Gambie : John Carew, un footballeur de père gambien à l’olympique lyonnais
(MFI) L’Olympique lyonnais vient de recruter le footballeur né de mère norvégienne et de père gambien, John Alieu Carew. Son nom de famille est typiquement sénégambien (Carew, orthographié au Sénégal Karé). C’est la première fois qu’un footballeur ayant cette origine joue à ce niveau de l’élite du football européenne. Dans les pays du Nord de l’Europe, notamment en Suède et au Danemark, on retrouve toutefois quelques Gambiens dont certains jouent dans la sélection nationale de leur pays, les Scorpions. Né il y a 26 ans, ayant grandi en Norvège, l’avant-centre de Lyon est passé par toutes les sélections de catégories d’âge (16, 17, 18 et 21 ans). Carew a déjà joué à Rosenberg (Norvège) où il s’est révélé, avant de porter successivement les couleurs des clubs de Valence (Espagne), de l’AS Rome (Italie) et de Besiktas. En France, où il est arrivé en fin juillet, Carew s’est montré un buteur en puissance, inscrivant quatre buts lors des cinq premières journées du championnat.
Guinée : décès de Morciré Sylla, un joueur polyvalent
Décédé en août dernier à l’âge de 57 ans, l’ancien footballeur guinéen était un cas unique dans le sport de haut niveau africain. Celui qu’on appelait le « généraliste » du sport dans son pays a évolué dans presque toutes le disciplines sportives. Il avait des qualités qui lui permettaient de se retrouver parmi l’élite du football, du basket, du volley ball et du handball de la plupart des sélections guinéennes. En football particulièrement, il a joué dans les années de gloire du Syli national (l’équipe nationale) et de son réservoir, le Hafia Football Club de Conakry, aux postes de gardien de but, de défenseur, de milieu de terrain et d’attaquant. Ce joueur, qui en imposait par son physique de basketteur américain, avait aussi réussi à mener de front études supérieures et sport de haut niveau. Si bien qu’à la fin de sa carrière de sportif, Sylla a occupé d’importantes responsabilités dans la fonction publique guinéenne.
162 agents de joueurs du continent inscrits à la FIFA
Dans la dernière liste d’agents de joueurs, établie par la Fédération internationale de football, on dénombre aujourd’hui 162 Africains. Ils sont issus d’une vingtaine de pays du continent. Le gros du contingent provient du Nigeria, avec 38 agents. Et si un pays comme le Togo compte 11 agents, l’Afrique du Sud n’en a que deux. Des chiffres qui s’expliquent par l’assouplissement des conditions exigées par la FIFA, qui auparavant exigeait une importante caution bancaire pour exercer l’activité. Aujourd’hui, cette activité est soumise à deux conditions : satisfaire à un examen organisé par les fédérations nationales, et souscrire une police d’assurances destinée à couvrir les demandes éventuelles en dommages et intérêts éventuels formulées par un joueur ou un club.
Liberia : haro sur George Weah !
« Weah est un novice, il n’a aucune expérience politique pour se porter candidat à l’élection présidentielle ». Ces paroles sont de James Debbah, un ancien footballeur professionnel en France où il a joué à la même époque que Weah, actuel candidat à la prochaine élection présidentielle du Liberia. Debbah qui a été sociétaire de Nice, Lyon et Paris Saint-Germain, est le cousin de Weah et fait partie de cette vague de joueurs libériens venus en France… grâce à lui. Les autres reproches faits à l’ancienne gloire du ballon rond tiennent à sa double nationalité (libérienne et française) et à son niveau d’études. Réplique de la star du football aux hommes politiques : « avec leur éducation et leur expérience, les hommes qui ont gouverné cette nation n’ont pas fait grand-chose pour elle en cent ans. »
Sénégal : un duo d’entraîneurs pour diriger la sélection nationale
Un duo d’entraîneurs est désormais à la tête de l’équipe nationale de football du Sénégal, depuis le limogeage fin juin du sélectionneur Guy Stephan. Il s’agit d’Amara Traoré et d’Abdoulaye Sarr. Il s’agit là d’entraîneurs au palmarès encore vierge. Traoré était encore joueur de la sélection il y a trois ans, lors de la CAN et de la Coupe 2002 où il faisait partie, à 37 ans, des éléments les plus âgés de ces deux compétitions. Cet ancien professionnel en France a porté les couleurs des équipes de Bastia, du Mans, de Châteauroux, de Metz et de Gueugnon. Son colistier, Sarr, a été surtout l’adjoint de Peter Schnittger (Allemagne), Bruno Metsu et Guy Stephen (France), les trois derniers sélectionneurs européens qui se sont succédé à la direction technique du Sénégal ces cinq dernières années. Sarr est aussi le fils d’un des meilleurs footballeurs africains des années 1940 et 1950. Rappelons que dans les années1990, un duo célèbre de joueurs composé de Jules Bocandé (ancien professionnel à Metz et au PSG) et Boubacar Sarr (ancien professionnel à l’OM et au PSG) avait conduit, sans résultats probants, la sélection du Sénégal.
Kouassi Guesdet
Organisation des CAN 2006 et 2008 :
Les militaires aux commandes en Egypte, et des incertitudes au Ghana
(MFI) C’est l’Armée égyptienne qui a été chargée de prendre en main une bonne partie de l’organisation de la CAN 2006. Elle s’occupe des stades où vont se dérouler les matches au Caire (le stade national, le stade de l’Armée et le stade du club d’Arab Contractors). Deux autres sites sont prévus à Alexandrie et Ismailia. Même si trois ministres des Sports se sont succédé en moins de deux ans en Egypte, les observateurs ont bon espoir que les Egyptiens seront prêts le 10 janvier 2006, jour du coup d’envoi.
Au Ghana, où doit se jouer la CAN 2008, les choses sont moins bien engagées. Aucun terrain n’est prêt à accueillir à l’heure actuelle une compétition. Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) qui vient de séjourner dans le pays n’a pas vu beaucoup de réalisations. C’est plutôt une histoire de corruption dans l’attribution des marchés des chantiers des stades qui était à l’ordre du jour… Outre les stades d’Accra et de Kumasi, les organisateurs ghanéens ont prévu de faire jouer des rencontres à Temale et à Sekondi, deux villes de l’intérieur. Si à Accra et à Kumasi la réhabilitation des stades est à même de rendre un coup de jeune aux installations, dans les deux autres sites il faudra sans doute édifier de nouvelles installations, selon les observateurs. Les Ghanéens trouveront-ils les moyens et seront-ils dans les délais dans deux ans ?
K. G.
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