Athlétisme : Gary Kikaya, un sprinter d’élite venu de RD Congo
(MFI) Gary Kikaya est une espèce rare en République démocratique du Congo. Il est le seul athlète congolais de niveau international depuis l’indépendance dans les années 1960. La RD Congo est connue dans le domaine sportif en Afrique surtout pour ses footballeurs et ses basketteuses. Kikaya est un sprinteur, il est spécialiste du 400 m. Il est venu à l’athlétisme un peu par hasard. Pendant dix ans, il a vécu avec ses parents en Afrique du Sud où son père était l’ambassadeur de la RD Congo. En 1999, il regarde à la télévision la Coupe du monde d’athlétisme organisée à Johannesburg. Il est fasciné par les athlètes et décide de les imiter. Ses premières courses ne sont pas convaincantes, il n’est pas rapide sur le 100 m et ne possède pas le souffle nécessaire sur 800 m. Il va se fixer sur le tour de piste (400 m) où il trouve rapidement sa voie. A l’Université Rand Afrikaans de Johannesburg, il devient rapidement une vedette. En 2002, il est repéré par un entraîneur américain et part s’installer à l’Université du Tennessee où il est lui-même étonné de dominer avec facilité les Américains. Il est champion universitaire en 2002 et est le leader de l’équipe de relais de son école. Son meilleur chronomètre sur 400 m est de 44"53. Un temps qui le place au niveau des meilleurs Africains de tous les temps. Kikaya, qui représente son pays aux compétitions internationales, remporte en 2004 la médaille de bronze des Championnats du monde en salle. Une première pour la RD Congo à ce niveau. Né à Kinshasa il y a 27 ans (le 4 février 1978), il devrait encore fournir à son pays quelques succès dans les années à venir.
Athlétisme : le Sud-Africain Muluadzi éclipse son idole Sepeng sur 800 m
(MFI) Le règne de Hezekiel Sepeng, vice-champion olympique à Atlanta en 1996 sur 800 m devrait rapidement prendre fin dans son pays avec la percée de Mbulaeni Mulaudzi. Ce dernier est venu à l’athlétisme pour l’admiration qu’il portait à Sepeng. Fils d’un policier et d’une femme de ménage, Muluadzi avait commencé à jouer au football avant de se décider à faire de l’athlétisme. De six ans le cadet de Sepeng, Muluadzi (24 ans) a connu deux grandes saisons en 2003 et 2004, avec une médaille de bronze aux Championnats du monde de Paris et un titre aux championnats du monde en salle en 2004. Etudiant en management, la nouvelle star du 800 m sud-africain a réalisé des progrès remarquables en trois ans. En 2000, son meilleur temps sur cette distance était de 1'45"55 ; en 2003, il le portait à 1'42"89. Un chrono qui le situe à 20 centièmes de secondes de son idole Sepeng (1'42"69), recordman d’Afrique du Sud de la spécialité. Beaucoup de spécialistes prédisent un changement de témoin à ce niveau en 2005.
Jeux olympiques : Weah, Mbango et Ba dans le comité de candidature de New York
(MFI) Les comités de soutien aux villes candidates à l’organisation des Jeux olympiques de 2012 (Londres, Madrid, Moscou, New York et Paris) se mettent en place à quelques mois de la désignation de la cité hôte. C’est la chasse aux célébrités et aux leaders d’opinion dont la notoriété est censée être décisive. Le Ballon d’or libérien, le footballeur George Weah, la championne olympique camerounaise du saut en longueur dames à Athènes, Françoise Etone Mbango, et le Sénégalais Elhadj Amadou Dia Ba, vice-champion olympique sénégalais du 400 m haies de Séoul 1988 font partie des personnalités qui soutiennent la candidature de New York. Ces trois sportifs ont fait l’essentiel de leur carrière en France. Weah s’est illustré sous les couleurs de l’AS Monaco et du Paris Saint-Germain, et les deux athlètes ont été des boursiers français. Le Sénégalais Dia Ba a été longtemps sociétaire du Racing club de France, le plus grand club omnisports de Paris ; il a été aussi partenaire d’entraînement de Stéphane Diagana, l’un des membres du comité de candidature de la capitale française.
Omnisports : 1,7 milliard de francs CFA pour les sélections du Sénégal en 2005
(MFI) L’Etat du Sénégal va participer à hauteur de 1,754 milliards de francs CFA aux différentes compétitions des sélections nationales pour l’année 2005. Au total, les pouvoirs publics vont prendre en charge ou apporter leur contribution à 43 compétitions programmées par 24 fédérations sportives. Deux critères ont été définis pour l’éligibilité des fédérations. La première, il faut qu’elles organisent régulièrement des compétitions au plan national et la seconde est d’être en règle vis-à-vis des fédérations internationales. Environ 7 % de cette enveloppe (125 millions de francs CFA) seront consacré à des bourses, aides et primes. Le football devrait avoir la plus grosse part de cette dotation avec l’équipe nationale de football du Sénégal en lice pour les qualifications en Coupe du monde et en Coupe d’Afrique des nations 2006. En revanche, le handball et le volley-ball ne font pas partie des disciplines éligibles.
Kouassi Guesdet
Tennis : le retour de Serena Williams
(MFI) Elle n’avait rien gagné depuis juillet 2003. Et on commençait à se dire qu’à seulement vingt-trois ans, les blessures et la haute compétition l’avait peut être usée. Avec sa septième victoire en Grand Chelem, en Australie, face à Lindsay Davenport, l’Américaine a montré qu’elle avait encore de l’appétit. Face à Maria Sharapova, Serena Williams, en demi-finale, a aussi montré qu’elle savait se servir de sa tête là ou elle n’utilisait souvent que ses muscles, sauvant trois balles de match. Même chose en finale où gênée par une blessure aux côtes, elle réussit a faire plier Davenport en trois sets, remportant les neufs derniers jeux. « J'ignore comment j'y suis arrivée », déclara-t-elle, après le match. Ce titre représente beaucoup de choses. Je reviens de loin. J'ai dû traverser des épreuves très difficiles ces dix-huit derniers mois. Elle ne rêvait que d'une chose depuis son retour sur le circuit au printemps dernier à Miami : retrouver le plus rapidement possible sa place au faîte de la hiérarchie. Grâce à ce titre conquis à l'Open d’Australie, elle s'en est en tout cas sérieusement rapprochée, puisqu'elle pointe au deuxième rang mondial. « J'ai presque atteint mon but. Je n'ai pas encore disputé suffisamment de tournois pour mériter d'être à nouveau numéro un. Il n'empêche, si je continue à donner le meilleur de moi-même, je finirai bien par y arriver... » Elle en est sûre. « Oui, absolument, je le crois. Après tout, je suis arrivé à Melbourne sans avoir effectué la préparation voulue. Et pourtant, je gagne ! » Serena n’a pas changé. C’est rassurant.
NBA : Barkley écrit contre le racisme
(MFI) Aujourd’hui, plus rond que jamais, l’ex-champion olympique n’est plus officiellement qu’un consultant pour la chaîne ESPN. Observateurs et journalistes se régalent de ses bons mots. Mais à ses heures perdues, Barkley essaie de faire avancer les consciences américaines. Avec l’aide d’un journaliste du Washington Post, il écrit actuellement un livre d’entretien sur le racisme. « C’est probablement la chose la plus importante que j’ai faite depuis que je ne suis plus un modèle commercial » explique t-il, faisant référence à sa carrière de joueur passée sous la lumière des médias et des sponsors. Barkley a donc interviewé plusieurs célébrités à travers les USA, de Bill Clinton à Jesse Jackson en passant par les acteurs Morgan Freeman ou Samuel L. Jackson, le rappeur Ice Cube, ou encore le seul sénateur afro américain Barack Obama. « Ce livre est un livre positif sur le racisme. Il y a aussi quelques critiques contre les Noirs, là-dedans. Nous devons faire mieux. On ne peut pas tout reprocher aux Blancs. Ce serait injuste. Mais les Blancs doivent admettre que le racisme existe toujours. » Afin d’être le plus exhaustif possible, il a également rencontré un rabbin, et même un membre du Ku Klux Klan. « La chose dont vous vous rendez compte, c’est que tout le monde sait que le racisme existe. Comment améliorer les choses ? Personne ne m’a dit "ce sont les Blacks qui en rajoutent". Ca, c’est bien! Je veux les opinions de tout le monde. Je ne veux pas un livre qui soit juste un livre fait du point de vue noir. (…) Mon opinion personnelle est qu’il y a beaucoup de gens qui voudraient faire mieux mais ne font pas le premier pas. »
JO 2012 : Londres ennuyé par le Prince Harry !
(MFI) Bien sûr, on avait compris que tout dans l’économie mondialisée était désormais question d’image et de faire savoir. Mais là, depuis que le Prince Harry s’est fait cueillir en uniforme nazi lors d’une soirée entre potaches par un photographe, il paraît que la candidature londonienne aux JO de 2012 souffre énormément. « Ca ne peut que nuire aux chances de Londres, a confié, anonymement bien sûr à la presse anglaise, un vieux routier du gouvernement. La candidature est basée sur l’idée d’une Grande Bretagne moderne, faite de communautés différentes travaillant ensemble. » Il était prévu que la Reine s’adresse au président du comité olympique juste avant la décision finale de juillet prochain et là, forcément, le petit fils devient encombrant... Très vite, la secrétaire d’Etat à la Culture a essayé de calmer les esprits, expliquant que la famille royale avait été, « plus globalement », fantastique dans la course aux JO. Mais n’arrivant pas à se mordre tout à fait les lèvres, elle ajouta que « ce qu’a fait le Prince Harry était totalement fou ». Aussitôt, le bureau du Prince Charles a répliqué, faisant savoir amèrement qu’évidemment Harry serait le bouc émissaire au cas où Londres échouerait. Bref, c’est le branle-bas de combat chez les experts de la communication pour rattraper la bévue que la concurrence ne manque évidemment pas de souligner. Surtout à Paris… Pas très bon pour une candidature qui semble manquer de soutien populaire, malgré les voyages incessants de l’ex-champion Sebastian Coe, le président de la candidature, et l’engagement de Tony Blair. Il est vrai que la fête coûtera 2,4 milliards de livres, 5 si l’on compte l’amélioration des infrastructures.
Football : Anelka signe dans son neuvième club
(MFI) Il paraît que Fenerbahçe Istanbul est « l'un des plus grands clubs du monde ». Enfin, c’est Nicolas Anelka qui le dit. Ce club au palmarès époustouflant lui a octroyé un salaire tout aussi époustouflant qui approcherait les 5 millions d'euros par saison ainsi qu'une confortable prime à la signature d'1,7 millions d'euros (le transfert: 12 millions). Après un séjour à Manchester City, voici donc le Français dans son cinquième club, si l’on compte ses deux passages à Paris entrecoupés de trois saisons à Arsenal et au Real Madrid. Cinq clubs à seulement 25 ans, c’est beaucoup. Mais ça n’a pas l’air de tracasser le Français. « J'espère que nous connaîtrons beaucoup de victoires en championnat et en Ligue des champions » a t-il seulement déclaré, toujours aussi peu causant. Acheté 720 000 euros par Arsenal au Paris Saint Germain qui l’a formé, en 1997, Anelka est revendu 34 millions d'euros à Arsenal, seulement deux ans plus tard. Il n’est encore qu’un espoir mais sa cote est au sommet. Certains esprits très optimistes voient déjà en lui un nouveau Ronaldo. Mais l’expérience madrilène va le ramener à la réalité et nourrir sa réputation de « joueur à problèmes ». En mars 2000, Anelka est même mis à pied trois semaines pour avoir refusé de s'entraîner. Il ne dispute que 19 matches en Liga, où il ne reste qu'une saison. Fin 2000, Paris le rachète 34 millions. Mais le retour se passe mal et ses relations difficiles avec l’entraîneur Luis Fernandez le poussent vers Manchester fin 2001. Aujourd’hui, après de timides contacts avec Monaco, Anelka atterrit donc en Turquie. En fait, malgré des statistiques honnêtes avec « City » (39 buts en 89 matches), Anelka n’a plus bonne presse. Ses échecs répétés, sa réputation de caractériel et son absence de l’équipe de France depuis bientôt trois ans ne plaident pas en sa faveur.
Matthias Rimane
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