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25/10/2002
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Le sport africain il y a 20, 25 ou 30 ans
12 Décembre 1982
Football : le National Al Ahly du Caire gagne la Coupe d’Afrique des clubs champions
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Fin 1982, pour une fois, aucun club de l’Afrique noire francophone n’est présent en finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions qui en est à sa 18ème édition. Exit les clubs du Cameroun, de la Guinée, des deux Congo, du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Cette fois, la finale met aux prises un club ghanéen, l’Ashanti Kotoko de Kumasi, déjà lauréat de l’épreuve en 1970 et finaliste malheureux à deux reprises en 1967 et 1971, et un nouveau venu, le National Al Ahly. La formation égyptienne a une notoriété qui n’a pas d’égale dans le monde arabe, mais elle est encore peu connue en Afrique.
La manche aller prévue au Caire est dans un premier moment incertaine. En effet, une tentative de coup d’Etat au Ghana contre le régime de Jerry Rawlings avait rendu la situation sociale et politique assez confuse dans la patrie des joueurs du club de Kumasi. La Confédération africaine de football (CAF) a pris les devants, au cas où les Ghanéens ne seraient pas là. Elle a prévu d’inviter les Zaïrois du FC Lupopo, sortis par les Ouest-Africains en demi-finale. Mais à quarante huit heures de la finale, les Ghanéens débarquent. Ils ont voyagé à bord d’un avion militaire.
Près de 60 000 spectateurs ont pris d’assaut le stade du Caire pour la finale aller, la rencontre est retransmise en direct par la télévision égyptienne. Le National a d’excellents joueurs dans ses rangs comme Mahmoud El Khatib, Tahar Abouzeid, Magdi Abdelghani ou Mostafa Younis. Les joueurs ghanéens les plus illustres de l’Ashanti Kotoko sont Opuku Afriyie, Albert Asase, Papa Arko et Kofi Badu.
Les hommes de l’entraîneur Mahmoud Al-Gohri résument le match à une mi-temps. L’attaquant vedette de l’équipe, El Khatib alias « Bibo », trouve deux fois le chemin des filets aux 15ème et 35ème minutes. Entre temps, Ala Mayoub marque un but. Les trois buts de la première période suffisent au bonheur du club cairote qui peut ainsi gérer la suite du match. Plus aucun but ne sera inscrit. A 3-0, le match retour s’annonce comme une formalité. Mais les Ghanéens promettent de prendre leur revanche, le 12 décembre 1982 sur leurs terres. Pour le Chef de l’Etat ghanéen Rawlings, « c’est un devoir national ». Comme les Ghanéens quelques jours auparavant, les Egyptiens voyagent à bord d’un avion militaire inconfortable, d’autant plus que le vol atterrit à Accra et non à Kumasi, site du match.
Plus de 80 000 spectateurs dont le président ghanéen descendu d’un hélicoptère….sur la pelouse sont venus supporter l’équipe locale. Les Ghanéens mettent leur empreinte sur la partie dès le coup d’envoi et à la 12ème minute de jeu ouvrent le score par John Bannerman. Les Egyptiens laissent passer la tempête et réagissent sur des contres. Mi-temps 1-0. A la 75ème minute de jeu, la star égyptienne El Khatib hérite d’une balle suite à un cafouillage et bat le gardien ghanéen (1-1). Les dernières occasions sont égyptiennes mais le match se termine sur ce score de parité.
Les Egyptiens se sont imposés grâce à leur sang froid et à la qualité de leurs individualités. Mais leurs adversaires ont su faire preuve de fair play sur le terrain en dépit de la pression de leurs supporters excités. L’arbitre gambien Doudou Njie, omniprésent et impartial, a su être à la hauteur de la rencontre.
Le National Al Ahly est sacré pour la première fois champion d’Afrique, il devient le second club égyptien lauréat de l’épreuve, treize ans après la victoire d’Ismaili.
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Kouassi Guesdet
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