Omnisports : une délégation sud-africaine ethniquement dosée
(MFI) Pour les prochains Jeux du Commonwealth qui auront lieu à Melbourne du 19 au 25 mars prochain, l’Afrique du Sud va déplacer 252 athlètes dans les différents sports. La proportion de Noirs dans cette délégation est de 40 %. En 1998, aux Jeux de Kuala Lumpur, les Noirs représentaient 21 % des sportifs et quatre ans plus tard, en 2002, à Manchester, leur proportion était portée à 25 %. Les notions de quotas et de discrimination positive sont très présentes dans le sport sud-africain depuis la fin officielle de l’apartheid. Cependant, à l’exception du football, où l’on trouve en majorité des Noirs, les équipes qui représentent l’Afrique du Sud dans les grandes compétitions internationales sont encore majoritairement composées de joueurs blancs.
Athlétisme : la fédération kenyane cherche à briser l’influence des agents
(MFI) La fédération kenyane d’athlétisme et son président Isaiah Kiplagat sont entrés en guerre ouverte contre les agents des athlètes de leur pays. Il faut désormais à ces derniers une autorisation de la fédération pour s’occuper des athlètes kenyans. Récemment, la fédération kenyane a rejeté de nombreuses demandes d’autorisations. Motif : ils influencent trop les athlètes qui, par appât du gain, préfèrent courir dans les meetings que défendre les couleurs nationales. Seuls 12 agents ont été autorisés et l’un des plus célèbres, le Néerlandais Jos Hermens, qui a dans son « écurie » de grands champions, a dû faire appel pour voir sa demande acceptée après un premier rejet. On compte plus d’une centaine d’athlètes kenyans de niveau mondial. Mais ces dernières années, le Kenya a été très discret dans les palmarès du demi-fond et du fond qu’il avait l’habitude de dominer lors des championnats du monde ou des Jeux olympiques.
Basket : les professionnelles de plus en plus nombreuses
(MFI) Le 19ème championnat d’Afrique féminin de basket qui a eu lieu au Nigeria fin décembre 2005 a vu la participation d’un grand nombre de joueuses africaines évoluant hors du continent. Le Nigeria et le Sénégal, classés 1er et 2ème de la compétition, étaient composés en grande majorité de joueuses évoluant dans des clubs européens ou américains. Les Congolaises (RDC) et le Mali aussi avaient dans leurs rangs de nombreuses joueuses expatriées. Le plus gros contingent est issu des universités américaines. A noter, parmi les joueuses évoluant dans le championnat américain, la Nigériane Mactabene Amachree (Washington Mystics), la Malienne Hamchétou Maïga (Sacramento Monarchs) et la Congolaise Mwadi Mabika (Los Angeles Spark).
Basket : le choix de l’Angola pour l’organisation du Championnat continental 2007 fait jaser
(MFI) Le choix de la confédération africaine de basketball (la FIBA Afrique) qui a attribué le mois dernier l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations 2007 à l’Angola a fait l’objet de commentaires de la part de certains spécialistes. En effet, c’est la troisième fois que l’organisation de cette compétition va être confiée à l’Angola. L’organisation de cette compétition qui aura comme enjeu la place africaine pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008 avait été aussi demandée par le Mali, qui ne l’a jamais abritée. Les autorités maliennes avaient promis d’édifier un stade pour cette compétition. Le basket malien dispose de joueurs de bon niveau qui évoluent en Europe, notamment dans les championnats français de première et deuxième divisions.
Kouassi Guesdet
Football : Kalou, joueur surdoué, mais indésirable
(MFI) Arrivé en août 2003 aux Pays-Bas, Salomon Kalou, jeune footballeur ivoirien, frère cadet de Bonaventure Kalou, joueur au Paris-Saint-Germain (PSG), a aussitôt intégré Feyenoord, le club de Rotterdam. Là, il a fait une grande différence : 20 buts marqués en 33 matches. Redoutable avant-centre, Salomon Kalou n’est pas seulement soutenu par le gratin du football néerlandais : Marco Van Basten, l’entraîneur de l’équipe nationale et Johan Cruijff, ancien joueur de haut vol surnommé le « Pelé blanc », qui défend ce qu’il considère comme des « talents uniques » chez Salomon Kalou. Au Parlement, un débat urgent s’est tenu le 30 septembre sur cette affaire, à la demande du Parti travailliste (PVDA) et des Verts, qui ont insisté pour que le gouvernement accorde la citoyenneté néerlandaise à Kalou, selon une procédure exceptionnelle réservée aux ressortissants étrangers susceptible de contribuer de manière «indiscutable» à la société néerlandaise. Rita Verdonk, elle, n’en démord pas. « Ce joueur pourra obtenir son passeport néerlandais après cinq ans de séjour dans le pays, comme les autres étrangers », a-t-elle répété devant l’Assemblée nationale. Forte du soutien de son camp politique, la coalition de centre-droit au pouvoir, Rita Verdonk a déclaré qu’elle ne cèderait ni aux pressions, ni à la « prétendue » popularité de l’avant-centre ivoirien. « Je suis libre et j’ai pesé ma décision. Je ne suis pas là pour être populaire », a-t-elle déclaré.
Sabine Cessou
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