Football : la coupe du monde 2006 achetée ?
(MFI) Le point d’interrogation doit bien faire rire dans les milieux du football… Sur la base du témoignage d’un ancien salarié de la société Kirch, détentrice des droits télés de la coupe du monde 2006 jusqu’à sa récente faillite, le journal allemand Suddeutsche Zeitung prétend que ce groupe aurait dépensé 3,5 millions d’euros pour « influer » sur le vote du comité exécutif et s’assurer une coupe du monde à domicile. Malte, la Thaïlande, Trinidad et la Tunisie aurait été « influencés ». Hasard étrange, trois de ces pays aurait reçu la visite de représentants du célèbre Bayern de Munich, club dont le président n’est autre que Franz Beckenbauer, l’actuel président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2006. Pour ces matchs amicaux, Kirch aurait déboursé 300 000 dollars de droits télévisuels et conclu des contrats de marketing. Seule la rencontre prévue à Trinidad avait finalement été annulée. Mais tout cela n’a pas l’air de choquer grand monde. Günter Netzer, patron de CWL, ex-filiale suisse de Kirch, détentrice des droits du mondial 2006 depuis la faillite de la maison mère, évoque un « commerce tout à fait habituel ». Un fonctionnaire de la Fifa fait savoir que « celui qui ne fait pas ça n’a aucune chance. Ce sont de vieilles pratiques du monde du football. » Ce qui est d’ailleurs tout à fait vrai. Au moins, maintenant, on le sait publiquement. – M. R.
Basket :
l’ancien international d’origine sénégalaise Bengaly Kaba au service des petites catégories
(MFI) Ancien international (sénégalais puis français) de basket dans les années 1980, Bengaly Kaba qui a fait une belle carrière sous les couleurs du club de Pau/Orthez sillonne le Sénégal pour contribuer au développement du basket dans les petites catégories. Kaba, qui vit dans la banlieue parisienne, anime un réseau de basketteurs d’origine sénégalaise évoluant en France et aux Etats-Unis. Ce réseau se charge de collecter des équipements et du matériel et participe par des contributions à la formation des jeunes basketteurs au Sénégal. Après avoir organisé un séminaire avec des entraîneurs venus des Etats-Unis l’an dernier, le réseau a mis sur pied cette année un camp d’entraînement de sport et études. Les meilleurs pensionnaires de ce centre seront aidés à poursuivre leurs études et leur carrière de basket dans les collèges américains. – K. G.
Dopage : l’affaire des dopés américains couverts provoque des remous
(MFI) Pendant que la fédération internationale d’athlétisme fait savoir que cette affaire n’en est pas une et que tout avait été fait, en 1988, dans les règles, les remous de l’affaire au milieu de laquelle se trouve Carl Lewis se creusent. Contrôlé positif, entre autres, à l’éphédrine, avant les Jeux olympiques de 1988, le plus grand athlète de l’histoire avait été blanchi et autorisé à partir pour Séoul sans que l’affaire ne soit révélée. Un cas parmi beaucoup d’autres (dix neuf de 1988 à 2000) qui alimentait bien des rumeurs depuis plusieurs années et que l’ancien « Monsieur antidopage » américain, Wade Exum, a raconté en long et en large dans le magazine Sports Illustrated. Libérés par cette révélation, plusieurs dirigeants du sport mondial ne se gênent désormais plus pour attaquer de front le sport américain. Ainsi le Canadien Dick Pound, ex-membre du comité exécutif du comité olympique international et désormais président de l’Agence mondiale antidopage, va jusqu’à menacer de « virer » les Américains du sport international, s’ils ne changent pas leur attitude en matière de lutte antidopage. Dans le cas contraire, « ils n’obtiendraient plus jamais les Jeux Olympiques ou des Championnats du monde et leurs athlètes ne pourraient plus y participer. Mais, a t-il ajouté, je ne pense qu’on en arrive là. Car je ne peux imaginer qu’un pays dise nous ne participons pas aux Jeux parce que nous préférons que nos athlètes se dopent. » Pound prend là une belle revanche. Lors du récent congrès mondial de l’AMA, les Américains s’étaient largement démarqués des positions volontaristes des pays participants. Pris la main dans le sac, les responsables américains pourraient bien être obligés, cette fois, de s’aligner. « Je pense que l’USO (le comité olympique américain) acceptera le code de l’AMA l’année prochaine. » – M. R.
Basket : la balle au panier en RCA, victime de la situation socio-politique
(MFI) Deux fois champion d’Afrique chez les hommes, le basket centrafricain disputait les premières places à l’Egypte, le Sénégal et l’Angola. Aujourd’hui, il n’est plus en mesure de tenir ce rang. Il traverse une passe difficile. En octobre 2002, lors d’une tentative de coup d’Etat, le centre national de basket situé près du palais présidentiel avait subi des dégâts. Il y a quelques années, sous un précédent régime, le principal stadium avait servi à entreposer le trône d’un certain Empereur. La situation économique du pays a aussi contribué à l’exode des meilleurs basketteurs. En août 2001, neuf membres de la sélection nationale (classée 9ème sur 12 participants au Championnat d’Afrique au Maroc), se sont volatilisés à l’escale de Paris, refusant ainsi de rejoindre leur pays. Sport favori des populations, la balle au panier centrafricaine, dirigée depuis quelques mois par une nouvelle équipe qui a succédé à la fédération de l’ex-vedette Gaston Gambor, saura t-elle rebondir à la faveur de la nouvelle situation politique ? – K. G.
Athlétisme : Montgomery s’y voit déjà
(MFI) Le recordman du monde du 100 m (9’’78) attend les mondiaux avec impatience. De même que les jeux olympiques d’Athènes, l’année prochaine. Deux échéances qui appartiennent à son « destin » dit-il. « Je suis très confiant quant à mes possibilités de gagner la médaille d'or (du 100 m) à Paris et aussi à Athènes (pour les JO-2004). C'est mon destin. Je sens que la seule chose dont j'aie besoin c'est de m'entraîner, et tout se passera bien. » Débarrassé de l’encombrant Charlie Francis (l’ex entraîneur canadien de Ben Johnson, qui a jadis fait l’apologie du dopage, et que Montgomery et sa compagne voulaient rejoindre avant de changer d’avis devant le scandale que cela avait provoqué), Tim Montgomery se sent poussé de nouvelles ailes. « Je crois que je suis arrivé à maturité. Cela fait 19 ans que je fais de l'athlétisme. J'ai mûri, et lorsque votre heure arrive, mieux vaut ne pas la laisser passer », a poursuivi le sprinter américain âgé de 28 ans et qui n'a pour le moment remporté aucun titre mondial ou olympique (hors relais). – M. R.
Tennis : un Zimbabwéen à la tête de la Confédération africaine
(MFI) C’est un Zimbabwéen du nom de Paul Chigonka, âgé de 50 ans, qui va diriger pour les quatre prochaines années la Confédération africaine de tennis. Par 20 voix contre 15, le Zimbabwéen a battu le président sortant, le Sénégalais Mamadou Diagna Ndiaye, le 19 avril dernier à Pretoria, lors de l’Assemblée générale de la Confédération tenue en marge des championnats d’Afrique juniors. Marié, père de deux ans, le Zimbabwéen fait partie aussi des instances de la Fédération internationale de tennis. Cette défaite a été une surprise dans les milieux du tennis africain. Le président sortant s’était toujours prévalu d’un solide carnet d’adresses sur lequel figuraient notamment le président de la Fédération française de tennis, Christian Bimes et le célèbre journaliste français Patrick Poivre d’Arvor. Il travaille dans son pays avec l’homme d’affaires français Jean-Claude Mimran, propriétaire d’une banque et d’une compagnie sucrière au Sénégal. – K. G.
Football : folie Beckham après la folie Ronaldo à Madrid ?
(MFI) Qu'il vienne au Real ou pas, David Beckham, le plus « glamour » des joueurs de football, marié à la Spice Girl Victoria Adams, a déjà déclenché un ouragan médiatique autour de son éventuel transfert à Madrid. Si le Real a démenti vigoureusement le transfert, l'affaire continue néanmoins à faire couler beaucoup d'encre. Le journal Marca avait ainsi obtenu une petite « exclusivité » en surprenant une conversation téléphonique entre Victoria Adams et son amie, le mannequin Naomi Campbell, qui accompagnait « par hasard » les joueurs du Real ! Selon le journal, Naomi a alors confirmé tout de go aux stars du Real que « Posh » (le surnom de la chanteuse) et son footballeur de mari viendraient cet été à Madrid pour s'installer, chercher une maison et une école pour leur aîné Brooklyn. Roméo, le plus jeune des enfants, restera, lui, à la maison... La maison, c'est justement le principal souci de la famille, selon le journal As, qui affirme que les Beckham cherchent un « manoir » hautement sécurisé du même type de leur château de Sawbridgeworth. Mais l'adaptation ne devrait, elle, toutefois pas poser de problème : foi de Vicky McManaman, la femme de Steve, ancien joueur de Liverpool, pourtant ennemi juré de Manchester United. « Posh et David vont être le roi et la reine de Madrid. Ils vont adorer Madrid et je serais heureux de les guider », affirme Vicky, qui précise que les femmes de joueurs s'entendent « très bien », et notamment les mannequins, la Suédoise Helen Swedin (femme de Figo) et l’Espagnole Mamen Sanz (femme de Raul). Même s'il ne l'admet pas, le président du Real Madrid Florentino Perez se réjouit de tout ce foin. Plus qu'un très bon milieu de terrain, le président cherche surtout à acquérir une idole capable de renforcer l’ouverture du marché asiatique déjà largement entrouvert par Ronaldo et de conquérir le marché anglophone. D’ailleurs, Perez affirme avoir pu amortir les transferts record de Figo, Zidane ou Ronaldo avec les produits dérivés et un marketing agressif. Selon une étude de Henk Post en Angleterre, citée par la presse espagnole. Beckham gagnerait 28 millions d'euros par an dont 14 millions en contrats privés. 3,5 millions proviennent d'Adidas, 1 million de Vodafone et 2 millions de Mark&Spencer qui vend même en ligne des caleçons au nom du joueur pour 9,5 livres. Le directeur marketing du Real attend de pied ferme… – M. R.
La seconde génération de dirigeants de la Confédération africaine d’athlétisme
(MFI) Le 18ème congrès de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA), tenu à la mi-avril au Caire, a consacré le départ des pères fondateurs avec le retrait des « septuagénaires », le président Lamine Diack (Sénégal) et trois vice-présidents : Abdul Karim Amu (Nigeria), Soliman Hagar (Egypte) et Sam A. Nelson (Ghana). Le dernier des quatre vice-présidents, le plus jeune d’entre eux, le Camerounais Ahmed Malboum Kalkaba, qui avait 22 ans en 1973 lorsque la CAA a été portée sur les fonds baptismaux, a été élu à la présidence. Avec 24 voix, il a battu lors des élections le Béninois Théophile Montcho (12 voix) soutenu, semble t-il, par la Région Sud dont le leadership est détenu par l’Afrique du Sud. Les deux autres candidats à la présidence, le Nigérian Abdul Karim Amu et le Kenyan Isiah Kiplagat, originaires de deux pays qui pourtant comptent beaucoup dans l’athlétisme africain, n’ont pas fait longtemps illusion avec chacun deux voix.
Parmi les nouveaux entrants dans le bureau, on note comme vice-présidents le Tunisien Younès Chetali (le premier dans la préséance), l’Egyptien Alaa Gheita, le Mauricien Vivian Gungaram et le Malien Idrissa Bah. Vivian Gungaram est le plus connu de ce quatuor, il était déjà membre du Conseil de la CAA et préside aux destinées de la fédération de son pays. Le Tunisien Chetali, général à la retraite, est le frère de Abdelmajid Chetali, l’ancien entraîneur qui avait conduit la sélection tunisienne au Mondial de football de 1978 en Argentine. Le général tunisien, président de la fédération nationale de son pays doit son entrée à la CAA en partie à la réussite des derniers championnats d’Afrique tenus en août 2002 à Rhadès, dans la banlieue de Tunis.
Le Malien Bah est un enseignant dans le civil et l’Egyptien Gheita est un professeur de médecine.
Les principaux membres du bureau de la CAA (ils sont élus pour quatre ans):
Président : Ahmed Malboum Kalkaba (Cameroun) ; vice-présidents : Younès Chetali (Tunisie), Vivian Gungaram (Ile Maurice), Idrissa Bah (Mali) et Alaa Gheita (Egypte). Trésorier : Doudou Joof (Gambie) ; Représentant de l’Afrique à la Fédération internationale : Leonard Chuene (Afrique du Sud).
K. G.
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