Football : un entraîneur un peu particulier pour le Real de Madrid
Il a cinquante deux ans, un passé de sélectionneur brésilien (1998-2000) et un palmarès garni de cinq titres nationaux brésiliens. Vanderlei Luxemburgo est le tout nouvel entraîneur du Real Madrid, en remplacement de Mariano Garcia Remon. Apprenant l'arrivée de son compatriote, Roberto Carlos n'a pas caché sa joie : « Vanderlei va nous faire beaucoup de bien. C'est l'homme idéal pour aider le Real à retrouver le chemin d'un jeu efficace.» Pas sûr que cela garantisse la tranquillité recherchée par un club dont l’équipe vieillissante peine sur le terrain, régulièrement critiqué par la presse depuis le mois de septembre. Vanderlei Luxemburgo a en effet un passé judiciaire bien plus chargé que son palmarès ! « Héros » d’une commission d’enquête parlementaire il y quatre ans, il a été accusé d’évasion fiscale, de falsification d’identité ou encore d’avoir perçu des commissions occultes sur des transferts de joueurs. Il a même été établi qu’il avait favorisé la sélection internationale de certains joueurs afin de leur donner une plus value financière très utile pour leur club ! Le fisc l’a finalement accusé d’avoir détourné 1,85 million d’euros entre 1994 et 1997. « Je suis en train de réaliser l'un des grands rêves de ma vie » a déclaré Luxemburgo à son arrivée. La presse espagnole risque fort de se jeter sur sa proie…
JO 2006 : tout s’arrange!
Le 4 février, tout devrait être réglé. Après bien des tourments, un vote final doit approuver le nouveau budget d’1,76 milliard de dollars des Jeux d’hiver de Turin 2006. L’intervention des pouvoirs publics a été décisive, face à l’incapacité des organisateurs à boucler un budget surdimensionné par rapport aux retombées qu’il peut garantir aux partenaires commerciaux. Au début de l’automne, devant le scandale qui commençait à se développer, le ministère de l’économie a pris les choses en main. Et c’est aujourd’hui une agence publique qui lui est liée, qui garantit la couverture d’un trou de 245 millions de dollars dans le budget. Mais l’agence Sviluppo Italia ne fait justement que garantir cette somme dans une lettre d’intention. « Nous allons perfectionner l’accord qui nous permettra de bâtir le budget définitif » a déclaré le patron du Comité d’organisation Valentino Castellani. En langage plus clair, cela s’appelle une rustine qui permet au gouvernement italien et au Comité olympique international (CIO) de préserver les apparences. Mais après les Jeux d’Athènes, la question reste plus que jamais posée : quel sens a encore l’organisation des Jeux Olympiques, déficitaires et surdimensionnés, sous leur forme actuelle ?
Football : Romario va-t-il prendre sa retraite ?
C’était le buteur le plus incroyable que le football ait enfanté depuis bien longtemps. Johan Cruyff, son ancien entraîneur à Barcelone, disait qu’il « était le génie de la surface », un peu comme l’on parle du génie de la lampe… C’était ça, Romario. Un joueur à part, fêtard, indiscipliné, amoureux des femmes (il s’est marié quatre fois) plutôt lent et pas très courageux, rétif à toute autorité mais rusé, habile et capable de faire jaillir la lumière de ses pieds à tout moment. C’est de cette manière qu’il a fait triompher une équipe brésilienne très besogneuse lors de la Coupe du monde 1994. Et c’est pour ces mêmes raisons que le sélectionneur Mario Zagallo le laissa à la maison lors de l’édition 1998, alors que par sondage le peuple brésilien et même le chef de l’Etat le réclamaient ! Plus que Ronaldo ou Ronaldinho sans doute, le petit avant-centre (1,60m, 72 kilos) était le héros du peuple. Rentré au pays après une longue carrière à l’étranger, Romario laisse une trace éblouissante dans le football. Auteur de huit cent vingt-deux buts en dix-neuf ans de carrière professionnelle, dont soixante-dix en quatre-vingt-sept matches avec le Brésil, il aurait évidemment bien voulu atteindre la barre mythique des mille buts que seul Pelé a franchie. Il était rentré chez lui pour ça. Et comme il n’a jamais fumé ou bu, les supporters de Fluminense se disaient que ce diable de joueur en était bien capable. Lui aussi, qui disait être « le meilleur joueur du monde après Pelé et Maradona ». Mais voilà que la presse brésilienne annonce qu’à trente neuf ans, il va prendre sa retraite. « Je n'en peux plus, je n'ai plus la volonté », disait-il récemment. Va-t-il vraiment raccrocher ? Pas sûr. Cet homme fantasque, toujours prêt à faire parler de lui, vient de démentir formellement. Le feuilleton Romario n’est pas terminé.
Football : le Sénégalais Pape Diouf président de l’Olympique de Marseille
Il ne s’attendait pas à une promotion pareille. Agent de joueur il y a seulement quelques mois, Pape Diouf était devenu le manager général de l’Olympique de Marseille en juin dernier, après avoir été journaliste il y a vingt ans. Le club marseillais étant un volcan en éruption quasi permanente, il est devenu fin 2004 le président d’un directoire à trois têtes, après le départ du président Christophe Bouchet. Six mois d’une vie qui l’ont fait vieillir un peu plus vite, comme il le dit à demi mots. « J’avais beau connaître la ville, le club et certains joueurs, les données ne sont pas les mêmes à l’intérieur. Il faut vite maîtriser les événements, ou ils t’emportent. Ce n’est pas de tout repos mais je préfère. » Désormais homme de confiance du milliardaire et actionnaire principal, Robert Louis-Dreyfus, Diouf a une entreprise très difficile devant lui. « Ma priorité est la stabilité du club. On dit que les nouveaux ont du mal à s’acclimater à Marseille mais le fait de remodeler l’équipe à 80% chaque saison leur met trop de pression. L’idéal est de trouver une stabilité dans ce domaine, que nous gardions une ossature à laquelle se greffent deux ou trois joueurs par an. Par ailleurs, il faudra conserver une politique sérieuse à tous points de vue. Enfin, notre rôle sera de pacifier les relations à l’intérieur du club mais aussi entre dirigeants et supporters. Il faut dire ce que nous allons faire et faire ce que l’on dit ». Programme bien dans la ligne d’un homme connu comme étant plein de sagesse. Mais est-ce bien… sage dans un club qui semble ne vivre que dans la folie quotidienne ? Le temps le dira. En espérant que lui puisse en avoir davantage que ses prédécesseurs…
Matthias Rimane
Athlétisme : l’ancienne championne nigerianne Chioma Ajunwa se reconvertit dans les échecs
Chioma Ajunwa, l’ancienne championne olympique du saut en longueur dames aux Jeux d’Atlanta de 1996 joue maintenant aux échecs en compétition officielle. Elle a fait partie récemment de l’équipe de l’Etat de Rivers. Convaincue de dopage à plusieurs reprises, Ajunwa milite à présent pour un sport propre. Officier de police dans le civil, l’ancienne championne (34 ans maintenant) qui réalisait d’étonnants chronomètres sur le sprint a aussi joué au football. Elle a participé avec la sélection de son pays à la première Coupe du monde féminine jouée en Chine dans les années 1990. C’est après qu’elle est venue à l’athlétisme. Suspendue quelques années avant les JO d’Atlanta, elle venait de reprendre depuis quelques mois lorsque qu’elle a gagné le concours, déjouant tous les pronostics. Ajunwa reste la seule championne olympique individuelle de son pays. L’autre titre olympique conquis par le Nigeria est celui des footballeurs lors des mêmes Jeux olympiques.
Athlétisme : la championne du monde sud-africaine Hestrie Cloethe remet la maternité à plus tard
En août dernier, la Sud-Africaine Hestrie Cloethe a remporté la médaille d’argent du saut en hauteur dames des JO d’Athènes alors que certains l’attendaient sur la plus haute marche du podium. Elle n’a pas confirmé son excellente saison de 2003 où elle était restée invaincue et avait été championne du monde aux Mondiaux de Paris. Début décembre dernier, la Sud-Africaine a fait une fausse couche après dix semaines de grossesse. Elle a pris ce qui lui est arrivé avec philosophie en déclarant que la prochaine fois « le Seigneur pourrait lui donner des jumeaux ». A 26 ans, Hestrie Cloethe pense encore pratiquer la compétition pendant deux ou trois ans.
Basket : faut-il un entraîneur étranger pour la sélection du Nigeria ?
La venue d’un entraîneur étranger pour diriger la sélection nationale masculine est à l’ordre du jour dans le basket nigérian. Les Nigérians, qui possèdent un potentiel impressionnant de joueurs (près de deux cents professionnels et semi-professionnels) essaimés en Europe, aux Etats-Unis et en Asie, n’ont pas des résultats à la hauteur de la qualité de leurs joueurs. Par trois fois, ils ont manqué le coche en finale, contre le Sénégal en 1997 et deux fois face à l’Angola en 1999 et 2003. Ils seront en lice pour la prochaine édition prévue au cours de l’été 2005. Et certains spécialistes pensent qu’un entraîneur étranger pourrait faire l’affaire. Ce n’est pas l’avis de Tunji Awojobi, capitaine des Tigers (nom donnée à la sélection). Awojobi, sociétaire du club TEC Spirou de Charleroi, n’est pas enthousiasmé par la venue d’un coach étranger. Il estime que l’argent qui doit servir au recrutement de ce dernier pourrait être utilisé pour une meilleure préparation de la sélection.
Stades, le quotidien sportif de Dakar a un an
Le 5 janvier 2005, le quotidien sportif dakarois Stades a fêté son premier anniversaire. C’est un cas unique aujourd’hui en Afrique noire francophone. Les seules expériences connues se situaient en Côte d’Ivoire où dans les années 1990 ont co-existé à Abidjan deux quotidiens sportifs (Le Quotidien du Sport et Douze ) qui ont fait long feu. Lancé en novembre 2003 en tant qu’hebdomadaire, Stades est passe bi-hebdo avant de devenir quotidien lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations en Tunisie. Le quotidien dakarois a un tirage moyen de 15 000 exemplaires, ce qui le place au troisième rang de la presse quotidienne sénégalaise (forte de 15 titres), après Le Populaire et Le Soleil (quotidien pro-gouvernemental) qui revendiquent respectivement 30 000 et 25 000 exemplaires. Le journal comporte huit pages et son prix de vente est de 100 francs CFA. La rédaction est réduite au minimum puisqu’elle ne compte qu’une demi-douzaine de journalistes. Le contenu du journal est fait en grande partie de dépêches d’agence. Il est question surtout des championnats européens, notamment français et anglais où évoluent beaucoup de joueur sénégalais. Progressivement, Stades varie son contenu avec des articles sur les compétitions locales. Pendant la période d’hivernage 2004, il s’est ouvert aux fameuses compétitions de football appelées « navétanes » (mot qui signifie hivernage dans la principale langue nationale du pays, le wolof) et qui se jouent sur l’ensemble du territoire sénégalais.
Kouassi Guesdet
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