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28/10/2005
Chronique Football

Le football de compétition, absent du Nord de la Côte d’Ivoire

Le football est aussi l’une des victimes de la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire. Dans la partie Nord du pays, contrôlée par les Forces nouvelles, il n y a plus de compétition sportive. Les deux clubs de Bouaké ne jouent plus les matches de championnat , le stade municipal de Bouaké – deuxième enceinte ayant accueilli parfois les rencontres de l’équipe nationale et qui a abrité une des deux poules de la CAN 1984 – est livré à d’autres activités. Certes, on a enregistré cette année la participation au championnat national de première division de deux clubs du Nord, dits « déplacés » en zone contrôlée par l’Etat : l’AS Denguélé d’Odienné et le Sabé Sport de Bouna ; mais deux autres équipes, le CO Korhogo et le FC Man, ont disparu de l’élite depuis la fin de la saison 2003. Par ailleurs il est difficile pour les clubs du Nord « déplacés », donc éloignés de leurs bases, de trouver des appuis et des moyens pour fonctionner régulièrement.

L’ex-épouse du footballeur ivoirien Didier Otokoré publie un livre à succès… et se fait rappeler à l’ordre

Didier Otokoré, l’ancien sociétaire de l’AJ Auxerre, club de l’élite française et vainqueur de la CAN 1992 avec la Côte d’Ivoire, est devenu entraîneur du Stade d’Abidjan. Or, dans un livre* qu’elle vient de publier, son ex-épouse née de parents somaliens réfugiés à Djibouti, Safia Ibrahim Otokoré, raconte son itinéraire. Cette ancienne athlète a rencontré le footballeur à Abidjan où elle était venue étudier. A Auxerre où vit le couple, Mme Otokoré intègre le milieu associatif et milite au parti socialiste français. Elle est élue maire adjointe en 2001 à l’élection municipale. Son ascension la conduit au conseil régional de Bourgogne et au secrétariat national du PS où elle est chargée du sport. Ce livre a obtenu un succès retentissant en librairie. Mais son auteure vient de se faire retirer sa délégation par le maire d’Auxerre ! Motif : elle aurait eu des mots déplacés envers ses collègues et se serait absentée à des réunions. « Du jour au lendemain, je suis devenue indésirable, car je lui fais de l’ombre » a réagi Mme Otokoré, laquelle a obtenu le soutien de certaines des têtes de file (femmes) du PS.

* Safia, un conte de fées républicain, Safia Otokoré, avec la collaboration de Pauline Guéna, éd Robert Laffont, 245 pages.

Le Sénégal, seul pays africain à ne pas avoir réussi la « passe de deux »

Les Sénégalais avaient réussi l’exploit de se qualifier pour la Coupe du monde en 2002. Diouf et ses co-équipiers n’ont pas confirmé cette première participation. Une exception depuis que l’Afrique envoie au moins trois équipes en phase finale de l’épreuve. Depuis la Coupe du monde 1994, les sélections africaines qualifiées à une édition de la prestigieuse compétition ont réussi à se requalifier quatre ans plus tard, comme une sorte de confirmation. Le Cameroun, le Nigeria et le Maroc, présents aux Etats-Unis en 1994, étaient en France en 1998. Camerounais et Nigérians feront même mieux en prenant part à la Coupe du monde 2002, c’est à dire en réussissant une série de trois participations. La Tunisie également poursuit une série de trois participations : 1998, 2002 et 2006. L’Afrique du Sud elle aussi s’était qualifiée pour la Coupe du monde à deux reprises (1998 et 2002). L’Algérie avait réussi deux qualifications consécutives en 1982 en Espagne et en 1986 au Mexique.

CAN : Le gâchis algérien

L’Algérie sera la grande absente de la 25ème édition de la Coupe d’Afrique des nations 2006. La contre-performance des Algériens est flagrante : en dix matches comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde et de la Coupe d’Afrique des nations 2006, leur sélection n’a remporté qu’un match contre le Rwanda (1-0), à domicile, et a pris seulement huit points sur trente. Elle a surtout essuyé un cinglant revers sur ses terres, face au Gabon (0-3). Alors où est passée la prometteuse formation algérienne, demi-finaliste de la CAN tunisienne en 2004 ? L’héritage a été dilapidé, et l’on se rappelle que l’entraîneur Rabah Saadane, qui avait fédéré le groupe, a été le premier à partir au lendemain de la compétition. Naguère vitrine (sous les régimes de Boumediene et Benjedid) d’un football qui faisait des envieux sur le continent, avec des clubs pris en charge par les grandes entreprises publiques, la sélection nationale, présente à deux coupes du monde (1982 et 1986), et lauréate de la CAN 90, a traversé des périodes difficiles avant le coup d’éclat de la CAN 2004. Elle n’a fait que de la figuration en Afrique pendant une décennie, de 1992 à 2002.
L’un des principaux maux du football algérien pendant cette période a été la valse des entraîneurs nationaux et des dirigeants fédéraux. Pendant ce temps le niveau des clubs, désargentés avec le désengagement des entreprises publics, a relégué le football algérien aux seconds rôles sur la scène africaine. Conséquence : on n’a pas assisté au cours de cette décennie à l’éclosion de joueurs de classe comme ceux de la génération des Rabah Madjer, dans les années 80, ou Cherif El Ouazzani, l’élégant meneur de jeu du début des années 1990. L’un des palliatifs pour mettre sur pied une sélection aurait été de faire appel à des joueurs nés de parents algériens, habitués à la haute compétition dans les championnats européens. Mais apparemment la situation actuelle du football algérien n’exerce aucun attrait sur des sportifs comme l’ex-sociétaire de l’Olympique de Marseille, Brahim Hemdani, ou Camel Meriem, de l’AS Monaco, qui pour sa part a plutôt choisi de porter le maillot de l’équipe de France.

Le Sénégal et la coupe du Monde : gare au Togo !

Les Lions du Sénégal, révélation de la dernière Coupe du monde en Asie, n’ont pris qu’un point sur six aux Togolais (défaite 2-3, et match nul 2-2) lors des éliminatoires Coupe du monde et CAN 2006. Cette contre-performance a ruiné les chances des Sénégalais de prendre part à leur deuxième Mondial. Le Togo a totalisé 23 points contre 21 au Sénégal dans le groupe 1, dans la zone Afrique. Et en jetant un coup d’œil sur les rencontres entre les deux pays, on se rend compte que les Togolais ont barré trois fois la route aux Sénégalais sur le chemin de la Coupe du monde. Le Togo a sorti le Sénégal dès le premier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 1978 : 1-0 à Lomé, et 1-1 à Dakar. Pour la Coupe du monde 1998 également, le Togo après un match nul (1-1) a éliminé le Sénégal par 2 buts à 1. Enfin, sur les 22 rencontres qui ont opposé les deux équipes nationales depuis le premier match entre les deux pays (le 25 octobre 1970 à Lomé), l’avantage va au Togo avec 8 victoires contre 7 au Sénégal et 7 matches nuls. Au nombre des buts, c’est l’égalité parfaite avec 22 buts marqués et encaissés pour chacune des deux sélections !

Kouassi Guesdet

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