Athlétisme : le plus vieux record d’Afrique a 21 ans
(MFI) Le record tient toujours ! C’est celui du Kenyan Sammy Koskei, demi-fondeur sur 800 m (1’42”28), qui date du 26 août 1984. Cette performance avait été réalisée lors d’une compétition remportée à Cologne par le Brésilien Joaquim Cruz (1’41”77). Ce dernier chronomètre est aussi à ce jour le record de la spécialité en Amérique latine. Le Kenyan Koskei a eu une carrière éphémère, disparaissant rapidement de la compétition après cette brillante performance. Trois autres records africains résistent également au temps. Il s’agit du chronomètre du Nigérian Innocent Egbunike (44”17 sur 400 m en 1987 à Zurich), de la performance du Zambien Samuel Matete (47”10 sur 400 m haies en 1991 à Zurich également) et des 3’55”30 de Hassiba Boulmerka qui avaient valu à l’Algérienne sa médaille d’or sur 1 500 m aux Jeux olympiques de Barcelone.
Athlétisme : une affaire de famille avec les sœurs Dibaba (Ethiopie) et Ndereba (Kenya)
(MFI) Les sœurs Dibaba font partie de la nouvelle vague des féminines éthiopiennes qui dominent actuellement le demi-fond. La plus douée est sans doute Tirunesh (20 ans) qui a déjà un palmarès en béton avec trois titres de championne du monde (2 fois sur 5 000 m en 2003 et 2005 et une fois sur 10 000 en 2005). En 2003, aux championnats du monde à Paris, elle était devenue, à 18 ans et 90 jours, la plus jeune championne du monde dans une épreuve individuelle. Sa sœur aînée Ejagayehu (23 ans) a été vice-championne olympique à Athènes. Les sœurs Ndereba, elles, sont spécialistes du marathon. Catherine (32 ans) est notoirement connue aux Etats-Unis où ces dernières années, elle a obtenu au total six victoires lors des marathons de Boston, Chicago et New York. Vice-championne olympique en 2004, elle avait été championne du monde un an auparavant. Anasthasa (30 ans) est basée en Europe. Elle a, à son actif, des victoires en 2002 et 2003 aux marathons de Turin et Venise.
Athlétisme : Yamilé Aldama, une ancienne Cubaine sous les couleurs du Soudan
(MFI) L’histoire de Yamilé Aldama est différente de celle de ces nombreux athlètes qui, pour des raisons économiques, politiques ou sentimentales, changent de maillot national. Il est rare, en effet, de voir ces athlètes porter leur choix sur un pays du tiers-monde. Aldama (33 ans), elle, a revêtu les couleurs de son pays natal, Cuba, jusqu’en 2000. En 2004, elle opte pour le Soudan. Mariée à un citoyen britannique (un Ecossais), l’ex-Cubaine aurait pris la nationalité soudanaise en attendant d’avoir un passeport britannique. Un moyen qui a permis à cette spécialiste du triple saut de prendre part en 2004 aux Jeux olympiques d’Athènes où elle se classe 4ème. En 1999, Yamilé Aldama avait remporté la médaille d’argent aux Championnats du monde.
Kouassi Guesdet
La retraite du Danois Kipketer :
le premier grand athlète kenyan à changer de nationalité
(MFI) On ne reverra plus sur une piste de compétition le Danois d’origine kenyane Wilson Kipketer (800 m). Le premier grand athlète kenyan à avoir changé de nationalité en 1995 – un acte qui avait fortement déplu au chef de l’Etat Daniel Arap Moi – tire sa révérence au terme d’une brillante carrière. A son palmarès, il ne manque que la première marche du podium olympique. A coup sûr, c’est le fait d’avoir changé de nationalité qui a empêché le triple champion du monde (1995,1997 et 1999) de remporter ce titre. Car sa participation aux JO d’Atlanta en 1996 sera bloquée par son pays d’origine, lequel l’a obligé à respecter le délai olympique de trois ans entre sa naturalisation et l’autorisation de courir sous de nouvelles couleurs. Si bien que lorsqu’il prend part aux JO en 2000 à Sydney, il n’est plus invincible, comme il l’avait été dans les années 1990. Il se classe deuxième en Australie et quatre années plus tard à Athènes, il ne décroche que le bronze. C’est entre 1995 et 1997 que Kipketer est au sommet de sa forme. En 1996, il remporte 27 courses consécutives en compétition. L’année suivante, il établit son record du monde à Cologne en 1’41”11. Des questions ont persisté sur l’âge réel de cet athlète à la santé un peu fragile, victime parfois de crises de paludisme. Sur ses papiers officiels danois, il est né en 1970 alors qu’en 1985, le jeune citoyen kenyan avait participé aux Championnats du monde juniors avec une pièce d’état civil indiquant une naissance en 1968.
K. G.
Football : Blatter fait diversion
(MFI) Dans un entretien récemment accordé au quotidien anglais Financial Times, le président de la Fifa dénonçait les fortunes mirobolantes de certains joueurs et propriétaires de club, les jugeant « pornographiques » et susceptibles de nuire gravement au football. Il dénonçait également certains joueurs « mal élevés et au langage ordurier », qui « rançonnent les clubs pour obtenir plus. C’est simplement insensé qu’un joueur gagne de 8,75 à 11,6 millions d’euros par an ». « Malheureusement, la manière hasardeuse avec laquelle l’argent a inondé le football a des effets très néfastes », dit Blatter. « Trop souvent, la fortune [de certains clubs] provient d’individus qui n’ont pas ou peu montré par le passé d’intérêt pour le football et qui l’utilisent pour mener à bien d’autres plans », poursuit-il en visant Roman Abramovich, le milliardaire russe propriétaire de Chelsea. « Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que, dans le foot, le terrain est plus important que les vedettes. (...) Quelle logique, quelle nécessité économique justifie qu’un homme d’une vingtaine d’années demande à gagner en un mois une somme que son propre père et la majorité de ses supporteurs ne pourraient pas espérer gagner en dix ans ? », s’interroge le président de la Fifa. Dans l’interview, Blatter confirmait la création d’un groupe de travail pour modérer les excès du football. C’est vrai qu’il y a de quoi, parfois, avaler de travers lorsqu’on observe le grand théâtre du ballon rond. Mais quand c’est Joseph Blatter qui joue les moralistes, il y a de quoi sourire. De ses deux élections (1998, 2002) pour le moins controversées à sa gestion dictatoriale, en passant par l’épuration réalisée au sein de la Fifa ou les « indemnités » mirobolantes accordées aux membres de la Fifa pour mieux s’assurer leur allégeance, le Suisse n’est certainement pas le mieux placé pour donner des leçons. Mais il sait au moins de quoi il parle.
JO 2008 : La chine fait le ménage
(MFI) Economiques, diplomatiques, publicitaires... On sait les enjeux de 2008 pour la Chine. Alors, Pékin où vingt mille ouvriers s’activent sur les futurs sites olympiques, ne lésine pas sur les moyens. La ville a déjà fait disparaître les quartiers populaires jugés trop sales, à grand renfort d’expropriations et d’emprisonnements pour ceux qui s’y opposent, comme le rapportait récemment Reporters Sans Frontières (RSF). Afin de ne pas froisser ses hôtes, le Comité international olympique (CIO) a également, de manière étrange, demandé à ce que la presse étrangère respecte les us et coutumes locales ! En clair : ne vous mêlez pas de ce qui se passe en dehors des stades et pliez vous à la censure... Affirmant à plusieurs reprises que les Jeux 2008 seront « bénéfiques pour les droits de l’Homme » en Chine, Jacques Rogge est aujourd’hui mis en demeure par RSF d’assumer son choix, très discuté. Qualifiant la Chine de « plus grande prison du monde pour les journalistes, les cyberdissidents et les internautes », l’association regrette que « les autorités chinoises ne respectent toujours pas leur engagement envers le CIO de laisser les journalistes étrangers travailler librement ». Montrée du doigt depuis de longues années, la Chine entend également devenir un bon élève de la lutte anti-dopage. Illustration de ce volontarisme, 1 600 échantillons d’urine ont été prélevés récemment lors des Jeux nationaux, soit une hausse de 20 % par rapport à la dernière édition de la compétition en 2001, a précisé Zhao, vice-président du département dopage. Selon les autorités chinoises, le renforcement de la lutte contre le dopage a permis de confondre vingt-six athlètes dopés de janvier à octobre 2005, dont douze sont des haltérophiles. Là aussi, la vitrine doit être impeccable! La méfiance des experts demeurent pourtant très lourde.
Football : Robinho est heureux
(MFI) « Comment peut-on me comparer à Pelé ? Je suis flatté, mais même si les gens pensent que je suis comme lui et que j’étais fier de jouer pour son ancien club, Santos, personne ne peut dire que je serai aussi grand que Pelé. Il n’y aura jamais un joueur comme lui ». Robinho respire la joie de jouer, ose tout et peut rêver d’une belle carrière. A seulement vingt-deux ans, le petit Brésilien du Real Madrid paraît même plus sage que les journalistes relayant les grandiloquences de ses dirigeants espagnols, largement encouragées, il est vrai, par Pelé lui même, jamais à court d’un bon mot. Talentueux, Robinho fera sans doute une grande carrière. Mais il lui reste encore beaucoup de choses à prouver. Il a d’abord une place de titulaire à conquérir au sein du Real Madrid. « J’ai d’abord besoin de m’établir dans l’équipe. Il y a une grande compétition pour les places de titulaire en attaque. J’ai fait un bon début de carrière à Santos. Maintenant, je dois continuer de progresser. Je veux gagner tout ce que je peux ici, Ligue des champions ou Championnat. Pourquoi pas les deux ? » Robinho est heureux comme un gamin. « Le Real est le club de mes rêves. Depuis que je suis enfant, le seul but de ma vie était de devenir joueur professionnel et je crois avoir rejoint le club n°1 au monde. C’est une grande fierté pour moi. (…) Partout où vous regardez, il y a une superstar. J’adore regarder Zidane, Ronaldo, Roberto Carlos, Beckham et Raul faire leur "gri-gri" avec la balle. C’est magique ». Un rêve qui pourrait continuer avec un titre mondial en juillet prochain, en Allemagne. « On annonce le Brésil comme favori. L’Allemagne et l’Argentine sont aussi parmi les vainqueurs potentiels mais quand on est tous dans le rythme, quand on joue comme on sait le faire, on sait que les autres équipes n’ont aucune chance. » Heu-reux !
Jeux Olympiques : les jeux de Londres déjà plombés par les menaces terroristes
(MFI) C’est devenu de toute façon inévitable. Après Salt Lake City et Athènes, le budget sécurité des prochains JO risquent d’augmenter encore. Et ceux de Londres n’y échapperont sans doute pas. Déjà victimes d’attentats meurtriers dès l’annonce de la nomination de leur ville, les londoniens s’attendent au pire. Dans un récent sondage, les deux tiers des personnes interrogées craignent des attaques. Quelque 71 % affirment qu’ils ne feront pas la queue plus de quarante minutes aux points sécurité des sites. Prévu à 225 millions de livres, le budget sécurité est d’ores et déjà considéré comme trop modeste. Pour la petite histoire, la société EADS, déjà en concurrence pour fournir le système de sécurité des Jeux olympiques de Pékin en 2008, a également répondu à l’appel d’offres de Londres en proposant une solution dérivée d’un système militaire. EADS pourrait entrer en concurrence avec l’Américain Lockheed Martin.
Matthias Rimane
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