Boxe : Ali encore distingué
(MFI) Alors que sa fille Leila, championne du monde WBC, avait combattu devant lui pour une 22e victoire -en 22 combats- quelques heures plus tôt, Mohammed Ali a reçu à Berlin, mi-décembre 2005, la médaille de la Paix Otto-Hahn pour son engagement en faveur du mouvement américain contre la ségrégation et pour l'émancipation culturelle des Noirs. Revenu soudainement en grâce avec les Jeux Olympiques d’Atlanta 1996, où il alluma la flamme, l’ex-champion des poids lourds, jadis réputé pour ses violentes prises de position anti-gouvernementales, anti-militaristes ou anti-establishment n’a ironiquement jamais été aussi célébré que depuis que la maladie de Parkinson le ravage et l’a rendu quasi muet... Mais à 63 ans, il est juste qu’il soit devenu le premier sportif récompensé par la Société allemande pour les Nations unies qui, depuis 1988, décerne tous les deux ans cette médaille à une personnalité en récompense de son travail pour la paix. « Ali est plus qu'un champion, c'est un ambassadeur formidable pour la paix, pour l'amitié entre les peuples et l'émancipation, a déclaré Klaus Wowereit, le maire social-démocrate de Berlin. Il s'est servi de sa popularité sur les rings de boxe pour mener une mission de paix ».
Basket : Boris Diaw, grande révélation en NBA
(MFI) On le savait talentueux, inspiré par le jeu comme peu de basketteurs le sont et d’un altruisme rare. Mais on attendait désespérément que plus d’envie et d’agressivité fassent enfin éclater l’évidence aux yeux du grand public américain, qui vénère avant tout la performance individuelle. Après deux saisons très discrètes sous le maillot d’Atlanta, il semble que Boris Diaw s’épanouisse enfin sous celui de Phœnix. Après un championnat d’Europe terminé avec une médaille de bronze remportée avec l’équipe de France et une place parmi les cinq meilleurs joueurs du tournoi, ce Franco-Sénégalais (son père, ancien champion de saut en longueur, est aujourd’hui un avocat réputé de Dakar) a démarré sa troisième saison NBA de belle manière. Placé au poste de meneur, d’ailier, voire de pivot, il accumule les performances pour le bonheur de ses équipiers (il est le deuxième meilleur passeur de son équipe). Mais si l’on pouvait lui reprocher avant de ne pas suffisamment shooter, il a compris qu’il ne pouvait plus fuir ses responsabilités. Passé d’une moyenne de 4,8 points, 2,5 passes et 6,8 rebonds par match la saison passée à 10,7 points, 6,3 passes et 7 rebonds (moyenne arrêtée au 27 décembre), ce jeune joueur de 23 ans prétendant au titre honorifique de MIP (« Most Improved Player », le joueur ayant le plus progressé de la saison). Il lui reste encore quatre mois pour confirmer ses progrès.
Football : à la Coupe du Monde, tout le monde gagnera
(MFI) Le Ghana, l’Australie ou l’Arabie Saoudite ne resteront peut-être pas longtemps en Allemagne l’été prochain, mais ses joueurs et dirigeants ne reviendront pas les poches vides au pays. La fédération internationale de football (FIFA), organisatrice du tournoi, distribuera à l’occasion la bagatelle de 215 millions d’euros aux 32 participants. Prétendants au titre ou modestes qualifiés, tous sont assurés de toucher 4,5 millions d’euros pour leur présence. A ce pactole s’ajouteront 650 000 euros au titre des frais liés à la préparation. Chaque match du premier tour rapportera 1,3 million supplémentaire. Les équipes ayant accédé aux huitièmes de finale repartiront avec un bonus de 5,5 millions. Les quarts de finalistes malheureux avec un autre de 7,5 millions, les demi-finalistes avec 14 millions et le finaliste avec un lot de consolation de 14,6 millions. Les champions du monde repartiront avec 15,9 millions ! Bien assis sur le trésor assuré par le deuxième événement médiatique mondial, Sepp Blatter, le président de la FIFA, sait faire profiter la « famille » pour assurer son pouvoir. Attaquée par deux clubs (Lyon et Charleroi) qui réclament des dommages et intérêts après avoir déploré la blessure de deux de leurs joueurs lors d’un match international, la FIFA a aussi provisionné 9,7 millions d’euros pour dédommager les clubs qui auraient à faire face à la même situation. Comme cela ne peut suffire aux clubs les plus riches de la planète, dont le lobby cherche à s’arroger une part de ce gâteau très crémeux, le président a très opportunément fait volte-face et annoncé qu’il trouvait normal que les fédérations reversent aussi aux clubs des joueurs sélectionnés, jusqu’ici mis à disposition gracieusement, une partie de l’argent redistribué. Reste à savoir sur quelle base…
Athlétisme : Tim Montgomery suspendu, Marion Jones attend son tour
(MFI) Le couple le plus rapide du monde n’est plus. Reconnu coupable dans l’affaire BALCO (nom d’un laboratoire californien ayant fourni des produits dopants à plusieurs athlètes), l’ex-détenteur du record du monde (9’’78, en 2002) a été suspendu de compétition pour deux ans. Créature de l’opération ''Projet record du monde'', montée de toute pièce par le laboratoire, Tim Montgomery n’aura en fait jamais subi de contrôle positif. Mais le témoignage accablant de Kelly White (double championne du monde 100 et 200 m en 2003, passée aux aveux dans la même affaire) lui aura été fatal. Privé de ses titres et records, Montgomery l’est aussi de sa compagne Marion Jones : cliente chez Balco, pas encore accusée, mais au centre des investigations de l’agence antidopage américaine et persona non grata dans la plupart des meetings internationaux, la triple championne olympique 2000 semble s’écarter progressivement des pistes. Au cœur du scandale, elle n’a été entrevue que sur quatre meetings durant l’année 2005, ne pouvant faire mieux qu’un très modeste 11’’28 en avril, à Fort-de-France. Depuis 2002 et le début des soupçons, Marion Jones a assigné son mari et le patron du laboratoire Balco au tribunal pour diffamation, après leurs témoignages sur les protocoles de dopage qu’elle aurait utilisé. Neuf athlètes ont déjà été suspendus dans cette affaire et il se pourrait bien qu’elle soit la dixième.
Matthias Rimane
Football : Dennis Oliech à Nantes
(MFI) Ce sera la seule recrue du « mercato ». Ainsi s'est exprimé Japhet N'Dorram, chargé du recrutement du FC Nantes en présentant l'attaquant kenyan Dennis Oliech. Il était attendu à l'inter-saison, mais les négociations ont été difficiles. Finalement le club qatari Al-Arabi a cédé son attaquant-vedette, moyennant un dédommagement de 2,7 millions d'euros. Oliech, alias Massad Farhan, a inscrit 21 buts lors du dernier championnat du Qatar mais, comme le fait remarquer l'entraîneur Serge Le Dizet, « il va lui falloir apprendre le foot européen, français et nantais ».
Football : Salomon Kalou, toujours en attente
(MFI) Le dossier de naturalisation du jeune Ivoirien est toujours en instance. Face au refus initial de la ministre néerlandaise à l'Immigration, Rita Vredonk, l'attaquant de Feyenoord avait saisi un tribunal d'Amsterdam. La ministre estime que Salomon doit suivre la procédure normale, qui peut durer de trois à cinq ans. Pour elle, en dépit du soutien du monde du football et notamment celui de l'entraîneur de la sélection nationale, Marco Van Basten, le joueur n'est pas assez "intégré" pour bénéficier d'une naturalisation accélérée comme cela est prévu pour certaines personnes considérées comme "exceptionnelles" et présentant un « intérêt spécifique » pour le pays. En dernier recours, elle a choisi de s'adresser au Conseil d'État, à qui il reviendra de donner son avis.
Football : Eto'o, numéro 3 mondial
(MFI) L'attaquant camerounais ne cesse de grimper dans la hiérarchie mondiale derrière son intouchable coéquipier du Barça Ronaldinho et l'Anglais Frank Lampard. Le Brésilien a fait la quasi unanimité avec un total de 956 points contre 306 points au milieu de terrain de Chelsea et 190 à Eto'o. Les points ont été attribués sur la base des classements établis par les capitaines et entraîneurs des sélections nationales du monde entier.
Gérard Dreyfus
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