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30/09/2005
Chronique Football
Spécial éliminatoires de la Coupe du monde


Le Ghana, grande nation africaine du football

(MFI) Le football ghanéen a laissé une trace indélébile sur le continent, comme en attestent quelques faits saillants d’hier et d’aujourd’hui.


1959, naissance du Black Star

La sélection nationale du Ghana est née deux ans après l’indépendance du pays. L’équipe a une vocation, elle doit être la vitrine d’un pays et d’un dirigeant panafricaniste qui rêve des Etats-Unis d’Afrique, le Premier ministre Kwamé Nkrumah. C’est pourquoi, sous la direction d’un dirigeant nommé Ohene Djan, la sélection qui porte le nom de Black Star (en référence à l’étoile noire qui orne le drapeau du pays) va disposer d’importants moyens. Il s’agit dans un premier temps de placer dans de bonnes conditions de vie et de compétition les footballeurs les plus doués du pays. Des tournées sont organisées en Europe et de nombreuses équipes sont invitées à Accra pour donner la réplique à la sélection.

Les premières vedettes

Le football ghanéen a produit des joueurs très doués au début des années 1960. Ils vont permettre au Black Star de dominer le football africain pendant la durée du régime politique de Nkrumah, victime d’un coup d’Etat en 1966. Le joueur ghanéen le plus célèbre au début des années 1960 est Baba Yara dont le grand stade d’Accra actuel porte le nom. Malheureusement, cet attaquant ne participera pas aux premier succès continentaux de la sélection de son pays. Victime d’un accident de circulation en 1962, il sera pour le reste de sa vie cloué sur une chaise roulante. Les Ghanéens remportent la Coupe d’Afrique des nations en 1963 et 1965 avec des joueurs à tempérament offensif comme Wilberforce Mfum et Osei Kofi, attaquants dont la gestuelle technique et l’efficacité face au but font des merveilles. Dans les années 1970, les stars avaient pour noms Ibrahim Sunday, Malik Jabir et plus tard Abdul Razak.

Les hommes politiques et le Black Star

Nkrumah peut être considéré comme l’inspirateur de la sélection, et sa chute fut ressentie par le football ghanéen. Mais quelques un de ses successeurs se sont intéressés à la vie du Black Star. Sans être aussi impliqués que le « First President » – comme les vieux Ghanéens continuent d’appeler Nkrumah –, Ignatius Acheampong et Jerry Rawlings sont de ceux-là. En 1978, c’est sous le régime d’Acheampong que le Ghana remporte la CAN après treize ans de disette. Le régime impopulaire de ce général confronté à une dure situation économique avait su trouver avec l’organisation de la compétition en 1978 suivie de la victoire, un moyen de calmer la complainte des populations. Acheampong sera victime d’un coup d’Etat et exécuté par la junte dirigée par Jerry Rawlings. C’est ce dernier qui a permis la participation du Ghana à la CAN 1982. Le Black Star y remportera son 4ème et dernier titre alors qu’à quelques mois de la compétition, il était question de forfait faute de moyens de préparation et de compétition.

Le gâchis des vingt dernières années

Malgré le potentiel de son football et la qualité de joueurs qui se révèlent à chaque génération, le Black Star donne l’image d’un grand gâchis depuis une vingtaine d’années. En dehors de l’intermède de 1992 où l’équipe s’est inclinée aux tirs au but lors de la finale de la CAN disputée au Sénégal, le Black Star a particulièrement manqué de réalisme et d’efficacité. Mais c’est surtout la médiocre gestion de son football par la fédération et les pouvoirs publics qui l’ont handicapé. Devenu un football qui exporte ses meilleurs joueurs comme la quasi totalité des pays de l’Afrique subsaharienne, il lui a toujours manqué une organisation pour mobiliser ses meilleurs éléments lors des grands rendez-vous. Au cours de ces vingt dernières années, les talents ne lui ont pas manqué. Abedi Pelé en France, Anthony Yeboah et Sam Kuffour en Allemagne sont des exemples de réussite au plus haut niveau. Le Black Star n’a guère profité de leur notoriété.

Le Black Star abonné aux entraîneurs étrangers

Le premier entraîneur de la sélection ghanéenne fut un Suédois du nom de Andreas Sjoberg. Des entraîneurs venus des ex-démocraties populaires et du Brésil, notamment Carlos Alberto Parreira (dans les années 70), vont se succéder aux commandes du Black Star. Le seul entraîneur local ayant conduit la sélection à des succès (1963 et 1982) est Charles Kumi Gyamfi. C’est l’instabilité qui caractérise le plus le poste d’entraîneur de la sélection au Ghana. De 1992 à 2005, en 13 ans, le Black Star a été dirigé par …14 entraîneurs ! L’actuel coach qui a pris en main la sélection est le Serbe Radomir Dujkovic. C’est lui qui a conduit le Rwanda à sa première CAN en 2004 en Tunisie. Auparavant, il avait entraîné le Venezuela.

La nouvelle vague du Black Star

La nouvelle génération du football ghanéen a pour chef de file Michael Essien, transféré récemment pour 46 millions d’euros du club de Lyon à Chelsea, une équipe de Londres. Une cinquantaine de joueurs ghanéens sont sous contrat avec des clubs européens. Outre Essien (23 ans en décembre prochain), les autres éléments qui constituent l’ossature du Black Star sont de la même classe d’âge. Ce sont le milieu de terrain Stephen Appiah (24 ans/ Fenerbahçe-Turquie), les attaquants Amaoh Matthew (25 ans/ Vitesse Arnhem-Pays Bas), Asamoah Gyan (20 ans/ Modène-Italie) et le défenseur John Mensah (23 ans/ Chievo Verone-Italie).

Kouassi Guesdet

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