur retraite de l’équipe des Lions du Sénégal. Du côté des Guinéens, on estime aussi que Aboubacar Camara Titi, Salam Sow et Morlaye Camara, qui ont disputé leur première CAN il y a dix ans, devraient tirer leur révérence même si dans l’entourage de l’équipe on se demande si leurs remplaçants seront à la hauteur. Les Tunisiens aussi ont quelques joueurs pas très éloignés de la sortie, comme le vétéran gardien de but Ali Boumnijel (38 ans), le capitaine Khaled Badra (31 ans) ou Ryadh Bouazizi (31 ans). Ces deux derniers ont disputé leur 5ème CAN en Tunisie.
CAN : les Sénégalais et les histoires de boîtes de nuit
A chaque édition de la CAN, les joueurs sénégalais sont mêlés à des histoires de discothèques. Certains d’ente eux délaisseraient le lieu de regroupement pour se retrouver le soir dans les boîtes de nuit en galante compagnie. La première affaire du genre remonte déjà à 1986 au Caire où la vedette de l’équipe était un certain Jules François Bocandé. Des étudiants sénégalais avaient affirmé avoir surpris la star de l’équipe et quelques uns de ses coéquipiers dans une boîte de nuit la vieille d’un match décisif. L’information avait fait grand bruit dans le pays et donné lieu à un débat public à la télévision après l’élimination prématurée de la sélection dès le premier tour. A Bamako, lors de la CAN 2002, l’entraîneur de l’équipe en personne, Bruno Metsu et ses joueurs avaient été pris en photo par des reporters dans une discothèque de la capitale malienne. A Tunis, c’est un quotidien local, Le Temps, qui a annoncé que la vedette de la sélection Elhadj Diouf était dans une boîte de nuit la veille du premier match du Sénégal contre le Burkina Faso. Le joueur a mis cette information sur le compte de l’intoxication et de la déstabilisation de l’équipe du Sénégal. Mais d’autres sources ont confirmé l’information.
CAN : le grand vide des stades tunisiens
Le fait a été vérifié une fois encore en Tunisie, les spectateurs ne se déplacent que lorsque la sélection du pays hôte joue. En dehors du stade de Radès, qui est le terrain où se produit la sélection nationale de la Tunisie, les autres stades ont sonné le creux. Moins d’un millier de spectateurs en moyenne dans les autres enceintes. D’ailleurs, les rares spectateurs sont les ressortissants de certains pays qui vivent en Tunisie, les personnes venues spécialement, par exemple les groupes de supporters (notamment les Guinéens) et les officiels de la Confédération africaine de football. Voilà une question bien embarrassante pour un pays candidat à l’organisation de la coupe du monde. Lors de l’édition 2002, le Mali avait trouvé un palliatif face à cette situation en demandant à ses populations de soutenir les équipes qui jouent dans leur localité, la fameuse « diatiguiya » qui signifie hospitalité dans une langue du pays et qui avait produit quelques résultats. Reste que les « records » de désaffection sont encore détenus par l’Afrique du Sud où certains matches de la Coupe d’Afrique 1996 se sont déroulés devant quelques dizaines de spectateurs.
Kouassi Guesdet
Saïd Fakhry, le premier président la fédération sénégalaise né de parents venus du Liban
(MFI) Said Fakhry, qui vient de remplacer à la tête de la fédération Elhadj Malick Sy, est le premier fils de Libanais à accéder, au Sénégal, à un poste aussi visible. Les Libanais, qui sont arrivés au Sénégal au siècle dernier, exercent surtout leurs activités dans le commerce et l’industrie. Ils se mêlent peu d’activités publiques. Rares sont ceux qui font de la politique ou s’engagent sous les drapeaux. Né à Dakar il y a soixante sept ans, Fakhry a joué dans le club de la Renaissance (qui n’existe plus).Auparavant, il était reparti dans le pays de ses parents pour faire des études. A son retour , il se lance dans les affaires. En 1968, il possède une savonnerie. C’est d’ailleurs cette activité qui le fait découvrir plus tard au commun des Sénégalais. Dans les années 80-90, c’est sa société qui paie les factures du satellite qui permet à la télévision publique de relayer en clair les grandes affiches de la coupe d’Europe et du championnat de France.
Fakhry, qui veut présider aux destinées de clubs locaux, n’aura pas l’occasion d’atteindre ce but. A la fin des années 1980, il sera coopté comme vice-président de la fédération sénégalaise et se fera très discret. C’est plutôt en France, notamment aux Girondins de Bordeaux où il se lie avec le président Claude Bez, qu’on le remarque. Puis en 1996, on retrouve sa trace à l’Olympique de Marseille, où il est vice-président. Un poste qu’il occupe encore et qu’il doit, selon ses dires, aux relations excellentes qu’il entretient avec Robert Louis Dreyfus, le patron de l’OM.
K. G.
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