Football : le Real Madrid, club le plus riche du monde
Cela vaut ce que cela vaut. Et le classement ne vaut que sur la saison 2001-02 dont les exercices sont clos, ce qui n’a pas encore le cas de cette saison. Mais selon le classement établi par le magazine World Soccer, le Real Madrid est devenu la saison dernière le club de football affichant le plus gros chiffre d'affaires devant les Anglais de Manchester United. Le prestigieux club madrilène affiche des rentrées annuelles de 300,5 millions de dollars sur la saison 2001-2002, année où il a remporté la Ligue des champions. Les Mancuniens arrivent en deuxième position avec un chiffre d'affaires annuel de 247 millions de dollars. Avec un bénéfice de 28 millions lors du premier semestre de cette saison, ils pourraient bien reprendre leur première place. Avec dix clubs parmi les vingt clubs les plus puissants, le football britannique montre en tout cas toute sa richesse.
Voici le classement complet 2001-2002 en millions de dollars :
01. Real Madrid 300,5 millions
02. Manchester United 247,2
03. Juventus de Turin 232,5
04. Bayern Munich 209,8
05. Milan AC 192,8
06. Chelsea 192,0
07. Barcelone 176,5
08. AS Rome 171,4
09. Liverpool 165,3
10. Arsenal 151,9
11. Inter Milan 149,9
12. Leeds United 136,1
13. Lazio 133,6
14. Borussia Dortmund 122,0
15. Newcastle United 118,4
16. Tottenham Hotspur 108,5
17. Bayer Leverkusen 95,3
18. Celtic 78
19. Aston Villa 74,8
20. Rangers 74,8
M. R.
Athlétisme : l’ancien champion kenyan Keino, père d’une tribu d’enfants
Le patriarche du fond kenyan (quatre médailles olympiques dont deux en or) qui a fait connaître son pays sur les pistes dans les années 60-70, Kipchoge Keino, est toujours présent dans le sport. Il est président du comité olympique de son pays et aussi membre du Comité international olympique. Il a un centre qui accueille des enfants en situation précaire. A 300 km au Nord-Ouest de Nairobi, il a bâti une maison pour enfants défavorisés. Construite au départ pour une vingtaine de gamins orphelins ou abandonnés, la maison accueille aujourd’hui cinq fois plus d’enfants. Tous ont pris le nom de Keino et l’appellent « papa », selon la dernière livraison de la Revue olympique. L’ancien champion compte sur des donations dans son pays et à l’étranger pour donner à manger et éduquer sa centaine d’enfants. Keino a été obligé d’ouvrir une école élémentaire pour faire instruire tous ses enfants et d’autres petits écoliers venus des environs d’Eldoret, la localité où se trouve l’établissement. Dans un an, Keino espère aller plus loin en ouvrant un collège. – K. G.
Etats Unis : un patron de télé élu homme de couleur le plus puissant du sport
Aux Etats Unis, le classement des hommes plus influents du sport est devenu une habitude. Cette année, le magazine américain Sports Illustrated a innové en publiant très récemment celui des personnages issus de minorités les plus influents. Le premier est un patron de télévision noir, Robert Johnson, qui vient de s’offrir une franchise de basket (Charlotte) dont Michael Jordan, parti de Washington, pourrait d’ailleurs bien devenir le boss. Patron de la Black Entertainment Television, Johnson a réussi a s’immiscer dans le club très blanc et très privé des patrons de franchises NBA pour 300 millions de dollars. Le golfeur milliardaire Tiger Woods, sans qui le golf ne serait pas ce qu’il est, arrive en seconde position de ce classement, juste devant Serena Williams, 50 millions de dollars de contrats publicitaires en poche, dont on peut dire la même chose en ce qui concerne le tennis. Malgré une fin pathétique avec les Washington Wizzards, Michael Jordan arrive en quatrième position. Même s’il n’est plus au faîte de sa gloire, Jordan reste un personnage hors du commun à l’impact économique énorme. Quelques franchises aimeraient d’ailleurs l’attirer dans leur staff. Petite curiosité dans ce classement : la présence du basketteur chinois Yao Ming dont l’arrivé à Houston est le prétexte à un invraisemblable business sino-américain et du joueur de base-ball japonais Ichiro Suzuki, objet de culte et de juteux contrats publicitaires des deux côtés du Pacifique. Ce sont les deux seuls étrangers du classement. – M. R.
Athlétisme : Marcianne Mukamurenzi, la meilleure Rwandaise de tous les temps est de retour
Marcianne Mukamurenzi avait une belle réputation au début des années 1990 dans les compétitions continentales, et en France où elle vivait. La raison : elle était la seule athlète capable de rivaliser avec les Ethiopiennes et les Kenyanes sur le demi-fond et le fond. Elle avait eu un beau palmarès avec un titre de championne d’Afrique du 10 000 m en 1991 et aussi un honorable rang de neuvième aux championnats du monde de cross la même année. En 1993, à 33 ans, la Rwandaise qui était venue en France dans le cadre de la coopération avait regagné son pays, un an avant l’effroyable génocide intervenu dan son pays. L’ancienne championne a été perdue de vue par ses amis. Sa famille s’est disloquée. Une association de la région de Bordeaux l’a invitée en venir en France tout récemment après avoir retrouvé ses traces au… Cameroun. L’ancienne championne à 43 ans, n’a rien perdu de sa soif de gagner, elle a remporté récemment les 15 km de Bègles. Sa prochaine course, la plus importante, est de trouver des papiers pour refaire sa vie en France. – K. G.
Lutte antidopage : l’agence mondiale attend son argent
Dick Pound, le président de l’agence mondiale antidopage, s’arrache les cheveux. Entouré de « mauvais payeurs », il n’a pour l’instant reçu que 4,56 millions d’euros de contribution sur les 17,2 millions nécessaires à son fonctionnement annuel. Le Canadien est donc très fâché et menace même de faire tomber la foudre. « Les mauvais payeurs pourraient en subir les conséquences aux JO d’Athènes 2004 ». Rappelons que l’AMA fonctionne grâce au volontarisme et aux subsides du Comité olympique international et des Etats membres qui le financent à part égales. Début juin, l’agence n’avait rassemblé que le quart de son budget 2003… Si le CIO, qui a versé 3,14 millions sur les 4,56 rentrés dans les caisses de l’AMA, ne peut rien se reprocher, ce n’est pas les cas des pays qui n’ont versé que 16,5 % des sommes prévues. Les Etats Unis, qui doivent contribuer à hauteur de 29 % au budget et l’Asie (20,46 %) n’ont pas versé un seul centime. En Afrique, seule l’Afrique du Sud a réglé sa quote-part. L’Europe, elle, a honoré un quart des 47,5 % du budget qu’elle doit fournir. Il n’y a finalement que l’Océanie qui a intégralement versé sa contribution (2,54 %). Derrière les beaux discours et les magnifiques déclarations d’intention, voici une preuve supplémentaire que la lutte antidopage a encore de durs jours devant elle… – M. R.
Omnisports : Sam Ramsamay, le président du Comité olympique sud-africain en difficulté
Certaines composantes du mouvement sportif sud-africain veulent pousser Sam Ramsamy vers la sortie. A 65 ans, l’ancien activiste pour un sport mondial sans compromission avec l’apartheid lors des années de braise mène son dernier combat avant de passer la main en 2004. Sam Ramsamy est accusé par un de ses anciens collaborateurs, l’ancien secrétaire général du NOCSA (National Olympic Committee of South Africa) Dan Moyo et le président de la fédération sud-africaine d’athlétisme Leonard Chuene, de fautes de gestion. On l’accuse de s’être octroyé un salaire et aussi de rémunérer sa propre épouse qui est son assistante au Comité. Sam Ramsamy rejette ces allégations. Pour lui, l’existence de son salaire est notoirement connue depuis longtemps car il figure annuellement dans les comptes du comité et réfute les accusations concernant son épouse qui ne reçoit aucun traitement. Elu régulièrement et sans opposant au poste de président du NOCSA en 1992, 1996 et 2000, Sam Ramsamy est déterminé à aller jusqu’au bout de son dernier mandat qui expire en novembre 2004. – K. G.
Athlétisme : un mondial qui s’annonce bien
Jusqu’ici, tout va bien. L’événement approche (22-31 août), Marie-José Pérec (dont l’annonce du retour à la compétition a bien aidé le comité d’organisation à faire la promotion de l’événement) en est toujours officiellement et potentiellement une vedette, le budget semble solide, on attend 4,5 milliards de téléspectateurs à travers le monde et on annonce des gradins biens garnis. Début mai, 309 695 places avaient été vendues. Comme 400 000 sont nécessaires à l’équilibre budgétaire, les organisateurs ont le sourire. Même si Jean Dussourd, le président du comité a, un temps, craint la claque. « Tout le monde a la hantise de voir le Stade de France vide comme l’était celui de Charléty lors de la finale du Grand Prix le 14 septembre dernier pour le record du monde du 100 m. ». Le cap de 450 000 tickets vendus permettrait au Stade de France d’être rempli lors de chaque journée de compétition. Le budget global de l’événement est de 56,8 millions d’euros, composé de 28,1 millions d’argent public, de 28,6 de partenariats privés et de la billetterie. Quelque 3 600 volontaires et cent salariés en assureront le bon déroulement. Et comme la France aime toujours apporter sa touche à ce genre d’événement, comme ce fut le cas pour la Coupe du monde, on devrait pouvoir assister à de nombreux spectacles qui devraient réchauffer l’ambiance. On annonce déjà Yannick Noah, Kassav ou Manu Chao sur une scène en plein air. Les 2 000 athlètes devraient être bien reçus. – M. R.
Tennis : la résurrection du Sud-Africain Wayne Ferreira
Le retour au premier plan de Wayne Ferreira a étonné nombre de ses compatriotes. A 31 ans, on croyait fini le Sud-Africain souvent blessé. C’est lors des derniers Internationaux d’Australie qu’il s’est signalé lors d’un match héroïque remporté contre l’Espagnol Juan Carlos Ferrero en quart de finale. Cette performance est survenue onze ans après une autre demi-finale contre l’Américain Mac Enroe dans la même compétition. Ferreira qui n’a pas de successeur dans son pays déplore la situation du tennis sud-africain. « La fédération sud-africaine est dans le désarroi. Elle n’a pas de sponsor, pas de programme pour les juniors, pas d’interlocuteur. Aucun joueur n’a le privilège qui était le mien lorsque j’étais jeune », déclare Ferreira dans l’édition sud-africaine de Sports Illustrated du mois de mai dernier. Ainsi, Ferreira n’est pas prêt à répondre à une convocation de l’équipe d’Afrique du Sud en Coupe Davis car pour lui le fait de jouer dans cette compétition l’empêche de voir sa famille pendant « une semaine et demi » selon ses propos. Mais le vétéran sud-africain a bien envie de représenter son pays l’an prochain aux Jeux olympiques d’Athènes. – K. G.
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