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26/11/2004
Chronique Omnisports

Spécial Côte d’Ivoire (2)

(MFI) Le sport ivoirien subit le contrecoup de la crise politique qui déchire le pays. Pourtant, la Côte d’Ivoire, en dehors du football, a longtemps possédé des athlètes de qualité dans des disciplines comme l’athlétisme, le basket ou le handball. Second volet de notre panorama des figures marquantes du riche passé sportif ivoirien.

Alphonse Bilé : un élégant maître à jouer de la sélection de basket

Du milieu des années 1970 jusque vers la fin des années 1980, la sélection masculine de basket de Côte d’Ivoire figurait parmi les meilleures du continent. Une génération dorée, au sein de laquelle s’illustrait Alphonse Bilé, disputait les premières places aux Sénégalais et aux Égyptiens. Bilé était à la fois le meneur de jeu et le capitaine qui indiquait la voie à suivre. C’était une forte personnalité sur le terrain, mais surtout un grand talent. On avait le sentiment que la balle collait à ses mains tant il la maniait avec dextérité. La carrière de ce joueur qui a mené de front, et avec succès, études de médecine à la faculté d’Abidjan et sport de haut niveau fut marquée, en décembre 1980 en Somalie, par la première victoire de la Côte d’Ivoire en Championnat d’Afrique. Cet homme prédisposé à jouer les premiers rôles remporta ensuite comme entraîneur un autre titre continental en 1985, le dernier de son pays. Président de la fédération nationale de basket pendant deux mandats de quatre ans, Bilé est élu en 2001, à l’âge de 51 ans, secrétaire général de la Confédération africaine de basket ball.

Djadji Clément : un basketteur à l’adresse phénoménale

Lorsque la génération des Alphonse Bilé, avec laquelle il a évolué quelques années, a passé la main, Djadji Clément (né en 1960) fut nommé capitaine de la sélection ivoirienne. Intelligence de jeu, rigueur et surtout adresse exceptionnelle ont été les principales qualités de l’ancien sociétaire de la section de basket de l’ASEC d’Abidjan. Ce joueur qui ne payait pas de mine (1,87 m, une petite taille pour ce sport) était un ailier impossible à contrer. Il exploitait la moindre position de shoot pour faire mouche avec ses tirs à longue distance. A l’occasion aussi, il pouvait se transformer en meneur de jeu car il possédait une excellente technique individuelle. Les offres de plusieurs clubs étrangers n’ont pas manqué pour ce joueur qui faisait partie à chaque fois des meilleurs lors des championnats continentaux. Mais il n’avait pas une âme d’aventurier. Le maître d’éducation physique a préféré jouer dans son pays plutôt que de tenter une carrière professionnelle à l’étranger.

Gabriel Tiacoh : le seul athlète médaillé olympique du pays meurt à 29 ans

Tel un météore, Gabriel Tiacoh a atteint rapidement les cimes de l’athlétisme mondial pour mener une carrière de huit ans, entre 1984 et 1992. L’athlète, qui vivait en France où son père l’avait envoyé pour ses études, n’était pas connu dans son pays. A l’époque, un magazine panafricain de sports publié à Paris signale la présence de ce jeune athlète à la fédération ivoirienne. Celle-ci le sélectionne pour la première fois en 1982 en vue des Championnats d’Afrique au Caire. Il fait partie de l’équipe de relais du 4X400 m qui termine sur la troisième marche du podium. Une performance quasi anonyme qui ne constitue pas pour lui la meilleure opération de marketing. A quelques semaines des Jeux olympiques de Los Angeles de 1984, Tiacoh se révèle à Rabat aux championnats d’Afrique. Il est premier sur 400 m en 45’’52. Il est encore loin des meilleurs spécialistes mondiaux et peu d’observateurs voient en lui un futur médaillé. A Los Angeles pourtant, il étonne et termine en tête à chacune des trois séries du 400 m. Le voici en finale. En dépit de son mauvais couloir (le 7ème), Tiacoh se classe 2ème et décroche la médaille d’argent avec un chronomètre de 44’’54, établissant un nouveau record d’Afrique. Le coureur ivoirien entrait dans l’histoire en devenant à 21 ans le premier ressortissant d’Afrique de l’Ouest médaillé olympique en athlétisme ! Meilleur Africain sur 400 m à partir de ce succès, il n’arrivera plus à rééditer sa performance de Los Angeles. Le seul médaillé olympique ivoirien meurt prématurément en 1992 à Atlanta à l’âge de 29 ans.

Dié Drissa : basketteur numéro 1 des années dorées de la sélection

Dié Drissa a été le principal réalisateur des années de gloire de la sélection nationale entre 1975 et 1985. Il a été des deux victoires en Championnat d'Afrique des nations, en 1980 à Mogadiscio et en 1985 à Abidjan. Le basketteur était efficace, que ce fut dans la raquette, sur les tirs à mi-distance, ou bien aux rebonds. International précoce à l’âge de 15 ans en 1975, il était le benjamin de la première sélection qui créa la sensation en atteignant la finale continentale en 1976 à Dakar avec les Bilé, Maiga et autre Bah Florent. De ce groupe, il est d'ailleurs le seul à tenter une carrière professionnelle en France. Il évolue dans de nombreux clubs, notamment à Limoges lorsque ce club domine le basket français au début des années 1980. Ce joueur timide ne sortait de sa réserve que sur le parquet où il faisait admirer sa technique et son adresse sous les panneaux. Il est aujourd'hui devenu agent de joueurs de basket en France.

Kouassi Guesdet


JO : le patron de Turin 2006 démissionne

Décidément, le business olympique ne va pas bien. Le président du CIO a beau répéter que les Jeux Olympiques doivent revenir à plus de modestie, les comités d’organisation connaissent en attendant de sérieux problèmes financiers. Après les déficits abyssaux creusés dans les finances du gouvernement grec par les Jeux d’Athènes, ceux de Turin sont bien partis pour faire également des dégâts. Ces derniers mois, le comité d’organisation a dû faire face à des problèmes de transports et de capacité hôtelière insuffisante (il manquerait 4 000 chambres, le comité n’ayant pas réussi à convaincre les habitants de louer leurs logements). Fin octobre, le journal La Repubblica affirmait même qu’il accusait déjà un déficit de 180 millions d’euros sur un budget de 1 175 millions d’euros. Il y a quelques jours, le président du comité d’organisation, Valentino Castellani, a annoncé sa démission pour fin novembre, deux jours après que le gouvernement eut affirmé son intention de reprendre les choses en main. Quelques jours plus tôt, le maire de Turin Sergio Chiamparino demandait un audit des comptes du comité d’organisation. « C’est la seule manière de sortir de l’impasse. »

Basket NBA : l’internationalisation continue

Le temps est déjà loin où les étrangers se faisaient traiter de « déchets du basket »… C’était il y a une dizaine d’années. Mais tout le monde en NBA préfère oublier ces temps obscurs. Aujourd’hui, l’Argentine et la Serbie règnent sur les compétitions internationales et les étrangers sont au nombre de quatre-vingt un dans la ligue américaine. Des équipes comme Utah, San Antonio ou Sacramento n’ont pas hésité à miser leur avenir sur des équipes à majorité européenne. Dans ce contexte, l’Afrique n’est pas mal servie. Derrière le contingent serbe (onze joueurs), croate, brésilien (cinq) ou Argentin (quatre), sept joueurs ont pris le relais des historiques Olajuwon et Bol. Dikembe Mutombo, trente-huit ans, seul rescapé de l’époque des pionniers, n’est plus le seul congolais. Didier Llung-Mbenga (Dallas) l’a rejoint. Le Nigérian Michael Olowankandi (Minnesota) continue son chemin chaotique commencé avec les Los Angeles Clippers. Romain Sato est allé rejoindre le Français Tony Parker et l’Argentin Manu Ginobilli à San Antonio, dans une équipe candidate au titre. Le Soudanais Luol Deng (Chicago) tentera de faire oublier Bol. Mais avec trois représentants, c’est le Sénégal qui est le pays le mieux représenté : Desagna Diop joue à Cleveland, Papa Sow à Toronto et Mamadou N’Diaye chez les Los Angeles Clippers.

Golf : Tiger Woods est toujours le sportif le mieux payé du monde

Il y avait eu le règne Michael Jordan. Depuis que le sextuple champion NBA a quitté les Chicago Bulls, c’est Tiger Woods qui a pris le relais et n’a plus lâché le témoin, même si cette année le pilote de Formule 1 allemand Schumacher le talonne de près. Dans ce classement annuel des revenus des sportifs effectué par le magazine Forbes, on remarque vite que seuls trois étrangers arrivent à s’immiscer : Schumacher, le footballeur David Beckham et le joueur de baseball dominicain Manny Ramirez, champion des Etats Unis avec Boston. Mais le plus incroyable, c’est que l’ex-empereur de la publicité, Michael Jordan, est toujours quatrième de ce classement, alors qu’il ne joue plus depuis deux ans ! Les autres cumulent contrats publicitaires, salaires ou prix. Lui ne vit plus que sur ses contrats publicitaires. Ce qui en dit long sur sa popularité.

Tiger Woods : 80,3 millions de dollars
Michael Schumacher : 80
Peyton Manning : 42
Michael Jordan : 35
Shaquille O’Neal : 31,9
Kevin Garnett : 29,7
Andre Agassi : 28,2
David Beckham : 28
Alex Rodriguez : 26,2
Kobe Bryant : 26,1
Grant Hill : 25,9
Derek Jetter : 23,2
Barry Bonds : 22,7
Manny Ramirez : 22,1
Oscar De la Hoya : 22
Lebron James : 21,1


Athlétisme : le podium du 100 m olympique de 1968 endeuillé

Les JO de Mexico resteront à jamais ceux de Jim Hines, champion, recordman du monde (9’’95) et mauvaise conscience de l’Amérique raciste. Derrière lui, on a trop vite oublié son dauphin jamaïcain, Lennox Miller. Un gentleman des pistes, qui fut également troisième aux JO de Munich. Il s’est éteint à 58 ans, il y a quelques jours, à Pasadena (Californie) où il résidait. Père de la championne du monde 1999 du 200 m, Inger Miller, il est né à Kingston d’un père sidérurgiste et d’une mère couturière. Ayant décroché une bourse d’études pour l’université de Californie du Sud, il devint recordman du monde du 4X110 yards en compagnie d’un certain O.J. Simpson, future gloire du football américain et triste vedette de l’actualité judiciaire, il y a quelques années. Devenu dentiste après sa carrière d’athlète, Lennox Miller est mort d’un cancer.

Matthias Rimane






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