accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Sport Liste des articles

10/04/2003
Le sport il ya 20, 25 ou 30 ans
5 juin 1983 : La victoire d’un grand tennisman : Yannick Noah remporte Roland Garros


Il est quinze heures ce dimanche 5 juin 1983 sur le court central de Roland Garros lorsque débute la finale des Internationaux de France opposant Yannick Noah au Suédois Mats Wilander. Le soleil est au rendez-vous, plus de 15 000 spectateurs garnissent les gradins qui bordent le terrain de tennis. Deux heures trente après le début du match, Noah a pour lui quatre de balles de match. Un lob gagnant du Suédois repousse le verdict. Sur le dernier service de Noah, le coup droit tenté par Wilander est loin derrière la ligne. Le match est terminé, le tenant du titre suédois est détrôné. Zacharie Noah se précipite vers son fils et l’étreint. L’image est fixée pour la postérité. La victoire est nette, 3 sets à 0 (6-2, 7-5, 7-6). Du même tonneau que ses succès antérieurs qui l’avaient conduit à la finale face à Jarryd, Pecci, Dupré, Alexander. Seul le grand champion Yvan Lendl lui avait pris un set en demi-finale (1-3). Mats Wilander, en grand sportif, reconnaît la supériorité de son adversaire : « Yannick était trop fort pour moi. Je savais que le seul moyen de le bloquer était d’avoir une réussite de cent pour cent sur mes passings. Or, je suis loin du compte ».
Il y a 37 ans que la France attendait un champion à Roland Garros. Le dernier succès datait de 1946. Comme cinquante millions de ses compatriotes, le président François Mitterrand est ravi de cette victoire. Dans le message qu’il envoie au champion, il écrit notamment : « Votre victoire récompense votre talent et votre caractère. Je tiens à vous féliciter chaleureusement. Je m’associe à la joie de ceux qui ont suivi avec enthousiasme votre progression. C’est un magnifique exemple pour le tennis français et pour les milliers de jeunes joueurs de notre pays ».
Qui peut douter aussi du retentissement en Afrique de la victoire de ce champion, fils d’un Camerounais et d’une Française ? Dans les coins les plus reculés du continent, la victoire de Noah est amplifiée et magnifiée. L’écho le plus important se manifeste naturellement au Cameroun, le pays du père de Yannick. Le champion ne porte-t-il pas au poignet droit un bandeau aux couleurs camerounaises ?
C’est au Tennis club de Yaoundé que le champion a échangé ses premières balles avec son père, un ancien footballeur professionnel à Sedan reconverti comme employé de banque. Noah père et la maman, professeur dans un lycée, tenaient à ce que leur rejeton joue au tennis. Le premier entraîneur du petit Noah, Gabriel Onana, découvre que le garçon de 9 ans qu’on lui confie en 1969 est plus fort que les enfants du même âge en Europe et notamment en France, où il vient de faire un stage de perfectionnement. Cette remarque réjouit Zacharie Noah qui demande alors à l’entraîneur de concocter un programme pour son fils. Bientôt, le petit champion est surclassé. A 10 ans, il bat des joueurs plus âgés que lui et parfois de la catégorie des seniors.
En 1970, le grand joueur noir americain Arthur Ashe, en tournée au Cameroun, est surpris par les qualités de ce champion en devenir et déclare : « Je n’ai jamais rencontré un enfant qui joue aussi bien à cet âge ».
Deux ans plus tard, le jeune de Yaoundé va débarquer en France, à Nice, où il impressionne ses nouveaux entraîneurs qui avouent ne pas avoir grand chose à lui apprendre. Yannick Noah est promis à un bel avenir.

Kouassi Guesdet


ACTUALITE OMNISPORTS

Football : Le football anglais lui aussi touché par la crise

Après l’Italie, la Grèce, l’Allemagne, voici l’Angleterre. Le pays le plus en pointe du football business subit lui aussi un reflux, après plusieurs années de fuite en avant. Manchester United, le club le plus riche du monde, voit son bénéfice reculer. Le directeur de MU, Peter Kenyon, a annoncé pour le 1er semestre 2002-2003 un bénéfice en recul de 34 %, à 29,4 millions d’euros et a lancé à son entraîneur un message clair : si Sir Alex veut acheter un joueur, il devra d’abord en vendre un autre. Si même MU, malgré sa surface financière, adopte une attitude prudente, les autres clubs anglais, en majorité déficitaires, pourraient tout simplement dégraisser leurs effectifs. Le plus menacé d’entre eux, Leeds, en Ligue des champions il y a deux ans, se retrouve aujourd’hui avec une ardoise de 121 millions d’euros ! Arsenal, malgré son doublé de l’an passé, sera déficitaire cette année. Le club londonien devra par ailleurs emprunter quelque 468 millions d’euros pour construire son nouveau stade de 65 000 places à Ashton Grove dans le nord de Londres, qui doit être inauguré en 2005. Liverpool, de son côté, a poliment décliné les offres de service du Brésilien Rivaldo, préférant faire confiance à « de jeunes joueurs, qui s’adapteront à l’esprit du club », mais surtout toucheront des salaires bien plus faibles. Chelsea, qui vise la Ligue des champions l’an prochain, a annoncé lundi une perte au 1er semestre de 17,5 millions d’euros et Bolton, dont le seul objectif est le maintien, un déficit d’1,56 million d’euros. Mais le principal danger pour les 20 clubs de D1 vient des diffuseurs qui ont versé 2,56 milliards d’euros sur trois ans et refusent, dans le sillage de Sky, de payer aussi cher à partir de 2004 pour des matches dont l’audience chute. – M. R.

Olympisme : moins de candidatures que prévu pour les JO 2012

Il devait y en avoir une ribambelle. Il n’y en aura peut être finalement qu’une poignée. Le Cap, finaliste pour la candidature 2004, pourrait faire marche arrière, le pays pensant être mieux placé pour l’organisation du mondial de foot 2010. Même chose du côté du Brésil où Rio et Sao Paulo sont pourtant annoncés comme candidats potentiel. La Havane voudra t-elle verser les 500 000 dollars au comité olympique international pour le dépôt officiel de sa candidature, alors que le pays s’enfonce dans la crise et n’a même pas atteint la finale pour la candidature aux JO 2008 ? Du côté de Moscou, Vladimir Poutine, un temps très volontariste sur le sujet, ne s’est plus manifesté sur le sujet et le comité olympique qui devait annoncer son entrée dans la course le 14 février a coupé la ligne. Londres, où le premier ministre Tony Blair était déjà réticent, a actuellement d’autres préoccupations avec la guerre en Irak. Budapest et Istanbul, velléitaires, ne communiquent plus. Restent New York et Madrid, candidats affichés. Et Paris, qui attend le bon moment pour annoncer officiellement son retour, après l’échec de l’année passée face à Pékin. La scène médiatique occupée par la guerre, le moment n’est pas propice à une telle opération de communication. Paris devrait donc attendre le mois de mai ou juin pour se lancer. Le temps presse. Le dépôt des candidatures doit être fait au 15 juillet prochain. – M. R.

Football : Scolari bien dans son nouveau costume portugais

L’Europe, ses gros salaires et son football structuré… Il en rêvait depuis des années. Aujourd’hui, installé à la tête de la sélection portugaise, après avoir conquis le titre mondial avec le Brésil, Luiz Felipe Scolari est un homme ravi. Surtout après la récente victoire de son équipe sur ses anciens protégés. « Toutes les conditions sont réunies pour transformer ce groupe de champions, dans leurs clubs respectifs, en une sélection championne ». L’objectif est clair : la victoire au championnat d’Europe que le Portugal organise l’année prochaine. « La motivation de cette sélection est l’Euro 2004. La sélection portugaise est sur la bonne voie ». Fidèle à son style, le Sergantao (le sergent) Scolari a déjà commencé à mettre ses joueurs au garde à vous. Et Figo, la grande vedette de la sélection, écarté de l’équipe face au Brésil, commence, dit-on, à faire la grimace. Scolari, qui s’est dit satisfait par l’équipe actuelle, n’a d’ailleurs pas « fermé la porte » à d’éventuels nouveaux joueurs. On se souvient qu’il avait écarté Romario de l’équipe brésilienne pour un comportement qu’il jugeait fantasque, alors que celui ci était réclamé par tout le pays. « Tous les joueurs, qui sont sous observation dans les nombreuses compétitions au Portugal et à l’étranger, peuvent potentiellement être appelés à faire partie de la sélection finale de l’Euro 2004 ». Les sénateurs sont prévenus. Ça promet… – M. R.

Athlétisme : le Mondial de Paris promis au succès

Les organisateurs des 9e championnats du monde d’athlétisme, prévus du 23 au 31 août à Paris, sont ravis. Et très optimistes quant au succès populaire de leur manifestation. « A cinq mois du rendez-vous et avec 270 000 billets déjà vendus, nous avons battu un record d’affluence et avons la certitude que le Stade de France sera bien garni lors de chacun des neuf jours de compétition », a récemment indiqué Jean Dussourd, le président du Groupement d’Intérêt Public (GIP) Paris 2003 Saint-Denis. Le GIP espère rassembler quelque 400 000 spectateurs, dont 10 % en provenance de l’étranger. L’annonce du retour à la compétition de la triple championne olympique Marie-José Pérec a évidemment provoqué un engouement supplémentaire. « Cela n’a pas bouleversé la billetterie mais ça l’a accélérée. Nous avons enregistré environ 15 % d’appels en plus dans les jours qui ont suivi cette annonce avec un regain de demandes sur les journées où Marie-Jo Pérec sera là », a poursuivi Jean Dussourd. « Comme beaucoup, j’ai été blessée par les événements de Sydney et je suis contente du retour de cette grande championne » s’est réjouie Colette Besson, ancien championne olympique sur la distance de prédilection de Pérec en 1968, et membre du comité d’organisation. Coup marketing ? C’est sans doute exagéré. Mais, si, à 35 ans, on doute de la capacité de la championne a être au niveau d’un nouveau titre mondial, sa présence va assurer de fait le spectacle. Pour la plus grande joie des organisateurs. Au cours d’une conférence de presse, les organisateurs ont aussi rappelé que la lutte contre le dopage constituerait une de leurs préoccupations majeures. « La France se situe en pointe dans ce domaine. Nous voulons des championnats propres et allons sous peu signer un protocole avec la fédération internationale sur ce thème. Il faut que nous puissions nous entendre sur des types de contrôles permettant de lever tous les doutes », a insisté Colette Besson, qui est par ailleurs présidente du laboratoire de Châtenay-Malabry, spécialisé dans la lutte contre le dopage. – M. R.



retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia