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27/09/2002
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Le sport africain il y a 20, 25 OU 30 ans
Novembre 1982 : Arab Contractors, le club de l’entrepreneur égyptien Osman gagne son premier titre continental
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(MFI) Presque inconnu avant le coup d’envoi de l’édition 1981-1982 de la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe, le club égyptien Arab Contractors va remporte r le trophée quelques mois plus tard.
Le 21 novembre 1982, le club cairote Arab Contractors s’impose en finale aller sur le terrain de l’adversaire, à Lusaka, face au club zambien Power Dynamos sur la marque de 2 buts à 0. Deux semaines plus tard au Caire, il confirme le résultat sur le même score.
Après ses succès au premier tour contre des équipes de petite envergure comme Hay el Arab du Soudan et Grupo Deportivo du Mozambique, Arab Contractors avait affirmé ses ambitions en sortant respectivement en quart et demi-finale des clubs aussi prestigieux que l’Africa d’Abidjan et Hearts of Oak d’Accra.
Le club cairote, qui vient concurrencer les deux grandes formations de la capitale égyptienne, le National Al Ahli et le Zamalek, est né de la volonté d’un entrepreneur en bâtiment et travaux publics du nom de Osman Ahmed Osman. Le patron de Al Muqawilun Al-Arab (les entrepreneurs arabes) est un ancien ministre du Président Nasser dans les années 50 ; il a occupé le portefeuille de l’Habitat et de la Construction. A la mort de ce dernier, il se rapproche du Président Sadate, le successeur de Nasser. Le fils de l’entrepreneur est d’ailleurs marié à la fille aînée du Président.
Osman possède une gigantesque affaire qui utilise des milliers d’employés et qui a des tentacules à travers tout le Moyen Orient. C’est aussi un amateur de football qui rêve de bâtir un club à la dimension du monde arabe. Natif de la ville d’Ismailia, il avait déjà mis ses billes dans le club local, le Nadi Ismaily, premier lauréat égyptien de la Coupe des clubs champions en 1970 avec sa vedette Ali Abugreisha. Quelques années plus tard, Osman va se retirer de la gestion du club d’Ismailia. A l’origine de cette brouille, le refus des dirigeants locaux d’adjoindre le nom d’Arab Contractors à l’appellation de l’équipe. Osman va créer son équipe en s’appuyant sur la section corporative de sa société au Caire.
En 1981, une cité sportive et un stade de 50 000 places sont inaugurés pour le nouveau club dans la banlieue du Caire. Le club adopte les couleurs de l’équipe d’Ismailia, jaune et noir. Même s’il ne dispose pas d’un véritable soutien populaire, Arab Contractors rétribue grassement ses joueurs qui disposent de nombreux avantages. Conduit par Muhamad Abda Salah Al Wash, un des entraîneurs égyptiens les plus renommés, Arab Contactors se classe second du championnat national lors de la saison 1979-1980. Finaliste malheureux de la Coupe d’Egypte la saison suivante face à Al Ahli du Caire qui est déjà champion, Arab Contactors obtient le droit de disputer la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe. Un entraîneur britannique, Michael Evert, est engagé. C’est avec lui que le club débute la compétition au mois d’avril 1982 face à la formation soudanaise de Hay-El Arab.
La formation égyptienne réussit de belles performances en quart de finale et en demi-finale. Battue 2 à 0 par l’équipe ivoirienne de l’Africa, elle renverse la vapeur par un étonnant 3 à 0. A l’étape suivante, elle fait un match nul blanc au Caire contre Hearts of Oak et on lui donne peu de chances de s’en sortir. Mais l’équipe du « roi du béton » égyptien réalise l’exploit à Accra, en gagnant par 2 buts à 0. Le 21 novembre 1982, au stade de l’Indépendance de Lusaka, elle s’impose face aux locaux zambiens de Power Dynamos par 2 à 0. La finale retour est une formalité au Caire. Le bilan pour une première participation est flatteur : 7 victoires, 2 nuls et 1 défaite. Les éléments clés des lauréats de la 8ème Coupe d’Afrique des Vainqueurs de coupe sont : le capitaine Saad Al Shishini, dépositaire du jeu, et les avants Hamdi Nouh, Nasser Muhammad Ali et Nabil Ibrahim qui ont marqué la quasi totalité des buts lors de cette édition. Plus tard, le club cairote recrutera des joueurs de l’Afrique noire, notamment le Camerounais Joseph-Antoine Bell, le Ghanéen Abdul Razak et le Sierra Léonais Ismaël Dyfan
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Kouassi Guesdet
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