Menace sur le foot africain
(MFI) Les plus grands clubs européens, en guerre larvée avec les instances internationales depuis de nombreux mois, ont décidé cette fois de passer à l’attaque et de saisir la justice pour abus de pouvoir et de position dominante de la part de la FIFA. Le G14 (en fait dix-huit clubs parmi les plus prestigieux du football européen) a saisi la commission suisse de la concurrence à Berne afin de statuer sur l’absence d’indemnités pour la mise à disposition des internationaux lors des grandes compétitions. Cela concerne au premier chef la Coupe du monde, mais cela pourrait valoir également pour une épreuve comme la Coupe d’Afrique des nations.
L’Afrique n’est pas à l’abri
Dans cette bataille qui le dépasse, le continent africain risque d’être la première victime. Prenons un exemple concret et récent : la dernière Coupe d’Afrique des nations, en Tunisie. Si la demande des clubs avait été appliquée, à raison d’une mise à disposition des joueurs quatre jours avant le premier match et trois jours après le dernier, le Mali et le Nigeria auraient été les deux pays les plus largement mis à contribution avec 3,5 millions de dollars chacun, suivis par le Maroc, 3,150 millions, le Sénégal, 2,9, le Cameroun 2,6, la République démocratique du Congo et la Tunisie, 2 millions, le Burkina Faso, éliminé comme la RD Congo à l’issue du premier tour, 1,8 millions de dollars. Des chiffres qui donnent naturellement le vertige et qu’il conviendrait peut-être de corriger en fonction des clubs concernés (première, deuxième voire divisions inférieures) et du statut exact du ou des joueurs concernés, titulaire ou remplaçant, voire apprenti. Cette hypothèse de travail paraît naturellement complètement irréaliste. L’impossible, pourtant, se transforme parfois en possible. L’Afrique n’est pas à l’abri d’un coup de semonce qui affecterait grandement sa compétitivité au plus haut niveau, attendu que la plupart des sélections nationales ne fonctionnent plus qu’avec un maximum de joueurs professionnels.
Si l’Afrique n’est pas directement visée par le G14 – on n’ose pas imaginer que ce dernier puisse imposer son diktat aux plus démunis – elle a le devoir de réfléchir voire d’anticiper une proposition qui pourrait être partiellement adoptée à défaut de l’être totalement. Répétons-le, le conflit oppose deux puissances, la Fifa et les grands clubs européens, qui se livrent une farouche bataille pour le pouvoir. Le genre de bataille qui tourne souvent au désavantage de ceux qui n’ont pas voix au chapitre.
Gérard Dreyfus
N. B : Le G14 compte dix-huit membres :
3 clubs allemands : Bayern Munich, Borussia Dortmund, Bayer Leverkusen, Bayern Munich
3 clubs anglais: Arsenal, Liverpool, Manchester United
3 clubs italiens: Juventus Turin, Inter Milan, Milan AC
3 clubs espagnols: FC.Barcelone, Real Madrid, Valence
3 clubs français: Olympique Lyonnais, Olympique de Marseille, Paris Saint Germain
2 clubs néerlandais : Ajax Amsterdam, PSV Eindhoven
1 club portugais: FC Porto
N. B : Le G14 compte dix-huit membres :
3 clubs allemands : Bayern Munich, Borussia Dortmund, Bayer Leverkusen, Bayern Munich
3 clubs anglais: Arsenal, Liverpool, Manchester United
3 clubs italiens: Juventus Turin, Inter Milan, Milan AC
3 clubs espagnols: FC.Barcelone, Real Madrid, Valence
3 clubs français: Olympique Lyonnais, Olympique de Marseille, Paris Saint Germain
2 clubs néerlandais : Ajax Amsterdam, PSV Eindhoven
1 club portugais: FC Porto
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