Olympisme : Pékin voit déjà grand
(MFI) L’histoire se répète. Atlanta et ses sans abri ont déjà vécu ça, il y près de dix ans. Aujourd’hui, c’est au tour des Pékinois de voir leur ville radicalement transformée, les plus démunis étant priés de déguerpir pour faire des vieux quartiers un décor digne d’accueillir le monde. Seize mois après avoir obtenu l’organisation des JO 2008, Pékin s’est donc hérissée de grues pendant que le comité d’organisation compte ses premiers millions de dollars, qu’il espère amonceler jusqu’à un total de 600. Matsushita est le premier sponsor officiel. Ce n’est que le début. Pour le moment, Pékin a lancé des appels d’offres pour la conception et la construction des sites. Même si la date limite de dépôt des dossiers était fixée à fin octobre, aucune décision ne sera prise avant juin 2003. Il y a du boulot : sur les 37 stades, 22 doivent être construits. La ville veut aussi développer ses transports et réduire la pollution. Officiellement, 21 milliards de dollars d’investissement seront nécessaires. Mais la presse fait déjà état d’estimation allant jusqu’à 36 milliards ! L’accès au marché international n’a pas de prix… – M. R.
Athlétisme : La résurrection du Namibien Frankie Fredericks
(MFI) Le sprinter namibien Fredericks a passé deux années de galère où souvent blessé, il n’a pas pu prendre part aux Jeux olympiques de Sydney en 2000 et aux Championnats du monde d’Edmonton en 2001. Cette saison, il est revenu sur les pistes guéri et requinqué. A preuve, il a remporté deux titres de champion d’Afrique (100 et 200 m) et l’épreuve très relevée du 200 m des Jeux du Commonwealth à Manchester. Cette dernière compétition était son grand retour après sa blessure au talon d’Achille. Cet exemplaire champion de 34 ans a vécu ce moment comme une résurrection. Pour rien, il n’aurait manqué ce retour. Le champion namibien a même payé son titre de transport pour représenter son pays. Fredericks qui est le meilleur ambassadeur de son pays indépendant depuis 12 ans seulement est conscient de ses responsabilités. Vainqueur de quatre médailles d’argent aux J.O et de deux titres de champion du monde, il est considéré comme un modèle par les jeunes Namibiens. Une rue a été même baptisée au nom du champion d’athlétisme dans la capitale Windhoek. – K. G.
Basket : Manute Bol se met au hockey !
(MFI) Il a quarante ans, aujourd’hui. Et, après bien des malheurs, a décidé de se remettre un peu au sport. Et même au hockey, s’il vous plait ! On a un peu de mal à imaginer ses longues jambes fines comme des brindilles (il mesure 2,30 m) glisser sur la glace et on comprend très vite que le contrat signé avec l’équipe de ligue mineure des Ices d’Indianapolis ne vaut que par son impact. Surtout venant après un combat de boxe, tout aussi inutile, organisé, il y a quelques semaines. Du cirque, oui ! Mais comment en vouloir à l’ex basketteur Soudanais, totalement ruiné après avoir aidé sa famille, engagée dans l’armée rebelle qui se bat depuis des années contre le pouvoir ? Bol aurait ainsi englouti 3,5 millions de dollars. Après avoir été privé de passeport et dans l’impossibilité de quitter officiellement son pays, vivant pendant de longs mois en Egypte clandestinement, Bol a fini par rejoindre les USA, où il avait fait une carrière de basketteur-gadget durant onze ans. Il vit aujourd’hui dans le Connecticut et multiplie les apparitions médiatiques, grâce à l’aide de son avocat et de quelques bonnes volontés, afin de réunir de l’argent pour la fondation (The Ring True Foundation) qu’il a créée pour les enfants soudanais. Alors, pas d’inquiétude, les dirigeants des Ices ont rassuré tout le monde : « Nous sommes dans les affaires, on vend des tickets d’entrée mais nous n’allons rien faire qui puisse mettre l’intégrité du jeu ou de Manute en danger. On ne va pas le tuer ! » – M. R.
Athlétisme : La Kenyane Susan Chepkemei, championne d’Afrique du 10 000 m
(MFI) L’athlétisme du Kenya n’est pas seulement fait par les hommes. Susan Chepkemei fait partie des femmes kenyanes qui comptent. Championne d’Afrique du 10 000 m aux derniers championnats continentaux de Tunis, la Kenyane de 27 ans est surtout une spécialiste du marathon et du semi-marathon. Elle a déjà à son palmarès un succès sur le marathon (Rotterdam) où son meilleur temps sur cette distance est de 2h 23’19.
Sur le semi-marathon, elle a remporté trois médailles d’argent d’affilée aux championnats. Elle est d’ailleurs sur cette distance, la propriétaire du meilleur chronomètre mondial avec un temps de 1h 05’44. Aux derniers championnats du monde à Bruxelles de cette épreuve, elle avait été donnée favorite en l’absence de Paula Radcliffe mais sur la fin de la course elle faiblit, permettant à l’Ethiopienne Berhane Adere de s’imposer.
Chepkemei a un grand cœur, elle a ouvert une école d’entraînement en Ethiopie où elle recueille des enfants de la rue. Mariée à un ancien footballeur professionnel néerlandais, la Kenyane passe son temps entre son pays et celui de son époux. – K. G.
Football : Scolari passe du Brésil au Portugal
(MFI) Il en rêvait secrètement. Il n’aurait évidemment pas dit non à un gros chèque de la part de la fédération brésilienne pour prolonger son bail avec les champions du monde mais finalement, le contrat de deux ans qu’il vient de signer en faveur de la sélection portugaise lui va bien. A 54 ans, il remplace le Portugais Antonio Oliveira, limogé après l’élimination des Portugais au premier tour du Mondial. Il ne prendra son poste qu’en janvier 2003. Le sélectionneur du Portugal sera un étranger pour la première fois depuis 1966 quand, à l’initiative d’Eusebio, le Brésilien Otto Gloria mena les Lusitaniens en demi-finale de la Coupe du monde. Après sa démission, « Felipao » avait déclaré préférer rester au Brésil pour entraîner un club plutôt que d’accepter une proposition de l’étranger. Contacté par la Fédération mexicaine et par plusieurs clubs brésiliens, le très directif ex-sélectionneur brésilien vient donc pour un autre défi avec des conceptions qui sont loin d’être progressistes: « J’ai été vainqueur de la Coupe du Golfe avec la sélection du Koweït. J’ai remporté la Coupe Libertadores avec Gremio et Palmeiras. J’ai déjà été champion du monde avec le Brésil. Il me reste à être champion d’Europe. Cela peut se faire avec le Portugal ». – M. R.
Athlétisme : Mike Kosgei, l’entraîneur des champions du Kenya est de retour
(MFI) Entraîneur principal des athlètes de haut niveau du Kenya de 1975 à 1985, Mike Kosgei (50 ans) a été rappelé à ce poste après avoir quitté l’élite pendant une demi-douzaine d’années.
C’est sous Kosgei que le Kenya a écrit les plus belles pages de son histoire athlétique dans les années 80. C’est cet entraîneur qui a sorti John Ngugi, cinq fois champion du monde de cross et spécialiste des 5 000 et 10 000 m, Paul Ereng (800 m), Peter Rono (1 500 m) et Julius Kariuki (3 000 m steeple), tous champions lors des mémorables Jeux olympiques de Séoul pour le Kenya. Considéré comme l’officiel le plus puissant de la Fédération dans les années 80, Kosgei n’avait pas les meilleures relations avec certaines personnes du milieu de l’athlétisme kenyan. Il n’a jamais, par exemple, admis la toute puissance des agents d’athlètes. Il quittera son poste pour s’installer en Finlande comme conseiller de la Fédération de 1996 à 1998. Puis, il reviendra au pays pour travailler dans le centre de formation du légendaire champion Keino. Depuis l’an dernier, il est revenu aux affaires à l’occasion des Championnats du monde d’Edmonton. On devrait retrouver le Kenya au sommet du continent avec Kosgei, l’entraîneur aux méthodes rigoureuses et efficaces. – K. G.
Omnisports : Les centres continentaux de formation de haut niveau font recette
(MFI) Après Dakar et Port-Louis pour l’athlétisme, Abidjan et Tunis ont leurs centres de formation pour le judo et la boxe. Ces centres sont soutenus financièrement par le Comité international olympique (par le biais de la Solidarité olympique) et les fédérations internationales. L’idée de base qui a présidé à la naissance de ces centres est que les responsables africains estiment que la préparation des athlètes africains qui se faisait généralement en Europe est onéreuse et qu’elle n’était pas toujours adaptée à leurs besoins.
Sur la base de leurs performances, les meilleurs athlètes africains sont sélectionnés et envoyés dans ces centres continentaux. Ils sont suivis par des entraîneurs de haut niveau, reçoivent une bourse variable selon leur niveau et vivent ensemble dans un internat. La plupart des lauréats des derniers championnats continentaux d’athlétisme et de judo sont issus de ces centres. Le dernier centre de formation inauguré en août 2002 est celui de la boxe à Tunis. – K .G.
Athlétisme : la fédération internationale se fâche contre les athlètes grecs
(MFI) C’était plus qu’une rumeur. Et cette fois l’IAAF a prévenu qu’elle allait envoyer une lettre de remontrance à la fédération grecque dont les athlètes sont étrangement très difficiles à trouver pour les contrôles antidopage. Parmi les quinze athlètes, finalistes aux mondiaux d’Edmonton mais qui n’ont ainsi pas touché leur prime de performance puisque non contrôlés de manière inopinée, neuf sont grecs. Thanou, médaillée de bronze sur 100 m, et Kentéris, le champion du monde du 200 m, auraient par contre, selon la fédération grecques, été contrôlés, contrairement à la rumeur insistante. Reste que « l’émotion » de l’IAAF ne fait qu’ajouter au malaise. Même s’ils ont été contrôlés, Thanou et Kentéris sont pratiquement invisibles hors grandes compétitions internationales, ce qui n’est pas sans rappeler la méthode de l’ex-Allemagne de l’est, qui n’envoyait jamais d’athlètes sur les meetings. Officiellement, la fédération grecque endosse l’erreur et annonce la création d’un « Club d’athlétisme » afin d’harmoniser les programmes des athlètes pour améliorer leur visibilité. Le patron de la fédération grecque envisage aussi d’aller rencontrer son homologue de l’IAAF, Lamine Diack, pour « calmer le jeu ». Il apprendra peut être que trois absences consécutives à un contrôle antidopage seront considérées comme une infraction synonyme de sanction… règle que va bientôt adopter l’IAAF. – M. R.
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