Football : Anelka, le retour
(MFI) On ne s’y attendait plus. Même l’intéressé semblait avoir fait une croix sur l’équipe de France : « Je pense que je ne reviendrai pas en bleu tant que Raymond Domenech sera en place » déclarait-il au printemps dernier. Jusqu’à son retour le 9 novembre contre le Costa Rica, trois ans et sept mois s’étaient écoulés. Raymond Domenech, qui adore les contre-pieds, voulait décréter la « mobilisation générale » dans la perspective de la prochaine Coupe du Monde. A 26 ans, Nicolas Anelka, attaquant du club turc de Fenerbahçe, a donc repris le fil de sa carrière internationale rompu après un refus de convocation avant le match France-Yougoslavie de novembre 2002. Vrai ou faux retour ? Difficile de savoir avec un personnage aussi surprenant et farouche. Même s’il semble s’être calmé depuis l’incroyable et cocasse saillie qu’il fit par voix de presse à l’attention de l’ex-sélectionneur français Jacques Santini, auquel il conseilla de « s’agenouiller » s’il voulait le revoir un jour en équipe de France, le Martiniquais en est tout de même à son septième club. Champion de Turquie en mai dernier, il est loin du lustre du Real Madrid avec lequel il gagna la Champion’s League en 2001. Après une demi-saison très discrète (4 buts), replacé depuis quelques mois au poste d’avant-centre, il semble avoir trouvé un début d’équilibre. « A cause de mon caractère, on m’a mis beaucoup de bâtons dans les roues » a-t-il récemment déclaré. Voici venue l’occasion de montrer qu’il a mûri.
Basket : un code vestimentaire raciste pour la NBA ?
(MFI) Il est arrivé vêtu d’une veste en cuir marron et d’un pantalon sombre. Pas de bermudas ou d’énorme dollars en or sur la poitrine. Pour le premier match de la saison, Allen Iverson s’est tenu à carreau, respectant à la lettre le nouveau code vestimentaire imposé par la NBA qui interdit entre autres chaînes, sandales ou baladeurs. C’est ainsi que la ligue espère en finir avec la barrière raciale et culturelle qui sépare les joueurs du public. Vieille réalité avivée lors de la bagarre rangée entre joueurs et spectateurs du match Detroit-Indiana, il y a un an. Les premiers étaient tous Noirs, les seconds quasiment tous Blancs, rappelant de manière brutale la réalité sociologique du sport américain le plus cher pour ses spectateurs et le plus généreux avec ses joueurs. Lors de son annonce par le patron de la ligue, Iverson a pourtant qualifié ce nouveau code d’« imposture ». La ligue se défend en rappelant que les joueurs de la NBA, sous les feux des médias, doivent assumer leur statut et que ce règlement concerne tous les joueurs, qu’ils soient d’origine asiatique, européenne, sud-américaine ou afro-américaine. « Nous avons appuyé sur le bouton aussi doucement que possible », déclare son directeur, David Stern, expliquant qu’avec le rajeunissement incessant de la NBA, beaucoup de joueurs sont aujourd’hui moins conscients que leurs prédécesseurs de ce qu’on attend d’eux en terme de comportement. « Pour la vaste majorité des joueurs, ce n’est pas un problème! Si vous êtes professionnel, il y a des protocoles à respecter. L’un d’eux est le code vestimentaire quand vous êtes au travail ».
Football : Maradona, VRP de Cuba
(MFI) A peine a-t-il repris forme humaine que Maradona, quarante kilos en moins depuis son hospitalisation, refait parler de lui. Au côté du président vénézuélien Hugo Chavez, lors du Sommet des Amériques, pour haranguer 40 000 personnes, l’ancienne star argentine a peu de temps après diffusé une longue interview de son « ami » Fidel Castro dans l’émission télévisée qu’il anime en argentine. Dans cet entretien, Castro a pu qualifier son pays de « grand pouvoir moral » et dénoncer « l’ordre social » imposé par le Fonds monétaire international. Interrogé sur le renversement de Batista en 1959 qui lui avait permis de prendre le pouvoir, Fidel Castro a affirmé que ses forces l’avaient emporté en raison des profondes inégalités sociales qui prévalaient sur l’île. « Il y avait de l’illettrisme, les salariés étaient licenciés des usines et les meilleures terres étaient entre les mains des riches », a-t-il ajouté. « C’est la raison pour laquelle la révolution a triomphé ». Décidément très en forme, Maradona a aussi reçu récemment le boxeur Mike Tyson qui lui a confirmé que la flamme pour la boxe, qui l’avait dévoré pendant plus de vingt ans, était définitivement éteinte. « Je ne vais pas continuer à boxer. Cela fait partie de mon passé ». « La Noche del 10 » (soit, en espagnol, « La nuit du 10 », en référence à son numéro fétiche) est l’émission la plus regardée de la télévision argentine.
Tennis : l’ascension de Gaël Monfils
(MFI) Un peu trop généreux, sûrement. Trop showman. Et incontestablement un peu jeune : Gaël Monfils a encore beaucoup de choses à apprendre. Mais à seulement 19 ans et une année de professionnalisme derrière lui, le tennisman Français semble avoir un bel avenir. Vainqueur à Sopot, en Pologne, et finaliste en cette fin d’année à Metz et Lyon, en France, il est déjà passé après 23 tournois de la 239 à la 31e place du classement mondial. Malgré sa défaite en finale contre Andy Roddick, il avait illuminé le tournoi de Lyon, offrant au public le spectacle habituel de son jeu très engagé, alternant entre sauts spectaculaires et grands écarts. « Il faut aller au combat, les chutes et autres figures font partie du jeu. J’aime faire le show ». Même son adversaire lui fit quelques compliments : « C’est vrai qu’il fait des choses assez folles sur un court. C’est bien d’avoir des personnalités comme Gaël. En tout cas, ce n’est pas un Français typique ». Handicapé par une blessure au genou, Monfils a eu l’honnêteté de reconnaître manquer encore de maîtrise dans les grands moments. « En finale, je n’arrive pas être moi-même ». Premier joueur de couleur français à percer au plus haut niveau depuis Yannick Noah, Monfils, né à Paris d’un père guadeloupéen et d’une mère martiniquaise, pourrait bientôt disputer à Richard Gasquet le rôle de leader du tennis français. Doté d’un physique avantageux (1,90 m) qui lui permet de lutter à armes égales face aux géants du top 20 grâce à un service et un coup droit impressionnant, le champion du monde juniors 2004 a en tout cas effectué de gros progrès. « Cette année, j’ai appris le sérieux et surtout repousser mes limites. S’entraîner plus, faire plus attention à mon hygiène de vie. Accepter plus de contraintes. Au début, ce n’était pas facile, mais je ne m’en suis pas trop mal sorti. Je me suis beaucoup renforcé dans ma tête et j’ai grandi. »
Matthias Rimane
Athlétisme : Nezha Bidouane tire sa révérence
(MFI) A 36 ans, la Marocaine Nezha Bidouane, double championne du monde du 400 mètres haies (1997 et 2001) tourne la page de la compétition. Elle entraîne maintenant de jeunes athlètes à Rabat. Première championne du monde de son pays, Nezha Bidouane a remplacé dans le cœur de ses compatriotes la grande championne olympique de 1984 sur la même épreuve, Nawal Moutawakil. Mariée à un ancien international d’athlétisme, Abdelaziz Sahere, Nezha Bidouane avait interrompu sa carrière pendant deux ans pour donner naissance à un enfant avant de reprendre la compétition au plus haut niveau.
Athlétisme : d’où viennent les grands champions kenyans
(MFI) A 350 km à l’Ouest de Nairobi se trouve à Iten la Saint-Patrick High School, « lieu de fabrique » de quelques grands champions d’athlétisme kenyans. C’est de cet établissement que sont issus Mike Boit (800 m), Peter Rono (1 500 m), Matthew Birir (3 000 m steeple) ou Wilson Kipketer (800 m), qui ont la particularité d’avoir été champions olympiques ou du monde, ou d’avoir détenu un record mondial. Cet établissement fondé en 1960 par des missionnaires irlandais n’est pas spécialisé dans l’athlétisme mais a créé des camps d’entraînement. L’idée vient d’un frère irlandais du nom de Colm O’Connel, arrivé sur ces terres en 1976 pour y enseigner la géographie. Pour honorer chacun de ces athlètes, on a planté un arbre dans la cour de l’établissement. Les titres remportés par les anciens de Saint-Patrick sont si nombreux qu’on devrait bientôt avoir… une forêt.
Omnisports : les Noirs entrent en force dans la délégation sud-africaine des Jeux du Commonwealth
(MFI) Les athlètes noirs représentent 40 % des effectifs de la délégation sud-africaine pour les Jeux du Commonwealth qui auront lieu au mois de mars prochain à Melbourne. C’est une première pour le président de la confédération des sports sud-africains, Mosh Mashishi, qui a tenu toutefois à préciser que tous avaient été sélectionnés sur la base de leur mérite et de leur potentiel. Les Africains ne constituaient que le quart de la délégation lors des Jeux précédents, à Manchester, en 2002. La question de la composition des délégations revient souvent en première ligne à l’occasion des grandes compétitions auxquelles participe l’Afrique du Sud. Dans certains sports, on ne trouve pratiquement que des Blancs. C’est depuis une dizaine d’années seulement que les Noirs ont commencé à intégrer une discipline phare comme le rugby.
Omnisports : une confédération des Sports chapeaute le Comité national olympique
(MFI) Le sport sud-africain s’essaie à une nouvelle forme d’organisation avec la création de la South African Sports Confederation and Olympic Committee (Confédération des sports et du comité olympique), créée voici un an. Cette structure regroupe les 61 fédérations du pays, les associations de sports scolaires et universitaires et le comité olympique. Cette forme d’organisation diffère de la pratique en cours dans le sport africain, où c’est généralement le comité national qui joue le rôle de confédération. Le sport sud-africain a une spécificité : son budget et ses équipements dépassent ceux de l’ensemble du continent. En plus, depuis quelques années, son comité national est secoué par des crises cycliques liées à des questions de préséance et de gestion. La création de la confédération est venue régler ce problème car c’est cette dernière qui répond dorénavant au nom du comité olympique sud-africain.
Kouassi Guesdet
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