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MFI HEBDO: Sport Liste des articles

15/10/2004
Chronique Omnisports :
Spécial Côte d'Ivoire


(MFI) Les sélections nationales de football, de basket (masculin), de hand-ball et d’athlétisme étaient dans un passé récent parmi les toutes meilleures en Afrique noire francophone. Si on peut espérer revoir le football revenir au premier plan grâce à la génération Drogba, les autres disciplines sont dans une mauvaise passe. Evocation de quelques figures légendaires qui ont marqué le sport ivoirien. Première partie.

Athlétisme : Gaoussou Koné, le finaliste du 100 m des Jeux de Tokyo

Koné a été le meilleur sprinter en Afrique francophone dans les années 1960. Cet athlète s’est signalé à l’attention du public en 1963, à l’occasion des Jeux de l’Amitié en se qualifiant pour la finale alors qu’il n’était âgé que de 17 ans. Une année plus tard, ses progrès sont fulgurants : il est le premier Africain finaliste du 100 m des Jeux olympiques, à Tokyo. Il se classe 6ème avec un chronomètre de 10’’4. En 1965, aux premiers Jeux africains de Brazzaville, il est double lauréat des 100 et 200 m. L’homme qui porte aujourd’hui une barbe fournie a 60 ans, et il est toujours sur le terrain. Il entraîne des athlètes.


Amadou Meité, un sprinter au registre varié

De cinq ans plus jeune que Koné, Meité avait un registre varié. Il pouvait s’aligner du 100 au 400 m. Il est resté longtemps détenteur des records nationaux de son pays sur 100 et 200 m. Petit de taille mais déterminé sur les pistes, Meité aurait pu rivaliser avec les meilleurs mondiaux de son époque, s’il n’avait pas été sujet à des blessures qui ont entravé sa carrière. Meité a inoculé le « virus » de l’athlétisme à ses enfants. Trois d’entre eux mènent une carrière intéressante. Le plus connu est Ibrahim qui, lui aussi, est souvent …blessé. Meité père n’a pas non plus quitté la famille de l’athlétisme puisqu’il est entraîneur dans son pays.


Denis Segui Kragbe : un discobole et lanceur de poids aujourd’hui disparu

Kragbe était un pionnier des lancers en Côte d’Ivoire dans les années 1960. Né à la fin des années 1930, il a été découvert alors qu’il était travailleur manuel dans un port. Il va se mettre au disque et au poids et se montrer comme l’un des meilleurs Africains. Sa rivalité avec le Malien Namakoro Niaré était une attraction lors des compétitions continentales comme les Jeux africains. L’Ivoirien est lauréat du lancer de poids aux Jeux africains en 1965 et 2ème au disque. Cet athlète longiligne est décédé en 1998 à l’âge de 60 ans.


Basket : Moïse Koré, héros de Mogadiscio en 1980, aujourd’hui dans la galaxie du président Gbagbo

Moïse Koré fait partie de la première équipe de Côte d’Ivoire championne d’Afrique de basket en décembre 1980 à Mogadiscio. Après plusieurs tentatives infructueuses, la Côte d’Ivoire mettait fin, à cette occasion et pour une fois, à la domination du Sénégal sur le basket masculin africain. Parmi les auteurs de cet exploit, appelés alors « les héros de Mogadiscio » se trouvait Koré aux côtés des Dié Drissa et Alphonse Bilé, les deux stars de l’équipe. Sans être titulaire indiscutable, Koré n’en était pas moins un joueur de base de la sélection ivoirienne. Une vingtaine d’années après, Koré (48 ans aujourd’hui) fait partie du premier cercle de l’entourage du président Gbagbo. Si certains médias le présentent comme le gourou du président ivoirien, lui revendique plutôt l’appartenance de Gbagbo à son église. Car entre temps, l’ancien ingénieur des télécommunications est devenu pasteur. Il appartient à une église dénommée Schekina, active surtout aux Etats-Unis. Selon l’ancien basketteur et sociétaire de l’Africa Sports d’Abidjan, son église compte 3 000 membres en Côte d’Ivoire.

Kouassi Guesdet


Football : Arsène Wenger assure qu’il y a du dopage dans le football

Cela s’appelle un pavé dans la marre ! Il y a bien sûr des années que l’on se doute que l’EPO (érythroproiétine), une molécule qui stimule la production de globules rouges et donc le transport de l’oxygène dans le sang, est utilisée dans le football comme elle l’est en cyclisme ou en athlétisme. Les paramètres sanguins révélés, il y a quelques années, par les investigations policières au sein des services médicaux de la Juventus de Turin ou de Parme l’ont démontré à défaut de le prouver formellement. Mais cette fois, c’est un entraîneur de renom mondial qui brise l’omerta. Lors d’un récent débat organisé à Bruxelles sur l’apport du football à l’intégration européenne, Arsène Wenger, le manager d’Arsenal, a dit ce qu’il avait sur le cœur depuis longtemps. « Nous avons eu plusieurs joueurs venant de l’étranger dont le taux de globules rouges dans le sang était anormalement élevé. C’est le genre de choses qui vous fait vous interroger. » Il ne cite aucun nom mais il n’est pas bien difficile de réduire le faisceau. «Il y a des clubs qui dopent leurs joueur à leur insu. Le club peut leur dire qu’il leur injecte des vitamines, ils ne sauront pas s’il s’agit d’autre chose. (…) Le dopage est un problème dans le sport de haut niveau et je ne dirais pas que c’est un problème majeur dans le football mais je ne dirais pas non plus qu’il n’existe pas.» Une litote, mais dans le monde de faux semblants qu’est le football, elle d’une grande audace.


Boxe : Riddick Bowe est encore vivant

On le croyait perdu pour la boxe. Après une peine de prison de quinze mois purgée pour avoir enlevé son ex-femme, l’ancien champion du monde des poids lourds à montré qu’à trente-sept ans, il pouvait encore combattre à bon niveau. Rhode, son adversaire de rentrée, n’a tenu que trois reprises, après avoir été envoyé deux fois au tapis. Evidemment, Rhode n’est pas un grand boxeur. Evidemment, Bowe était loin des feux du Madison Square Garden de New York ou des casinos d’Atlantic City, où il disputa ses deux derniers grands combats en 1996. Mais ce retour effectué à Shawnee, au milieu d’une réserve indienne, annonce peut être de joyeux lendemains. « J’étais nerveux et anxieux, je crois que ça se voyait un peu mais ce retour est quelque chose que j’attendais depuis huit ans… », a t-il expliqué. Avec quarante et une victoires en quarante-deux combats (il n’a perdu que contre Evander Holyfield), le Britannique est peut être reparti à la conquête de sa ceinture perdue. Le niveau des lourds étant actuellement très faible, c’est dans l’ordre du possible.


NBA : O’Neal, Jordan, Rodman, le grand cirque tourne en rond…

(MFI) Les Los Angeles Lakers ont parié sur la jeunesse de Kobe Bryant, malgré son manque de maturité et ses problèmes judiciaires. Shaquille O’Neal est donc parti se faire voir sous le soleil de Miami. Mais leur scène de ménage qui dure depuis 1998 ne s’est pas pour autant arrêtée. Alors que le second s’attendait publiquement à ce que le premier rencontre de sérieux soucis quand arriverait le procès (qui n’aura pas lieu, son accusatrice ayant décidé de se rétracter), c’est Bryant qui a riposté en assurant dans la presse que son meilleur ennemi avait payé jusqu’à un million de dollars pour s’assurer le silence de petites amies de passage. Même hors saison, le cirque NBA reste ouvert ! Mais, comme l’ont montré les audiences télé et le passage au rouge de plusieurs indicateurs statistiques, tout cela finit par tourner à vide. Alors, quand on ne sait plus quoi se mettre sous la dent, il suffit de ramener Jordan sur scène ! En septembre, la presse de Chicago, où vit l’ex joueur des Bulls, n’a pas hésité à affirmer, sur la foi de quelques entraînements effectués avec des joueurs de NBA, qu’un quatrième retour était envisagé du côté de Miami. A 42 ans et malgré un embonpoint de plus en plus évident, Jordan a été obligé de couper court devant les caméras : « Je n’irai plus m’entraîner. A chaque fois que j’approche un terrain, quelqu’un lance cette rumeur. Je ne reviendrai pas. C’est terminé. Je reste sur les green de golf. » Aux dernières « nouvelles », c’est Dennis Rodman qui essaierait, à 43 ans, de trouver un contrat…


Football : débuts fracassants de Klinsmann à la tête de la Mannschaft

Il avait une réputation de gentil garçon, poli, aimable et plutôt cool. Il vivait en Californie et personne ne s’attendait vraiment à le voir devenir le sélectionneur de l’Allemagne. Mais comme Ottmar Hitzfeld a préféré rester à la tête de l’équipe grecque et qu’Otto Rehhagel a refusé lui aussi de remplacer Rudi Voller, Jurgen Klinsmann a pris le poste et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a surpris tout le monde. L’ex-champion du monde a fait licencier le directeur de la fédération et l’entraîneur des gardiens Sepp Maïer, coupable de s’être mêlé de ce qui ne le regardait pas dans la rivalité des deux gardiens Kahn et Lehman. A quarante ans, le gentil garçon a pris des épaules. Il a aussi fait venir un préparateur physique américain et s’est entouré de deux anciens coéquipiers de l’équipe championne d’Europe 1996, nommés l’un entraîneur des espoirs (Bierhoff) et l’autre manager de l’équipe nationale (Eilts). Bref, c’est le grand ménage, même s’il dit ne pas avoir de « chèque en blanc ». A deux ans de « sa » coupe du monde, Klinsmann est apparemment décidé à s’attaquer au mal qui prive l’Allemagne de résultats depuis une dizaine d’années. « Il faut tout réexaminer », a-t-il dit. Pour le moment, les deux victoires et le nul concédé face à Brésil lui donnent le crédit suffisant…

Matthias Rimane




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