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01/04/2005
Chronique Omnisports

SPECIAL L’AFRIQUE ET LE COMITE INTERNATIONAL OLYMPIQUE
Les voix africaines du CIO

(MFI) Ils sont 19 membres issus des pays africains dont les voix vont compter parmi les 117 qui devront choisir, à Singapour le 6 juillet prochain, la ville hôte des Jeux olympiques 2012 : Paris, Londres, Madrid, New York ou Moscou. Ils viennent de 16 pays, l’Egypte, le Maroc et le Sénégal comptant chacun deux ressortissants dans le lot.


On enregistre déjà dans certains pays africains des contacts diplomatiques et des campagnes d’informations de la part des villes candidates. Pour certains spécialistes, c’est déjà une sorte de revanche sur la période sombre qui a suivi les exclusions de membres africains suite au scandale de corruption des Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City en 1998. Une dizaine de membres du CIO avaient été poussés vers la sortie ou exclus. Ils étaient pour la plupart Africains. Boucs émissaires ou coupables, les avis sont toujours partagés sur la responsabilité de ces membres accusés d’avoir reçu des faveurs pour que la ville américaine soit choisie. Ils ont été depuis remplacés, une dizaine de nouveaux membres africains ont été intégré le CIO depuis 1999.
MFI vous présente ces Africains qui, contrairement à une idée répandue, ne représentent nullement leur pays au CIO mais plutôt l’institution dans leur pays. On peut les classer en quatre catégories : les athlètes, les historiques, les notables et la nouvelle génération.


1 - Les athlètes : la légende vivante Keino et ses « enfants »

(MFI) Kipchoge Keino (65 ans) est entré au CIO en 2000. Pour certains, il a remplacé son compatriote Charles Mukora, qui fait partie de la charrette des exclus après le scandale de Salt Lake City. Mais comment le CIO pouvait-il se passer d’une personne issue du Kenya, le pays africain qui compte le plus dans le palmarès des Jeux olympiques depuis 1960 ? Juan Antonio Samaranch a appelé le meilleur athlète africain des années 1960-1970 à entrer dans le saint des saints. Outre Keino, d’autres athlètes sont apparus plus tard sur la scène olympique : d’abord Nawal El Moutawakil (43 ans) qui préside le comité d’évaluation, lequel doit produire un rapport sur les villes candidates. La championne olympique du 400 m haies dames de 1984 a pris du grade dans le CIO où elle est entrée en 1998 ; elle est devenue le symbole de l’émancipation des femmes dans le mouvement olympique. Ensuite, il y a le Namibien Frankie Fredericks (37 ans) et le Marocain Hicham El Guerrouj (30 ans). Ces deux athlètes sont respectivement les chefs de file du sprint et du demi-fond africains de ces dernières années.

2 - Les historiques : Mohamed Mzali, le doyen et un groupe présent depuis une décennie

(MFI) Le Tunisien Mohamed Mzali (80 ans) est le doyen des représentants africains au CIO. Il en est membre depuis 40 ans (1965), bien avant la naissance de quelques membres d’aujourd’hui. Cet ancien homme politique qui fut Premier ministre et ministre de l’Education de son pays a le rare privilège d’être un membre à vie de l’institution. Il profite d’une disposition qui fait de ceux qui sont entrés au CIO avant 1966 des membres à vie. Il réside à Paris. Pendant quelques années, il lui fut interdit de revenir chez lui pour des raisons politiques. Quatre autres Africains font figure d’anciens puisqu’ils totalisent chacun au moins dix ans de présence au CIO. Comme le Togolais Matthia Anani (78 ans), pharmacien de son état, le Nigérian Henry Edmund Olufemi Adefope (79 ans), l’Ougandais Francis W. Nyangweso (66 ans), le Mauricien Rampul Ruhee (78 ans), le Guinéen Alpha Ibrahima Diallo (73 ans) et le Sud-Africain Sam Ramsamy (67 ans). Ce dernier, qui fait partie des experts chargés d’évaluer les villes candidates, est connu surtout pour son militantisme pendant la période de l’apartheid. Il fut l’un des animateurs du mouvement pour le boycott sportif de l’Afrique du Sud ségrégationniste.

3 - Les « notables » du sport africain : Diack, Hayatou, Larfaoui et Palenfo

(MFI) Ceux qui sont dans cette catégorie ont la particularité d’être entrés récemment au CIO. Les plus anciens sont là depuis cinq ans. Mais ce sont des personnalités importantes dans le sport africain et mondial. Le Sénégalais Lamine Diack (72 ans), président de la Fédération internationale d’athlétisme après avoir été pendant vingt cinq ans le président de la Confédération africaine. Ancien ministre des Sports, ancien maire de Dakar, c’est sans doute un homme d’influence dans le sport africain. Il en est de même de l’Algérien Mustapha Larfaoui (72 ans), président de la fédération internationale de natation depuis 1988 et l’un des dirigeants de l’Agence mondiale antidopage. Ou du Camerounais Issa Hayatou (58 ans), le président de la Confédération africaine de football et membre du comite exécutif de la FIFA. Ou encore de Lassana Palenfo (64 ans), président de l’Union africaine de judo. Ce général ivoirien, président du comité national de son pays, vit pour des raisons de sécurité en France. Il est très populaire dans les milieux du judo continental.

4 - la nouvelle génération africaine

(MFI) En dehors des athlètes et des notables arrivés au CIO récemment, il faut évoquer un autre groupe de personnes moins connues hors de leurs pays. Il s’agit du Sénégalais Youssoupha Ndiaye (67 ans), considéré dans son pays comme le « fils spirituel » de l’ancien vice-président du CIO, le juge Kéba Mbaye devenu membre honoraire. Ils sont tous deux magistrats. Ndiaye comme Mbaye ont été présidents du Conseil constitutionnel au Sénégal. Ndiaye est devenu, la même année où il est entré au CIO, ministre des Sports de son pays. Cet ancien international de football, redoutable buteur, notamment de la première équipe du Sénégal qui a battu la sélection de France amateurs aux Jeux de l’Amitié en 1963, a le profil de l’emploi. Il fut longtemps président du club de l’Union sportive de Gorée où il évolua dans les années 1960. Les Egyptiens Mounir Sabet (68 ans) et Rania Elwani (une ancienne nageuse, la benjamine du CIO – 27 ans) ainsi que le Zambien Patrick St. Chamunda (60ans) font partie de cette nouvelle génération d’Africains du CIO.

Kouassi Guesdet


Business : Zidane, sportif français le mieux payé

(MFI) Son patrimoine doit commencer à être vraiment impressionnant ! Pour la deuxième année consécutive, Zinedine Zidane a perçu 14 millions d’euros de revenus, grâce à son club (6,4millions) et ses contrats publicitaires. C’est ce que révèle l’hebdomadaire français L’Equipe Magazine dans son classement annuel. Fabien Barthez arrive en deuxième position avec 11,3 millions d’euros, Thierry Henry en troisième avec 9,2 millions, Patrick Vieira en quatrième position avec 7,8 millions, David Trézéguet en cinquième avec 7,1 millions d’euros et Marcel Dessailly en sixième position malgré sa préretraite au Qatar avec 6,2 millions. Tariq Abdul Wahad, le basketteur de Dallas, est le seul non footballeur à s’intégrer au top 10 des sportifs français les plus payés, où l’on trouve également Claude Makelele et Robert Pirès (5,1 millions), ainsi que Lilian Thuram (5 millions).

Business (2) : Tiger Woods écrase la concurrence

(MFI) Evidemment, le classement des revenus des sportifs français est très loin de celui des stars internationales que le magazine américain Forbes établit lui aussi annuellement. Avec 72 millions d’euros, le joueur de golf Tiger Woods est donc le plus riche du monde devant le pilote de Formule 1 Michael Schumacher (64 millions), le joueur de football américain Peyton Manning (34 millions)… Michael Jordan, bien qu’il soit retraité depuis trois ans, Shaquille O’Neal (28 millions) et Kevin Garnett (24 millions). Fait intéressant, les très grandes stars du sport s’intercalent depuis quelques années dans le classement des acteurs et autres « amuseurs » publics. Si l’acteur Mel Gibson (170 millions d’euros) et l’animatrice de télévision Oprah Winfrey (170 millions) et l’écrivain JK Rowlings (118 millions) sont inaccessibles, Tiger Woods et Michael Schumacher prennent la quatrième et la cinquième place de ce classement.

Tennis : les sœurs Williams font dans la télé-réalité

(MFI) Ce sera sur ABC Family l’été prochain. Il y aura six épisodes. Et ce sera certainement très drôle. Les caméras de la chaîne américaine suivront en effet les deux sœurs les plus célèbres et les plus captivantes du sport mondial dans leur pérégrinations. « Cette série permettra à nos fans de voir de près notre vie en dehors des courts » dit Vénus actuellement numéro 9 mondiale, alors que sa soeur cadette Serena est classée numéro 4. La famille et même les amis des deux championnes apparaîtront dans cette émission qui n’a pas encore reçu de titre. On ignore si les dialogues seront du même acabit que ceux qu’échangent Paris Hilton et son amie Nicole Richie (deux vagues starlettes de la télé américaine) dans The Simple Life, mais il y aura sûrement plein de rebondissement dans leur vie passionnante. Et comme si elles voulaient vraiment rendre à leurs fans tout l’amour qu’elles reçoivent, les Williams ont aussi écrit un livre à l’intention des plus jeunes. « On a réalisé qu’on avait beaucoup à dire là-dessus », a expliqué Venus, en riant bien sûr, lors de la présentation du livre faite au moment du tournoi de Key Biscane. Titré : Venus and Serena : Serving From the Hip :10 rules for Living, Loving and Winning, il ravira certainement les jeunes lecteurs visés. « C’est un super livre pour les adolescentes, explique Serena. J’aurais adoré avoir un modèle si positif à regarder, à tenter d’imiter. On adore avoir la possibilité de dire : "Regarde, tu peux être comme nous, tu peux avoir du succès et en même avoir un super moral et une grande estime de toi et être une personne gentille à la fin de la journée".» C’est bien. Et en plus, elles l’ont écrit elles-mêmes. Enfin, comme dit Serena : « On l’a écrit avec quelqu’un, mais on l’a écrit. » Comme les magnifiques tenues qu’elles portent sur les courts. Elles ont du goût.

Football : le football entre à Hollywood et Maradona au cinéma

(MFI) On risque de bien s’amuser. Tourné par Emir Kusturica, le plus poète des grands réalisateurs européen, et inspiré de la vie d’un des joueurs les plus talentueux et originaux de l’histoire du football, le film promet en tout cas. Le tournage sur la vie de l’Argentin a débuté mi-avril à Buenos Aires. Cette annonce marque le retour du football au cinéma. Au moins cinq productions devraient sortir sur les écrans d’ici juin 2006, à la veille de la coupe du monde. Parmi elles, plusieurs sortiront des studios d’Hollywood. Goal, produit par un anglais fan du FC Liverpool, Mike Jeffries, racontera la vie d’un jeune latino-américain, de ses débuts à Los Angeles à la finale de la coupe du monde, en passant par son adaptation au championnat d’Angleterre. Ce projet de 100 millions de dollars a reçu l’appui de la FIFA, bien heureuse de voir son « produit » bénéficier d’une campagne gratuite en Amérique du nord. Le cinéaste étant autorisé à pénétrer dans les stades du monde entier, on devrait donc voir Zidane, Beckham, Kluivert et Raul en guest star. Des accords ont même été conclus avec l’UEFA, la chaîne anglaise Sky, les clubs de Newcastle, Milan AC ou le Real Madrid. Film ou promotion ? En tout cas, Nike a décidé de produire son propre film, intitulé… The Goal et destiné à l’Amérique Latine. Il semble que les 32 millions d’entrées réalisées aux Etats-Unis par Joue la comme Beckham excitent les convoitises. Le milliardaire Phil Anschutz, qui possède les équipes de soccer de Los Angeles, Chicago et New York, produit lui aussi son film : The Game of their Lives, adaptation de la victoire (hallucinante à l’époque) de l’équipe américaine sur l’équipe anglaise, lors de la Coupe du monde 1950. Même si le championnat de soccer a toujours du mal à exister médiatiquement aux côtés des ligues majeures, les performances de l’équipe nationale féminine, le quart de finale de coupe du monde surprenant des garçons et les 16 millions de pratiquants sont manifestement un marché prometteur.

Matthias Rimane




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