Football : Figo règle ses comptes (MFI) Presqu'un an après son transfert record et scandale au Real de Madrid, Luis Figo reste marqué. Le meneur de jeu merengue dénonce la malhonnêteté, à cette époque, de Joan Gaspart, le président du FC Barcelone et il règle ses comptes. Dans le quotidien sportif portugais A Bola, il donne sa version : « Le plus difficile fut de quitter mes anciens coéquipiers et de faire face à ma grande tristesse de partir du club ». Le Ballon d'or 2000 affirme que Gaspart l'a convoqué pour une réunion secrète pendant laquelle il l'aurait obligé à accepter la proposition du Real. Figo rappelle qu'avant cela, il était en discussion avec l'ancien président de Barcelone, José Luis Nunez, pour une augmentation de salaire. « Je pensais avoir été limpide sur mes intentions et surtout j'étais persuadé de recevoir une réponse positive ». Aucun des candidats aux élections présidentielles du Barça ne pouvant lui donner de garanties sur son avenir proche, Figo a décidé de partir. Sa route ne semble pas s’achever à Madrid. « Je rêve de jouer en Angleterre d'abord et de finir ma carrière au Portugal ensuite. J'aimerais plus spécialement jouer au Sporting de Lisbonne, l'équipe qui m'a le plus marqué ».-M.R.
Cyclisme : le scandale du siècle ?
(MFI) On croyait avoir atteint le fond lors du Tour de France 1998, avec la révélation de pratiques de dopage plus sordides les unes que les autres. Mais cette année, avec la descente des carabineri sur le Tour d’Italie et la sortie d’un livre (Tour de vices de Bruno Roussel, l’ancien directeur sportif de l’équipe Festina où il a été prouvé que le dopage était organisé collectivement) dans lequel il est clairement expliqué que les courses s’achètent entre coureurs, les choses pourraient être bien pire encore. Un exemple ? La victoire d’étape du français Richard Virenque, l’ex-meilleur grimpeur du Tour de France, achetée 100 000 francs à l’Allemand Jan Ullrich en 1997. Etonné des conséquences médiatiques de son livre, Bruno Roussel a précisé par la suite qu’« il ne s'agit pas, comme en football, d'un match acheté à l'avance, mais d'une tractation entre échappés qui ont, au préalable, fait la différence avec leurs adversaires et sont allés chercher le gain de l'étape à la pédale » –M.R.
Football : la nouvelle vie de Cantona
(MFI) Quatre ans après avoir pris sa retraite de joueur professionnel, Eric Cantona qualifie de « merveilleuse » sa nouvelle vie de footballeur de plage. Et pour cause ! Le championnat d’Europe de beach soccer auquel il prend part avec l’équipe de France permet de faire de très jolis voyages ! Récemment, on l’a vu à Londres, sur le sable d'un terrain installé spécialement dans Hyde Park. Mais on le verra également à Dubaï, Estoril (Portugal), Malaga (Espagne), Monaco, en Thaïlande et en Amérique du Sud. « C'est comme quand on partait avec les copains pour un tournoi de sixte, on n'était qu'à 100 km de chez nous, mais on se croyait au bout du monde », s’enthousiasme-t-il. « C'est une vie merveilleuse. Quand il fait froid en Europe, on part jouer au Brésil. Quand j'ai arrêté le football, j'ai eu besoin de trouver un autre sport, et l'adrénaline qui va avec ». -M.R.
Basket : Mutombo négocie ferme
(MFI) Evidemment, il n’a pas stoppé les 140 kilos de Shaquille O’Neal. Mais avec 16,8 points, 12 rebonds et 2 contres en moyenne sur les cinq matchs de la finale NBA, Dikembe Mutombo a fait plus que sa part de travail. Et justifié le transfert que voulaient réaliser les Sixers de Philadelphie avant la fin de saison régulière. A tel point qu’aujourd’hui, la franchise de Pennsylvanie veut le conserver à tout prix dans son effectif malgré son grand âge (35 ans). En position de force et assisté de l’agent le plus redoutable du marché américain (David Falk, celui de Jordan), on peut déjà dire que cela risque de coûter très cher. Même si Mutombo laisse opportunément planer le doute. « Je veux rester ici. Maintenant, ce n’est pas moi qui décide. C’est au club de trouver un accord avec mes hommes d’affaires. » -M.R.
Encadré :Lamine Diack, un Africain à la tête de la Fédération internationale d’athlétisme
(MFI) Début août quand il sera élu officiellement président de la Fédération internationale d’athlétisme amateur, le Sénégalais Lamine Diack, sera sans nul doute à ce jour, l’Africain qui aura accédé à la plus haute fonction dans une fédération sportive internationale. En effet, l’IAAF est l’organisation sportive la plus importante et la plus riche après le CIO et la FIFA. Diack qui a été vice-président de l’IAAF une dizaine d’années, assure déjà l’intérim de la présidence depuis la mort du titulaire l’Italien Primo Nebiolo, en novembre 1999. Diack né le 7 juin 1933 à Dakar, a consacré toute sa vie au sport. Jeune étudiant, il était un excellent footballeur et athlète au Foyer France Sénégal, une association sportive de Dakar créée dans les années 1930 par des francophiles africains. Il a même été parmi les meilleurs sauteurs en longueur pendant la période coloniale. Dans les premières années de l’indépendance, Diack qui est inspecteur des impôts dans le civil, est plus porté vers le football. Il est à la fois directeur technique de l’équipe de football du Foyer France Sénégal et de la sélection nationale. Il conduit d’ailleurs l’équipe de football du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de 1968 en Ethiopie. Adepte de la défense en ligne, son équipe fait forte impression. Une année après, il est appelé par le président Senghor au gouvernement comme commissaire général aux Sports puis secrétaire d’Etat en 1970. Il est le père d’une réforme du football sénégalais qui tend à créer des clubs forts. Diack prend en même temps sa carte de membre du parti socialiste. Il y occupe d’importantes fonctions qui font de lui le principal responsable de la région de Dakar et maire de la capitale sénégalaise de 1978 à 1980. Malgré ses fonctions politiques, il est toujours resté présent dans le sport. En 1973, il est l’un des fondateurs de la Confédération africaine d’athlétisme amateur et en est depuis le président. Une charge dont il devrait se débarrasser prochainement lorsqu’il sera élu à la tête de l’IAAF.
Le prochain président de la Fédération internationale d’athlétisme parle français et anglais. Il est marié et père de quinze enfants (dix filles et cinq garçons). Fidèle en amitié, il est célèbre pour sa générosité. Etudiant, il a été le camarade d’Abdou Diouf, l’ancien président du Sénégal, et le voisin de quartier, dans le plateau dakarois, de Habib Thiam, ancien premier ministre du Sénégal et champion de France en sprint dans les années 50.
Kouassi Guesdet
Les autres Africains de la Fédération internationale d’athlétisme
Leonard Chuene (Afrique du Sud) : c’est le dernier membre africain à avoir intégré la Fédération internationale. Il y est le Représentant de l’Afrique, il a remplacé, il y a deux ans, le Soudanais Hassan Agbani. Chuene est le président de la Fédération nationale sud-africaine unifiée en 1992. C’est le premier président noir de l’athlétisme sud-africain. La nomination par la Confédération africaine au poste de représentant de l’Afrique de Chuene, président de la fédération africaine la plus importante, à l’issue du congrès d’Abidjan en 1999, avait été considérée par certains observateurs comme une manière de faire taire l’Afrique du Sud qui espérait abriter le siège de la Confédération à la place du Sénégal.
Nawal Al Moutawakel (Maroc): la championne olympique du 400 m haies de 1984, la quarantaine, est parmi les très rares femmes du Conseil de l’IAAF. Elle est aussi vice-présidente de la commission des athlètes dirigée par le Cubain Alberto Juantorena. La belle championne marocaine des Jeux olympiques de Los Angeles profite de l’ouverture des organisations sportives aux femmes pour jouer un rôle à la hauteur du potentiel de son pays. Elle est aussi membre du Comité international olympique et sur le plan continental de la Confédération africaine d’athlétisme.
Isiah Kiplagat (Kenya) et Jamel Simohamed (Algérie) : ces deux hommes sont plus des techniciens que des administratifs. Kiplagat est un ancien athlète kenyan. Simohamed a été souvent membre de jurys et de commissions d’appel. En Afrique, son expérience dans le domaine technique fait autorité. -K.G