Athlétisme : Derartu Tulu, colonel de la police éthiopienne
(MFI) La double championne olympique éthiopienne du 10 000 m, Derartu Tulu, vient d’être promue colonel de la police éthiopienne. C’est la première fois qu’un athlète (issu de l’armée ou de la police) accède à un grade aussi élevé. Singulier destin de cette fille de berger à qui son père interdisait de courir, considérant que la pratique de la course à pied ne relevait pas d’une bonne éducation pour une femme. Première femme d’Afrique noire à remporter un titre de championne olympique en 1992, aux JO de Barcelone, Tulu avait interrompu un moment sa carrière pour se consacrer à la maternité. Huit ans plus tard, elle reviendra aux JO de Sydney et remportera sa deuxième médaille d’or sur 10 000, une performance sans précédent. A 33 ans aujourd’hui, Tulu court les marathons où elle ne connaît pas la même réussite que sur les pistes. Mais c’est une femme comblée : en dehors de sa carrière dans la police, elle a apparemment bien investi les cachets gagnés dans les meetings estivaux européens, puisqu’elle est propriétaire d’un hôtel à Addis Abeba.
Basket : la domination outrageuse de l’Angola
(MFI) Les Angolais ont remporté pour la 8ème fois le championnat d’Afrique des nations de basket messieurs, en août dernier en Algérie. En vingt six ans (leur première compétition continentale date de 1979 au Maroc), les Angolais n’ont laissé que des miettes à leurs principaux adversaires du Sénégal et de l’Egypte, qui totalisent chacun cinq titres continentaux en… quarante d’existence de la compétition continentale. A la base de l’exceptionnelle réussite angolaise se trouve un groupe de joueurs expérimentés et surtout une bonne préparation – effectuée dans les délais, contrairement aux autres pays où les compétitions sont programmées souvent à la dernière minute –. L’autre avantage des Angolais est d’avoir la majorité des joueurs sur leur sol, où ils évoluent dans quatre clubs de Luanda. Seuls quelques expatriés viennent faire l’appoint. Le basket angolais intègre aussi d’autres Africains. Dans la courte histoire de la sélection nationale, quelques joueurs issus notamment de la République démocratique du Congo ont été intégrés dans l’équipe d’Angola. Les Angolais sont donc allés chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvaient pas chez eux. Le dernier venu d’un autre pays africain est le Tchadien Abdel Moussa Boukar, professionnel au Benfica de Lisbonne, qui a opté pour la nationalité angolaise.
Basket : le pasteur Moise Koré à la tête de la fédération ivoirienne
(MFI) Le basket ivoirien est en proie au doute. La situation socio-politique du pays explique en grande partie cet état. Le pays, qui s’était porté candidat pour accueillir le 23ème championnat continental en août dernier, s’était désisté au dernier moment. C’est l’Algérie qui avait pris le relais. La sélection nationale, qui avait elle aussi dans un premier temps déclaré forfait, s’était ravisée. A Alger, elle a terminé à la 10ème place sur 12 participants. Conséquence de cette situation, le président de la fédération Guy Berthé a rendu le tablier. Il a été fait appel à Moise Koré (49 ans), qui n’est autre que le pasteur d’une église dénommée Shekina, comptant parmi ses ouailles Laurent Gbabo, le président ivoirien. Moise Koré, qui a une formation d’ingénieur des télécommunications, a été un bon basketteur dans les années 1970-1980 au point de revêtir le maillot de la sélection nationale. Il fait partie d’ailleurs de la première sélection ivoirienne à gagner le titre africain en 1979, à Mogadiscio. Même s’il ne faisait pas partie du cinq de base, Moise Koré tirait fort bien son épingle du jeu, dans cette équipe dont les deux vedettes étaient Dié Drissa, aujourd’hui agent de joueurs en France, et Alphonse Bilé, l’actuel secrétaire général de la Confédération africaine de basket, la FIBA Afrique.
Omnisports : L’avion du président Wade prend aussi des sportifs
(MFI) Le président Wade a la réputation de beaucoup voyager. Pour cela, il emprunte l’unique avion de commandement de l’Etat sénégalais, un Boeing acquis d’occasion et qui date déjà de plus de vingt cinq ans. Mais le Chef de l’Etat sénégalais n’est pas le seul passager d’un avion que parfois les sportifs aussi empruntent. Derniers voyageurs du genre dans l’avion présidentiel, l’équipe nationale de football du Sénégal, partie disputer début septembre un match éliminatoire de Coupe du monde en Zambie. L’avion, au départ de Dakar, a récupéré les joueurs sénégalais expatriés en France et en Angleterre, avant de faire une escale technique à Libreville, cap sur l’aéroport de Ndola (400 km au nord de Lusaka). Certains joueurs ont attribué leur victoire (1 à 0) à leurs conditions de voyage... A défaut en effet d’avion spécial, les Sénégalais auraient effectué en groupes dispersés nombre d’escales avant de rallier le lieu du match. Quelques jours auparavant, l’avion du président Wade avait aussi transporté l’équipe nationale de basket du Sénégal, finaliste à Alger du Championnat d’Afrique masculin de basket.
Kouassi Guesdet
Jeux olympiques : Londres ne fait pas l’unanimité chez elle
(MFI) A peine désignée ville organisatrice des JO 2012, la ville de Londres doit affronter les critiques. Triomphatrice, à la grande surprise des Anglais eux-mêmes qui pensaient le dossier parisien bien supérieur, Londres 2012 ne fait pas l’unanimité chez elle. En janvier, un sondage de la Chambre de commerce de la ville indiquait que le taux d’adhésion de la population était tombé à 68 %. En mai, devant l’incapacité des autorités publiques à les relocaliser, cent soixante dix entreprises, qui seront bientôt expropriées de la zone olympique, avaient retiré leur soutien à la candidature. Aujourd’hui, certains cabinets prévoient des investissements de l’ordre de 13 millions d’euros et des retombées de quelque 3 milliards. Comme d’habitude les vrais experts sont beaucoup plus sceptiques. Si le gain d’image est indéniable pour une ville organisatrice, la réalité des retombées reste très aléatoire. Selon le cabinet Capital Economics, se basant sur les dernières éditions des JO, Londres pourrait accueillir 500 000 visiteurs et bénéficier de 337 millions de retombées. Ce qui est déjà bien. Au rayon mauvaises nouvelles, la société Halifax, spécialisée dans le crédit immobilier, prévoit par contre une hausse de l’immobilier de 66 % dans Londres, qui est déjà la ville la plus chère d’Europe !
Basket : Kareem Abdul-Jabbar de retour au Los Angeles Lakers
(MFI) Il faisait un peu figure de paria. Ex Black Panthers, intellectuel et révolté de nature, l’ancien pivot des Milwaukee Bucks et surtout des Los Angeles Lakers, six fois MVP et meilleur marqueur de l’histoire de la NBA (38 387 points), s’était discrètement écarté de la Ligue, en 1989 après vingt ans de carrière pro, sans que personne ne semble le regretter. Après un passage aux Clippers en 2000, où il s’est occupé du nigérian Michael Olowokandi, lequel n’a pas semblé très intéressé par son enseignement, après une expérience dans le lycée d’une réserve indienne ou l’écriture de quelques livres sur la conditions des Noirs aux Etats Unis, (le dernier en 2004 s’intitule « Brothers in Arms » et raconte l’histoire d’une unité noire de l’armée américaine durant la seconde guerre mondiale), Isiah Thomas, le président des New York Knicks, lui avait offert un emploi de recruteur la saison passée. Mais « il y avait trop de confusion. On était cinq ou six assistants et personne ne savaient quel était son rôle. Il n’y avait pas de place pour moi. » A cinquante huit ans, Abdul-Jabbar revient donc dans le club qui l’a rendu célèbre comme coach assistant de Phil Jackson, chargé de l’entraînement des pivots, qui pourront peut être profiter de son fameux « sky-hook ». « Mais ce shoot et le jeu de pivot en général n’est pas l’aspect du basket le plus populaire aujourd’hui. Les gens veulent des tirs à trois points et des dunks, des trucs spectaculaires »...
Mathias Rimane
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