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MFI HEBDO: Sport Liste des articles

19/08/2005
Chronique Omnisports

Spécial Xe championnats du monde d’athlétisme à Helsinki

Les Franco-africains de l’équipe de France


(MFI) Ils étaient nombreux les athlètes nés en Afrique ou fils d’Africains dans l’équipe de France d’athlétisme qui s’est illustrée aux Championnats du monde d’athlétisme d’Helsinki. En dehors de Ladji Doucouré (110 m haies), d’Eunice Barber (heptathlon et longueur dames) et de Naman Keita (400 m haies) qui sont les plus connus, on retrouvait Leslie Djhone, Oudere Kankarafou, Reina Flor Okori, Fabé Dia ou Margaret Maury. Djhone (400 m), né en Côte d’Ivoire, a grandi à Champigny, dans la banlieue parisienne. Kankarafou (4 x100 m), est originaire du Togo. Flor Okori (100 m haies) est native de Libreville. Fabé Dia (relais 4 x100 m) qui a vu le jour à Creil est la fille d’un ancien international de football sénégalais. Quant à Margaret Maury (5 000 m), c’est une Kenyane mariée à un Français.

Fabienne Feraez, la surprise venue du Bénin

(MFI) Avec sa qualification pour les demi-finales du 200 m dames, la Béninoise Fabienne Feraez a suscité l’intérêt des observateurs. Pour beaucoup d’entre eux, le fait était rare de voir un athlète béninois à ce niveau. Cette performance lui a valu un message d’encouragement du président de la République du Bénin. Mais Fabienne Feraez (29 ans) a fait de bons chronos ces dernières années (son meilleur temps sur 200 m est de 22”81). L’an dernier à Athènes, aux Jeux olympiques, elle avait passé un tour et atteint les quarts de finale. Née d’un père béninois et d’une mère française, Fabienne Feraez qui vit en France avait porté les couleurs françaises en 1999 aux Jeux universitaires mondiaux. Ensuite, elle n’a pas résisté à l’appel de la patrie de son père et a représenté pour la première fois le Bénin aux Championnats du monde d’athlétisme de Paris en 2003. Elle a acquis une grande notoriété au Bénin depuis qu’elle défend les couleurs du pays.

L’Ethiopie presque à égalité de titres avec le reste de l’Afrique

(MFI) Les Xe Championnats du monde d’athlétisme n’ont pas été une cuvée extraordinaire pour les Africains. La comparaison des 23 médailles remportées dans la capitale finlandaise et des 22 obtenues à Paris en 2003 est trompeuse. En France, ils avaient engrangé 11 titres contre 6 seulement cette fois (le 5 000 m du Kenyan Benjamin Limo, le 10 000 de l’Ethiopien Kenenisa Bekele et le marathon du Marocain Jaouad Gharib, les 5 000 et 10 000 m de l’Ethiopienne Tirunesh Dibaba et le 3 000 m steeple de l’Ougandaise Docus Inzikiru). L’Ethiopie est le seul pays à avoir marqué des points avec ses 9 médailles (3 or, 4 argent et 2 bronze) contre 7 en France il y a deux ans (3 or, 2 argent, 2 bronze). Le recul est net pour le Kenya, dominé pour la 2ème fois consécutive au palmarès par l’Ethiopie, son vieux rival sur le fond et le demi-fond. Si le Kenya tient solidement encore la barre au palmarès combiné des championnats du monde avec ses 22 titres, sur les quatre derniers championnats (de 1999 à 2005) ses positions s’érodent car l’Ethiopie fait mieux que lui avec 10 titres contre 7. Parmi les gagnants africains, on note l’Ouganda qui a remporté avec Mlle Docus Inzikiru la première médaille d’or de la toute nouvelle épreuve du 3 000 m steeple. C’est la deuxième fois que l’Ouganda monte sur un podium des championnats après Davis Kamoga sur 400 m en 1997. Deux autres pays africains sont entrés dans le club fermé des pays africains (dix sept) à avoir été au moins une fois sur le podium des championnats. Il s’agit du Ghana avec le sauteur en longueur Ignatius Gaisah (médaille d’argent) et l’heptathlonienne Margaret Simpson (médaille de bronze) et de la Tanzanie avec le marathonien Christopher Isegwe (médaille d’argent). Du côté des perdants, l’échec le plus retentissant est celui de l’Afrique du Sud, 2ème pays africain en 2003 avec 4 médailles (2 or, 1 argent et 1 bronze) qui rentre bredouille. Le Maroc, habitué à deux titres avec la série de El Guerrouj de 1997 à 2003 sur 1 500 m, a sauvé les apparences avec le marathonien Gharib et deux accessits en argent. Les médailles des pays africains : 1er Ethiopie (3 or, 4 argent, 2 bronze), 2ème Kenya (1 or, 2 argent, 4 bronze), 3ème Maroc (1 or, 2 argent), 4ème Ouganda (1 or), 5ème Ghana (1 argent, 1 bronze), 6ème Tanzanie (1 argent).

Le printemps de l’athlétisme éthiopien

(MFI) L’athlétisme éthiopien a traversé des moments difficiles dans les années 1980 avec les deux boycotts successifs des JO de 1984 et 1988. La politique de la chaise vide des autorités politiques imposée au sport avait entamé l’élan de l’athlétisme éthiopien. Après les premiers succès du pionnier Abebe Bikila, le marathonien aux deux titres olympiques en 1964 et 1968, était apparu une quinzaine d’années plus tard Miruts Yfter, un autre phénomène sur le 10 000 m qui tiendra tête presque à lui seul à l’armada des Kenyans. Il a fallu presque une décennie avant l’arrivée sur les pistes de Haïlé Gebrselassié qui va incarner le renouveau éthiopien. L’athlète à l’éternel sourire a établi un palmarès incomparable (deux titres de champion olympique et quatre de champion du monde sur 10 000 m). Il a fait des émules et de nombreux espoirs se sont affirmés. Derartu Tulu a été l’exemple pour les jeunes femmes, son succès olympique de 1992 à Barcelone dans un duel haletant contre la Sud-Africaine Helena Mayer est resté dans toutes les mémoires et a été une belle opération de promotion pour l’athlétisme de son pays. Aujourd’hui, la référence est Kenenisa Bekele, dernier champion olympique du 10 000 et deux fois champion du monde. Chez les féminines, la nouvelle icône est Tirunesh Dibaba, déjà triple championne du monde lors des deux dernières éditions (2 fois 5 000 m et 10 000 m). Mais Dibaba et Bekele ne constituent que la vitrine de la boutique éthiopienne qui regorge de talents. C’est le printemps de l’athlétisme éthiopien.

Kouassi Guesdet


Golf : Tiger Woods court après la légende

Deux âges du golf se sont croisés à Saint Andrews, Ecosse, au mois de juillet 2005. Jack Nicklaus, légende d’une époque où le golf était un sport confidentiel, reclus et très blanc, a tiré sa révérence à soixante-cinq ans. Tiger Woods, héros sportif et marketing à la peau sombre d’un sport en pleine ouverture, a renforcé son empire. En dix ans de carrière – il est passé professionnel en 1996 –, l’Américain a remporté au moins deux fois chacun des quatre tournois les plus disputés du monde : quatre Masters, deux US Open, deux Open et US PGA. Après un passage à vide en 2004, le « Tigre » est revenu marié et apparemment plus fort, commençant la saison 2005 par une troisième place au Mercedes Championship, suivie de deux victoires au Buick Invitational et au Ford Championship, avant de gagner le Masters et de terminer deuxième de l’US Open. Avec les 1,2 million de dollars gagnés à Saint Andrews, Woods totalise des gains de 51 744 610 dollars depuis le début de sa carrière et conforte sa position de numéro un mondial. A 29 ans, il continue sa poursuite de Jack Nicklaus, toujours détenteur du nombre de tournois majeurs, avec 18 titres. Tiger a encore trente six ans pour rejoindre Jack, et peut-être le dépasser.

Basket : Kobe Bryant de retour sur le devant de la pub

Son sponsor, Nike, utilise de nouveau une photo de sa célèbre personne. Deux ans après le début de l’affaire de viol dans laquelle il semblait bien mal engagé mais que le tribunal a finalement classée en septembre dernier, la victime ayant inexplicablement stoppé la procédure, Kobe Bryant revient sur le devant de la scène. « Nike constate comme la plupart des observateurs de la NBA que Kobe se classe parmi les tous meilleurs joueurs de NBA ; son entraînement et sa préparation sont des éléments clés de son jeu », a fait savoir le porte-parole de la marque dans un communiqué pour le moins embarrassé. Tout ça pour dire qu’après une sale affaire et une saison absolument catastrophique avec les Lakers, Bryant redevient vendable pour Nike, marque avec laquelle il avait signé un contrat de 45 millions de dollars juste avant d’être arrêté. Parallèlement, un arrangement a été trouvé entre lui et sa victime, devant une cour civile, mais l’accord n’a pas été rendu public. Le retour de Bryant sur le devant de l’affiche a fait bondir les associations féministes. La saison prochaine, durant laquelle il retrouvera son ex-entraîneur Phil Jackson après un an de « séparation », s’annonce une fois encore explosive pour le narcisse des Lakers…

Football : le Real pour la gloire et l’argent

« On a beaucoup souffert les deux dernières saisons. On sait que l’ont doit être en haut à se battre pour chaque trophée et on aura du succès si l’on est capable de combiner travail et sacrifice et de rester uni sur le terrain ». Confession de Raul. Y a t-il une quelconque contradiction avec le fait que le Real Madrid soit parti pour son « World Tour » le 14 juillet dernier ? Pour Florentino Perez, très fâché de l’échec de la saison passée, aucunement. Sa marque est partie en tournée promotionnelle aux Etats-Unis jusqu’au 18, avant de prendre la direction de la Chine où ses représentants ont séjourné jusqu’au 24, date à laquelle ils sont installés à Tokyo, au Japon. La tournée s’est terminée le 29 juillet à Bangkok (Thaïlande) pour une rencontre face à une sélection thaïlandaise. Le retour à la maison s’est fait le 30. De quoi bien travailler en équipe et arriver en pleine forme pour entamer la nouvelle saison… Remplis d’énergie après une telle préparation, les joueurs du Real ont ramené à leur président les vingt-et-un millions d’euros payés par leurs hôtes. Pour les titres, on verra dans quelques mois.

Olympisme : Le CIO de plus en plus riche

Le dernier vote désignant la ville organisatrice des JO 2012 (Londres) a réveillé de vieux spectres et repose la question du fonctionnement du CIO. En attendant que les réponses arrivent, l’organisme lausannois a fait savoir que son avenir proche s’annonçait radieux. Ses fonds propres ne cessent en effet d’augmenter. Ils dépassent aujourd’hui les 167,3 millions d’euros pour un budget de fonctionnement de trente-deux millions d’euros. Alors que l’organe suprême du sport mondial avait amassé 2 milliards d’euros de droits télé pour la période 2006-08, il devrait toucher dans les prochains mois la somme astronomique de 2,93 milliards d’euros pour la retransmission des Jeux de Vancouver en 2010 et de Londres en 2012. Une augmentation de 40% qui devrait inciter le CIO à ne plus reverser une somme fixe aux villes organisatrices. Londres ne devrait donc recevoir « que » la somme déjà accordée à Pékin (1,697 milliard de dollars). Le CIO grossit toujours plus. Il faudrait encore ajouter les droits marketing. Son président, Jacques Rogge, qui aimerait ramener les Jeux à des proportions plus raisonnables, semble impuissant à le réformer. Les fédérations dont les sports sont présents aux Jeux s’enrichissent toujours plus. Les sponsors, les télés et les entreprises de travaux publics qui construisent les installations des villes organisatrices, sont ravis. Comme autiste, le CIO a annoncé un bénéfice de 7 millions d’euros pour le comité d’organisation d’Athènes, oubliant que les Jeux ont coûté à la Grèce 8,954 milliards d’euros en investissements, financés à 80 % par l’Etat qui mettra près de trente ans à rembourser.

Matthias Rimane




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