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28/05/2004
Chronique Omnisports : L’Afrique et les JO (2)

(MFI) Du 13 au 29 août prochains auront lieu les Jeux olympiques d’Athènes. Retour sur les faits saillants qui ont marqué la participation africaine à ce grand rendez-vous quadriennal. Après les premières années, cap sur les éditions de 1972, 1976, 1980 et 1984.

Munich 1972 : la surprise John Akii Bua, lauréat du 400 m haies

(MFI) Les Africains vont être confrontés à la politique lors des JO de Munich. En raison de l’invitation lancée à la Rhodésie de Ian Smith, adepte de la discrimination raciale, plusieurs pays africains menacent de ne pas prendre part aux JO. Le Comité international olympique va faire machine arrière. Sur la piste, la nouveauté vient de l’éclatante victoire au 400 m haies d’un jeune Ougandais nommé Akii Bua qui pulvérise en même temps le record du monde avec un chronomètre de 47’’82. Ethiopiens et Kenyans poursuivent sur leur lancée. Kipchoge Keino est champion olympique du 3 000 m steeple. Le Tunisien Gammoudi enlève aussi un accessit (2ème sur 5 000 m). Les boxeurs africains vont aussi se faire remarquer avec 7 médailles (2 en argent et 5 en bronze). Le Niger inscrit son nom pour la première fois au palmarès des JO avec la médaille de bronze de son boxeur Daboré en super-légers.

Montréal 1976 : l’Afrique pratique la politique de la chaise vide

(MFI) Pour n’avoir pas obtenu l’expulsion de la Nouvelle Zélande dont les rugbymen avaient quelques mois auparavant effectué une tournée en Afrique du Sud, presque quelques jours avant le massacre d’une centaine de Noirs à Soweto, l’Afrique presque en bloc refuse de prendre part aux JO de Montréal. Sur la pression de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et du Conseil supérieur du sport en Afrique (CSSA), 27 pays africains engagés décident de boycotter les JO. Le CIO avait fait fi de la requête des Africains et refusé lui aussi d’interdire la participation de la Nouvelle Zélande. Parmi les arguments du CIO : le rugby n’est pas une discipline olympique. Seuls deux pays africains refusent d’observer la consigne de l’OUA. Il s’agit du Sénégal et de la Côte d’Ivoire dont les deux chefs d’Etat Senghor et Houphouët-Boigny sont connus pour leurs excellentes relations avec les dirigeants des grands pays occidentaux. Mais les athlètes de ces deux pays ne comptent pas beaucoup sur le plan des résultats. C’est une olympiade zéro pour l’Afrique. Les spécialistes feront remarquer plus tard qu’un grand demi-fondeur comme le Tanzanien Filbert Bayi (1 500 m), au faîte de son talent, a ainsi manqué l’occasion de remporter le titre olympique qui aurait consacré sa carrière.

Moscou 1980 : l’Ethiopie profite du boycott du Kenya

(MFI) Tout comme pour Montréal quatre ans auparavant, le boycottage sera au rendez-vous à Moscou. Il a pour origine la décision des Etats-Unis de protester contre l’occupation de l’Afghanistan par l’URSS. Les Américains arrivent à convaincre une vingtaine de pays africains à les suivre. Parmi les grands pays sportifs à observer le mouvement figurent le Kenya et le Maroc. L’Ethiopie marxisante, alliée de Moscou, est là en revanche et ses athlètes brillent. Miruts Yfter décroche l’or sur les 5 000 et 10 000 m. Le grand perdant est sans doute son rival kenyan Henry Rono, le quadruple recordman du monde des 3 000, 5 000, 10 000 et 3 000 m steeple. Moscou 1980 voit la participation pour la première fois du Zimbabwe nouvellement indépendant. L’ex-Rhodésie qui faillit être la raison d’un boycottage africain en 1972 marque les JO avec la victoire de son équipe féminine de hockey sur gazon composée exclusivement de Blanches. Cette médaille d’or est la première d’un pays africain dans un sport collectif.

Los Angeles 1984 : suite du boycottage avec la défection des amis africains de Moscou

(MFI) En 1984, à Los Angeles, l’Afrique est fortement représentée avec 42 délégations. Mais quelques amis africains de Moscou - qui a décidé de faire payer à Washington son boycottage de 1980 - sont absents, notamment l’Ethiopie, puissance olympique du continent. La défection de l’Ethiopie se fait sentir dans les courses de fond. Ce qui va se ressentir dans le palmarès. Une formidable performance a toutefois été réalisée par la Marocaine Nawal Moutawakil, médaillée d’or inattendue sur 400 m haies dames en 54’’61 (nouveau record olympique). Deux autres médailles d’or sont obtenues par des Africains avec le Marocain Said Aouita (5 000 m) et le Kenyan Korir sur 3 000 m steeple, perpétuant une domination de son pays dans ce domaine. La côte d’Ivoire obtient à l’occasion de ces Jeux sa première et unique médaille avec l’argent du 400 m du regretté Gabriel Tiacoh, décédé huit ans plus tard. Tiacoh a établi à l’occasion un nouveau record continental avec un chronomètre de 44’’54.

Kouassi Guesdet


Athlétisme : Merlene Ottey court après ses septièmes Jeux Olympiques

(MFI) Ce serait historique. Sept Jeux olympiques à 44 ans… Le pari paraît totalement insensé mais la sprinteuse Jamaïcaine naturalisée Slovène il y a deux ans y croit. Récemment cinquième d’un 100 m (11’’31) couru à Carson (USA), c’est en tout cas ce qu’elle affirme, elle a en effet débuté sa carrière internationale il y a un quart de siècle (1979). Elle est montée sur un podium olympique aux Jeux de Moscou (1980), de Los Angeles (1984), de Barcelone (1992), d’Atlanta (1996) et de Sydney (2000), pour un total de huit médailles (3 en argent et 5 en bronze). Sans compter 14 médailles mondiales, dont 2 en or sur 200 m (1993 et 1995). Une carrière à la fois dorée et en demi teinte, malheureusement tachée par un contrôle positif à la nandrolone en 1999, qui a fait d’elle un personnage essentiel de l’athlétisme mondial. A moins de trois mois des Jeux d’Athènes, sa rage de vaincre est intacte. Après tout, les minima olympiques (11’’27) semblent à sa portée. L’été dernier, elle avait d’ailleurs couru en 11’’22, chrono qui lui ouvrirait la route de la Grèce. « Et si j’échouais ? Mais je ne prévois même pas de ne pas participer aux Jeux d’Athènes », assure-t-elle.

Tennis : Roland Garros se porte bien

(MFI) 103 millions d’euros de budget, en hausse de 5 % par rapport à 2003, et des recettes de 40 millions. Tout va bien pour le tournoi de Roland Garros. Son business est au zénith. Quelque 390 000 visiteurs ont parcouru ses allées pendant deux semaines, chacun d’entre eux achetant en moyenne pour 40 euros de souvenirs. Le développement de la griffe Roland Garros (8 millions d’euros de recettes) est la priorité actuelle des organisateurs qui sentent bien le développement arrivé à son maximum par ailleurs. Alors, ils ont ouvert une boutique en Espagne et la collection hiver sera présente aux Pays Bas et en Belgique. Mais c’est évidemment des droits télé que proviennent comme toujours la majorité des recettes (40 millions), le reste du budget étant bâti sur 20 millions de billetterie et 22 millions de sponsoring. Dans l’avenir, les organisateurs espèrent que la candidature de Paris aux JO de 2012 se concrétisera. Elle prévoit un agrandissement du site de Roland Garros, des stades, des tribunes. La promesse de rentrées encore supérieures. Comme l’organisation reste aux mains de la Fédération française, les pratiquants ne s’en plaindront pas.

Boxe : Tyson a remis les gants

(MFI) Aux dernières nouvelles, Mike Tyson est encore boxeur. Il aurait même repris l’entraînement dans un club de gym de Phoenix, en prévision de son prochain match contre l’Irlandais Kevin McBride, le 31 juillet prochain. Son manager, Shelly Finkel, a déclaré que Saint Louis et Louisville, dans le Kentucky, tenaient la corde pour accueillir la rencontre. A 38 ans, l’ex champion du monde n’a plus combattu depuis février 2003. Une de ces mascarades dont la boxe a le secret, et lors de laquelle il avait battu par KO Clifford Etienne en quarante neuf secondes. L’illustre McBride fera certainement mieux. A 31 ans, il compte 31 victoires pour quatre défaites et un nul. Pour parer à toute éventualité, Tyson a obtenu une licence pour boxer dans le Missouri. Si jamais les promoteurs décidaient de déplacer son prochain combat… Iron Mike ne ferait-il plus recette ? Avec seulement trois combats depuis 2001 pour autant de piètres prestations, Tyson a décidément bien du mal à s’éclipser des rings.

Football : la Thaïlande investit dans Liverpool

(MFI) C’est un événement bien particulier. Alors que l’époque est au désengagement économique des Etats, celui de Thaïlande a choisit d’investir dans un club de foot ! On croyait que le Premier ministre Thaksin Shinawatra, milliardaire des télécoms converti à la politique, allait acheter des parts du capital du FC Liverpool sur sa cassette personnelle. Non ! C’est bien l’Etat lui même qui va ouvrir son portefeuille, donc le contribuable local. L’Etat envisage d’ailleurs de lever des fonds par une loterie ! Projet assez controversé, les critiques accusant le gouvernement d’exploiter le goût immodéré de la population pour les jeux d’argent. Bref, affaire d’Etat ! C’est d’ailleurs le vice-ministre du Commerce qui vient d’annoncer que l’accord devrait être définitivement scellé en juillet. La transaction pour 30 % du capital des Reds a été estimée à près de 100 millions d’euros. M. Pongsak a précisé que le FC Liverpool avait accepté la demande de Bangkok de disposer de deux sièges à son conseil d’administration, et pas seulement un comme initialement proposé. Aucun problème, vraiment ? « A Liverpool, on considère que l’origine des fonds est une affaire intérieure » thaïlandaise, a précisé M. Pongsak. De toute façon, l’offre thaïlandaise est désormais la seule, alors…

Matthias Rimane




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