Athlétisme : Noah Ngeny, étoile filante après Daniel Komen ?
Le Kenya enfante à la pelle des athlètes de niveau mondial qu’on découvre chaque été, courant les cachets dans les meetings européens. Les plus beaux étalons de ces dernières années sont Daniel Komen et Noah Ngeny, présentés respectivement comme les rivaux de l’Ethiopien Haile Gebrselassie et le Marocain Hicham El Guerrouj. En 1996 et 1997, Komen s’imposa comme l’un des meilleurs compétiteurs sur 3 000, 5 000 et 10 000 mètres. Il devint un moment recordman du monde du 5 000 m (12’45”09) en 1996 à l’âge de 20 ans. Mais le jeune prodige manqua, cette année là, les Jeux olympiques d’Atlanta, l’événement sportif de l’année. Depuis trois ans, il a pratiquement disparu des pistes d’athlétisme. Noah Ngeny, révélation en 1999 du demi-fond, dauphin de El Guerrouj dans les meetings, créa la surprise en devenant champion olympique du 1 500 m à Sydney, à l’âge de 22 ans. Cette saison, Ngeny n’a été vu dans aucune grande compétition. Mais le cercle des étoiles filantes est grand, de nombreux talents ont disparu ces dernières années après quelques foulées prometteuses au plus haut niveau. – K. G.
Athlétisme : Abdul Aziz Zakari, seul Ghanéen de niveau mondial
Le sprinter ghanéen Abdul Aziz Zakari est aujourd’hui l’unique représentant de son pays au plus haut niveau mondial. Spécialiste du 100 et 200 m, Zakari (26 ans, 1,78 m et 73 kg) vient d’un pays qui dans un passé récent avait un athlétisme d’un certain rang en Afrique. Le pays de Alice Annum, l’athlète qui a le plus symbolisé le Ghana dans les années 1970, n’a pas aujourd’hui une élite de haut niveau capable de jouer un grand rôle dans les compétitions africaines. C’est Zakari qui sauve les apparences, mais il a affaire au Namibien Fredericks et aux Nigérians. Le seul titre de gloire de Zakari au niveau mondial est sa place de finaliste sur 100 m des Jeux olympiques de Sydney où il était l’unique Africain qualifié pour la finale. Aux Championnats du monde d’Edmonton en 2001, il avait aussi atteint la finale du 100 m où il s’était classé 8ème. Aux derniers championnats d’Afrique de Tunis, Zakari absent des épreuves du 100 m a enlevé la médaille d’argent du 200 m. Ses meilleurs chronomètres sont de 10.04 sur 100 m et 20.23 sur 200 mètres. – K. G.
Basket : Décès de Moctar Guène, ancien président de la Confédération africaine
Président de l’AFABA (Association des fédérations africaines de basket ball amateur), ancienne appellation de la FIBA Afrique, de 1976 à 1989, Moctar Guène de nationalité sénégalaise est décédé début septembre dans son pays. Ce septuagénaire était le troisième président de la Confédération, après l’Egyptien Abdel Moneim Wahby (1961-1969) et le Malien Lamine Keita (1969-1976). Guène a jusqu’ici eu le plus long mandat à la tête de la Confédération de basket. Ses différents successeurs sont : le Centrafricain Pehoua (décédé), Séye (demi-frère de Guène) et l’Ivoirien Ekra, actuel président.
La mise toujours élégante, cet enseignant de formation s’exprimait dans un excellent français. Avec l’Egyptien Abdel Azim Ashry, inamovible secrétaire général de la Confédération de 1969 à sa mort en 1991, Guène formait un duo qui avait la haute main sur le basket africain. Les deux hommes étaient issus des deux pays qui ont dominé le basket africain pendant les vingt cinq premières années de la Confédération. – K. G.
Jeux africains : la Corée du Sud propose son expertise au Nigeria
Le Nigeria, qui doit abriter à Abuja les 8èmes Jeux africains prévus en octobre 2003, n’est apparemment pas prêt pour accueillir la plus grande compétition sportive continentale.
La Corée du Sud, qui a admirablement co-organisé le dernier Mondial avec le Japon et les Jeux olympiques de 1988, a proposé son expertise au Nigeria.
La tenue des prochains Jeux africains constitue une appréhension pour nombre de dirigeants africains. La pagaille qui avait régné lors de la 2ème édition de la même compétition en 1973 à Lagos est encore présente dans la mémoire de certains, près de trente ans après. Même si les organisateurs nigérians ont évité l’inhospitalière ville de Lagos pour Abuja qui est une cité nouvelle, tous les dirigeants africains ne sont pas rassurés. Les Jeux africains, relancés à Nairobi en 1987 après neuf ans d’interruption et régulièrement organisés depuis au Caire (1991), à Harare (1995) et Johannesburg (1999), se sont relativement bien passés pour un rassemblement donné moribond. – K. G.
Basket : Jordan toujours en Une
Toujours agacé par un genou qui l’a obligé à interrompre sa dernière saison afin de se faire opérer, Michael Jordan n’est toujours pas certain de rejouer la saison prochaine (qui débute le 29 octobre) avec les Washington Wizzards. Ca ne l’empêche pourtant pas, à bientôt quarante ans (en février), de faire encore une fois la une de la presse américaine. Malgré son « petit » salaire de joueur qu’il a accepté de réduire à 1 million de dollar la saison (il a gagné jusqu’à 30 millions de dollars par saison à Chicago !), le meilleur joueur de l’histoire du basket pointe toujours au troisième rang des sportifs les plus rémunérés du monde. Le magazine économique Forbes, qui établit chaque année ce classement, a récemment estimé ses revenus annuels à 36 millions de dollars. Le premier de ces nababs du sport est le golfeur Tiger Woods qui gagne 69 millions de dollars (dont 62 de revenus publicitaires) devant le quintuple champion du monde de Formule 1 Michael Schumacher (67). Surprise de ce classement : Grant Hill, le basketteur d’Orlando, qui arrive sixième avec 24 millions de dollars de gains annuels malgré une saison pratiquement blanche. Il se classe au même rang que Shaquille O’Neal le pivot des Los Angeles Lakers – M. R.
Football : Lens parie sur l’Afrique
Ce n’est pas une nouveauté, en particulier à Lens qui a une tradition de joueurs africains déjà vieille de quelques années. La saison dernière, ils étaient quatre : El-Hadji Diouf, Pape Sarr, Adama Coulibaly, Bouba Diop. Le premier parti à Liverpool, en Angleterre, quatre autres sont arrivés cette saison : Rigobert Song, Seydou Keita, Abdoulaye Faye et John Utaka. Une particularité qui tient plus au calcul économique et à la présence d’un recruteur qui connaît bien le football africain qu’à un effet de mode. Les meilleurs joueurs français étant hors de portée économique des clubs hexagonaux, ces derniers se tournent vers des joueurs meilleurs marchés. D’où l’exploration systématique des pistes africaines par Jean-Luc Lamarche, ledit spécialiste. « Au Sénégal, on trouve encore des conditions économiques acceptables. On sait tous où sont les très bons joueurs français : à l’étranger. Quant à faire venir des Espagnols ou des Italiens du même niveau, si les clubs français en avaient les moyens, ça se saurait. » – M. R.
Jeux Olympiques d’Athènes : nouvelle polémique sur les travaux
Nouvelle tuile pour le comité d’organisation des Jeux d’Athènes : après le retard énorme accumulé dans la construction des infrastructures et les coups de gueules successifs du président du comité olympique international, une passe d’arme oppose actuellement gouvernement et opposition conservatrice au sujet des sites d’avirons et de canoë-kayak, près de Marathon, où l’on a découvert des vestiges archéologiques. « Je rappelle qu’à Marathon, le gouvernement a fait avancer les travaux malgré l’opposition des historiens et des archéologues, a déclaré Costas Caramanlis, un membre de l’opposition. Il est urgent que le service archéologique protège ces trouvailles. » Le ministre de la culture, Evangélos Venizelos, temporise : « J’attends tous les documents pour juger de ce qu’il faut faire » en rappelant, tout de même, que le gouvernement a déjà accepté, l’année passée, de déplacer le site de slalom de l’épreuve de canoë de Marathon à Hellinikon afin de sauvegarder le site. Un nouveau déplacement mettrait une nouvelle fois le comité d’organisation en fâcheuse posture. – M. R.
Football : avec Ronaldo, le Real Madrid a sa « Dream Team »
(MFI) Eté 2000 : le Real achète Figo pour 61,7 millions d’euros à Barcelone. Plus gros transfert de l’histoire du football. Eté 2001 : le Real achète Zidane pour 75,1 millions d’euros. Nouveau plus gros transfert de l’histoire du football. Eté 2002 : le Real achète cette fois Ronaldo pour 45 millions d’euros. Dépense qui ne se situe cette fois qu’au septième rang des transfert les plus coûteux de l’histoire, mais qui offre au club espagnol son troisième Ballon d’Or. On peut être sceptique sur l’assemblage de toutes ses stars aux égos hypertrophiés, auxquelles on peut ajouter Raul qui pourrait être lui aussi Ballon d’Or en fin d’année ou Roberto Carlos, lui aussi candidat, mais le président a réussi un joli coup marketing. Comme pour l’arrivée de tous ses joueurs, le Real a fait de la cession des droits d’images de Ronaldo un préalable à toute négociation. Les produits de la vente espérée des 400 000 maillots durant la saison entreront donc dans la caisse du club. Dès le lendemain de l’arrivée de l’avant centre brésilien, 2 000 maillots frappés à son nom avaient déjà été vendus. A 60 euros le maillot, et avec toutes les opérations qui s’attacheront à son nom comme la présentation officielle vendue 300 000 euros à un sponsor, « l’investissement » Ronaldo s’annonce très rentable. Bref, une fois de plus, le Real et son équipe à plus de 500 millions d’euros occupe le terrain médiatique. Pour le bien fondé technique de l’arrivée du Brésilien, il faudra attendre. Mais les remarques de quelques joueurs qui réclamaient plutôt un défenseur et l’attitude du médecin du club, qui a semble t-il donné sous influence son accord pour la signature après examen médical, n’engage pas à l’optimisme. L’état du genou opéré à deux reprises du brésilien serait toujours précaire malgré une belle coupe du monde. Luis Felipe Scolari, le sélectionneur brésilien, a d’ailleurs déjà donné son avis sur la question : « Il ne sera plus jamais comme avant ». Ce qui n’est pas une nouveauté en soi. Mais les interrogations demeurent. Ronaldo a d’ailleurs accepté de ne pas être payé s’il se blessait une nouvelle fois. – M. R.
|