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01/10/2004
Chronique Football : Les hommes de l’intersaison

Algérie : Ali Fergani, 16e entraîneur de la sélection nationale

A 52 ans, Ali Fergani a été appelé a la tête de la sélection nationale après la débâcle en éliminatoire de la CAN et du Mondial contre le Gabon a domicile (0-3) début septembre. Le football algérien avait appris à se passer des entraîneurs locaux. Fergani, qui a été longtemps international, connaît bien la maison et a déjà une riche expérience. L’ancien entraîneur de la JS Kabylie, où il avait auparavant évolué comme joueur, peut se prévaloir d’être l’un des rares entraîneurs a avoir une notoriété dans le Maghreb. Il a exercé en Tunisie où il a dirigé notamment l’ES de Tunis et le CA Bizerte. L’objectif assigné a Fergani, 16e entraîneur de la sélection nationale algérienne en 42 ans, est au moins une qualification pour la CAN 2006. Tâche accessible, même pour un football qui, en dépit d’un potentiel impressionnant, est un peu malade des querelles de ses dirigeants.

Sénégal : Habib Beye, titulaire à l’OM et en sélection

Les inquiétudes que ses partisans avaient nourries pour son avenir a l’OM ne sont plus fondées. Avec la nouvelle équipe marseillaise, ils pensaient que Beye fréquenterait plus le banc de touche que le rectangle vert. Le latéral d’origine sénégalaise est devenu un homme de base de l’Olympique de Marseille. L’entraîneur de l’OM, José Anigo, lui fait confiance au point de le faire jouer parfois au centre de la défense. Beye a gagné ses galons de titulaire en sélection du Sénégal également, où il assurait le remplacement de Oumar Daf, sociétaire de Sochaux longtemps blessé. Le retour à la compétition de ce dernier ne devrait même pas le menacer. Âgé de 27 ans et ayant vu le jour à Suresnes (dans la banlieue parisienne), Beye né de mère française a de qui tenir. Son papa a été un excellent footballeur ; il est originaire de Thiaroye, à une vingtaine de kilomètres de Dakar. La sélection du Sénégal a permis à son fils de connaître sa famille paternelle.

Somalie : Farah Addo, la descente aux enfers continue

La déchéance de l’ancien baron du football africain se poursuit. Farah Addo, qui est aussi le président du Comité olympique somalien, a été interdit des derniers Jeux olympiques d’Athènes. L’ancien vice-président de la Confédération africaine de football et ancien puissant président de la commission des arbitres de cette instance n’en finit pas de subir les foudres du président de la Fifa, Sepp Blatter. Suspendu dix ans par la Fifa pour une histoire d’argent qu’il est accusé d’avoir détourné au détriment du football de son pays, Addo connaît ses problèmes depuis la virulente campagne qu’il a menée contre le président de la Fifa lors de la dernière élection pour le poste en 2002. Addo, qui roulait pour le rival Issa Hayatou, n’avait pas été tendre avec Blatter. Hayatou et Blatter, les deux rivaux, ont finalement fait la paix. Quant à Addo, qui n’a plus de mandat à la CAF depuis la dernière CAN, il continue de payer son choix. On disait qu’il voulait faire de la politique. Mais le président du Comite olympique somalien et de la fédération somalienne de football vit au Caire depuis les événements qui ont disloqué son pays à la fin des années 1980.



Liberia : George Weah au palais présidentiel ?

L’ancienne star mondiale du football, George Weah (officiellement âgé de 38 ans), envisagerait de se présenter à la prochaine élection présidentielle dans son pays après la phase actuelle de transition politique. Il est soutenu par une formation appelée Liberian National Congress (LNC). L’ancien capitaine de la Lone Star (la sélection nationale), un moment adopté par l’ancien président déchu, Charles Taylor, s’était fâché avec ce dernier. Après la CAN 2002, Weah qui se disait menacé et craignait pour sa vie avait déclaré qu’il ne retournerait pas au Liberia tant que Taylor était au pouvoir. Les avis sont partagés sur cette éventuelle candidature. Si d’aucuns prédisent à Weah la même réussite que dans le football, d’autres mettent en évidence son manque de maturité politique. Une vedette sportive au sommet du pouvoir en Afrique ? Ce n’est jamais arrivé jusqu’ici. Les rares sportifs à avoir été tentés par la politique ont été ministres, notamment Salif Keita au Mali après la chute du régime militaire en 1991, et l’ancienne championne olympique du 400 m dames de 1984 Nawal Al Moutawakil au Maroc, restée quelques mois dans le gouvernement du Royaume chérifien.

Tunisie : Luis Oscar Fullone, la chute d’un dinosaure

Pour une fois, l’entraîneur argentin Luis Oscar Fullone a été renvoyé, poussé à la porte après le cuisant échec de son équipe, l’Espérance de Tunis en Ligue des champions face a l’USM Alger (0-3). Fullone avait en effet l’habitude de prendre les devants. Il savait partir après les excellents résultats obtenus avec les clubs qu’il dirigeait. Il s’était fait ainsi une réputation d’entraîneur miracle. Avec tous ses clubs, il avait gagné une coupe continentale, notamment en Coupe d’Afrique des clubs champions en 1998 avec l’ASEC d’Abidjan et en 1999 avec le Raja de Casablanca. L’homme, qui est arrivé en Afrique depuis une trentaine d’années et qui a acquis une solide notoriété en Côte d’Ivoire, au Maroc et en Afrique du Sud où il a entraîné l’équipe de Mamelodi Sundowns, devrait trouver rapidement un employeur.

Sénégal : Mawade Wade, une voix s’est éteinte

La voix cristalline du Sénégalais Mawade Wade s’est éteinte à jamais le 17 septembre dernier dans sa ville natale de Saint-Louis. L’homme avait une façon bien particulière d’haranguer les foules. Il avait des idées sur le football que tous ne partageaient pas, mais qu il véhiculait partout depuis près de quarante ans dans le milieu du foot africain. Jeune entraîneur national à 38 ans, l’ancien instituteur avait dirigé une séduisante sélection du Sénégal lors de la CAN 1968. L’équipe avait impressionné par la qualité de son football et surtout sa défense en ligne. C’est le seul titre de gloire de Mawade, car il n a pas connu de réussite avec ses équipes, tant en club avec le Réveil de Saint-Louis que plus tard avec le Brack dans les années 1970. Comme dirigeant du football africain, il en imposait par sa connaissance profonde du jeu et son éloquence. Elu deux fois membre du comité exécutif de la CAF, c’était un homme de convictions qui avait le courage de défendre ses idées. Malade depuis quelques années, il avait fait sa dernière apparition dans le football africain en 2002 au Mali lors de la CAN. Quelques mois plus tard, une attaque cardiaque allait l’immobiliser.
Kouassi Guesdet




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