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MFI HEBDO: Sport Liste des articles

20/08/2004
Chronique Omnisports

Boxe : Tyson combat pour payer ses dettes

Il vient de se faire « sécher » par un modeste britannique. Blessé, il vient aussi de se faire opérer du genou pour, sans doute, remonter sur les rings comme si de rien n’était. A 38 ans, Mike Tyson n’est pourtant plus que l’ombre du puncher qu’il fut. Mais l’Américain a besoin d’argent, alors il continue de mimer ce qu’il savait faire de mieux, il y a… dix ans. Au fil des démêlés avec la justice depuis un premier emprisonnement pour viol (1992) suivi d’un second en 1999 suite à une bagarre avec des automobilistes, des exigences financières de son ex-femme Monica Turner et des poursuites du fisc, Tyson a progressivement englouti sa fortune estimée à 300 millions de dollars. Déclaré en faillite personnelle, il a mis en vente ses maisons de Las Vegas et du Connecticut. Une situation tellement préoccupante qu’il a dû concéder un accord pour 14 millions dollars avec le promoteur Don King, le mentor de sa période glorieuse auquel il réclamait initialement 100 millions de dollars. Tyson a au moins le mérite de la franchise quand il dit « j’aime faire ce que je fais pour payer mes dettes ». Il n’a combattu que quatre fois ces trois dernières années : une victoire sur le Danois Brian Nielsen, une correction reçue du Britannique Lennox Lewis, un K.O éclair infligé à son compatriote Clifford Etienne en février 2003 et cette pathétique défaite contre Williams. Un combat supposé lancer une série de sept durant les trois prochaines années. Avant sa défaite, Tyson avouait qu’il aurait bien accepté l’argent de n’importe qui, mais niait avoir vécu dans un refuge de sans abris et accepté de l’argent des revendeurs de drogue comme l’avait écrit un tabloïd anglais. Il n’a, plus que jamais, que la boxe dans la vie.


Football : Chelsea fait encore flamber le marché des transferts


Le transfert de l’Ivoirien Didier Drogba de Marseille à Chelsea restera avec 37,5 millions d’euros le plus important de l’été 2004. Mais la folie des grandeurs du roi du pétrole russe Roman Abramovitch n’a pas de limites. Alors il a jouté dans son panier les Portugais Ricardo Carvalho pour 19 millions, Paulo Ferrera pour le même prix, et Tiago Mendes pour 11,6 millions, le Serbe Kezman pour 7,25 millions, sans oublier le Néerlandais Arjen Robben et le Tchèque Ptr Cech. Bref, additionnez avec le recrutement de l’été précédent, tirez un trait et faites le calcul. Le total avoisine les 350 millions d’euros ! On verra en fin de saison si Abramovitch, dont la fortune personnelle est, il est vrai, estimée à 12,4 milliards d’euros, arrive finalement à gagner des titres… En attendant, l’origine nébuleuse de sa fortune, qui n’a pas l’air de gêner le moins du monde les joueurs recrutés et payés à prix d’or (Didier Drogba serait par exemple payé 390 000 euros par semaine selon la presse anglaise), continue de faire causer…

J.O : lendemains difficiles pour la Grèce ?

Pour le moment, il n’est question que de fête et de spectacle. Il sera temps dans quelques semaines, voire quelques mois, de se préoccuper de la note. Mais les doutes de quelques Cassandre Grecs ont été relayés quelques jours avant la cérémonie d’ouverture et ne laissent pas d’inquiéter. « Les nouvelles infrastructures peuvent être un héritage positif mais il y a un risque de surendettement dont le remboursement durera des années » a déclaré le cabinet de consultants Pricewterhouse Coopers. Euphémisme très diplomatique qui a au moins le mérite d’émaner d’une source a priori neutre. Il y a de fortes probabilités que la Grèce souffre pour remettre ses finances publiques en ordre suite à la débauche de dépenses faites pour rattraper le retard pris dans les travaux (le budget des JO se monte à 6 milliards d’euros alors que les prévisions étaient de 4,6 milliards) et la surenchère du dispositif de sécurité qui coûte officiellement 1,2 milliard d’euros. Soit, pour donner une idée, presque 40 % de plus que le pont flambant neuf qui relie désormais la péninsule du Péloponèse au nord de la Grèce (un peu de moins de 800 millions), et qui est quand même le pont à haubans le plus long du monde. En 2003, la Grèce dépassait déjà la limite des 3 % de déficit public fixé par le Pacte de stabilité de l’Union européenne. Qu’en sera t-il fin 2004 ? « Au train où vont les choses, le déficit budgétaire va atteindre 4 %, peut-être un peu plus », a concédé le vice-ministre des Finances Petros Doukas. Selon lui, le coût des différents projets entourant les Jeux s’élèvent à plus de 3 milliards d’euros contre une estimation initiale de 1,4 milliard d’euros.

Football : changement de régime au Qatar

Terminées les retraites dorées ! La Fédération de football du Qatar espérait bien que l’afflux de stars étrangères inspirerait les joueurs locaux et que le niveau de l’équipe nationale s’élèverait. Malheureusement, les grands footballeurs étrangers ont été décevants, hormis Caniggia, Leboeuf, Batistuta ou Hierro. Et ce ne sont pas les performances décevantes de l’équipe nationale qui ont amélioré le moral des émirs du coin. Celle-ci a été battue 1-0 par l’Indonésie pour le début de la Coupe d’Asie. La fédération a d’ailleurs décidé de renvoyer le sélectionneur Philippe Troussier chez lui. Son remplaçant, L’Allemand Manfred Honer, également directeur technique de la fédération, a promis d’arranger les choses et préparé un plan de cinq ans avec une mesure phare : à partir de la saison prochaine, le nombre de joueurs étrangers sera limité à quatre pour toutes les équipes du championnat. Et les arrivées devront être approuvées par le directeur allemand ! Les candidats n’ont qu’à bien se tenir. Mais le français Franck Leboeuf prend la défense de la « colonie étrangère ». « Le Qatar est un pays riche, donc la plupart des gens n’ont pas à travailler », a-t-il dit. « Dans le football, vous devez avoir faim de victoires. Pour changer, la culture locale doit changer également.» Il n’a peut être pas tout à fait tort. Lorsque Troussier a effectué des tests d’aptitude physique sur ses internationaux la saison dernière, un des joueurs avait un taux de cholestérol égal à celui d’un homme de 40 ans. Le passage à un championnat professionnel la saison prochaine, le premier au Moyen-Orient, pourrait marquer le début d’un vrai chamboulement.

Matthias Rimane


Les grands basketteurs africains (2)

(MFI) Après Mathieu Bisseni, Dié Drissa, Appolo Faye et Bengaly Kaba, des Africains venus s’imposer en France, place à d’autres fils du continent qui ont été excellents dans d’autres championnats étrangers : Hakeem Olajuwon, Dikembe Mutombo, Jean Jacques Conceicao et Anicet Lavodrama.

Hakeem Olajuwon : 18 ans de carrière en NBA


Rien n’indiquait que le jeune Nigérian allait connaître la brillante carrière qui a été la sienne dans le championnat de basket le plus relevé au monde (la NBA, le championnat professionnel américain) lorsqu’il arriva en 1980 à l’Université de Houston avec une bourse. Il est vrai que la nature avait doté Olajuwon d’une taille impressionnante : 2,11 m. Il avait joué au football comme gardien de but et pratiqué le handball et le basket. Membre de l’ethnie yoruba, son nom signifie « toujours au sommet », Olajuwon pouvait avoir l’ambition grâce à ses qualités d’être un excellent joueur dans une de ses trois disciplines. Quatre ans après le début de son séjour à Houston, l’enfant de Lagos est choisi parmi les meilleurs joueurs du championnat universitaire américain (NCAA). Débute ainsi une carrière dont l’essentiel va se passer au Houston Rockets avec son légendaire numéro 34. Celui qu’un entraîneur de basket surnomma « The dream » (le rêve), tant il croyait rêver en le voyant jouer, connaît la consécration en 1994 lorsqu’il est désigné meilleur joueur de la NBA (Most Valuable Player). Deux ans auparavant, il était de la fameuse « Dream Team » cette équipe américaine constellée de stars qui fit sensation aux Jeux olympiques de Barcelone. Le citoyen américain déclara au sujet de sa nouvelle nationalité : « C’est naturel pour moi, j’ai vécu 16 ans ici et ma maison est à Houston. La moitié de ma famille est aux USA, l’autre moitié au Nigeria Je suis aussi Nigérian. Personne ne peut changer cela ». A 39 ans, après un passage au club des Raptors de Toronto, Hakeem met fin à une brillante carrière marquée par des états de service impressionnants dans la NBA : 26 946 points et 13 748 rebonds.


Dikembe Mutombo : le généreux « ministre de la défense »

Citoyen de la République démocratique du Congo, Dikembe Mutombo s’imaginait médecin à la fin de ses études. Une bourse offerte par la Coopération américaine allait changer la vie de ce géant (2,18 m). De l’Université de Georgetown où il arrive en 1991, il va forcer les portes de la NBA et entamer une brillante carrière qui le mènera successivement dans les équipes de Denver Nuggets, Atlanta Hawks, Philadelphia Sixers, New Jersey Nets, New York Knicks et Chicago Bulls. Quatre fois élu meilleur défenseur de la NBA, ce qui lui vaut le surnom de « ministre de la défense », il est le 28ème joueur de l’histoire du championnat professionnel américain à atteindre à la fois la barre des 10 000 points et 10 000 rebonds en carrière. En 2003, ses revenus atteignent des sommets au New Jersey Nets où il touche un salaire annuel d’environ 16 millions de dollars. Derrière le physique impressionnant de ce basketteur qui pèse 120 kg, se cache un cœur d’or. Il a créé une fondation pour venir en aide aux Congolais déshérités et a investi sur sa propre cassette 3,5 millions de dollars pour l’édification d’un hôpital de 300 lits à Kinshasa. Il a fait aussi dans le passé un geste appréciable pour la sélection nationale féminine de son pays aux JO en 1996 à Atlanta en prenant en charge une bonne partie de ses frais de participation. A bientôt 38 ans, le colosse congolais dont la carrière tire à sa fin restera un modèle de défenseur sur le parquet et de générosité dans la vie.

Jean Jacques Conceicao : l’inoxydable Angolais

Le basketteur angolais Jean Jacques Conceicao a établi un double record qu’il sera difficile d’égaler en Afrique : jouer pendant 23 ans en sélection et remporter sept fois le championnat continental. Natif de Kinshasa, J.-J. Conceicao est un international précoce puisque à 17 ans déjà, il évolue en sélection. Il est aussi le premier Angolais à être autorisé à mener une carrière professionnelle par le régime communiste de Luanda qui encadre étroitement le sport dès les premières années de l’indépendance. A 26 ans, en 1990, Conceicao arrive dans le championnat du Portugal et évolue dans le club de Benfica. Six ans après avoir porté les couleurs de ce club, il signe à Limoges de 1996 à 1999. Une saison à Malaga (Espagne) puis retour au Portugal où il termine sa carrière en 2003 à l’âge de 39 ans. Cet intérieur pas très grand (2,01 m) s’est imposé surtout par sa rage de vaincre sous les panneaux.

Anicet Lavodrama : le héros du championnat d’Afrique 1987

La Centrafrique qui a rivalisé avec le Sénégal et l’Egypte dans les années 1970 pour la première place dans le basket africain entre dans le rang à partir de 1976. Elle va attendre une dizaine d’années pour revenir au premier plan. Ce retour en force, elle le doit en grande partie à ses deux duettistes, le meneur de jeu Frédéric Goporo et le pivot Anicet Lavodrama qui s’entendaient comme larrons en foire sur un terrain de basket. En 1987 à Tunis, pour une fois la RCA gère au mieux de ses intérêts la mise à disposition de ses basketteurs essaimés aux USA et en Europe et présente une équipe complète. Le leader est Lavodrama qui donne des points et le titre à son pays. Ce fils de diplomate admis au Houston Baptist est l’un des meilleurs joueurs du championnat universitaire américain au milieu des années 1980. Il est parmi les premiers « draftés » en 1985 par Los Angeles Clippers. Mais Lavodrama opte pour une carrière européenne. Il s’établit en Espagne où il joue notamment à Baloncesto et Valladolid. C’est l’une des stars du championnat espagnol où se passe l’essentiel de sa carrière. Lavodrama qui arrête sa carrière vers la fin des années 1990 est resté dans le basket. Il travaille pour le département des relations internationales et de la promotion de la fédération internationale de basket (FIBA). Ce joueur discret et sympathique revient souvent en Afrique où il est chargé de missions par la FIBA.

Kouassi Guesdet




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