Afrique : Blatter rabote les prérogatives des hommes de Hayatou
L’influence des membres de la Confédération africaine de football (CAF) au sein de la Fédération internationale de football (FIFA) doit être en baisse. En effet, nombre d’Africains ne figurent plus dans les commissions de la FIFA. Conséquence de la « guerre » entre Sepp Blatter et son rival Issa Hayatou pour le poste de président de la FIFA, en mai dernier. Hayatou est d’ailleurs l’un des premiers à subir ce réaménagement. Le président de la CAF, par ailleurs vice-président de la FIFA, n’est plus membre de la Coupe des Confédérations. Il reste seulement dans la commission des Jeux olympiques. Farah Addoh, vice-président de la CAF, n’est plus membre de la Commission des arbitres. Le secrétaire général de la CAF, Mustapha Fahmy, et le président de l’Espérance de Tunis, Slim Chiboub, sont parmi ceux qui perdent leurs anciennes prérogatives à la FIFA. En revanche, les footballeurs africains Abedi Pelé, George Weah, Roger Milla et Basile Boli, pour la plupart supporters de Blatter contre Hayatou, deviennent membres de la Commission football de la FIFA.
Afrique : la nouvelle formule de la qualification pour le Mondial entraînera un manque
à gagner
La nouvelle formule de la qualification pour le Mondial, qui devrait entrer en application lors de la CAN 2006, n’arrange pas les finances des fédérations. Dans la plupart des pays, les recettes ne proviennent généralement que des rencontres de la sélection nationale. Avec la nouvelle formule, plus de matches de qualification de Coupe du monde car ce sont les meilleures équipes du continent en phase finale de la CAN qui seront retenues. Il ne restera alors aux équipes nationales que les matches de qualification pour la… CAN.
Les fédérations africaines ne reçoivent comme recettes provenant de l’extérieur que les fonds de la FIFA qui a versé à chacune d’elles, ces quatre dernières années, un total d’un million de dollars.
Reste que la nouvelle formule aura au moins un avantage, il n’y aura pas le risque de « matches arrangés » comme la rumeur a parfois enflé pour certaines parties de qualification de la dernière Coupe du monde, notamment dans le groupe du Nigeria, du Ghana et du Liberia.
Afrique : un nouveau siége pour la Confédération africaine de football
La Confédération africaine de football a acquis un nouveau siège, dans la banlieue du Caire, à une heure du centre de la ville en allant vers Alexandrie. Le nouveau quartier général du football africain, dont les travaux d’édification ont débuté depuis deux ans, a coûté près de quatre millions de dollars.
La CAF a moins de problèmes de trésorerie depuis dix ans maintenant avec les recettes assez substantielles tirées du marketing et de la commercialisation de la Coupe d’Afrique des nations, sa principale compétition. En plus, la FIFA lui a attribué dix millions de dollars ces quatre dernières années.
Jusqu’ici, la CAF était hébergée par le grand club cairote Al Ahly, qui lui avait cédé un terrain où elle avait bâti son siège.
Afrique : les joueurs du continent en petit nombre dans le championnat espagnol
Les footballeurs africains n’ont pas encore conquis le championnat espagnol. Très nombreux dans les championnats d’élite de France, d’Allemagne, du Portugal, de Belgique, d’Angleterre et même d’Italie, les Africains ne sont que quatre éléments en ce début de saison dans le championnat espagnol de première division. Il s’agit du Sud Africain Benedict Mc Carthy (Celta Vigo), du Camerounais Samuel Eto’o (Real Majorque), de l’Ivoirien Cyril Domoraud (Espanol de Barcelone) et du Marocain Nourredine Naybet (La Corogne).
Beaucoup d’observateurs notent que le style du footballeur africain s’apparente à celui des Espagnols. Mais d’aucuns font remarquer que l’Espagne, contrairement à la France, à l’Angleterre et au Portugal, a moins de liens culturels et historiques avec l’Afrique. La seule colonie africaine de l’Espagne est la Guinée équatoriale, un pays où le football n’occupe pas une très grande place.
Afrique : la Suisse, un tremplin pour footballeurs africains
La Suisse, qui a un championnat moins relevé que celui de ses voisins européens, remplit une fonction utile pour beaucoup de footballeurs étrangers, notamment africains. C’est une sorte de passage vers les grands championnats européens. En effet, les agents de joueurs collaborent avec les clubs suisses qui sont le point de chute de footballeurs venus d’Afrique. Un footballeur comme le Congolais Shabani Nonda, sociétaire de l’AS Monaco, est passé par un club suisse après s’être révélé en Afrique du Sud. Même chose pour le Nigérian Rashidi Yekini, qui est allé ensuite monnayer son talent en Grèce. Ou même plus récemment Henri Camara, le Sénégalais de Sedan.
Le Zimbabwéen Benjani Mwaruwari, révélation des premières journées du championnat de France de Ligue 1 sous les couleurs d’Auxerre, a fait le même trajet. Venu du club d’Air Zimbabwe, Benjani (24 ans) a évolué à Jomo Cosmos en Afrique du Sud avant de signer aux Grasshoppers de Zurich. Joueur polyvalent, Benjani est le premier footballeur de son pays à évoluer dans un championnat français.
Le difficile pari de la Jeanne d’Arc de Dakar, club africain du Sénégal
(MFI) Les résultats de l’équipe nationale du Sénégal lors de la dernière Coupe du monde sont un peu l’arbre qui cache la forêt des piètres performances des clubs du pays dans les compétitions continentales. Depuis quarante ans, aucun club sénégalais n’a remporté le moindre trophée continental. Seule la Jeanne d’Arc, présente cette année dans le deuxième tour de la Ligue des champions, a disputé une finale de la Coupe de la CAF en 1998. Le plus vieux club du Sénégal domine depuis deux ans le championnat du Sénégal et a fait de la conquête du trophée de la Ligue des champions son prochain objectif.
Cette ambition est celle de son président Oumar Seck, ancien directeur de banque et ancien président de la fédération sénégalaise de football. Il entend gérer comme une PME son équipe qui a un fort potentiel de partisans pourtant démobilisés par les mauvais résultats des Bleus et Blancs (couleurs de l’équipe) dans les années 90.
Le président de la Jeanne d’arc est un pionnier dans son pays. Il est le premier à faire appel à des joueurs venus des pays de la sous-région, notamment du Mali et du Burkina Faso. Il tient aussi à maîtriser le flux des joueurs de son club vers les équipes professionnelles d’Europe. Cette saison, deux des meilleurs joueurs de son équipe, Diagne et Ndoye, ont été respectivement recrutés par les clubs de Lens et Toulouse. Avec le produit de ces transferts, Seck peut ainsi rémunérer ses joueurs restés au pays. Car le plus difficile au Sénégal est de trouver des sponsors pour les clubs, et les spectateurs ne se pressent pas aux guichets. L’équipe de la Jeanne d’Arc, qui est la plus populaire du pays, peine aujourd’hui à attirer 10 000 spectateurs pour ses grands matches. Au lendemain de sa victoire contre Al Ahly au Caire, environ 15 000 spectateurs sont venus l’applaudir l’équipe lors de sa sortie à domicile contre le club du Tout Puissant Mazembe. Mais après la défaite (0-1) des Sénégalais, ses supporters ont boudé les deux derniers matches contre le Raja de Casablanca et Al Ahly (match retour), joués dans un stade presque vide.
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