Football : Thuram et Makelele avec Amnesty International pour le Congo
Ça arrive trop peu souvent pour qu’on n’en parle pas. Oui, parfois, des footballeurs font preuve de sens civique et de générosité. Liliam Thuram, l’arrière droit de l’équipe de France, s’est ainsi engagé avec Amnesty International pour une campagne de sensibilisation sur la situation en République Démocratique du Congo. Tortures, viol, massacres… plus de trois millions de morts depuis 1998, selon l’Onu. L’ONG a décidé de profiter de l’image médiatique et des engagements précédents de l’Antillais. Thuram est, en effet, également membre du Haut commissariat à l’intégration en France (HCI) et n’a jamais hésité à prendre fait et cause contre le racisme, notamment dans le football italien. Il y a quelques années, évoluant encore à Parme, il n’avait pas hésité à aller rencontrer les supporters locaux qui lançaient des cris de singe à chaque fois qu’un joueur de couleur touchait la balle. Originaire de Kinshasa, Claude Makelele, coéquipier de Thuram en équipe de France, a lui aussi décidé de s’associer à Amnesty et de suivre son ami. « Je retourne a peu près une fois par an à Kinshasa. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de quatre ans, quand je suis parti en France. J’ai eu une enfance agréable. Le pays était calme. Aujourd’hui encore, ma région est épargnée par les conflits qui font rage dans les provinces du sud-est. Mais je ne peux m’empêcher de penser que ma famille et moi même aurions pu être victime de ces horreurs ». – M. R.
Basket : Jean-Aimé Toupane, un entraîneur d’origine sénégalaise dans l’élite française
Parmi les équipes françaises qui font parler d’elle cette saison figure le Stade Clermontois Basket, une équipe du championnat de France de Pro B. L’équipe auvergnate est entraînée par un entraîneur d’origine sénégalaise, Jean-Aimé Toupane (45 ans). Après une longue carrière d’une quinzaine d’années passée surtout dans le club de Mulhouse, l’ancien ailier international sénégalais est devenu entraîneur il y a quatre ans environ. Il avait commencé cette carrière dans un club de Toulouse et depuis deux ans, il est le directeur sportif et coach du Stade Clermontois Basket. Toupane avait quitté son pays et son club, la Jeanne d’Arc de Dakar, au début des années 1980 pour faire du basket et poursuivre des études. Il prépare actuellement un diplôme (un DESS) de droit et d’économie du sport à l’Université de Limoges. – K. G.
NBA : le basket, ça rapporte
Michael Jordan est parti pour sa troisième retraite et, une fois encore, on se demande quel sera l’après. Mais cette fois, les choses sont différentes. Avant son retour, il y a deux ans, une génération de stars s’est installée : les Kobe Bryant, Allen Iverson ou Tracy McGrady. Ils constituent les trois premières ventes de maillots, d’ailleurs, Jordan arrivant tout de même quatrième. Bref, si par nature la NBA est une entreprise financière en perpétuelle remise en question, la situation est plutôt bonne. Elle a signé récemment un contrat pour des droits de retransmission télévisée de 5,2 milliards d’euros sur six ans, elle vient d’ouvrir son neuvième bureau à l’étranger et elle retransmet 36 000 heures de programmes dans 212 pays. En 1984, la NBA gagnait 1 million de dollars. Le seul merchandising lui a apporté 2,15 milliards en 2002. Et quand on sait qu’elle ne fait que commencer à s’ouvrir des perspectives commerciales énormes en Asie avec l’avènement du chinois Yao Ming, il y a de quoi être optimiste.
Palmarès des meilleures ventes :
Equipes--------------------------Joueurs
Lakers de Los Angeles---------Kobe Bryant
New York Knicks----------------Allen Iverson
Philadelphie 76ers-------------Tracy McGrady
Boston Celtics----------------- Michael Jordan
New Jersey Nets----------------Paul Pierce
M. R.
Omnisports : 23 disciplines au programme des Jeux africains d’Abuja
Le comité d’organisation des Jeux africains d’Abuja, programmés en octobre prochain, a arrêté une liste de 23 disciplines pour les compétitions. Il s’agit de l’athlétisme, du basket, du football, du handball, du volleyball, de la natation, du cyclisme, du handisports, des échecs, du badminton, du base ball, de l’haltérophilie, de la gymnastique, du hockey, du judo, du karaté, du taekwondo, du tennis, du tennis de table, du squash et du softball, de la boxe et de la lutte. L’introduction des échecs est une première dans l’histoire des Jeux africains. Deux modalités de participation ont été arrêtées par le comité d’organisation des Jeux : la participation à des épreuves de qualification sous la responsabilité des confédérations ou la qualification d’office aux disciplines pour lesquelles aucun tournoi qualificatif n’est prévu. – K. G.
Handball : le Congolais Kabengele et le Tunisien Sioud, champions d’Europe avec Montpellier
Dans l’équipe de Montpellier, qui a donné au handball français son premier titre de champion d’Europe des clubs, début mai, figurent deux Africains. Il s’agit d’un ressortissant de la République démocratique du Congo, Damien Kabengele (22 ans, arrière gauche ; 1, 95 m) et d’un Tunisien Sobhi Sioud (27 ans, arrière gauche ; 1,89 m). Ce dernier est assez connu puisqu’il est membre de la sélection tunisienne championne d’Afrique. Le Tunisien, qui a un bras dévastateur, a inscrit deux buts lors de la finale retour contre le club espagnol de Pampelune. Le Congolais a été encore plus décisif, ce jeune joueur auquel les spécialistes promettent une grande carrière est l’auteur de cinq buts sur les 31 réussis par son équipe lors du match retour. – K. G.
Football : Pelé et les paradis fiscaux
Derrière l’image du gentil et lisse Pelé se cacherait un homme d’affaires très malin. C’est ce que prétend La Folha, le journal de Sao Paulo, dont les révélations sur les affaires du triple champion du monde font beaucoup de bruit au Brésil. De 1995 à 1998, alors qu’il était ministre des sports, Pelé aurait « oublié » de signaler au fisc l’existence d’entreprises à l’étranger. En 2001, Pelé Sports et Marketing (PS&M) a entamé des poursuites judiciaires contre son ancien associé, Helio Viana. A l’époque, une dénonciation avait signalé aux autorités judiciaires que 7 millions de dollars, destinés au fonds des Nations Unies pour l’enfance, afin d’organiser une œuvre de bienfaisance qui n’a finalement jamais vu le jour, avait été détournés. Envoyée par une banque argentine ayant fait faillite, la somme était restée sur le compte de PS&M. Afin de préserver son image, Pelé avait fermé la société, transférant ses affaires sur une autre, et s’était séparé de Viana, avant de le poursuivre. Problème : aujourd’hui, La Folha affirme avoir analysé les transactions financières à l‘étranger des deux hommes à travers les 2 000 pages du procès qui révèlent l’existence de deux comptes en banque. Dans l’un des procès en cours, l’avocat de Pelé a d’ailleurs reconnu que son client est propriétaire d’un compte aux Bahamas et d’un autre au Liechtenstein. La Folha révèle qu’il n’y a aucune enquête en cours sur l’existence d’entreprises appartenant à Pelé ou Viana à l’étranger, ni sur les recettes éventuelles qui y seraient liées. Le comptable de Pelé, lui, affirme que Pelé n’a jamais été propriétaire d’entreprises à l’étranger. Ce qui n’est pas tout à fait la version de Viana. Etrange. La police de Rio enquêterait discrètement. – M. R.
Athlétisme : Olabisi Afolabi, du Nigeria aux Bahamas
La Nigeriane Olabisi Afolabi (400 m dames) a été enregistrée récemment au meeting de la Guadeloupe comme une athlète des Bahamas. Comme ses ex-compatriotes, Gloria Alozie (100 m haies) et Francis Obikwelu (200 m) qui ont respectivement choisi de courir pour l'Espagne et le Portugal, Afolabi a décidé de changer de « nationalité sportive ». Née le 31 octobre 1975, cette athlète vaut plus pour sa participation au relais féminin que pour ses performances individuelles. Afolabi a été membre de l'équipe de relais du Nigeria du 4x400 m, avec Fatima Yusuf, Charity Opara et Falilat Ogunkoya qui détient le record d'Afrique (3’21”04) établi aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996. A cette même occasion, Afolabi avait été demi-finaliste en individuelle du 400 m dames. Au plan africain, elle a obtenu deux accessits aux Jeux africains en 1995 à Harare (3ème) et en 1999 à Johannesburg (2ème). Ses meilleurs chronos individuels sont : 50’’34 sur 400 m en 1999 et 23’’37 sur 200 m en 1996. – K. G.
Tennis : le père des sœurs Williams tire sur l’Amérique
Il a toujours traîné une réputation de grande gueule revancharde et imbuvable, d’obsédé par la réussite autant financière que sportive de ses filles, Venus et Serena. Mais ce que vient de lancer Richard Williams dans l’hebdomadaire français L’Equipe Magazine, ressemble à un missile ! Extraits : « Non, le tennis n’a pas changé ma vie, je ne cadre pas avec ce modèle de promotion sociale que tente de vous vendre Nike. Nike dit “Le sport et Nike améliorent la vie des Noirs”. Tu parles ! Ils améliorent la vie de trois individus qui, de toute façon, auraient connu le succès dans le sport sans eux. Et ils se servent de ces trois là pour ruiner les masses. (…) Durant les six ou sept prochaines années, nous (lui et ses sœurs) ne laisserons rien aux autres ou alors vraiment par distraction. Oui, elles vont à peu près tout gagner. J’ai regardé du côté des juniors, je n’ai rien vu venir : rien ne peut nous arrêter. (…) Avec d’autres, je travaille en ce moment à une journée de la reconnaissance des préjudices qu’ont fait subir les Blancs aux Noirs. Une journée de Pardon. Qu’ils demandent pardon, d’abord. Tu ne peux pas vivre aux Etats Unis aujourd’hui et nier qu’il y a un problème. Ou alors tu es aveugle, fou, sourd. Ou bien contaminé par les slogans, les clichés… L’année dernière, ils ont joué l’hymne américain avec un peu plus de vigueur que d’habitude. Vous connaissez ? Ça parle de “la terre des braves et de la maison de la liberté”. Un Blanc à côté de moi m’a demandé pourquoi je ne me levais pas pour saluer le drapeau. Je lui ai répondu : “Je suis en guerre, je ne crois pas en cette chanson, moi, je ne suis pas libre dans ce pays et derrière moi il y a cinq siècles d’ancêtres qui n’étaient pas libres. Alors, ne me faites pas chier”.(…) Ma mère m’a demandé il y a bien des années de ne jamais saluer le drapeau américain. Je ne le saluerai jamais. Tout cela n’a aucun sens pour moi. Ce pays n’est pas le mien. » – M. R.
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