Athlétisme : Retour espéré de la championne olympique algérienne Nouria Benida-Merah
Championne olympique du 1 500 m à Sydney, l’Algérienne Nouria Benida-Merah qui a accouché l’an dernier pourrait revenir sur la piste. Le retour à la compétition après une maternité n’est pas chose aisée, mais elle pourrait bien imiter de grandes championnes africaines qui ont réussi le pari comme l’Ethiopienne Derartu Tulu ou la Nigériane Mary Onyali. Reconnue sur le tard, l’Algérienne âgée de 32 ans et qui a commencé sa carrière en 1989 a pourtant progressé régulièrement depuis sa médaille d’or des Jeux méditerranéens de Bari en 1997. Entraînée par son mari Amar Benida, elle s’était classée 2ème aux Championnats d’Afrique à Dakar en 1998 et une année plus tard aux Jeux africains de Johannesburg, elle avait occupé le même rang. En 2000, l’année de sa consécration à Sydney, l’Algérienne avait été championne d’Afrique à Alger et possédait la quatrième meilleure performance mondiale de l’année. – K. G.
Football : grands guignols en Espagne
Le Barça a rarement vécu une crise aussi profonde. Une crise que personne ne voulait assumer. Ni le président Joan Gaspart, ni son entraîneur Louis Van Gaal revenu au Barça après en avoir claqué la porte deux ans plus tôt sous les quolibets des supporters catalans. Pourtant, devant la menace d’une descente, le Hollandais, après avoir refusé la venue (gratuite) de Ronaldo, prétendant que le Brésilien venait en Espagne pour jouer au golf, ou celle de Batistuta, il a fini par céder au bout d’un mélodrame public de près de deux mois. En proie à de graves soucis financiers et donc incapable de recruter, le Barça et son nouvel entraîneur Rodomir Antic (le quatrième en deux ans) est loin d’être tiré de ce mauvais pas. Mais l’histoire la plus grotesque se trame du côté de Santander, où l’ancien triple sauteur et nouveau riche Dimitri Piterman est devenu président-entraîneur ! Après avoir injecté 2 millions d’euros pour prendre le contrôle de 24,6 % du capital du club, cet américano-ukrainien surnommé « Peter Pan » a carrément viré son entraîneur. Afin de prendre effectivement sa place, il a dû contourner le règlement (il n’a pas les diplômes requis), se faisant accréditer comme photographe afin de pouvoir se rendre autour de la pelouse. Entouré de gardes du corps, ce drôle de technicien y donne ses directives par téléphone portable à la marionnette placée sur le banc de touche ! Une présence qui a provoqué l’ire de la profession. Mais Piterman s’en fiche comme de son premier million. « Certains entraîneurs touchent des commission d’argent noir sur les transferts des joueurs, d’autres arrivent saouls aux entraînements. Mais c’est moi qu’on embête de façon absurde. Mon objectif, c’est de changer le football » a t-il péroré, touchant là où ça fait très mal… – M. R.
Athlétisme : La Burkinabè Irène Tiendrebeogo se met à la longueur
Irène Tiendrébeogo faisait partie de meilleures Africaines au saut en hauteur avec son record personnel de 1,94 m. Depuis la retraite du sprinter Haruna Pale, elle était la figure la plus représentative de l’athlétisme du Burkina. Ses performances lui avaient valu d’entrer dans un centre de sport-études. Ce qui lui a permis de s’entraîne et vivre à Monaco. Mais des blessures répétées et une opération au genou l’ont éloigné des sautoirs depuis deux ans environ. Sans bourse, elle a, entre temps, décidé de mettre une croix sur ses études et de travailler dans un magasin d’articles de sport. A 26 ans, la Burkinabè qui se sent mieux a décidé provisoirement de changer de spécialité et de se mettre au saut en longueur. – K. G.
Jeux Olympiques 2004 : l’opposition politique grecque demande des comptes
L’organisation des JO 2004 provoque décidément un torrent de polémiques. Après les foudres du Comité olympique international (CIO), qui n’a cessé de tancer le comité grec pour la lenteur des travaux, c’est l’opposition au gouvernement qui s’interroge maintenant sur le montant de la facture finale. Vingt et un députés de la Nouvelle Démocratie ont en effet envoyé, fin janvier, une lettre au porte parole du parlement : « Nous voulons être informés au sujet des données financières du comité d’organisation et du fonds pour la sécurité des Jeux Olympiques ». Le gouvernement avait officiellement fait savoir que son budget de 4,92 milliards n’augmenterait pas. Ce qui ne convainc apparemment personne : un prêt de 1,57 milliard de dollars a été contracté auprès de la Banque Européenne d’Investissement pour les projets olympiques. Le budget du comité d’organisation est de près de 2,09 milliards de dollars. Plus de 80 % proviennent des droits télé, sponsors, tickets et l’utilisation commerciale du logo. L’Etat couvrirait 14 % de ce budget. Mais la récente renégociation du contrat du dispositif de sécurité par le gouvernement brouille les cartes. Le devis des deux sociétés candidates approcheraient les 400 millions de dollars. Le gouvernement essaierait de réduire la facture de 100 millions de dollars au moins. Pendant ce temps, le CIO continue de faire pression pour que les choses avancent… – M. R.
Basket : Une soixante de Camerounais expatriés
Plus de soixante basketteurs d’origine camerounaise évoluent dans des clubs à l’étranger. Les plus nombreux sont aux Etats-Unis et sont sociétaires des équipes universitaires où dans un dernier recensement ils étaient une trentaine (31 exactement). D’autres joueurs sont en Russie, en Géorgie, en Suisse, en France et en Allemagne. C’est dans ce dernier pays qu’on trouve le seul joueur licencié dans un club d’élite. Il s’agit de Narcisse Ewondo, sociétaire du club Ludwigsburg, de la première division de la Bundesliga.
Le basket camerounais, notamment chez les hommes, ne brille pas particulièrement dans les épreuves continentales. Il faut remonter très loin pour voir une participation du Cameroun en dehors des derniers Jeux africains de Johannesburg où il avait enregistré des résultats assez modestes. – K. G.
Athlétisme : Affaire Jones-Montgomery (suite)
Le choix du couple Marion Jones-Tim Montgomery de rejoindre le sulfureux ex-entraîneur de Ben Johnson, Charlie Francis, remue décidément le sport mondial. Après les interrogations publiques de Lamine Diack, le président de la fédération internationale d’athlétisme, puis les critiques cinglantes de Maurice Greene, c’est un quintuple champion olympique d’athlétisme qui y est allé son petit mot… « Je ne peux pas comprendre comment quelqu'un peut choisir Francis comme entraîneur après qu'il a admis avoir encouragé Ben Johnson à prendre des stéroïdes », a lancé Michael Johnson dans la presse anglaise. Charlie Francis, qui avait reconnu être à l'origine du dopage du sprinter canadien après les JO de Séoul, n'est plus autorisé à entraîner des sportifs canadiens mais peut toujours exercer auprès de ceux d'autres nations. « Je suis encore plus troublé lorsque c'est Marion (Jones) qui décide de le (Francis) choisir comme entraîneur. C'est la sportive la plus en vue et elle inspire un grand respect auprès des médias et des autres athlètes », a ajouté l'ancien roi du 400m et du 200m. Marion Jones et, « à un degré moindre », Tim Montgomery sont par conséquent « des ambassadeurs de leur sport » qui ont manifestement choisi « d'ignorer » leurs responsabilités, estime encore Michael Johnson. « Si Marion montre le moindre progrès la saison prochaine, le fait de s'être entraînée avec cet homme (...) introduira un doute sur elle, ses performances, son talent, et au bout du compte sur le sport en général », poursuit Johnson, qui avoue s'être « arraché les cheveux en essayant de comprendre ce qui passait par la tête de Marion Jones ». – M. R.
Basket : Boris Diaw, la future star de l’équipe de France
Boris Diaw est l’une des grandes révélations du championnat de France 2002-2003. Sélectionné aussi en équipe de France après avoir été champion d’Europe avec les juniors en 2000, le joueur de Pau-Orthez devrait être un des éléments de base de la sélection en septembre prochain lors du championnat d’Europe des nations en Suède s’il confirme son début de saison. Cet intérieur de 22 ans (2,02 m), considéré comme trop altruiste sur un terrain de basket par certains spécialistes, est né d’un père sénégalais et d’une mère célèbre dans le basket français, Elisabeth Riffiod, qui a été de la grande équipe du Clermont Université Club des années 70. Le frère aîné de Boris, Martin, joue dans le championnat universitaire américain. Boris rêve de l’Amérique mais chez les professionnels. Une éventualité envisageable pour ce grand talent qui voue une admiration sans borne à Michael Jordan. Pour Boris Diaw, « Jordan c’est la grâce, et le basket un art ». – K. G.
Boxe : Lennox Lewis prépare ses adieux
Voilà une copieuse tournée d’adieux. Avant de prendre sa retraite, le champion du monde des poids lourds WBC compte combattre, et bien sûr battre, Mike Tyson puis les deux frères Klitschko. C’est ce que vient d’annoncer l’entraîneur du britannique. « C'est son projet. Après ces trois combats, il arrêtera ». Lewis, 37 ans, avait précédemment renoncé à affronter Vitali Klitschko en avril, préférant accorder une revanche à Mike Tyson, ce que n'a pas du tout apprécié le promoteur des frères ukrainiens, Hans-Peter Kohl, qui a fait appel devant la WBC. Mais il fallait bien que Lewis repasse une dernière fois par la case Tyson, bien plus lucrative. Tyson, c’est le promoteur Don King, l’accès à la télévision et au juteux marché américain…Un contrat vient d’ailleurs d’être conclu avec la chaîne américaine HBO pour la retransmission du combat. Mais pour que Tyson affronte de nouveau Lewis, après sa défaite de juin 2002, il lui faudra quand même battre Clifford Etienne le 22 février prochain. Après, les frères Klitschko auront sans doute droit à leurs combats…On saura alors qui est le poids lourds n°1 au monde, les frères Klitscko étant classés second et troisième de la WBC derrière Lewis. – M. R.
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