accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Sport Liste des articles

13/02/2004
Le sport il y a 20, 25 ou 30 ans
Mars 1974 : une première, la finale de la CAN se joue en deux matches entre le Zaïre et la Zambie


Le 1er mars 1974, le coup d’envoi de la 9ème édition de la CAN est donné dans un pays, l’Egypte, qui n’a plus la tête au ballon rond. C’est sur un autre terrain – la guerre – que les esprits des Egyptiens sont tournés depuis quelques années. En raison du conflit avec Israël, les compétitions sportives ont été interrompues pendant longtemps dans l’ensemble du pays. L’Egypte, habituée de la CAN, n’était pas de la partie en 1972 au Cameroun.
En cette année 1974, le tournoi ne connaît pas de succès populaire; seule l’équipe du pays hôte a mobilisé le public au Caire. A Alexandrie et Damanhour, les deux autre sites, le public ne s’est pas du tout déplacé.
Le 12 mars, se joue au stade Nasser du Caire la finale entre le Zaïre et la Zambie. L’accession en finale de la Zambie pour sa première participation est une surprise de taille. Elle a terminé deuxième dans son groupe du Caire derrière l’Egypte, après avoir battu par la plus petite marge la Côte d’Ivoire et l’Ouganda (1-0) et perdu (1-3) face à l’Egypte. En demi-finale, les Zambiens éliminent après prolongations les Congolais, champions sortants par 4 buts à 2 après prolongations. Le Zaïre est également deuxième dans son groupe où, battu par le Congo (1-2), il se défait de la Guinée (2-1) et de l’Ile Maurice (4-1). En demi-finale, il sort l’Egypte, pays organisateur (3-2). Ce qui a comme conséquence de vider le stade pour la finale qui se déroule dans un désert. Il n’empêche que les deux équipes finalistes sont motivées. Le Zaïre, ex-Congo Kinshasa, a déjà été lauréat en 1968 mais, cette fois, c’est une nouvelle génération qui aspire au titre. Les Zambiens, eux, tentent l’exploit pour une première participation, ce qui serait sans précédent depuis que la compétition se dispute entre huit équipes.
Face aux Zambiens, dont le dispositif tactique a fait des merveilles, le milieu de terrain des Zaïrois est bien fourni en joueurs de qualité. A cinq minutes de la mi-temps, le Zambien Kaushi ouvre le score. Les Zaïrois égalisent en seconde période par leur attaquant vedette Ndaye, la grande révélation du tournoi. Ce dernier, que certains surnomment « Assassin » dans son pays pour son efficacité devant le but, redonne l’avantage à son équipe à trois minutes de la fin des prolongations. Mais les Zambiens ne lâchent pas, ils rétablissent la parité par Sinyangwe à l’ultime minute de la rencontre. 2-2.
Il va falloir rejouer le match comme le prévoit alors le règlement de la compétition. Les tirs au but ne sont pas encore à l’ordre du jour. C’est la première fois dans l’histoire de la compétition qu’on va vivre un tel scénario. Les prolongations avaient jusque-là départagé les équipes finalistes, notamment lors des éditions de 1962 et de 1965.
Deux jours plus tard, dans un stade du Caire complètement désaffecté cette fois-ci, les équipes sont inchangées ; Zaïrois et Zambiens se présentent dans les mêmes compositions. L’arbitre aussi n’ a pas changé, il s’agit toujours du Libyen Gamar. Après une demi-heure de jeu, le coup de rein irrésistible de Ndaye fait encore des misères aux Zambiens. Mi-temps : 1-0 pour les Zaïrois. En seconde période, Ndaye frappe une nouvelle fois. C’est son quatrième but dans les deux matches. Les deux derniers sont décisifs, la Zambie est finalement battue par 2 buts à 0. Avec son buteur fétiche Ndaye, qui devient le meilleur réalisateur de l’histoire de la CAN avec ses 9 buts, le Zaïre qui a misé sur l’offensive (14 buts) est un grand champion d’Afrique.


Kouassi Guesdet

retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia