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27/03/2003
Chronique Football

Afrique : l’argent opaque du football

(MFI) Le programme de soutien de la Fédération internationale de football association (FIFA) aux fédérations des pays démunis a parfois semé la discorde. La FIFA a attribué un million de dollars sur quatre ans aux pays concernés, à raison de 250 000 dollars par an. La CAF, elle, reçoit 10 millions de dollars.
En Afrique, l’argent du football ne va pas toujours au football. S’il n’atterrit pas à chaque fois dans la poche de certains dirigeants peu scrupuleux, il est souvent utilisé pour payer des dépenses de prestige comme des missions à l’étranger pour les membres de la fédération. Une pratique courante dans certains pays depuis que nombre de joueurs africains évoluent à l’étranger : les dirigeants se sentent « obligés » d’aller les voir sur place.
La FIFA vient de suspendre son aide financière au Burundi et à la Somalie qui n’ont pas justifié l’utilisation des fonds reçus. Au Sénégal, ce sont les autorités politiques qui ont ordonné un audit de la fédération, qui a reçu beaucoup d’argent de l’Etat et de la FIFA pour la CAN 2002 et la Coupe du monde de football.

Afrique : plus de 600 joueurs du continent parmi l’élite européenne

(MFI) Le nombre de joueurs d’origine africaine évoluant dans les championnats des 51 pays membres de l’Union européenne de football (UEFA) est impressionnant. Le mensuel parisien Afrique Football Magazine a recensé, dans sa dernière livraison, 636 joueurs qui jouent en première division dans les différents championnats.
Les pays d’accueil les plus importants sont respectivement la Belgique et la France (101 joueurs) et le Portugal (56 joueurs). On trouve des Africains dans tous les pays de l’UEFA. Dans des territoires aussi inattendus que l’Albanie, le Belarus, la Slovénie, la Slovaquie ou le Kazakhstan. A relever, le cas original de Malte, petite nation du football européen où évoluent 12 joueurs venus du Nigeria. Autre curiosité, cinq pays africains ne comptent qu’un seul joueur dans ce lot de 636 footballeurs. Il s’agit du Bénin, de l’Ethiopie, du Niger, de Sao Tome et Principe et de la Tanzanie.

Côte d’Ivoire : la saga des frères Touré

(MFI) Les frères Touré sont issus des « académiciens » d’Abidjan, fruits d’un projet cher à l’entraîneur français Jean-Marc Guillou et dont l’avenir est compromis depuis les bisbilles de ce dernier avec un des parrains, le président du club de l’ASEC d’Abidjan, Me Roger Ouegnin. Le frère aîné, Kolo Touré (22 ans), évolue dans le championnat anglais sous les couleurs d’Arsenal. Il n’est pas titulaire, mais affirme apprendre énormément au contact des stars du club londonien comme Pirès, Henry, Wiltord, Vieira et autres. Latéral droit titulaire de la sélection nationale, Kolo est polyvalent à Arsenal où il est utilisé à beaucoup de postes. Quant à son frère Yaya (19 ans), il est sous la protection de Jean-Marc Guillou, président du club belge de Beveren, où Yaya joue milieu défensif. Le temps n’est sans doute pas loin où les Touré seront régulièrement réunis en sélection nationale, car Yaya a l’ambition de s’imposer à ce niveau.

Togo : Adebayor, la nouvelle coqueluche du FC Metz

(MFI) La relégation du football-club de Metz en 2è division a permis à de jeunes joueurs de se faire une place dans l’équipe. Le Togolais Emmanuel Sheyi Adebayor est l’un des éléments majeurs de cette nouvelle vague. Arrivé il y a quatre ans au centre de formation en provenance de son pays, cet attaquant grand par la taille (1,93 m) a aussi du talent. Il a l’un des meilleurs jeux de tête du championnat de France de 2è division. Buteur numéro un de son club, le jeune Togolais (19 ans) figurait aussi parmi les meilleurs buteurs du championnat avec 12 réalisations à huit matches du terme de la compétition. Il a ainsi joué un rôle décisif dans le retour programmé du FC Metz en première division pour la saison 2003-2004.

Sénégal : du gazon artificiel dans les stades

(MFI) Le nouveau ministre des Sports du Sénégal, Youssoupha Ndiaye, ancienne gloire du football dans les années soixante et membre du Comité international olympique, entend doter les principaux stades du pays de gazon artificiel de la dernière génération. Il est convaincu qu’il est plus aisé d’entretenir un terrain avec un gazon artificiel qu’une pelouse. Le ministre a eu cette idée après avoir visité quelques centres de formation, notamment en France, qui possèdent ce genre de revêtement. La première expérience devrait concerner le stade Demba Diop – qui date de l’indépendance et est situé au centre de la capitale –, le stade Léopold Sédar Senghor, le principal du pays, devant quant à lui conserver sa pelouse. L’opération a un coût : il faudrait environ 300 millions de francs CFA pour recouvrir un terrain de ce revêtement.

CAF : le Botswanais Ismael Bhamjee sort des rangs

(MFI) La candidature au poste de président de la Confédération africaine de football (CAF) du Botswanais Ismael Bhamjee est déjà considérée dans les milieux du football continental comme la défection d’un des membres solidaires de l’action du Camerounais Issa Hayatou au cours des quinze dernières années. Bhamjee était entré au comité exécutif de la CAF en 1988, année où le Camerounais élu président prenait le relais de l’Ethiopien Ydnekatchev Tessema, décédé quelques mois auparavant. Bhamjee fréquentait assidûment l’actuel président de la CAF. Avec le Tunisien Slim Aloulou et le Malien Amadou Diakité, ils représentent à eux quatre l’Afrique au sein du comité exécutif de la FIFA.
Depuis son échec à Séoul où il briguait le poste de président de la FIFA, Issa Hayatou est fragilisé. Il est notoire qu’au moins une bonne moitié des fédérations africaines a préféré porter son choix sur le Suisse Blatter. Certaines n’avaient pas été convaincues de l’opportunité de la candidature de Hayatou, d’autres avaient ouvertement pris fait et cause pour son adversaire pour des raisons qui leur étaient propres.
Bhamjee serait soutenu dans son entreprise de détrôner l’actuel numéro 1 de la CAF à la fois par l’Afrique du Sud et le président de la FIFA. Les Sud-Africains estiment en général que la CAF ne soutient pas assez leur candidature d’abriter la Coupe du monde de football. A 59 ans, Bhamjee – qui est d’origine sud-africaine et directeur de sociétés dans le civil – joue son va-tout dans cette élection. Ancien président de la fédération du Botswana, cet homme qui admet vouer une grande admiration à la légende du football soviétique, le gardien de but Lev Yachine, dirige l’Union des fédérations de football d’Afrique australe (COSAFA). Ce qui fait une bonne quinzaine de pays mobilisables au moment du vote de janvier 2004. Sans compter les fédérations qui estiment n’avoir tiré aucun bénéfice direct de l’ère Hayatou. Une bonne base de départ, d’autant qu’il se murmure que d’autres ambitions pourraient se manifester avant la date de clôture des dépôts de candidature, en septembre prochain.

Kouassi Guesdet

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