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18/02/2005
Chronique Football

Une centaine d’Africains dans les petits clubs de la région parisienne

D’après le quotidien Le Parisien, quelque 103 Africains jouent actuellement dans les clubs de la banlieue de la capitale française, de la Ligue 2 à la division d’honneur. Avec 27 joueurs, le Sénégal aligne le contingent le plus important ; il est suivi de la Côte d’Ivoire (17 joueurs), du Cameroun (16 joueurs), du Mali (15 joueurs) et de la RD Congo (11 joueurs). On recense également des pratiquants venus de Guinée (4), du Congo (3), du Bénin (3), du Burkina Faso (2), du Togo (2), de l’Angola, du Gabon et du Cap Vert (1 joueur chacun).
Nombre de ces joueurs venus d’Afrique étaient à la recherche d’un contrat dans un club de l’élite française. Mais devant les difficultés à trouver ce qu’ils recherchaient, ils ont dû se contenter de petits clubs, souvent avec un statut amateur. On retrouve, dans ces équipes, d’anciens joueurs passés par le haut niveau comme l’Ivoirien Cyril Domoraud qui a évolué à Bordeaux, à Marseille et à l’Inter de Milan. Il se retrouve maintenant dans le clubs de Créteil qui évolue en Ligue 2 française.


Des entraîneurs étrangers dans les championnats d’Angola et du Mali

En dehors de l’Afrique du Sud, dont les clubs font appel régulièrement à des entraîneurs venus d’Europe et d’Amérique latine, le championnat angolais est sans doute celui où on note le plus grand nombre d’entraîneurs étrangers. Pour la présente édition du championnat qui a démarré à la mi-février, six entraîneurs venus d’un autre pays sont aux commandes d’un club de l’élite angolaise. Il s’agit de trois Portugais, d’un Brésilien, d’un Hollandais et d’un Franco-Allemand du nom de Georg Tripp, lequel vient du… Sénégal où il était l’entraîneur de l’équipe de l’AS Douanes. Tripp avait gagné avec l’équipe des douaniers du Sénégal la coupe nationale. Il dirigera l’Inter club de Luanda. Au Mali également, on relève la présence d’entraîneurs venus d’Afrique. Il s’agit de l’ancienne star ghanéenne Abdul Razak, alias Golden Boy, qui reprend la direction technique du Stade malien avec lequel il avait réussi des résultats flatteurs dans le passé. Le Djoliba, autre grand club, s’est attaché les services d’un entraîneur congolais.


Pourquoi les sélections nationales africaines se préparent de plus en plus en Europe

En 1990, l’Algérie abrite la Coupe d’Afrique des nations. Les sélections africaines ont du mal à récupérer leurs joueurs expatriés. Les clubs européens ne veulent pas tous les libérer. La FIFA n’a pas encore légiféré sur le sujet. Mawade Wade, un des membres de la CAF, déplore cette situation et lance la boutade suivante : « Les dirigeants des clubs n’ont plus qu’à nous demander d’organiser la CAN en Europe ». On n’en arrivera pas là puisque la FIFA va entrer en jeu et réglementer pour les éditions suivantes la mise à disposition des joueurs africains. Le fait nouveau dans ces relations entre l’Europe et l’Afrique est que de plus en plus, les sélections africaines composées en grande majorité de joueurs expatriés vont jouer les matches de préparation de la Coupe du monde ou de la CAN en Europe.
Les 9 et 10 février derniers, une demi-douzaine de sélections africaines ont ainsi disputé des matches de préparation en France. A Rouen, 12 000 spectateurs ont assisté à la rencontre RD Congo-Côte d’Ivoire. Dans la banlieue parisienne deux autres matches étaient programmés, l’un à Créteil opposant le Sénégal au Cameroun sous les yeux de 10 000 spectateurs, et l’autre à Saint-Denis mettant aux prises la Guinée et le Mali. La tenue de ces rencontres arrange tous les acteurs : les expatriés et leurs clubs, les entraîneurs nationaux et même les fédérations africaines ainsi que les pouvoirs publics. La pratique rassure les clubs européens qui ont ainsi à l’œil leurs joueurs et qui sont assurés de les récupérer après les rencontres. Ce qui n’a pas été souvent le cas dans le passé, quand leurs joueurs se rendaient en Afrique et « oubliaient » après les matches de revenir à la date convenue.
Pour les entraîneurs nationaux, c’est la garantie d’avoir sous la main tous les expatriés sur lesquels ils comptent. Enfin, pour les fédérations nationales et les pouvoirs publics africains, l’organisation de ces matches signifie des dépenses moins importantes en termes de transport aérien et de primes à payer. Mieux, ils peuvent même faire des bénéfices, ce qui est loin d’être le cas lorsque les rencontres se tiennent en Afrique. En France, le prix du billet de ces matches de préparation varie entre 8 euros (5 200 CFA) et 20 euros (13 000 CFA). Rares sont les pays d’Afrique noire francophone où les spectateurs paient leur place plus de 5 000 CFA. La fédération sénégalaise de football estime qu’elle débloque pour un match de préparation des Lions à domicile près de 200 millions de francs répartis en frais de transport aérien, de primes à verser aux joueurs et à l’équipe visiteuse. Dans le meilleur des cas, elle encaisse environ 120 millions de francs. Elle fait appel aux pouvoirs publics qui mettent la main à la poche pour combler le déficit. C’est pourquoi ces derniers ne sont pas opposés non plus à la tenue des matches de préparation en Europe.
Les ministres des Sports du Sénégal et du Cameroun avaient effectué le déplacement en France pour la rencontre entre les sélections de leurs pays. Une manière de montrer qu’ils ne sont pas contre ce procédé. Le grand perdant est le public africain qui devra se contenter de regarder ces matches à la télévision. Il lui reste heureusement quelque chose : les matches de compétition de la Coupe d’Afrique des nations et de la Coupe du monde qui se tiennent, eux, à domicile.

Kouassi Guesdet

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