Athlétisme : Championnats continentaux : Munich plus relevé que Tunis
Les championnats d’athlétisme d’Afrique et d’Europe se sont tenus simultanément à Munich et à Tunis, début août. La comparaison des performances des athlètes des deux continents donne un assez net avantage aux athlètes européens, surtout dans les concours. Dans ce domaine, seuls les Sud-Africains sont en mesure de rivaliser avec les Européens. En sprint aussi, l’Europe est plus forte dans l’ensemble tant chez les femmes que chez les hommes. La seule exception est le 100 m haies africain messieurs plus rapide que celui de l’Europe. Le Namibien Frankie Fredericks a remporté l’épreuve de Tunis avec un chronomètre de 9.93 alors que le Britannique Dwain Chambers s’est imposé en 9.96. En revanche, pour le demi-fond et le fond, les Africains sont les plus forts à l’exception du 10 000 m où le temps de l’Espagnol Martinez (27.47.65) est plus relevé que celui du Kenyan Kosgei (28.44.81). Sur 1 500 m hommes, la performance du Kenyan Laghat (3.38.11) est nettement supérieure à celle du Français Baala (3.45.25). – K. G.
Athlétisme : Trop-plein de candidats pour la succession de Lamine Diack au poste de président de la Confédération
Le tout puissant président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, a décidé de lâcher le poste de président de la Confédération africaine d’athlétisme qu’il occupe depuis trente ans. Son remplaçant devrait être désigné à un congrès programmé en 2003 au Caire. Les prétendants à la succession se bousculent, quatre candidats seraient sur les rangs. Il s’agit de trois membres du bureau exécutif de la Confédération : le Ghanéen Sam Nelson, le Camerounais Ahmed Kalkaba et le Sud-Africain Leonard Chuene. La partie risque de se jouer entre le Camerounais et le Sud-Africain et de tourner à une division francophones-anglophones. Mais l’actuel président ne désespère pas de trouver un consensus sur un candidat avent d’aller au vote. – K. G.
Olympisme : New York toujours en course pour les JO 2012
La ville de New York est plus que jamais candidate à l’organisation des Jeux d’été de 2012. Le nouveau maire, Michael Bloomberg, l’a récemment martelé pour contrer les rumeurs qui circulent depuis quelques semaines aux Etats Unis. « Nous avons parlé directement avec le comité olympique américain, qui nous a demandé de faire une déclaration en ce sens », a déclaré Bloomberg au Washington Post. « Si vous voulez mon opinion personnelle, je reste optimiste sur la sélection de New York comme ville candidate des Etats Unis ». Citant anonymement un officiel américain de haut rang, le Post affirme que les candidatures de Washington-Baltimore et de San Francisco sont les favorites (l’autre ville concurrente est Houston). Le Post dit également que New York a perdu du terrain à cause d’un projet exorbitant de construction d’infrastructures de 4 milliards de dollars. Le plan New Yorkais, dont les promoteurs affirment officiellement qu’il coûtera 3,2 milliards de dollars, inclut un village olympique dans le Queens, un centre équestre à Staten Island, un centre de tir à l’arc dans Williamsburg Park et l’amélioration des installations de Orchard Beach Pavillon dans le Bronx. Le comité olympique américain désignera les deux finalistes en septembre prochain et son choix final le 3 novembre. Le CIO choisira la ville organisatrice en 2005. – M. R.
Athlétisme : La contre performance des Nigérians aux Championnats d’Afrique imputable aux défections
Le Nigeria serait-il devenu subitement une moyenne puissance de l’athlétisme africain ? La discrétion de ses athlètes aux Jeux du Commonwealth à Manchester s’est confirmée quelques jours plus tard aux Championnats d’Afrique de Tunis. D’habitude dominateur sur le sprint du 100 au 400 m, les relais et les haies (100, 110 et 400) tant chez les hommes que chez les féminines, le Nigeria n’a récolté en individuelle qu’une médaille d’or (100 m dames par Endurance Ojokolo) et d’argent (100 m messieurs avec Emedolu Uchenna). Au classement final des médailles, le géant ouest-africain est 5ème derrière l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Kenya et le Maroc. Cette contre performance est imputable selon de nombreux spécialistes à la démotivation des athlètes nigérians et à la défection de certains d’entre eux. Deux de ses anciens meilleurs athlètes ont remporté pour leur nouveau pays des médailles lors des Championnats d’Europe. Il s’agit de la Néo-Espagnole Glory Alozie, lauréate du 100 m haies et du Néo-Portugais Francis Obikwelu, 2ème sur 100 et 200 m. – K. G.
Boxe : Robert « Main de pierre » Duran raccroche définitivement les gants
C’est une très bonne nouvelle. Roberto Duran s’en est retourné dans la légende qu’il n’aurait jamais dû quitter pour revenir sur les rings, il y a quelques années. Un come back anonyme et indigne du talent du Panaméen. Mais aujourd’hui, « Main de pierre », champion du monde de boxe dans quatre catégories différentes, raccroche définitivement les gants avec un impressionnant palmarès de 105 victoires dont 69 par KO en 120 combats. « Duran, une légende », « Roberto Duran dit adieu à la boxe, maintenant commence la légende », « Panama ne t’oubliera jamais, Main de pierre » : mi-juillet, Duran a fait les gros titres de la presse sportive panaméenne qui s’est unanimement inclinée devant le champion de 51 ans dont 35 ans passés à boxer. Le boxeur a vu le jour le 16 juin 1951 à El Chorrillo, un quartier populaire au sud-ouest de la capitale. A 13 ans, il quitte l’école et accumule les petits boulots : cireur de chaussures, peintre en bâtiment ou aide de cuisine. Avant de se tourner vers la boxe et de disputer son premier combat professionnel début 1968. Il n’a que 16 ans. Très vite, son talent brut et explosif attire un public de plus en plus nombreux dans les salles de boxe de Panama où Duran vole de victoire en victoire. Le 26 juin 1972, il écrit le premier chapitre de sa glorieuse histoire. Invaincu en 30 combats, il remporte se première ceinture mondiale au Madison Square Garden de New York, en battant le champion WBA des légers Ken Buchanan. Titre qu’il défend victorieusement à douze reprises et s’empare également du titre WBC des légers, avant de changer de catégorie et de remporter la ceinture WBC des welters contre l’Américain Suger Ray Leonard le 20 juin 1980. Le combat sera un des plus célèbres des années 80 et constituera le premier d’une série légendaire entre les deux hommes. En 1983, il remporte le titre WBA des super-welters. En 1989, celui des moyens WBC, sa cinquième ceinture mondiale à l’âge de 37 ans. Dix ans plus tard, le 16 juin 1999, Duran remporte un sixième titre mondial, qui n’ajoute pas grand chose à sa légende. Aujourd’hui, toujours en convalescence après un accident de voiture survenu l’an passé à Buenos Aires, il tire définitivement sa révérence: « Dans ma vie de boxeur, je n’ai jamais eu peur, je ne me suis jamais senti lâche devant aucun boxeur. J’ai affronté de véritables criminels sur le ring mais personne ne m’a jamais effrayé ». – M. R.
Athlétisme : Le réalisme d’Eunice Barber, l’ex-Sierra Léonaise devenue Française
« Tous autant que nous sommes, nous venons chercher la même chose ; de meilleures conditions pour pouvoir nous entraîner. En devenant française, j’ai eu accès à des aides et j’ai pu mieux me préparer ». Les propos ont été tenus récemment dans le quotidien parisien L’Equipe par l’ancienne Sierra Léonaise, spécialiste de l’heptathlon, naturalisée Française.
Les athlètes d’élite originaires de pays d’Afrique à avoir pris la nationalité d’un pays européen sont devenus nombreux. Le pionnier est le Kenyan Kipketer devenu Danois il y a dix ans environ. Ensuite, ces dernières années, sont devenus français les ex-Sénégalais Ibrahima Wade (400 m) et Cheikh Touré (longueur), le Camerounais Issa Aimé Nthepe et plusieurs anciens Marocains comme Ismaïl Sghir (demi-fond) ou Driss Maazouzi (demi-fond), la Nigériane Glory Alozie (100 m haies) maintenant Espagnole et son ex-compatriote Francis Obikwelu (100 et 200 m), nouveau Portugais. D’autres Africains vivant en Europe devraient suivre le mouvement. – K. G.
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