Afrique : la CAF devant le Tribunal arbitral du sport
Pour la première fois, une affaire opposant la CAF à une fédération a été plaidée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Elle concerne la suspension de la vedette sénégalaise El Hadj Diouf, du médecin et de deux entraîneurs à l’issue du match de quart de finale de la dernière CAN entre la Tunisie et le Sénégal. L’avocat Me Guedel Ndiaye qui a défendu la partie sénégalaise a considéré dans une interview publiée par le quotidien dakarois Wal Fadjri que la « CAF s’était comportée comme une institution bananière » dans cette affaire. Les sanctions étaient lourdes et injustifiées selon l’avocat pour qui les droits de la défense n’ont pas été respectés. Il a regretté que la Confédération africaine de football n’ait pas entendu ses clients avant de les sanctionner tant en première instance qu’au niveau de l’appel. L’avocat de la fédération sénégalaise a obtenu un résultat probant pour les entraîneurs et le médecin du Sénégal dont les suspensions ont été ramenées à six mois alors qu’elles étaient de dix-huit mois pour les plus sévères. Seul le cas de Diouf suspendu pour quatre matches n’entrait pas dans le champ de compétences du tribunal qui ne connaît de recours que si un joueur est sanctionné à une peine d’au moins cinq matches.
Mali : le retour de Capi au poste d’entraîneur national
Après la brève parenthèse d’Alain Moizan au poste d’entraîneur national (trois matches), la fédération malienne de football a rappelé Mamadou Keita, alias Capi, pour occuper cette charge. Considéré comme l’un des vainqueurs potentiels du groupe 1 des éliminatoires de la Coupe du monde et de la Coupe d’Afrique des nations 2006, le Mali ne totalise qu’un petit point après les trois premiers matches. Les dirigeants du football malien espèrent un choc psychologique avec le retour de Capi, un homme de poigne qui ne badine pas avec la discipline, domaine décrié ces derniers temps au sein des Aigles. Capi est en effet connu pour sa rigueur légendaire, une attitude qui lui a valu dans le passé des inimitiés avec certains dirigeants et joueurs. Le « néo-ancien » entraîneur avait qualifié le Mali pour la CAN 1994 après vingt deux ans d’absence. Il était d’ailleurs sociétaire et gardien de but de la sélection nationale du Mali, finaliste de la CAN 1972. D’une taille moyenne pour un gardien, Capi avait su s’imposer à l’époque dans son club, le Stade malien, et en sélection nationale.
Sénégal : Oumar Seck, président de la Jeanne de Dakar candidat au trophée de la Ligue des champions
Pour la troisième fois, la Jeanne d’Arc de Dakar dispute la Ligue des champions. Une première pour un club sénégalais. Ancien directeur de banque, son président Oumar Seck a su trouver les moyens financiers pour rétribuer joueurs et encadrement technique. Une chose peu évidente dans un pays où le centre d’intérêt des rares annonceurs est l’équipe nationale. Le quinquagénaire président de la JA de Dakar nourrit l’ambition de voir son club devenir la première équipe sénégalaise lauréate d’un trophée continental. L’homme s’est totalement investi dans cette optique en faisant venir des joueurs de la sous-région dans son équipe, notamment du Mali et de la Gambie. Dans ce domaine, c’est un pionnier car les rares joueurs africains qui ont évolué dans le championnat du Sénégal étaient d’anciens étudiants de l’Université de Dakar venus d’abord pour poursuivre leurs études. Seck a réussi un premier résultat : la JA a été finaliste de la Coupe de la CAF en 1999. Au plan national, l’équipe a remporté le championnat ces trois dernières saisons.
Zambie : Kalusha Bwalya, une 100ème sélection comme entraîneur-joueur ?
Devenu entraîneur national de son pays, Kalusha Bwalya (41 ans) a porté en juillet dernier pour la 99ème fois le maillot de la sélection zambienne de football. C’était contre l’Ile Maurice en coupe de la Cosafa. Kalusha, qui a joué pendant une demi-heure a même marque un but, portant à 49 le nombre de ses réalisations en équipe nationale. Du coup, il rêve de disputer un 100ème match lors d’une prochaine rencontre. Le plus célèbre quadragénaire du football africain reste Roger Milla qui a joué avec les Lions indomptables du Cameroun la Coupe du monde 1994 à l’âge de 42 ans.
Afrique du Sud : les primes des animateurs de la candidature au Mondial 2010 font grincer des dents
Dany Jordaan, Irvin Khoza et Molefi Oliphant, respectivement directeur exécutif du comité de candidature de la Coupe du monde 2010, président du comité et président de la fédération doivent recevoir chacun 1,2 million de dollars de la fédération pour le travail qui a donné à l’Afrique du Sud le droit d’organiser le Mondial. Mais dans l’opinion sud-africaine, cette affaire a donné lieu à un vaste débat par médias interposés. Si d’aucuns considèrent qu’ils méritent cette prime pour avoir consacré leur temps et leur énergie à faire du lobbying ; d’autres estiment que la prime est trop importante pour le président de la fédération qui ne s’est pas aussi investi que Dany Jordaan dont le travail est presque unanimement reconnu. En 2003, un dirigeant avait reçu de la fédération sud-africaine de cricket une prime de près de 800 000 dollars pour avoir favorisé l’organisation de la Coupe du monde de cricket à domicile. Aux dernières nouvelles, la fédération sud-africaine de football n’aurait même pas trouvé les moyens pour payer ses trois dirigeants et certains sponsors sollicités refuseraient de verser des indemnités pour des dirigeants.
Nigeria : la violence envahit les aires de jeu de l’élite du football
Pour de nombreux observateurs, la cote d’alerte est atteinte cette saison dans le championnat du Nigeria. On a constaté une multiplication des actes violents. Des supporters n’hésitent pas à s’armer de couteaux et de coupe-coupe dans certains stades. Arbitres, dirigeants et même journalistes subissent la folie des supporters. Exemple : l’entraîneur de l’équipe des Dolphins de Port Harcourt a été agressé par des supporters lors d’un match contre l’équipe de Plateau United à Jos lors d’une interruption du jeu. Les terrains des équipes de Kwara United, Mighty Jets, Dolphins et Niger Tornadoes ont été provisoirement suspendus par une fédération impuissante à trouver des solutions à ces accès de violence. Instruction a été donnée aux arbitres de ne pas donner le coup d’envoi d’un match si leur sécurité n’est pas suffisamment garantie.
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