Football : le Zimbabwéen Benjani, nouvelle trouvaille d’Auxerre
Il n’arrête pas de marquer. Djibril Cissé blessé, il a su saisir la chance que lui a donné son entraîneur Guy Roux pour devenir la grande attraction de ce début de saison. Benjani Mwaruwari est le premier joueur zimbabwéen a évoluer dans le championnat de France. Mais si Guy Roux aime qu’on flatte son flair, c’est sur l’insistance des joueurs eux mêmes, à l’issue d’un essai estival, qu’il a obtenu un contrat. Puissant (1,82, 76 kilos), ce joueur de 24 ans semble pouvoir s’imposer durablement, même s’il ne parle pas encore un mot de Français. « Je ne connais pas mes limites. Mais c’est aussi parce que personne ne me connaissait en France que je marque beaucoup ». Passé la saison dernière par les Grasshopers de Zurich, en Suisse, où il resta la majorité du temps sur le banc des remplaçants, Benjani avait commencer à faire parler un peu de lui au Jomo Cosmos, où il fut élu meilleur joueur d’Afrique du Sud en 2001. Aujourd’hui, il semble capable de s’imposer aux côtés de Djibril Cissé, dont il pourrait être un bon complément. – M. R.
NBA : Jordan rempile une saison mais pour faire quoi
Quarante ans en février, des genoux qui grincent, un corps qui fait son âge, l’arrivée de Jerry Stackhouse jouant au même poste… Quel rôle pourra donc tenir Michael Jordan lors de la nouvelle saison NBA qui s’annonce ? Sera-t-il titulaire ou remplaçant ? C'est Son Altesse en personne qui lève le voile sur son avenir. « Mon objectif est de jouer beaucoup et surtout les minutes importantes de chaque match. Si le coach, après m'avoir vu jouer, estime que j'apporterai plus en sortant du banc, je me ferai à cette idée. Mais, je le répète, si je suis assez bien pour débuter, je préfère... » confie l'arrière des Wizards. Au cours de l’annonce officielle de sa présence dans l’effectif de Washington pour la saison 2002-2003, a indiqué qu'il ne disputerait pas de rencontres de pré-saison. Quant à savoir s'il s'agissait de sa dernière saison, il conclut: « Je ne vais pas faire comme la dernière fois. Cette fois-ci, je dirai "stop" quand je serai sûr à 100 %, et non à 99,9 % ». Ca devient une habitude… – M. R.
Football : Lemerre en repêchage en Tunisie
Il est arrivé le 7 octobre à Tunis. Devant de très nombreux journalistes venus l'accueillir à l'aéroport, Roger Lemerre a déclaré: « J'étais sur le sol tunisien (NDLR: il a entraîné le club de l'Espérance), j'y retourne avec beaucoup de bonheur et de plaisir. Je remercie le président Ben Ammar qui a bien voulu me tendre la main pour prendre en charge l'équipe tunisienne », Un soulagement pour tout le monde… Lui et le football français pour lequel il était devenu un « dossier » bien encombrant. Depuis l’échec de l’équipe de France lors de la dernière coupe du monde, Lemerre était devenu un pestiféré, le coupable désigné. Cassant, fermé et isolé au sein de la sélection, il n’avait sans doute pas fait tout ce qu’il fallait pour éviter ce traitement, vilipendant la presse, refusant de démissionner de son poste comme le veut l’usage, exigeant aussi que son contrat qui courait jusqu’en 2004 soit respecté. Jacques Santini a été nommé à sa place mais Roger Lemerre a entamé un bras de fer avec sa fédération pour obtenir le paiement de tous ses salaires. Bien ennuyé (il lui avait proposé une prolongation de son contrat qui s’achevait après la coupe du monde, au printemps dernier), le président de la Fédération française, Claude Simonet, lui a accordé tout ce qu’il valait : la liberté de signer un nouveau contrat où il le désire et ce qu’il réclamait financièrement. Selon le quotidien L’Equipe, 532 000 euros lui seront versés par la Fédération française. – M. R.
Athlétisme : un couple supersonique
10’’65 pour Madame. 9’’78 pour Monsieur. N’essayez pas de leur courir après, c’est peine perdue. De secret, le couple est devenu « officieusement » officiel mi septembre. Auteur d’un nouveau record du monde du 100 m à Paris, Tim Montgomery n’a pu cacher sa joie et réprimer un petit bisou à sa belle, Marion Jones, visiblement pas très heureuse que leur petit bonheur s’étale sur la voie publique. « Tim et moi savons que nous sommes des personnages publics mais nous voudrions que notre vie privée reste justement un peu privée. Merci de la respecter », a t-elle déclaré à la presse à cette occasion. Il est vrai que la triple championne olympique a été servie avec l’affaire CJ Hunter, son ex-mari lanceur de poids, pincé lors d’un contrôle antidopage pré-olympique rendu public lors des Jeux de Sydney. Elle fut, par la force des choses, éclaboussée par le scandale. Leur couple n’y résista pas. Deux ans plus tard, Marion Jones préférerait donc vivre cachée. Mais l’histoire est tellement belle que les journalistes se sont jetés dessus. D’autant plus voracement que Tim Montgomery a établi son nouveau record dans le couloir 5 que venait d’utiliser Marion Jones juste avant lui, dans les mêmes starting-blocks, avec le même réglage… Le conte de fée est tellement séduisant : un simple équipier du relais 4 fois 100 américain depuis plusieurs années, éternel second couteau, transfiguré par son nouveau bonheur dont il parle d’ailleurs beaucoup plus facilement qu’elle! Bref, la saison est finie. Lui a gagné 250 000 dollars de prix sur le circuit européen, elle, 1 million de dollars. Ils vont pouvoir bénéficier d’un peu de tranquillité du côté de Raleigh, en Caroline du Nord, sous les ordres de Trévor Graham, leur coach à tous les deux. – M. R.
Athlétisme : Djabir Saïd Guerni, chef de file de l’Algérie
Le coureur de 800 m algérien Djabir Saïd Guerni est le chef de file de l’athlétisme national . Troisième aux derniers Jeux olympiques à Sydney , il reste à Saïd Guerni, sergent de l’armée nationale, à confirmer au plus haut niveau mondial dans les prochaines années. A 25 ans, il a le temps d’améliorer ses meilleures performances (1’43”09, un chronomètre réalisé en 1999).
Depuis le retrait de la compétition de la légende vivante Nourredine Morceli (1 500 m) et de l’une des meilleures Africaines Hassiba Boulmerka (1 500 m), Saïd Guerni, Ali Saidi Sief et Nouria Merah-Benida constituent la crème de l’athlétisme algérien. Mais aujourd’hui, seul Saïd Guerni a été vu cette saison sur les pistes. La championne olympique du 1500 m Merah-Benida est en congé de maternité tandis que le vice-champion olympique du 5 000 m Saïdi Sief, contrôlé positif à la nandrolone, purge une suspension de deux ans depuis août 2001. – K. G.
Basket : les Africains à la peine aux Mondiaux masculin et féminin
Le basket africain a occupé les dernières places aux deux Mondiaux qui viennent de se dérouler aux Etats-Unis (en août à Indianapolis) pour les hommes et en Chine (en septembre dans différentes villes) pour les féminines. L’Angola (13ème) et l’Algérie (15ème) – chez les hommes – et le Sénégal (15ème) et la Tunisie (16ème) – chez les féminines - n’avaient pas le niveau des autres équipes. Plus préoccupant, le niveau des Africains a tendance à baisser.
Il y a quelques années, les sélections du continent parvenaient à se placer devant les équipes asiatiques pénalisées dans ce sport par leur taille moyenne. Mais les Asiatiques ont compensé leur handicap de la taille par leur vitesse et leur adresse sur les tirs.
Lors de ces Mondiaux, les seuls joueurs africains qui étaient en mesure de rivaliser avec les basketteurs des autres pays sont ceux qui évoluent en Europe et aux Etats-Unis. C’est dire que le niveau des compétitions locales ne permet pas aux Africains d’affronter l’élite mondiale. Une évidence déjà vérifiée avec le football où les sélections africaines susceptibles de donner le change aux équipes occidentales ou sud-africaines sont constituées à presque 100 % d’expatriés professionnels en Europe. – K. G.
Judo : Tunisie, Egypte et Algérie, tiercé continental
Les 24èmes championnats d’Afrique de judo qui ont eu lieu en octobre dernier ont confirmé l’ascendant du judo des pays du Nord de l’Afrique sur le reste du continent. Sur les 16 titres attribués chez les hommes et les féminines, trois pays du Nord en ont remporté 14. Il s’agit de la Tunisie et de l’Egypte (5 titres chacune) et de l’Algérie (4 titres). Les deux autres titres sont allées à une jeune Sénégalaise Hortense Diédhiou (-52 kg) et à l’Ivoirienne Blayo Léa qui a conservé son titre de championne continentale dans la catégorie des moins de 60 kg.
A domicile, l’Egyptienne Heba Hefny Rachid (171 kg) a enlevé deux titres en lourds et en toutes catégories.
Parmi les dix neuf pays présents à ces championnats, sept ont eu des accessits. Il s’agit du Maroc, du Cameroun, du Gabon , de l’Ile Maurice, de l’Afrique du Sud, de l’Angola et de la Guinée. – K. G.
Athlétisme : le 3000 m steeple redevient une affaire kenyane
(MFI) En août 2001, le Marocain Brahim Boulami faisait trembler les fondements de l’athlétisme kenyan en établissant un record du monde sur le 3 000 m steeple (7’55”28 à Bruxelles). Car l’athlétisme kenyan s’était identifié à cette spécialité, dominant depuis 1968 aux Jeux olympiques de Mexico toutes les compétitions sur cette distance. En 1984 à Los Angeles, quatre ans après le boycott des JO de Moscou, le Kenya en perte de vitesse avait quand même remporté son seul titre sur 3 000 m steeple. Il est arrivé au Kenya d’aligner trois coureurs sur le podium. Ses athlètes détenaient à tour de rôle le record du monde. Après le légendaire Kip Keino, dans les années 60 et 70, le plus grand champion sur cette distance mythique des Kenyans était Moses Kiptanui, numéro un des années 90.
L’irruption rapide de Boulami en tête du 3 000 m steeple avait estomaqué les Kenyans, d’autant plus que le record du monde avait été établi quelques jours après les Championnats du monde dominés par les Africains de l’Est en la personne du champion olympique Reuben Kosgei. A cette occasion, Boulami avait terminé 10ème avec un temps de 8’21”95. Son compatriote Ali Ezzine, considéré comme l’un des plus sérieux rivaux des Kenyans s’était classe 2ème et avait établi un temps de 8’16”21
Avec la suspension récente du Marocain contrôlé positif lors d’un meeting en Europe pour avoir pris une substance interdite, les Kenyans reprennent possession de « leur » 3 000 m steeple. Mais ils devront d’abord effacer le record du monde de Boulami qui reste valable. Ils ont une multitude d’athlètes de haut niveau pour y parvenir. Le meilleur Kenyan sur la spécialité est le champion olympique et champion du monde Reuben Kosgei (23 ans), discret pendant la saison qui vient de s’achever et dont le meilleur chronomètre est de 7’57”29. Autre spécialiste, l’ancien recordman du monde avec 7’55”72 , Bernard Barmasai (29 ans), et le vice-champion olympique de Sydney Wilson Boit Kipketer (29 ans).
K. G.
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